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Etude de cas : le défi alimentaire en Inde Manuel p 54 à 83.

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1 Etude de cas : le défi alimentaire en Inde Manuel p 54 à 83.
NOURRIR LES HOMMES Etude de cas : le défi alimentaire en Inde Manuel p 54 à 83. P.Boutet.septembre 2006

2 Quelles questions posent ce document issu de la FAO ?
(organisme de l’ONU : Food and agricultural Organization) P.Boutet.septembre 2006

3 NOURRIR LES HOMMES Comment nourrir 6,5 milliards d’hommes ?
Malgré les progrès agricoles, pourquoi en 2006, plus de 800 millions de personnes souffrent elles de sous-nutrition ? Pourquoi 9 millions de personnes meurent de faim, par an ? Pourquoi 2 milliards de personnes ont une mauvaise alimentation ? Comment augmenter les rendements agricoles sans dégrader l’environnement et la qualité des produits ?

4 NOURRIR LES HOMMES Etude de cas : le défi alimentaire en Inde
A. Comment nourrir toute la population ? Manuel : carte 6 p 57 + doc 4 p 57 1. Évolution parallèle de la population et des ressources alimentaires en Inde 2. Principaux types de productions ? 3. Quels manques ? Productions de céréales et population en Inde. Source : 1950 1960 1970 1980 1990 2000 Prod. céréales (MM tonnes) 50.8 82 108 130 176 202 Import. Céréales (MM tonnes) 4.8 10.4 7.5 0.8 0.3 Réserves céréales (MM tonnes) 2 15.5 20.8 40 Population indienne en milliard 0.36 0.4 0.5 0.6 0.85 1 P.Boutet.septembre 2006

5 NOURRIR LES HOMMES I. Etude de cas : le défi alimentaire en Inde
A. Comment nourrir toute la population indienne ? L’inde est autosuffisante du point de vue alimentaire depuis plus de 20 ans. Les productions agricoles ont augmenté beaucoup plus vite que la population (qui a été limitée). Ce sont surtout les céréales (blé, riz, millet) qui ont progressé, au détriment des protéines, lipides et glucides (lat, viande, sucre…). C’est pourquoi toute la population indienne peut être nourrie et elle possède des excédents (qui sont vendus à l’étranger). Néanmoins, l’Inde présente de très fortes carences alimentaires en protéines Ainsi, il n’y a plus de risque de famine en Inde, mais il y a un problème de malnutrition. P.Boutet.septembre 2006

6 NOURRIR LES HOMMES Etude de cas : le défi alimentaire en Inde
«  Derrière l'image idyllique de la réussite de la révolution verte se cache une autre réalité, beaucoup plus sombre. La très grande majorité des 700 millions de paysans que compte le sous-continent vivent sur de minuscules parcelles de moins de 1 hectare. Ceux-là aussi ont adopté les techniques de la révolution verte, mais sans avoir les moyens des grands exploitants. Poussés depuis des années à investir pour s'équiper, ils se sont endettés pour passer des cultures vivrières à la monoculture du riz ou du coton, quitte à devenir totalement dépendants des firmes agroalimentaires qui leur vendent semences, engrais et produits de traitement. Depuis six ans, une sécheresse persistante sévit dans le pays. Les plantes à haut rendement importées de l'étranger, notamment les OGM, résistent de plus en plus mal au manque d'eau et sont affectées par des maladies en tout genre. Un grand nombre de paysans ont vu leurs récoltes décimées au cours des derniers mois. Incapables de rembourser leurs crédits, plus de 25 000 agriculteurs se sont suicidés. Les premiers signes de ce phénomène dévastateur sont apparus en 1998, quand le gouvernement local a fait voter des lois ouvrant plus largement le marché agricole aux sociétés privées étrangères. La situation ne cesse d'empirer depuis quelques mois et les autorités, qui faisaient jusque-là la sourde oreille, commencent enfin à s'inquiéter. Car les paysans indiens, qui se considèrent comme abandonnés, alors que les villes en plein boom économique captent toutes les richesses, n'hésitent plus à se rebeller. La liaison entre les suicides de paysans et les OGM existe : ces plantes dont on a honteusement vanté les mérites se révèlent désastreuses pour les paysans, qu'elles poussent un peu plus à la ruine. La révolte gronde dans toute la région contre les vendeurs de semences manipulées, accusés de mensonge et d'escroquerie. Depuis deux ans, le gouvernement a autorisé en Inde la culture d'un coton transgénique, le Bt, mis au point par Monsanto, une société américaine, déjà planté sur quelque 9 millions d'hectares dans les régions du Sud. Génétiquement modifié pour résister, en principe, aux attaques des insectes, celui-ci est loin de tenir ses promesses. Plus de la moitié des plants sont infestés cette année par les chenilles et les vers, quand ils ne refusent pas carrément de germer. Les paysans qui ont fait le choix des OGM, plus chers, dans l'espoir de réduire leurs achats de pesticides, en sont réduits à en répandre toujours plus. Quarante ans après avoir sauvé l'Inde de la famine, Swaminathan, le père de la révolution verte, est devenu une icône vivante dans son pays. A 84 ans, il dirige une fondation de recherche agronomique qui porte son nom, à Madras, et préside la Commission nationale des fermiers, chargée de conseiller le gouvernement sur les questions d'agriculture. Le vieil homme, auréolé de gloire, se veut lucide et reconnaît que «sa» révolution verte a entraîné des excès: «C'est vrai, l'agriculture industrielle pollue l'environnement et a rendu les paysans esclaves des sociétés agroalimentaires, qui les poussent à la consommation, constate-t-il. Quand on me parle des dégâts de la green revolution, la révolution verte, je réponds qu'il s'agit plutôt de ceux causés par la greed revolution, la révolution du profit, de l'avidité...» Swaminathan continue aujourd'hui de mener des recherches en génétique - ses équipes ont notamment réussi à transférer sur des légumes les gènes de résistance à la salinité prélevés sur les palétuviers, afin qu'ils puissent pousser sur des terres proches de la mer. Mais il se refuse à tout miser sur la science conventionnelle. Selon lui, le futur de l'agriculture indienne passe par un mariage subtil entre les biotechnologies... et les méthodes de l'agriculture bio ! Combien de temps faudra-t-il pour convertir les 700 millions de paysans indiens à ces méthodes douces? Si rien n'est fait rapidement pour améliorer leur sort, une bonne partie d'entre eux risquent d'abandonner tout simplement la terre - un exode rural qui aurait des conséquences catastrophiques pour le pays. «  Extraits de : Une Révolution verte à refaire . Gilbert Charles. L’express. 20/12/2004 Questions : Paragraphe 2 + texte 8 p 59 + carte 1 p 59 : qu’est ce que la révolution verte ? Dates ? Résultats positifs ? Paragraphe 1 + texte 10 : dresser la liste des problèmes causés par la révolution verte ? Quelles solutions pour limiter ces problèmes ?

7 NOURRIR LES HOMMES I / Étude de cas : le défi alimentaire en Inde
B/ Comment est on arrivé à cette sécurité alimentaire ? La Révolution verte désigne le bond technologique réalisé en agriculture après Elle a été rendue possible par la mise au point de nouvelles variétés à haut rendement, notamment de céréales (blé et riz), grâce à la sélection variétale. L'utilisation des engrais minéraux et des produits phytosanitaires, de la mécanisation, de l'irrigation y ont aussi contribué. Elle a eu pour conséquence un accroissement spectaculaire de la productivité agricole, et a permis d'éviter des famines catastrophiques, qui auraient été la conséquence naturelle de l'augmentation sans précédent de la population mondiale depuis 1950. La Révolution verte a connu ses plus grand succès en Inde et au Pakistan, où l'on estime qu'elle a permis de sauver un milliard de personnes de la faim. Cette « révolution » n'a pas eu que des effets positifs ; elle a entraîné un usage excessif de pesticides et un appauvrissement de nombreux sols. Elle a aussi causé des bouleversements culturels : exode rural massif (des plus petits agriculteurs dont les rendements n’étaient plus suffisants). Elle est par ailleurs accusée de contribuer à réduire la biodiversité et de mettre les agriculteurs sous dépendance des entreprises . P.Boutet.septembre 2006

8 NOURRIR LES HOMMES II / La situation alimentaire mondiale
P.Boutet.septembre 2006

9 NOURRIR LES HOMMES II / La situation alimentaire mondiale
En comparant les deux planisphères (ci-dessus et page précédente) : Localiser les endroits où les crises alimentaires sont les plus graves Cherchez les explications de ces crises. P.Boutet.septembre 2006

10 NOURRIR LES HOMMES II / La situation alimentaire mondiale
A. Le défi alimentaire aujourd’hui est en grande partie relevé 1. l’état de la famine - Les famines récurrentes (prévisibles tous les ans) touchant la totalité d’un pays ont disparu depuis plus de 20 ans. - Les famines actuelles sont temporaires et touchent quelques régions sur deux continents : toute l’Afrique subsaharienne orientale et quelques pays d’Asie (ex : Afghanistan, Corée du Nord, Cambodge) - Les raisons des famines actuelles sont le résultat d’un phénomène naturel (sécheresse, inondation, cyclone, séisme…) dans des régions où le climat politique est violent en permanence. Les famines sont donc l’aboutissement d’une volonté politique afin d’affaiblir des populations. (texte 2 p 65). 2. de fortes inégalités alimentaires : Ainsi, la situation alimentaire mondiale s’est nettement améliorée. Mais ce progrès cache de fortes inégalités : seuls les pays de la Triade ont moins de 5% de leur population qui est sous alimentée (contre 20 à 35 % de sous alimentés dans la plupart des autres pays). Sous alimentation : ration de moins de 2100 calories/hab/j, donc maladies. La malnutrition (déficit de protéines, vitamines, minéraux) existe partout : soit en raison d’une sous nutrition ou au contraire d’une surnutrition (dans les pays riches). P.Boutet.septembre 2006

11 NOURRIR LES HOMMES II / La situation alimentaire mondiale
Production agricole Industries mécaniques : machines agricoles Industries chimiques :engrais, pesticides Services : Finances,comptabilité, énergie, recherche… Stockage Transformation : production d’aliments et conditionnement Exportations Distribution : Commerce d e détail, grande distribution, restauration. Services divers : publicité Secteur amont _______ Secteur aval Riziculture au Sri Lanka Organigramme du système agro-alimentaire Ferme canadienne, dans les cantons de l’Est P.Boutet.septembre 2006 Vignes au château Yquem (Gironde)

12 NOURRIR LES HOMMES II / La situation alimentaire mondiale
B/ L’amélioration de la situation alimentaire est le résultat de la transformation des systèmes de production agricole Les systèmes de production agricole dépendent : des conditions naturelles (sols, climat…), des habitudes de consommation, des politiques nationales et internationales de l’agriculture. L’uniformisation des habitudes alimentaires a tendance à uniformiser les systèmes de production agricole La tendance va à une agriculture productiviste dans les pays du Nord et du Sud : qui est intégrée à la filière agro-alimentaire, fortement mécanisée, intensive, avec pour objectif l’augmentation des productions, qui dépend de FTN (firmes transnationales). Toutefois, les agricultures vivrières subsistent (surtout dans le Sud) : elles sont indispensables pour limiter l’exode rural et nourrir les campagnes les plus pauvres. Enfin, les nouveau choix de consommation sollicitent de plus en plus une agriculture raisonnée et de qualité : on utilise les moyens les plus modernes de production, tout en misant sur la qualité (plus que sur la quantité) : produits bio / ex, les conditions sociales des agriculteurs dans le sud (commerce équitable / ex). Ainsi, la production agricole mondiale est théoriquement suffisante pour nourrir toute la population, mais elle est très mal répartie. Pour éviter cela, certains pays (comme le Brésil) ont réalisé une meilleure répartition des terres, mais cela aboutit souvent à la multiplication de très petites exploitations vivrières qui manquent de moyens financiers pour pouvoir se développer. P.Boutet.septembre 2006

13 NOURRIR LES HOMMES II / La situation alimentaire mondiale
Question : Identifier les principaux problèmes agricoles qui font débat aujourd’hui (+ manuel : docs 11 et 13 p 71) Repiquage de riz dans des zones désertifiées au Pakistan. L’Asie est le continent le plus touché par la désertification (surexploitation des terres) : plus de 25% des terres en Chine sont désertifiées. Producteurs d’OGM en 2005 : total de 90 millions d’ha (11% de plus qu’en 2004). Source : ISAAA (international service for the acquistion of agri- biotech applications) Carte de la propagation de la grippe aviaire durant l’hiver 2005. P.Boutet.septembre 2006

14 NOURRIR LES HOMMES II / La situation alimentaire mondiale
C/ Les débats autour de l’agriculture : Globalement, on n’a jamais mieux mangé qu’aujourd’hui, que ce soit en quantité ou en qualité (fin des conserves mal scellées, des céréales germées, des vins trafiqués…qui faisaient des centaines de morts). Néanmoins, l’agriculture pose de nouveaux et préoccupants débats car elle est malade de puissance, de concurrence sans contrôle. Les risques pour l’environnement : Pollution (engrais et pesticides) des sols et des eaux, érosion des sols, désertification (27% des sols chinois sont désertifiés et donc inutilisables). La qualité des produits alimentaires et les risques de maladies : Volonté de modifier les plantes et animaux pour en produire plus, les rendre plus résistants aux maladies, les conserver plus longtemps… Apparition de maladies qui progressivement ont touché l’homme : vache folle, tremblante du mouton, grippe aviaire. Peur d’une insécurité alimentaire. Pour ou contre les OGM : Si la modification touche le code génétique des plantes ou animaux : OGM . Mise en place dès le milieu des années 70, avec le soja, puis de nombreux autres organismes vivants. Pour : - permettent de meilleurs rendements sur de plus petites surfaces - permettent de mieux résister à certaines maladies, au manque d’eau, à plusieurs pbs - aliments souvent enrichis en vitamines pour pallier certaines carences alimentaires Contre : - le transgène peut toucher d’autres plantes et les contaminer (risque de pollution environnementale, réduction de la biodiversité) - ce sont des plantes soumises à des brevets donc très chères. Elles doivent être rachetées tous les ans (sous le contrôle exclusif de FTN : Monsanto, Syngenta, Aventis, DuPont, Dow ) - risques pour la santé humaine P.Boutet.septembre 2006

15 « Un étudiant indien de 27 ans gagne $ pour ses recherches en biotechnologie sur les cultures résistantes à la salinité.                              De retour d'une série de conférences en Inde, Sanjeeva Srivastava ne perd pas de vue son expérience de première main des besoins alimentaires de son pays. «  Extraits du journal canadien du Conseil de l’Information en Biotechnologies, le 11 août 2006.


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