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Lancement du séminaire: Les remarques paradoxales de Laurent DAVEZIES

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1 Lancement du séminaire: Les remarques paradoxales de Laurent DAVEZIES
Professeur Alain JM. BERNARD UTC

2 Les lieux communs Pour un territoire, son revenu, et plus largement son développement, dépendent de sa capacité à créer des richesses. La mondialisation s’accompagne de la métropolisation Un découplage entre métropole et hinterland (urban interworld selon Taylor, 2001) : Périphérie délaissée au profit de l’avant-pays Le rural, les petites villes sont abandonnés Saskia SASSEN, La ville globale, 1991,1996 Alain JM. BERNARD, Hinterland, in Dictionnaire de la géographie et de l’Espace des Sociétés, 2003

3 Diverses explications depuis le début des années 90
Pour l’une d’entre elles, la nouvelle économie géographique ( NEG), le territoire est un facteur de croissance en raison des externalités liées à l’agglomération géographique ( les économies d’agglomération)

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5 Laurent DAVEZIES Né en 1952 Analyse économique du développement territorial Professeur à Paris 12-Val de Marne Enseigne à l’Institut d’Urbanisme de Paris, à Science Po Paris, et à Paris 1. A collaboré au Dictionnaire de la Géographie et de l’Espace des Sociétés, Belin 2003

6 La République des Idées
Une collection dirigée par Pierre ROSANVALLON Un think tank

7 Section 1. Le renouvellement de la question territoriale
Compétitivité résidentielle Vs Compétitivité productive

8 Les paradoxes de L. Davezies:
Observation 1: la métamorphose des territoires. « Il y a un divorce géographique entre les forces productives et les dynamiques de développement» - « Les lieux de croissance ne sont pas (plus) nécessairement ceux du bien-être »

9 Les paradoxes paradoxe 2. le bien être se perçoit comme l’attractivité résidentielle - « Des régions a priori dépourvues d’atouts où il fait bon vivre »

10 Les paradoxes Paradoxe 3. La dissociation PIB/revenus.
Il y a réduction des disparités interrégionales de revenus quand les disparités interrégionales de PIB augmentent.

11 Illustrations La région Ile de France (Idf)

12 Illustrations 27 % du PIB français en 1976
Aussi bien en Ile de France, qu’à Milan, Madrid, Barcelone, Londres, New York La région Ile de France (Idf) - Région locomotive française Région française où le revenu progresse le moins Région où les nouveaux RMIstes sont les plus nombreux Dans le département francilien 93, on distribue le plus de salaires, mais le revenu par habitant est l’un des plus bas 27 % du PIB français en 1976 29 % du PIB français en 2008 25 % du revenu national en 1976 22 % du revenu national en 2008

13 Conclusions de L. Davezie
L’évolution des revenus des territoires ne semble plus dépendre de l’évolution des richesses qu’ils créent. Il y a donc rupture par rapport au passé: * Autrefois les régions compétitives étaient les lieux stratégiques du progrès social * La question sociale s’articulait avec la question spatiale

14 Conclusions de L. Davezies
Il y a des forces centrifuges qui égalisent quand des forces centripètes concentrent dans certains lieux « L’étourdissante mauvaise nouvelle du retour des disparités territoriales de production masque la réduction des disparités territoriales de revenus » Les régions sont en compétition pour produire mais aussi pour capter les richesses produites ailleurs. La mobilité des personnes s’accompagne d’une mobilité des richesses Avec des nuances géographiques: les corrections ont lieu entre région/département). Mais, les écarts s’observent entre communes et quartiers

15 Conclusions de L. Davezies
Conclusions 3: les remises en cause Remise en cause de la politique économique et d’aménagement du territoire: autrefois, pour créer du développement il fallait dynamiser l’appareil de production, attirer l’emploi métropolitain ( déconcentration / décentralisation) - Remise en cause des discours politiques français: La fracture sociale Travailler plus pour gagner moins

16 La thèse de L. Davezies Il faut cesser de considérer le territoire comme un support de croissance Il faut aussi considérer le territoire comme i) Support de redistribution ii) Support de mobilité iii) Support de consommation iv) dans un contexte de compétition interterritoriale

17 L’espace support de 4 mécanismes de redistribution
Section 2 Explications L’espace support de 4 mécanismes de redistribution

18 Explication 1: la redistribution
1. Les transferts publics de revenus: Une des raisons du décalage entre richesse créée et richesse disponible réside dans les mécanismes de redistribution. En particulier la croissance des transferts publics: les dépenses publiques sont passées en France de 28 % du PIB en 1950 à 39 % en 1973, 55% en 2003. « La mondialisation occulte ce qui s’est renforcée: la mutualisation » Partout, y compris en Idf, la somme des salaires privés est inférieure à celle des salaires publics plus les prestations sociales. Idf, Londres contribuent pour 10% aux revenus des autres régions NB. Les politiques de prélèvement et de dépenses publiques se fondent largement sur des bases a-spatiales. Elles sont aussi plus rapides que les actions d’aménagement du territoire

19 Explication 2 2. Les revenus des retraites:
« Un élément décisif de rééquilibrage des revenus entre régions » - En 2004, les pensions de retraite représentaient 23,5 % des revenus des ménages déclarés à l’impôt ( NB. Vieillissement futur) En France, il y a une spécialisation fonctionnelle du territoire en fonction du cycle de vie, et in fine une forte intégration du territoire français. L’Idf perd un quart de ses habitants. C’est moins vrai dans les pays fédéraux ( attachement régional ?)

20 Transferts privés des résidents 3
Aux effets distributifs des budgets publics et sociaux s’ajoutent les effets des choix privés. Ceux-ci dépendent de deux variables clefs: La réduction des temps de travail et de production Vs augmentation des temps de loisir et de consommation La mobilité qui permet une dissociation des lieux de production et de consommation cf Jean VIARD, Eloge de la mobilité, 2006

21 Conclusion 1: « la géographie de la production n’explique plus grand-chose à elle seule à la géographie des revenus ». Illustrations: 7% des revenus franciliens sont versés à des actifs qui ne résident pas en Idf Dans le 93, plus de 50% des emplois ( 85 % des plus qualifiés) sont occupés par des résidants ailleurs. D’où sous consommation. Dans le rural, les banlieues dortoirs sont source de renouveau. Conclusion 2: Les enjeux du développement sont plus les sources de revenus que les emplois Des paradoxes pour certains élus

22 Transferts privés des non résidents 4
L’impact du tourisme ! Des mécanismes d’ampleur étatique: 1,3 milliards de nuitées 3,6 millions d’hommes années dépensant 80 euros par jour soit 8 millions de français supplémentaires Fonction redistributrice considérable. En 1999, le bilan aurait été de 8 milliards d’euros de l’Idf vers la province. NB1. Des gagnants et des perdants: Languedoc, PACA, Bretagne, Aquitaine: positif Nord-Pas de Calais, Picardie: -4% du revenu disponible brut NB 2. Forte corrélation retraités/ revenus touristiques

23 CONCLUSIONS DE L’AUTEUR
Il y a renouvellement des problématiques: Compétitivité résidentielle Vs compétitivité productive Les avantages comparatifs résidentiels compensent l’inégalité croissante des avantages comparatifs productifs Deux modèles d’ économie territoriale: l’un expliquant la contribution des territoires, l’autre le développement social. Dans un cas, le territoire est facteur de production, dans l’autre le territoire est un support de population

24 CONCLUSIONS DE L’AUTEUR
Le modèle territorial qui gagne : celui du territoire faiblement métropolisé, peu exposé à la mondialisation qui capte plus de richesses qu’il n’en crée

25 Conclusions des auteurs
L’importance de la sphère résidentielle conduit à relativiser la portée de deux aspects souvent évoqués: l’impact modeste de la mondialisation: on assiste à un reflux de la part de la population qu’elle affecte directement alors que la mondialisation se renforce L’impact de l’économie de la connaissance apparaît faible puisqu’elle touche d’abord la sphère productive

26 CONCLUSIONS DE L’AUTEUR
Contraire à toute l’économie des territoires et aux théories du développement local Si le problème est La Côte d’Azur : Baie des Anges Vs Sophia Antipolis Imaginer une nouvelle économie géographique: celle de la consommation Renouveler la théorie de la base économique

27 COMMENTAIRES: L’interpellation est-elle nouvelle ?
Alain Reynaud, Société, Espace et justice,1981 La justice spatiale: égalité/équité; rattrapage/compensation Aménagement du Territoire et dépenses publiques (dont militaires)

28 Section 3 Formalisations
Les 3 sphères La théorie de la base

29 La typologie des 3 sphères d’activités
L’INSEE distingue désormais 3 sphères La sphère productive concerne les activités économiques marchandes engagées dans une compétition nationale et internationale. Elle englobe le primaire le secondaire (sauf l’industrie au service des particulier), les services aux entreprises, le transport des marchandises, le commerce de gros et una partie des activités immobilière. Elle dépend de la qualité de l’offre permises par les facteurs de production, et par l’environnement des entreprises au niveau local

30 La sphère résidentielle
La sphère résidentielle concerne les activités économiques marchandes couvrant les besoins de la population sur le territoire Elle dépend de la localisation des ménages et de leur pouvoir d’achat, lié pour une large part à la redistribution. (En dépit de son appellation, elle est tributaire du lieu de dépense plutôt que du lieu de résidence des ménages). Elle comprend: la construction, le commerce de détail, les transports de voyageurs, les services aux particuliers, la santé non publique, l’action sociale, la fabrication de produits de proximité et les activités financières. Sont inclus les établissements publics à caractère industriel et commercial ( SNCF, La Poste) Elle repose sur la compétitivité résidentielle.

31 La sphère publique La sphère publique concerne les activités qui fournissent à la population des services financés pour l’essentiel par des prélèvements obligatoires. Il s’agit des 3 administrations publiques- d’Etat, territoriale, hospitalière- qui reposent sur des décisions politiques Sa logique est proche de celle de l’économie résidentielle. Dans les deux cas, les fonctions sont liées à l’évolution des effectifs et des besoins de la population du territoire à la différence de la sphère productive.

32 Des chercheurs utilisent les données INSEE CLAP ( Connaissance localisée de l’appareil productif) ( Michel CABANNES, 2008, sur l’Aquitaine) Le repérage statistique des 3 sphères n’évite pas une certaine dose d’arbitraire. Exemples de difficultés de délimitation des sphères Frontière résidentiel/public. l’enseignement privé sous contrat est dans la sphère publique, dans la sphère résidentielle s’il est hors contrat. Les hôpitaux sont classés dans la sphère publique, la santé privée dans la sphère résidentielle. Frontière résidentiel/productif. De manière plus pertinente, on remarque que des activités exportatrices soumises à la concurrence internationale sont classées dans le résidentiel: les revenus du tourisme, les touristes étant des non résidents. Idem pour la construction entièrement classée dans le résidentiel Ces questions de délimitation peuvent avoir des incidences dans le diagnostic des zones infrarégionales

33 Résultats empiriques En France, l’économie résidentielle vient en tête des 3 sphères ( 40,4% des effectifs salariés) devant l’économie productive ( 36,9%) et l’économie publique ( 22,7%) Elle a contribué à l’essentiel de la progression de l’emploi total entre 1990 et En France de province, le résidentiel a contribué au 4/5 de la hausse globale

34 Résultats régionaux La spécialisation résidentielle caractérise le Sud et l’Ouest. En Picardie: Sphère productive: 37, 7 % . 7e Rang Fr Sphère résidentielle: 35,4 %. 21 e Rg Sphère publique: 26,9 % e rang

35 Moyenne aires urbaines
Moyenne zones d’emplois Base productive marchande Revenus du travail, du capital 24 % 19% Base publique Salaires des emplois publics 21% 13% Base résidentielle Retraites,tourisme,revenus d’actifs ailleurs 42% 55% Base sociale Prestations sociales 12 Total base 100%

36 La théorie de la base économique
La croissance dépend des revenus basiques et de la propension à dépenser localement le revenu. La base économique est la partie des activités répondant à une demande externe ( activités dites exportatrices) Le revenu total RT inclut le revenu basique RB et le revenu non basique RNB

37 RT= RB+RNB Le revenu non basique dépend de la propension (e) à consommer localement le revenu total RNB= eRT

38 Le revenu total est fonction du revenu basique et de la propension à dépenser localement le revenu
RT=RB+RNB RT=RB+e RT RT=(1/1-e)* RB

39 Au sein des revenus basiques, on peut distinguer:
i) Les revenus basiques productifs privés ( revenus du travail, du capital, bénéfices) ii) Les revenus basiques résidentiels ou présentiels ( revenus des retraités, dépenses des résidents temporaires et des touristes, revenus des résidents travaillant à l’extérieur) iii) Les revenus basiques sociaux ( prestations sociales) iv) Les revenus basiques publics ( salaires du public)

40 Moyenne aires urbaines
Moyenne zones d’emplois Base productive marchande Revenus du travail, du capital 24 % 19% Base publique Salaires des emplois publics 21% 13% Base résidentielle Retraites,tourisme,revenus d’actifs ailleurs 42% 55% Base sociale Prestations sociales 12 Total base 100%

41 Section 4 Commentaires

42 Commentaires Est-ce neuf ? Alain RAYNAUD ( 1981), Espace et justice
MARKUSEN travaille sur la « consumer city » (2007) Le cas français accuserait la dissociation production / consommation des pays industrialisés.

43 COMMENTAIRES: Les nouveautés:
l’importance des choix privés comme facteur de convergence L’économie résidentielle induit une économie présentielle ( emplois non délocalisables) Ségrégation dissociée et associée selon les échelles géographiques: la solidarité entre les Hauts de Seine et le Lubéron prend le pas sur celle avec la Seine Saint Denis

44 Commentaires : matrice 1
La compétitivité productive en abscisse: + / - L’attractivité résidentielle en ordonnée : + / - Quatre situations: le livre ne traite que deux types de territoires ( les +/- et -/+) en instaurant un lien systèmique ( flux de richesses, migrations touristiques ou définitives ) entre les deux. N’évoquent pas le cas des ++ ( Côte d’Azur: baie des Anges+Sophia Antipolis) et des - - (La Picardie?)

45 Commentaires: matrice 2
Gagnants et perdants de la mondialisation Gagnants et perdants du système français Quatre situations. Le livre traiterait des perdants de la mondialisation qui sont les gagnants du système français. Quid des double perdants, de la mondialisation et du système français ( cf Nord Pas de Calais, Picardie évoqué par l’auteur)

46 Conclusion critique En quoi l’économie résidentielle est-elle gagnante?: Des rémunérations relativement faibles/ productif ( écart de 26,6%) Donc moindre augmentation du pouvoir d’achat et moindre demande de biens et services que la création d’emplois dans le productif Des conditions d’emplois moins favorables: temps partiel et travail subi Perte de qualification Incidence sur les finances locales ( T Professionnelle ?) Démobilisation des décideurs publics Un mode de développement non durable ? Dépendant et non généralisable Un développement décentralisé sous-optimal en raison des externalités négatives pour d’autres territoires ( captation de revenus au détriment des régions productives)

47 Section 5 Questionnement
Le cas compiègnois

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49 Elections municipales à Compiègne: Marini (maire sortant UMP) Vs Rossignol (PS)

50 Elections présidentielles 2007 Premier Tour à Compiègne

51 Elections présidentielles 2007 1er et second tours

52 Comparaison des élections présidentielle/municipale

53 Conclusion critique L’économie résidentielle est-elle gagnante?:
Des rémunérations relativement faibles/ productif ( écart de 26,6%) Donc moindre augmentation du pouvoir d’achat et moindre demande de biens et services que la création d’emplois dans le productif Des conditions d’emplois moins favorables: temps partiel et travail subi Perte de qualification Incidence sur les finances locales ( T Professionnelle ?) Démobilisation des décideurs publics Un mode de développement non durable ? Dépendant et non généralisable Un développement décentralisé sous-optimal en raison des externalités négatives pour d’autres territoires ( captation de revenus au détriment des régions productives)

54 CONCLUSION DE L’INTERVENANT
Ne pas caricaturer: Au niveau national, et même local, pas de revenu sans PIB, sans création de richesses Pour une théorie élargie du développement local L. DAVEZIES comme Pierre VELTZ pensent qu’il faut tenir compte des divers types d’espaces.

55 Je vous remercie pour votre attention.
Alain JM BERNARD UTC


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