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Les sports de nature : aménagements, gestion et impacts

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1 Les sports de nature : aménagements, gestion et impacts
OBIN Olivier Doctorant Institut de Géographie Alpine Les sports de nature : aménagements, gestion et impacts IUP LEST 2007

2 Introduction, contexte
Plan du cours Introduction, contexte 1.1 Les sports de nature, milieux, emprise spatiale, aménagements… 1.2 Nature, écologie, environnement, etc. Espaces et territoires La protection de l’environnement en France La notion d’impact sur l’environnement Les modes de gestion concertée des sports de nature

3 Problématique Protection de Sports l’environnement de nature
Gouvernance Un cadre juridique Des pratiques diffuses Législation Développement durable Un développement rapide Planification Des enjeux complexes Concertation Des enjeux multiples Des usages nombreux

4 Problématique La gestion des ESI, Des objectifs a concilier :
Logiques sociales, touristiques et économiques Logique environnementale Sécurité et tranquillité publique… Des enjeux différents suivant les ESI : Pression touristique forte, ou espace naturel sauvage et préservé Des activités diffuses ou très localisées Une aire d’influence du site variable… Des modes de gestion de l’environnement différents : Aucune gestion ou protection Protection contractuelle Protection règlementaire…

5 1.1 Sports de nature et lieux de pratique

6 Les sports de nature Les sports de montagne hivernaux : Ski,
Raquette à neige, Traîneau… Les sports d’eau vive et nautiques : Canoë-kayak, rafting, Nage en eau vive, Voile, Aviron, Sports sous marins, Motonautisme, Ski Nautique… Les activités multi sport ou périphériques: Raids multisports, pratiques motorisées, chasse, pêche, Golf… Randonnées non motorisées : Randonnée pédestre, Randonnée équestre VTT. Les sports aériens : Parapente, deltaplane, vol à voile, Cerf volant, Aéromodélisme Parachutisme… Les sports de montagne estivaux : Escalade, Spéléologie, Via ferrata, PAH.

7 Espaces, Sites et Itinéraires
Notion d’emprise spatiale La notion d’Espaces, Sites et Itinéraires a été introduite par la loi sur le sport n° modifiée le 6 juillet Elle a notamment affirmé, dans ses articles 50-1 à 50-3 le principe d'une compétence départementale en matière de gestion et de développement des sports de nature, avec la création d'une Commission Départementale des Espaces, Sites et Itinéraires (CDESI) et la réalisation d'un Plan Départemental des Espaces, Sites et Itinéraires (PDESI), tous deux relatifs aux sports de nature. Le Site : L’activité est circonscrite dans un lieu relativement restreint et ponctuel sur un plan cartographique, par exemple les sites d’escalade, les cavités spéléologiques ou les PAH. L’Itinéraire : Les pratiquants se déplacent le long d’un linéaire, par exemple les randonnées, le canyonisme ou le canoë-kayak. L’Espace : Les pratiquants utilisent un espace surfacique dans lequel ils se déplacent sans respecter de cheminement, par exemple la course d’orientation ou la voile.

8 Qualification des sports de nature
Suivant les disciplines, les enjeux et impacts sont très variables, et dépendent de : L’emprise spatiale : activité diffuse ou localisée. Passage ou stationnement des pratiquants… Le mode de déplacement : Pratiques motorisées ou non, douces ou sportives, échange avec les autres usagers possible ou non… Les représentations de l’activité et des pratiquants : Sports funs, à risques… La commercialisation de l’activité et/ou du site : Enjeux financiers. Le milieu de pratique : eau (calme, vive, mer), air, terre, falaises. Et encore : La densité, ou visibilité des aménagements, les accès aux sites, la sensibilité du milieu, la fréquentation (en qualité et quantité), etc…

9 Les enjeux de la gestion des espaces, sites et itinéraires
Aménagement du territoire et Développement local Préservation de l’environnement Conciliation des usages Aménagement, gestion, entretien des ESI, démarche qualité - sécurité Signalétique, balisage, gestion des fréquentations Promotion, valorisation, communication. Gestion du foncier, pérennisation de l’accès, Responsabilité. Accessibilité des ESI à un large panel de publics et de pratiques

10 (organisations, acteurs ?)
Qui gère les ESI ? (organisations, acteurs ?) Traditionnellement, les fédérations reçoivent du MJSVA une délégation de service public pour la gestion des activités sportives : La vie fédérale, la formation, l’animation, les événementiels et la compétition, etc. Mais aussi la gestion et le développement des lieux d’activités (les ESI).

11 Les sports de nature : Un monde complexe
Milieu (eau, air, terre) Modes de gestion Acteurs (type, origine) Discipline Histoire

12 Un monde complexe, exemples
Les sports de nature : Un monde complexe, exemples L’observatoire du milieu souterrain de la fédération française de spéléologie Le vélo, géré dans sa partie sportive par la FFC, touristique-loisirs par la FFCT. Idem pour l’équestre… Le canyoning, sous délégation de la FFME, mais avec forte implication de la FFSpéléologie à travers son École Française de Canyon La labellisation des professionnels par les fédérations, l’exemple de la FFVL ou de la FFV. Etc.

13 Acteurs du sport en France :
CNESI SSCS CDESI ?????? © P. Mao – 2005 d’après C. Miège, 1993

14 Les acteurs du sport Fig. : Place, rôle et partenariat du mouvement sportif dans la gestion et le développement des pratiques et territoires

15 Pratiques et pratiquants
Carte : Nombre de licenciés sports de nature par département en France en 2004 Source : MJSVA, 2005 – réalisation CERMOSEM, 2006. Carte : Nombre d’équipements sportifs (sports de nature) par commune en Rhône-Alpes en 2006 Source : MJSVA, 2005 – réalisation CERMOSEM, 2006.

16 Pratiques et pratiquants
Carte : Densité d’équipements sportifs en Rhône-Alpes en 2006 Source : RES MJSVA, ; CERMOSEM PACTE, 2006. Réalisation : M2 OGDDT IGA 2007. Carte : Nombre d’équipements sportifs par habitant pour les communes Rhône-Alpines en 2006 Source : RES MJSVA, ; CERMOSEM PACTE, 2006. Réalisation : M2 OGDDT IGA 2007.

17 Les logiques spatiales
Service à la population Lecture en négatif du paysage Logique de massif, de milieu Logique touristique

18 Histoire des sports de nature et de la gestion des ESI
On peut distinguer trois périodes différentes dans la gestion des ESI relatifs aux sports de nature : Jusqu’au années 1970 – 80 Les années 70 – 80 aux années 90 Les années 2000

19 ESI Histoire des sports de nature et de la gestion des ESI
Période 1870 – années ESI Espaces sportifs par appropriation Acteurs sportifs, fédéraux et associatifs Appropriation « sauvage » du milieu naturel par les sportifs

20 ESI Histoire des sports de nature et de la gestion des ESI
Période années au années 1990 ESI Espaces sportifs par appropriation et par destination Acteurs sportifs, fédéraux et associatifs Collectivités territoriales Acteurs économiques Gestion locale des ESI

21 Histoire des sports de nature et de la gestion des ESI
Période années 2000 Acteurs sportifs, fédéraux et associatifs Acteurs environnementaux CDESI Espaces sportifs par appropriation et par destination Collectivités territoriales Acteurs économiques Autres utilisateurs de l’espace Acteurs fonciers Gestion concertée – planification du développement

22 Un exemple : Les Gorges de l’Ardèche
Contrat de rivière Réserve Naturelle Opération “Ardèche Claire” Grand Site S.I. V.A. Ministère de Ministère de Conseil Général l’Environnement l’Environnement Agence de l’eau Préfet / S.G.G.A. Natura 2000 Conseil Général Procédur e Projet Grotte Chauvet C.G. 07 GORGES européenne Mairie Vallon DE C.R.E.P.S., S.G.G.A. Minis tère de la L’ARDECHE C.N.O.S.F. Culture CG 07 DDJS, etc. Schéma CDESI 07 C.G. départemental de développement du tourisme C.D.F.F.M.E C.D.R.N.M. C.D.F.F.C.K. C.D.S C.D.T. SY.D.I.L.E.G.A . Préfecture S.G.G.A C.G. 07 D.D.J.S. R.N.G.A. Plan départemental Gestion Activité nature Charte de qualité des de Convention « escalade loueurs de Canoë - kayak Convention « spéléologie Canoë - kayak P.D.I.P.R. © P. Mao – 1994, 2003, 2005, B. Vignal 1997

23 Les tendances d’évolution contemporaines des sports de nature
Multiplication et diversification des espaces et des pratiques et de fait, augmentation de la pression sur le milieu naturel et l’environnement social (question de l’impact environnemental et conflits d’usage) Des espaces de plus en plus institutionnalisés, aménagés, normés et encadrés Une artificialisation des lieux de pratique Une intégration des ESI au sein de politiques sportives, touristiques et territoriales La création d’une véritable filière économique s’accompagnant de certaines formes de privatisation de l’espace, remise en cause (partiel) du principe d’accès libre et gratuit des espaces naturels

24 Naturel / Artificiel

25 La nouvelle organisation
des espaces sportifs Urban Espace du quotidien, lieu de vie et de labeur Wilderness Seul espace légitime de pratique Organisation traditionnelle Outdoor Aroundoor Indoor wildoor Organisation contemporaine des sports de montagne =#=

26 La nouvelle organisation
des espaces sportifs Auteur : Jean Corneloup.

27 SPORT Les enjeux des sports Aménagement du territoire Éducation
Environnement Transport Développement économique Cadre de vie Identité territoriale Attractivité touristique Social - sociabilité Services aux personnes

28 1.2 Nature, écologie, Environnement, etc.

29 Qu’est-ce qu’on protège ?
La nature Les espèces Le patrimoine Les habitats d’espèces La Faune Le paysage L’environnement La Flore Le climat La planète L’eau La biodiversité L’homme Le Biotope

30 Environnement, nature et développement durable
« Des Haut lieux de la nature, le faste et le merveilleux, l’humilité et la mélancolie, deux discours fondateurs de la protection de la nature dans les deltas du Guadalquivir et du Rhône. » Bernard Picon –Strates- (1995) « Nature et environnement, considérations épistémologiques » Bertrand Lévy « A la conquête de la pleine nature » Bernard Kalaora Épistémologie française (2001) « L’approche territoriale du développement durable, condition d’une prise en compte de sa dimension sociale » Jacques Theys développement durable revue (2002) « La gestion environnementale des sports de nature : entre laisser-faire, autorité et concertation » Jean Pierre Mounet développement durable revue (2007)

31 Qu’est-ce qu’on protège ?
La nature L’homme L’environnement Les espèces Le paysage Les habitats d’espèces Le patrimoine Le Biotope Le climat La Flore La planète La Faune L’eau La biodiversité

32 Quelques définitions L'environnement est tout ce qui nous entoure. C'est l'ensemble des éléments naturels et artificiels au sein duquel se déroule la vie humaine. Au sens commun la Nature est l'ensemble du milieu naturel de la Terre et des forces qui l'habitent, les êtres humains, l'air, les mers, le monde minéral, végétal (forêts...), et animal.

33 Quelques définitions La définition du paysage aujourd'hui la plus largement partagée est celle contenue dans la Convention européenne du paysage, signée sous les auspices du Conseil de l'Europe en Selon cette définition « Le paysage définit une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l'action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations ». Exemple : la Représentation du paysage chez les romantiques.

34 Quelques définitions L'écologie est l'étude des interactions des êtres vivants entre eux et avec leur milieu. L'écologie est l'une des sciences naturelles. On y distingue deux ensembles : celui des êtres vivants (biocénose) et le milieu physique (biotope), le tout formant l'écosystème. L'écologie étudie les flux d'énergie et de matière (réseaux trophiques) circulant dans un écosystème (mot inventé par Tansley). L'écosystème désigne un ensemble homogène localisé (une forêt, une prairie, un étang... ), c'est un habitat local. En écologie, l'habitat est l'endroit ou plus précisément le milieu dans lequel un organisme peut normalement vivre (ou au moins provisoirement survivre si cet habitat est relictuel), le milieu qui lui fournit de quoi subvenir à ses besoins. Par extension, le mot peut qualifier la somme des caractéristiques particulières de son domaine de vie, défini par des facteurs abiotiques et biotiques, spécifiques de l'espèce à l'un des stades de son cycle biologique, ou pour tout son cycle.

35 Quelques définitions Le « développement durable » (ou développement soutenable) est, selon la définition proposée en 1987 par la Commission mondiale sur l’environnement et le développement dans le Rapport Brundtland : « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette notion : le concept de " besoins ", et plus particulièrement des besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient d’accorder la plus grande priorité, et l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de notre organisation sociale impose sur la capacité de l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »

36 Historique La prise de conscience de l’existence de l’environnement et donc de sa perception commencent à apparaître dans les sociétés occidentales à la suite de la première et surtout de la seconde révolution industrielle. En 1906, en France, la première loi sur la protection du paysage montre l'intérêt grandissant de cette perception individuelle d'un bien collectif. Cette prise de conscience de l'environnement est étroitement liée aux impacts négatifs induits par le développement de la société dans laquelle nous vivons. Elle est aussi dépendante des modes d'observation dont nous disposons. (télévision, internet, numérique et d'un autre côté des moyens de transport aériens, spatiaux, terrestres ou marins).

37 Historique : La protection de l’environnement à l’échelle mondiale
Toujours en vigueur, la première convention internationale de protection des espèces sauvages est celle du 19 mars 1902 relative à la protection des oiseaux utiles pour l’agriculture signée à Paris par 9 pays. Il faudra attendre le premier congrès international de protection de la nature en 1923 (Paris) et la convention relative à la conservation de la faune et de la flore à l'état naturel en Afrique adoptée le 8 novembre 1933 à Londres, pour aborder pour la première fois les notions ‘d’espèces menacées d’extinction’, de ‘réserves naturelles intégrales’ et de ‘parcs nationaux’ (FROMAGEAU, 1998). Mais c'est avec la création de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), à Fontainebleau, en 1948, qu'on peut dater l'engagement moderne de la communauté internationale en faveur de la protection de la nature. 1945 : Les nations unies ont identifié trois priorités pour notre sécurité à tous : Paix, Droits humains, Développement socio-économique.  1972 : Conférence de Stockholm, l’écologie émerge comme un quatrième pilier global. La protection de l’environnement et la notion de conservation deviennent des dimensions a prendre en compte.

38 Historique : La protection de l’environnement à l’échelle mondiale
La Conférence de Stockholm, 1972 Le droit international de l’environnement tel qu’il est aujourd’hui est présenté lors de la conférence de Stockholm qui s’est tenue du 5 au 16 juin 1972. La Déclaration sur l’Environnement a marqué de façon définitive le développement du droit de l’environnement. Elle se compose d’un préambule en 7 points suivit de 26 principes qui condensent l’essentiel des orientations actuelles en environnement. La charte mondiale pour la nature, 1982 Dix ans après, la charte mondiale de la nature adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 28 octobre 1982 préfigure la déclaration de Rio. Elle se compose de 24 articles dans lesquels sont abordés : les principes pour le respect de la nature et des écosystèmes (art. 1 à 5), les principes visant à assurer l’intégration de la conservation de la nature dans le développement socio-économique (art. 6 à 13) et enfin elle préconise l’incorporation de ces principes dans la législation de chaque Etat.

39 Historique : La protection de l’environnement à l’échelle mondiale
1987 : Commission mondiale sur l’Environnement et le développement. Commission Bruntland, Rapport « notre avenir à tous ». Le développement durable devient le concept qui englobe la dégradation de l’environnement, la pauvreté, l’éducation et le développement des conditions sanitaires. « Notre avenir à tous » définit le besoin d’une nouvelle Charte ou déclaration universelles sur l’environnement et le développement durable. Ce sera la « charte de la terre ». La conférence de Rio de Janeiro, 1992 Lors de cette conférence assez célèbre, trois instruments non obligatoires ont été adoptés : la déclaration de Rio sur l’environnement et le développement du 13 juin 1992, le programme d’action « Agenda 21 » et la Déclaration sur les forêts ainsi que deux conventions internationales : la Convention-cadre sur les changements climatiques et la Convention sur la diversité biologique.

40 Historique : La protection de l’environnement à l’échelle mondiale
La Conférence de Johannesbourg, 2002 Elle s’est tenue à Johannesburg (Afrique du Sud) du 18 au 20 août 2002, elle est également surnommée « Rio + 10 ». Les principes relatifs au rôle du droit et au développement durable ont été adoptés lors de cette conférence. Ces principes devraient orienter le pouvoir judiciaire aux fins d’avancement des objectifs de développement durable grâce à la primauté du droit et des pratiques démocratiques. Cette déclaration propose également des moyens pour la mise en œuvre de ces principes. 2000 : Version finale de la Charte de la terre.

41 Historique : La protection de l’environnement à l’échelle mondiale
Mais aussi, des textes sectoriels : Convention internationale pour la protection des végétaux (1951) Union pour la protection des obtentions végétales (1961) Convention de Ramsar (1971) Convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de déchets, communément appelée Convention de Londres (1972) Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (1973) Convention relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l'Europe Convention de Berne relative à la protection de la vie sauvage (1979) Convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982) Convention sur la Diversité Biologique (1992) Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (1992) (CCNUCC) : cadre pour le protocole de Kyoto (1997) Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification (1994) Convention d'Aarhus ou Convention sur l'accès à l'information, la participation du public au processus décisionnel et l'accès à la justice en matière d'environnement (1998) Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (2001)

42 Historique de la protection de l’environnement à l’échelle nationale
Les premières actions de conservation peuvent être datées de 1853 avec les séries artistiques de la Forêt de Fontainebleau obtenues par les peintres de la fameuse Ecole de Barbizon. La conservation commence donc avec des ingénieurs forestiers qui portent un regard sensible sur les beautés de la nature et qui resteront actifs avec la création de réserves de faune ou du parc de l'Oisans, ancêtre du Parc National des Ecrins. Il faut attendre 1906 pour qu'une loi encadre cette tendance de protection des monuments naturels mais surtout 1930 pour une loi plus complète, la loi sur la protection des sites de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque (les sites classés et inscrits). Dans le même temps des associations préfigurent ce que seront les réserves naturelles : la toute jeune Ligue pour la Protection des Oiseaux fonde la réserve des Sept-Iles dans les Côtes d'Armor en 1912 tandis que la Société Nationale de Protection de la Nature fonde celle de Camargue en1927 et de Néouvielle en 1936

43 Historique : La protection de l’environnement à l’échelle nationale
Mais il faut attendre l'après-guerre, avec les profondes mutations agricoles et le développement accéléré, pour que l'on porte enfin un regard sur le fonctionnement écologique des milieux naturels qui commencent à se dégrader. Le raisonnement écologique fait place au regard sensible. En 1957, la notion de réserve naturelle est incluse dans la loi de 1930 puis fait l'objet d'une loi dédiée à la protection de la nature, la loi du 10 juillet 1976, qui institue également la possibilité de promulguer des arrêtés préfectoraux de protection de biotope au profit d'espèces rares ou menacées listées dans une série de décrets. L'office National des Forêts créé des réserves biologiques forestières. Des réserves de chasse et de faune sauvage émaille notre territoire. Entre temps, les Parcs Nationaux font leur apparition tardive en France, le 22 juillet 1960, tandis que notre pays innove avec le concept de Parc Naturel Régional, officialisé en 1967, qui préfigure la notion moderne de développement durable, et avec le Conservatoire du Littoral, en 1975, formidable outil public de conservation par l'acquisition.

44 Historique : La protection de l’environnement à l’échelle nationale
Ce dernier fera des émules associatives car peu de temps après, les premiers conservatoires régionaux d'espaces naturels se créent en Alsace, Lorraine… et les conseils généraux qui peuvent prélever une taxe depuis 1985 pour l'acquisition d'espaces naturels sensibles. La France s'engage auprès des communautés et des organisations internationales : conventions de Berne et de Bonn (1979), convention de RAMSAR sur les zones humides (1983), réserves de Biosphère (UNESCO) sans oublier les directives européennes sur les Oiseaux (1979) et les Habitats naturels, la faune et la flore sauvages (1992) au titre desquelles notre pays s'est engagé à maintenir en bon état un millier de sites, intégrés dans le réseau communautaire dit Natura 2000.

45 Exemple, les valeurs de la biodiversité
Diversité Biologique: ensemble des espèces vivantes et leurs différents niveaux d’organisation (intra-spécifique, spécifique, écosystèmique) Extinction de 5-20% des espèces dans certains groupes (poissons, plantes, oiseaux, mammifères), soit fois plus rapides qu’avant l’homme Deux processus principaux de diminution de la biodiversité : Réduction de la taille et fragmentation des espaces naturels Changement des conditions des écosystèmes

46 …et leur interprétation par les sciences sociales
La baisse de la biodiversité s’explique surtout car elle est mal prise en compte dans les activités humaines, car on apprécie mal sa/ses valeur(s) S’interroger sur la valeur de la biodiversité requiert de savoir quel but on cherche à atteindre Pour les sciences sociales, l’objectif est de garantir le maintien et le développement des activités humaines à long terme

47 Exemple, les valeurs de la biodiversité
Valeur écologique car stabilité et résilience de l’écosystème Plus de biodiversité = meilleure survie des espèces Valeur intrinsèque car présence sur la planète Cf : « Deep écology » et Mvts religieux Valeur de conservation car endémicité et patrimonialité BIODIVERSITE Valeur juridique car objet de droits Valeur sociale/culturelle car patrimoine collectif Valeur économique car influence le bien-être humain D’après : Guillaume Lescuyer, CIRAD Forêt Colloque « Biodiversité et gestion forestière », Ecofor, Décembre 2004

48 Les différentes dimensions
de l’écologie L’écologie peut être : Économique, politique ou sociale. Militante, scientifique, ou de « bonne conscience ». Écologie profonde : Bio-centrisme L’humanité fait partie intégrale de l’écosystème Écologie classique : Anthropo-centrisme Le reste du vivant est considéré comme une ressource

49 Les modèles dominants de représentation sociale de la nature
© P. Mao

50 Les différents ordres de justification (Boltanski & Thévenot, 1987)
De la nature (Boltanski & Thévenot, 1987) La « nature marchande » comme source de biens rares qui circulent sous la forme de marchandises. La « nature industrielle » comme une ressource à exploiter : l’environnement est intégré au développement du territoire. La « nature civique » comme lieu d’application du principe d’égalité des citoyens. La « nature du renom » existant à travers ses aspects médiatiques (notoriété, fréquentation,...). La « nature inspirée » comme moyen de se transcender La « nature domestique » comme objet identitaire transmissible à d'autres membres du groupe.

51 La représentation de la nature
Les « sublimes horreurs » dans les iconographies du XVIIIème siècle © P. Mao

52 2. Espaces et territoires

53 Espace - territoire ESPACE TERRITOIRE Supports Structures Dynamiques
Interactions Le territoire c’est Une approche complémentaire et globalisante L’échelle actuelle du développement et des politiques publiques Votre environnement de travail

54 De l’espace au territoire
Existentiel (INTER)ACTIONS TERRITORIALES Physique Organisationnel TERRITOIRE

55 Le développement territorial Développement territorial
Territoire Identification Développement territorial Redéfinition DIAGNOSTIC Ressources Actions PROJET CONTRACTUALISATION Activation

56 Sport, acteurs et territoires Images et représentations :
Déf : l’acteur territorialisé « tout homme ou toute femme qui participe de façon intentionnelle a un processus ayant des implications territoriales. » -d’après Gumuchian et all « Les acteurs, ces oubliés du teritoire » (2003) Fig. : Quand les acteurs analysent le fait sportif sous l’angle territorial, ils abordent successivement des questions liées aux : Attentes : performance, spectacle, loisir, bien être, découverte, détente, … Espaces : urbains, péri - rurbains, ruraux, montagnards, … Valeurs : éducation, responsabilisation, solidarité, santé publique, insertion, … Mobilités : excursionnisme, tourisme, proximité, … Enjeux : sociaux, économiques, environnementaux, politiques, …  Acteurs : collectivités, état, mouvement sportif, prestataires privés,… Publics : grand public, handicapés, scolaires, jeunes, … Infrastructures : équipements, propriété, gestion, aménagements, accessibilité, sécurité … Images et représentations : identité, marquage culturel, attractivité, …

57 Sport, environnement et territoires
Gestion de l’espace Espace protégé Nature ordinaire Différents jeux d’acteurs Impacts des sports de nature Vision locale (cas par cas) Vision globale Échelle d’observation

58 Développement durable et territoires
« …le concept a émergé dans un contexte extrêmement éloigné des préoccupations locales – à propos des risques globaux et des rapports nord-sud. » Jacques Theys, directeur scientifique IFEN, in devellopementdurable.revues.org (2002). « Sauf exception, le développement durable local demeure plus un slogan que l’expression d’une véritable volonté politique. » Jacques Theys, directeur scientifique IFEN, in devellopementdurable.revues.org (2002). « On voit en effet coexister deux logiques du développement durable qui n’ont, finalement, que très peu de points en communs. Les géographes …préoccupés par une bonne intégration de l’environnement dans le développement local, les infrastructures ou la planification spatiale. Les économistes …qui s’intéressent plutôt à la consommation éthique, au principe de précaution, aux écotaxes… » Jacques Theys, directeur scientifique IFEN, in devellopementdurable.revues.org (2002). Et aussi : Jean Pierre Jambes « territoires apprenants », L’Harmattan (2001).

59 Les agendas 21 locaux Définition :
Déclinaison concrète de l’Agenda 21 issu de la conférence de Rio en 1992, un agenda 21 local offre un cadre de travail aux collectivités locales et leurs habitants pour y mettre en œuvre les concepts de développement durable. Le terme agenda est à comprendre au sens anglo saxon du terme, à savoir programme. Celui-ci doit harmonieusement traiter les aspects : économiques, sociaux et culturels et environnementaux. Au final, il s'agit souvent d'un plan d'actions programmées. Celles si sont très dépendantes de la méthode de réalisation de l’Agenda 21. L’Agenda 21 doit pouvoir évoluer d'où l'utilité d'une évaluation continue des actions mises en place à l'aide d'une batterie d'indicateurs. Au sens strict, le terme d'agenda 21 local correspond aux plans de développement durable mis en place par les collectivités territoriales. En réalité, d'autres acteurs se sont appropriés le terme "agenda 21" pour qualifier leur projet de développement durable tels certains établissements publics ou entreprises.

60 Les agendas 21 locaux Le processus :
L'élaboration d'un agenda 21 est un processus qui s'élabore sur 3 à 4 ans le plus souvent. Les étapes principales de sa rédaction sont le diagnostic, la concertation et l'écriture du plan d'actions. Le diagnostic est composé de deux volets : 1.un état des lieux du territoire (histoire, ressources, forces et faiblesses, état/pression/réponses..) 2.une évaluation des politiques menées au regard du développement durable. La concertation fait partie intégrante de la démarche se réclamant du développement durable (notion de gouvernance). Cela suppose souvent une révolution de la part des institutions dans leur manière de concevoir leur action. Les Agenda 21 en France 279 Agenda 21 délibérés

61 L’exemple du département
de l’Hérault Première phase de l’Agenda 21 départemental de l’Hérault Pression démographique, qualité patrimoniale du territoire, demande sociale, ces éléments ont incité le Conseil général de l’Hérault à s’engager davantage dans des programmes de planification de ses actions et à élaborer un Agenda 21 départemental. Principaux objectifs : • intégrer ses actions dans le concept de développement durable, • sensibiliser et orienter ses partenariats locaux publics et privés en construisant l’exemple, • proposer des repères pour éclairer et anticiper l’avenir, tant du point de vue du Conseil général au travers de ses orientations stratégiques, qu’en lien étroit avec la mise en oeuvre d’autres dispositifs d’action publique du niveau local, national et international, • induire un ancrage territorial du concept et de la démarche.

62 L’exemple du département
de l’Hérault Le Conseil général de l’Hérault vise, de manière concrète, à identifier dans son Agenda 21 les conditions d’utilisation, de préservation, de partage et de transmission du patrimoine collectif héraultais. Ces conditions doivent permettre la nécessaire satisfaction des besoins actuels, tels qu’ils apparaissent notamment au travers de l’étude prospective Hérault 2005, sans compromettre ceux des générations futures. En janvier 2002, le département a retenu, dans le cadre d’un marché public, le groupement de cabinets conseils IMBE/Alpha Ville, chargé d’accompagner la démarche de diagnostic et d’élaboration. Le groupement a d’abord été chargé d’une étude-action, qui doit permettre d’évaluer les moyens propres dont peut disposer le Conseil général et qui sont susceptibles d’impulser une démarche opérationnelle en adéquation avec la conception d’un développement durable. L’étude-action devra également proposer une méthode de déclinaison territoriale de la démarche. L’objectif final sera de retenir les partenariats et les moyens d’action requis, pour favoriser l’ancrage territorial de la démarche Agenda 21 à des niveaux très locaux (avec partenariats institutionnels, privés et associatifs).

63 L’exemple du département
de l’Hérault Elle aboutira à l’élaboration d’un Agenda 21 départemental qui s’articulera autour des volets suivants : • proposer une méthode qui permette de procéder systématiquement à une estimation complète des intérêts et des impacts de chaque projet et de chaque programme sur: l’emploi et la cohésion sociale ; le développement et l’aménagement durable du territoire ; l’environnement et la santé. • conforter les performances environnementales sociales et économiques du territoire héraultais, • mettre en place des indicateurs de suivi, • proposer un cadre et une méthodologie de communication et de porté à connaissance. L’examen des répercussions de la cohérence, de l’efficacité et de l’efficience au regard des finances publiques sera également compris dans ces estimations. Le comité de pilotage, réuni en avril 2002, a fixé le calendrier des travaux : diagnostic (en cours) ; définition des orientations stratégiques et du périmètre du programme (fin 2002) ; programmation et définition des actions (2 003) ; suivi et évaluation.

64 L’exemple de Narbonne Contexte : En 2004, la ville et la Communauté d’Agglomération de la Narbonnaise (C.A.N.) ont décidé d’engager un diagnostic environnemental de leur territoire, en s’appuyant sur l’expertise d’EDF et de Veolia Environnement. La Ville a souhaité concrétiser cet engagement en faveur du développement durable, en délibérant la mise en œuvre d’un Agenda 21, qui sera publié fin Approche globale du projet : Un diagnostic environnemental a été entrepris sur le territoire de la Narbonaise dans le cadre d’un partenariat de recherche avec Veolia Environnement. Pour ce faire, un Comité de pilotage a été mis en place. Après une étude technique réalisée par un ingénieur R&D de Veolia et une concertation avec les parties prenantes de la C.A.N., 10 axes ont été identifiés : les ressources en eau, la pollution de l’air, les nuisances sonores, la gestion des risques, la production et le traitement des déchets, la consommation énergétique, la pollution des sols, les transports. Une première série de proposition d’actions aboutira dans une 2ème étape à la définition d’un SME. Une démarche de planification énergétique a parallèlement été développée, en partenariat avec EDF et le groupe EIfER. L’étude a été réalisée par un ingénieur EIfER et suivie par un Comité de pilotage. Il s’agit d’évaluer les besoins en énergie (électricité, gaz, chaleur et hydrocarbures) actuels et à venir, sur l’ensemble de la ville de Narbonne. Sur la base de ce diagnostic, la ville a développé un plan d’excellence d’énergie autour de 4 axes : - La promotion des déplacements doux (pédibus, vélo, transports collectifs « propres »), - L’utilisation des énergies renouvelables dans l’habitat, - La réduction des consommations d’énergie dans l’industrie et le tertiaire, - La mise en place d’une politique municipale d’économies.

65 L’exemple de Narbonne Pour associer tous les habitants à ce plan d’excellence, une campagne d’information a été organisée en mars 2005, poursuivie pendant l’été sur les plages de Narbonne et durant l’automne dans le cadre de la semaine de la mobilité. En application du plan, la ville s’est engagée avec le Groupe EIfER dans la construction d’un quartier durable (650 logements) qui profitera des meilleures expériences en matière de bâti et d’énergies renouvelables pour atteindre l’objectif « zéro CO2 ». Ce projet de 13 ha prévoit la réalisation de bâtiments à haute performance énergétique, de manière à produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment et le recours aux énergies renouvelables et aux transports doux. Un des aspects les plus novateurs du projet concerne la gestion des déchets ménagers : Narbonne sera la première ville à expérimenter un système de collecte par aspiration, grâce à un réseau pneumatique enterré. Le terminal d’arrivée des déchets sera entièrement alimenté à l’énergie solaire. La Ville a souhaité concrétiser cet engagement en faveur du développement durable, en délibérant la mise en œuvre d’un Agenda 21, qui sera publié fin 2006.

66 L’exemple de Narbonne Résultats : La ville a de nombreuses réalisations à son actif, dans le cadre de ces plans environnemental et énergétique : - Eclairage public : mise en place de réducteurs de puissance (réduction de 15% de la facture), emploi de diodes LED pour les éclairages de Noël (réduction de 30% de la consommation). - Installation de 622m² de capteurs solaires pour 707 logements dans le quartier Saint-Jean Saint-Pierre ; réduction de 13% du prix de l’eau chaude pour l’ensemble des usagers. - Mise en place du chauffage solaire dans deux piscines en 2005 (8% d’économie). - Mise en place d’horodateurs autonomes par panneaux solaires en 2006 : 100% d’économie par an. - Construction sur 18 hectares d’une vitrine des énergies renouvelables : le site du Parc des sports dont la fréquentation dépasse les visiteurs par an, va devenir le lieu d’une opération exemplaire et pédagogique en matière d’énergies renouvelables avec l’utilisation du solaire, de l’éolien, de la géothermie et de la biomasse, pour produire l’électricité du site. Le projet a été lancé en mars 2006 et sera livré en mars Construction d’un Site Expérimental Pour le Petit Eolien de Narbonne (SEPEN) : l’ADEME, la Région Languedoc-Roussillon, l’AME, EDF Vallées d’Aude, et la Ville, appuyés par le bureau d’Etude ENTEC LR, se sont associés autour de ce projet pour créer le site, destiné à observer le comportement et les performances d’aérogénérateurs en cours de développement. - Mise en place d’un nouveau réseau de transports en commun respectueux de l’environnement sur la C.A.N (normes Euro 3 et normes Euros 5 en 2007). - Augmentation de 10% des pistes cyclables sur la C.A.N, soit 44,5km de disponible. - Optimisation du tri et du recyclage (en 2005, 24,53% des déchets sont recyclés, et la production de déchets ménagers a baissé de 43,725 tonnes). Une opération pilote de recyclage en partenariat avec Emmaüs est lancée sur les deux déchetteries de Narbonne. - Certification ISO de 2 stations d’épuration, d’un centre de stockage des déchets ultimes et d’une usine de compostage. - …


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