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Bernard Maréchal et Michel Rumeau.

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1 Bernard Maréchal et Michel Rumeau.
Révolte 1. Étymologie / Définitions 2. Notions / Concepts : La révolte selon Albert Camus (L’homme révolté /1951) La révolte n’est pas la révolution Questions / Discussion : 3 questions, 20 mn environ par question. 4. En guise de conclusion Réunion préparée avec Bernard Maréchal et Michel Rumeau.

2 Étymologie et définitions
Révolte, révolter vient de l’italien rivoltare, échanger, retourner. Révolution vient du latin revolutio, retour, déroulement, cycle. Définitions : Le Robert : Révolte : Action violente par laquelle un groupe se révolte contre l’autorité politique, la règle sociale établie. Révolution : Changement très important dans la société, dans l’histoire. Dictionnaire de philosophie Durozoi-Roussel : Révolte : Sursaut de conscience par refus de l’injustice subie ou perçue. Le sens moral et existentiel de la révolte est souligné par Camus qui -l’opposant à la révolution- voit en elle une vertu sociale grâce à laquelle, dans l’épreuve quotidienne, l’homme est tiré de sa solitude pour accéder à l’existence communautaire : « Je me révolte, donc nous sommes » Révolution : Changement brusque, profond et souvent violent de régime en vue de substituer un ordre nouveau à l’ordre ancien.

3 Qu’est ce qu’un homme révolté selon Camus ? (L’homme révolté 1951)
« C’est un homme qui dit non ». Mais s’il refuse, il ne renonce pas : « c’est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement ». Oui à quoi ? A sa révolte, à son combat, aux valeurs qui le fondent ou en naissent. Toute valeur n’entraîne pas la révolte, mais tout mouvement de révolte invoque tacitement une valeur. Cette « affirmation passionnée » est ce qui distingue la révolte du ressentiment : « Apparemment négative, puisqu’elle ne crée rien, la révolte est profondément positive, puisqu’elle révèle ce qui,en l’homme est toujours à défendre ». C’est où l’on sort de la solitude : « La révolte est ‘’un lieu commun’’ qui fonde sur tous les hommes la première valeur. Je me révolte donc nous sommes ». La révolte est « le mouvement même de la vie ; elle est amour et fécondité, ou elle n’est rien ». « L’homme est la seule créature qui refuse d’être ce qu’il est ». Mais cela, au moins il faut l’accepter. Ainsi la révolte n’est qu’un passage, entre l’absurde et l’amour, entre le non et le oui. C’est pourquoi il faut y entrer, puisque « l’absurde n’est qu’un point de départ ». D’abord le non du monde à l’homme (l’absurde) ; puis le non de l’homme au monde (la révolte) ; enfin le grand oui de la sagesse et de l’amour (le « tout est bien » de Sisyphe).   Selon Camus, il ne faut donc pas confondre révolte et révolution. Sans révolte contre l’enchaînement descendant des primats - dirait ACS -, la hiérarchie ascendante des primautés n’existerait pas. La révolte est à la fois refus de la résignation et à l’opposé de l’égoïsme. Parce qu’elle est souvent ressentiment motivé par l’envie, la révolution n’est pas forcément généreuse ni juste.

4 QUESTIONS Pourquoi se révolte-t-on et comment?
La révolte est-elle un signe de vitalité ou de désespoir ? Toute révolte est-elle légitime ?

5 Pourquoi se révolte-t-on et comment ?
Animation Bernard Maréchal La défense des valeurs n’est-elle pas au coeur de toute révolte ? Les valeurs auxquelles on a intérêt ne sont-elles pas suspectes ? De là, n’y a-t-il pas deux types de révolte ?

6 1. Pourquoi se révolte-t-on et comment ?
Pourquoi: pour la justice ou par ressentiment ? La justice est souvent considérée comme la plus importante des vertus cardinales de l’antiquité (justice, courage, tempérance, prudence). C’est probablement parce que sans la justice - qui respecte à la fois l’égalité au sens moral et la légalité au sens juridique -, aucune valeur ne saurait être véritablement. « Le moi est injuste en soi, en ce qu’il se fait le centre de tout » écrivait Pascal. « Contre quoi toute justice est universelle, au moins dans son principe, et n’agit en chacun, que contre l’égoïsme ou par décentrement » ajoute ACS. Le ressentiment, « c’est la rancune des faibles » disait Nietzsche. Il opère souvent par renversement des valeurs (le ‘’bon’’ des maîtres devient le ‘’méchant’’ des esclaves) et/ou par vengeance. Le ressentiment est par nature égocentrique. N’est-ce pas ce qui le sépare de la justice ? Les valeurs sont au coeur de la révolte. Mais, la révolte désintéressée au nom de la justice, n’est-elle pas précisément à l’opposé du ressentiment égoïste par nature ? Comment: révolte ou révolution ? La révolte, au sens métaphysique, n’est qu’un passage du ‘’non’’ à l’absurdité du monde vide de sens, au ‘’oui’’ à l’amour qui lui donne sens. Selon Camus, la révolte conduit à l’amour et à la sagesse ou elle n’est rien. Collectivement, elle tend à une évolution des mentalités. Comment la sagesse pourrait-elle prendre les armes au nom des valeurs éclairées par l’amour ? La révolution est une révolte collective et triomphante qui n’hésite pas à prendre les armes au nom des valeurs qu’elle défend pour modifier les institutions. A l’opposé de l’amour désintéressé, c’est le ressentiment intéressé qui, souvent, éclaire la révolution. La révolte au sens philosophique est personnelle. L’amour éclaire sa justice. Comment pourrait-elle prendre les armes autrement que contre soi (le moi égoïste) ? La révolution est plutôt de l’ordre du ressentiment. C’est pourquoi la vengeance qui éclaire sa ‘’justice’’ n’hésite pas à prendre les armes contre ce qui s’oppose aux intérêts de ses belligérants. Si renoncer à la primauté de l’amour pour défendre la révolution est de la barbarie; renoncer au primat de la révolution au nom de l’amour n’est-il pas de l’angélisme ?

7 La révolte est-elle un signe de vitalité ou de désespoir ?
Animation Michel Rumeau Peut-on vivre sans vitalité ? N’y a-t-il pas différentes façons de sortir du désespoir ? Espérer n’est-il pas un obstacle à l’amour ? Vitalité et désespoir sont-ils antagonistes ? Révolte et révolution : similitudes et différences ?

8 2. La révolte est-elle un signe de vitalité ou de désespoir ?
« La vie est l’ensemble des fonctions qui résistent à la mort » disait Bichat. Il rejoint en ce sens le conatus de Spinoza pour lequel « Vivre c’est persévérer dans son être » Mais, à quoi bon vivre si le monde n’a aucun sens ?. D’où ‘’la révolte de Camus’’ qui débouche sur l’amour pour ‘’dissoudre’’ l’absurdité du monde. C’est par quoi Camus rejoint aussi Spinoza quand celui-ci voit dans le conatus le principe même de toute vertu et partant de l’amour. Qui pourrait douter que la révolte contre l’absurdité du monde ne soit pas un signe de vitalité et d’évolution ? Un signe de désespoir ? N’y a-t-il pas différents types de désespoir ? : Celui qui ne croit plus en la vie d’ici bas et qui, parce qu’il en espérait beaucoup, en est profondément déçu, d’où le suicide qui est peut être un ultime espoir. Ou celui qui ne croit plus en l’ordre présent des choses mais qui espère en l’avènement d’un ordre nouveau, d’où la révolution Ou bien enfin celle du ‘’révolté de Camus’’ (qui implique l’absence de tout espoir, de tout désir portant sur l’avenir, sur ce qu’on ignore ou qui ne dépend pas de nous), qui, parce qu’il n’en attend rien, peut ainsi aimer joyeusement, ici et maintenant. A l’acception du suicide pour lequel le désespoir triomphe, triompher du désespoir, n’est il pas la vitalité même ? Ainsi : Le révolutionnaire tendra dissoudre son désespoir en modifiant l’ordre exogène établi, quitte à semer la mort Le sage, le révolté au sens de Camus, le fera aussi mais en ne modifiant que ce qui dépend de lui, autrement dit lui-même. A l’exception du suicide, révolte et révolution ne sont-elles pas un amalgame de vitalité et de désespoir ? Révolte et révolution ne sont-elles pas toutes deux signes de vitalité puisqu’elles ne se résignent pas ? Mais la révolte ne lutte-t-elle pas contre le désespoir de façon endogène en débouchant sur l’amour et la sagesse, tandis que la révolution le fait de façon exogène en modifiant par la force l’ordre établi, quitte à semer la mort ?

9 Toute révolte est-elle légitime ?
Qu’est ce que la légitimité ? La légitimité ne va-t-elle pas au-delà de la légalité ? Comment savoir ce qui est légitime ?

10 3. Toute révolte est-elle légitime ?
Qu’est-ce que la légitimité ? « La légitimité, c’est la conformité non seulement à la loi (la légalité) mais à la justice ou à un intérêt supérieur » Ecrit ACS. C’est dire toute la difficulté de savoir ce qui est légitime. Quel était le représentant légitime de la France pendant la dernière guerre mondiale : le maréchal Pétain ou le général de Gaulle ? La réponse est facile aujourd’hui; mais c’est alors qu’elle était importante. C’est pourquoi la seule instance de légitimation reste la conscience individuelle. La légalité n’est pas la justice, puisque l’on peut être un salaud parfaitement légaliste. Seule reste donc la conscience individuelle pour savoir ce qui est légitime. « Cela fait peu ? Sans doute, pour ceux qui en manquent ou qui voudraient une garantie » dit CS De l’égoïsme en arbitre de la légitimité ? On peut toujours douter de l’esprit de justice d’une conscience individuelle qui incline en faveur de son intérêt propre. A contrario, qui pourrait douter de l’esprit de justice d’une conscience individuelle qui irait à l’encontre de son propre intérêt ? C’est dire que la révolte au sens métaphysique est non seulement légitime en soi, mais nécessaire à la légitimité elle-même puisqu’elle en est l’essence. C’est dire aussi que la révolution ne saurait être légitime en soi puisqu’elle n’est que l’affrontement de légitimités divergentes. Entre l’angélisme ‘’du tout amour’’, ‘’du tout est bien’’ de Sisyphe et la barbarie révolutionnaire, la place pour une révolte légitime n’est-elle pas éminemment étroite ?

11 En guise de conclusion « La révolte est le mouvement même de la vie ; elle est amour et fécondité, ou elle n’est rien ». Disait Camus. Que dire ensuite des révolutions qui modifient l’Etat par la force plutôt que les mentalités par amour...? « C’est sans doute qu’il est moins difficile de transformer l’Etat que la société, plus facile de faire de nouvelles lois qu’une humanité nouvelle » dit André Comte-Sponville.

12 Toutes les informations et documents sont disponibles sur :
Prochaines réunions Maison des Savoirs (Agde) de 18h30 à 20h : mardi 7 avril ( Attention :1er mardi du mois !) : Solidarité mardi 12 mai : Fidélité mardi 9 juin : Amitié Médiathèque André Malraux (Béziers) mardi 28 avril de 19h à 21h : café-philo Admettre la fin des certitudes, est-ce renoncer à la vérité?  mardi 26 mai de 18h à 20h30 : ‘’Les nanotechnologies’’ Film, pot, table ronde avec des spécialistes, débat. Toutes les informations et documents sont disponibles sur :


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