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Chapitre 1 Éléments d’histoire et de géographie des échanges internationaux 1.

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1 Chapitre 1 Éléments d’histoire et de géographie des échanges internationaux 1

2 Plan du chapitre 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.1. Histoire intellectuelle 1.1.2. Histoire des faits économiques en lien avec le commerce international Évolution du commerce sur longue période Poids actuel du commerce 1.2. La géographie des échanges internationaux 1.2.1. La constitution de blocs régionaux 1.2.2. Les échanges intra et inter régionaux 1.2.3. Taille et distance : modèle explicatif de la géographie des échanges 1.3. L ’ évolution des spécialisations internationales 1.3.1. Nature et volume des spécialisations internationales 13.2. Les échanges intra et inter industrialisés 2

3 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.1. histoire intellectuelle Les théories du commerce international relèvent d ’ une longue histoire intellectuelle. Mais, paradoxalement, c ’ est l ’ idée de protectionnisme qui est la première véritablement formalisée. Les premières mesures à caractère protectionniste ont été destinées à mettre en oeuvre la doctrine mercantiliste et remontent au XVIe siècle (Thomas Mun, Jean-Baptiste Colbert). La richesse d ’ un État - Nation se mesure d ’ abord par la quantité de métaux précieux qui circule sous forme de monnaie sur son territoire ; Pour accroître le stock de métal précieux, il faut que les exportations soient supérieures aux importations, ainsi il convient de contrôler l ’ ensemble de la balance commerciale. Lois céréalières au Royaume-Uni (Corn Laws) 1er loi votée en 1436 permettant de dégager des recettes publiques et de protéger l ’ agriculture nationale Lois renouvelées jusqu ’ au début du XIX siècle avec le souci de ne pas trop élever le prix intérieur du pain et d ’ autres denrées essentielles. Les trois dernières lois sont votées en 1815, 1828 et 1842. 3

4 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.1. histoire intellectuelle L’argument décisif contre l’échange international vu comme un jeu à somme nulle : Adam SMITH (1776, La richesse des nations) : (1723 – 1790) « La maxime de tout chef de famille prudent est de ne jamais essayer de faire chez soi la chose qui lui coûtera moins cher à acheter qu'à faire. [...] Ce qui est prudence dans la conduite de chaque famille en particulier ne peut guère être folie dans celle d'un grand empire". (Richesse des nations, Livre IV, Chapitre II). 4

5 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.1. histoire intellectuelle Ricardo : Avantage comparatif en fonction des technologies Dotations en facteurs de production Heckscher (1919), Ohlin (1933) & Samuelson (dans les années 50) : Dotations en facteurs de production Difficulté à rendre compte de la structure des échanges Paradoxe de Leontieff (1954) Quid de l'échange intra branche ? Eli Heckscher (1879-1952) Bertil Ohlin (1899-1979) Paul Samuelson (1915-2009 ) 5

6 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.1. histoire intellectuelle Économie d’échelle et variété des produits Krugman (1952 - ) : Économie d’échelle et variété des produits « A la question de base : pourquoi y a-t-il de l ’ échange, la théorie traditionnelle répond : parce que les pays sont différents. La nouvelle théorie reconnaît que les différences entre pays sont un motif à l ’ échange, mais en ajoute un autre : parce qu ’ il y a des avantages inhérents à la spécialisation. Les économies d ’ échelle dans la production aéronautique sont si importantes que le marché mondial peut au mieux faire place à un petit nombre de producteurs efficients, et donc à seulement un petit nombre de centres de production ». Prix Nobel 2008 6

7 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.1. histoire intellectuelle Approche Fondement de l ’ échange Déterminants des structures d ’ échange Type d ’ échange Ricardo et approches néo-ricardiennes Avantage comparatifTechnologieInter-branche Heckscher-Ohlin- Samuelson Avantage comparatif Dotations en facteurs de production Inter-branche Nouvelles théories Économies d ’ échelle Demande de variété Souvent indéterminé Inter-branche ou intra-branche Typologie simplifiée des théories de l’échange international 7

8 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique des échanges commerciaux / évolution sur longue période L’histoire de l’humanité témoigne sans conteste de l’importance du commerce entre les peuples : Les Grecs entre 810 et 146 av. J.-C. par la maîtrise du transport maritime connaissent une période d ’ expansion économique, commerciale maximale et se lançent dans une vaste entreprise de colonisation en Italie, Sicile, Espagne et France. Vers l ’ an 29 av. J.-C., Rome signa un traité appelé pax Romana et s ’ engagea résolument dans le commerce avec les territoires voisins. Le processus aboutit à la constitution d ’ un empire de 100 millions d ’ habitants (correspondant à une bonne partie de l'Europe actuelle, la totalité du bassin méditerranéen, y compris toute l'Afrique du Nord, la Palestine et la Syrie, prolongées au nord-est par la Mésopotamie et l'Assyrie jusqu'à l'Euphrate, l'Asie Mineure et l'Arménie), doté d ’ une monnaie unique et dont les entraves au commerce en son sein sont très faibles. Le commerce au grand cours existait déjà à la fin du Moyen Âge, cf. Braudel (La dynamique du capitalisme, 1985). Les premières spécialisations internationales datent de cette époque. L ’ Égypte échangeait avec la Phénicie en fournissant de la soie et des grains contre des produits de verrerie et de l ’ argent. Les tombeaux de l'époque pharaonique contiennent, en grand nombre, des objets qui n'étant pas de provenance égyptienne, furent nécessairement introduits par la voie du commerce. Le bois, les métaux et les pierres précieuses étaient importés de pays d ’ Asie occidentale et l ’ encens, les épices et les parfums étaient importés de Nubie et du pays de Punt (Somalie). Le blé et le papyrus étaient exportés vers d ’ autres pays. 8

9 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Au cours des 15 e et 16 e siècles, les progrès de la navigation maritimes ont permis aux empires portugais et espagnol de se constituer en développant le commerce (forcé !) avec l ’ Amérique, autour des côtes africaines et l ’ Asie. Quoi qu ’ il en soit, jusqu ’ au début du XIX siècle, les échanges commerciaux représentent une part très faible de la production. Au XVI siècle, le poivre représentait 50% des exportations asiatiques vers l ’ Europe (O ’ Rourke, Findlay, 1991). Ainsi, l ’ histoire moderne du commerce mondial commence vers le milieu du XIX ième siècle avec une première vague de mondialisation (1850 – 1913). Arrivée de Vasco de Gama à Calicut en 1498 C'est la première foi que l'Afrique est contournée par le sud ! 9

10 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Préalable : qu ’ est ce que la mondialisation ? La mondialisation recouvre les phénomènes suivants : 1.L'ouverture : le fait d'échanger avec le reste du monde pour un pays donne. Cela s'oppose à l'autarcie. 2.L'internationalisation : intensification des relations économiques avec le reste du monde. Apporte une dimension plus ample à l'ouverture. 3.La globalisation : homogénéisation des modes de vie mondiaux et notamment des comportements de consommation. Introduit une dimension culturelle (prédominance de la culture américaine de fait). 4.L'intégration : processus avancé de convergence des économies et des marchés. Le traitement des résidents et des non résidents est identique sur les marchés et on a une structure identique des prix relatifs partout dans le monde. 10

11 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Vagues de mondialisation au XIXe et au XXe siècle 11

12 Indices de coûts de transport pour le coton de l’Égypte et des États-unis vers le Royaume Uni entre 1870-1914 La première vague de mondialisation s’explique pour une partie par un progrès technique induisant une baisse très nette des coûts de transport des marchandises. 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Première vague de mondialisation 12

13 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Première vague de mondialisation Indices des coûts de transport et de communication, 1920-1990 13

14 Cette première vague de mondialisation s’explique pour une autre partie par le développement de politiques commerciales de libre échange 1846 : abolition des Corn Laws (famines irlandaises de 1845-1846 et lobbying des acteurs économiques anglais) libre échange unilatéral du RU à partir de 1846. En 1860, le RU avait aboli tous les droits de douane et prohibitions excepté sur 48 produits. 1860-1879 : l’âge d’or du libre-échange en Europe France : Traité de Cobden – Chevalier, de libre échange, signé entre la France et le Royaume Uni le 23 janvier 1860 l’arrivé au pouvoir de Napoléon III se traduit par une réorientation de la politique commerciale vers le libre-échange. De nombreux traités bilatéraux sont signés en Europe entre 1860 et 1870 (en Prusse, en Italie,…). En 1875, le taux moyen des droits de douane en Europe est compris entre 6% et 8% (correspondant sensiblement au résultat de l’Urugay Round en 1994 après 50 années de négociations multilatérales conduites sous l’égide du GATT) Les EU ne sont pas ou peu concernés par cette évolution libre échangiste. 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Première vague de mondialisation 14

15 Progressivement, à partir de 1879, retour du protectionnisme de manière inégale selon les pays En Allemagne d ’ abord sous l ’ impulsion du chancelier Bismarck, puis en France et au Royaume- Uni La première guerre mondiale accentue les tensions protectionnistes De 1919 à 1929, les grands États industriels maintiennent un protectionnisme substantiel La crise de 1929 conduisit les agriculteurs américains, confrontés à une baisse des prix mondiaux agricoles, puis les autres secteurs de l ’ économie, à revendiquer davantage de protection. Le Président Républicain Hoover approuva en 1930 le Smoot-Hawley tariff qui éleva les droits de douane à des niveaux moyens de l ’ ordre de 53% (au lieu de 39%). 3200 produits importés furent taxés à 59%. Cette mesure initia une guerre commerciale mondiale avec hausses des tarifs et des quotas, qui conduisit à une forte baisse des échanges internationaux. Par exemple, les exportations des États-unis diminuèrent de 50% de 1929 à 1933. 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Senator Reed SMOOT and Representative Willis Hawley (republicans) in April 1929, shortly before the Smoot-Hawley Tariff Act passed the House of Representatives. 15

16 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Tarif douanier moyen pour 35 pays, 1860-2000 16

17 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre 2998 1839 1206 992 2739 1929 1930 1931 1932 Source : C. Kindleberger La grande crise mondiale, Economica, 1986 La contraction du commerce mondial : 1929-1933 Millions de dollars, valeurs mensuelles des importations de 75 pays. 17

18 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Deuxième vague de mondialisation Après la Seconde Guerre mondiale, le commerce international est entre dans une longue phase d’expansion rapide. Les exportations mondiales de marchandises ont ainsi augmenté de plus de 8 % par an en valeur réelle entre 1950 et 1973. C’est la deuxième vague de mondialisation 18

19 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Deuxième vague de mondialisation Source : OMC (2008), Rapport sur le commerce mondial 19

20 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Deuxième vague de mondialisation Source : OMC (2008), Rapport sur le commerce mondial 20

21 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Troisième vague de mondialisation A partir des années 70, la croissance des échanges s ’ est ralentie sous l ’ effet des deux chocs pétroliers, de la montée de l ’ inflation provoquée par l ’ expansion monétaire et de politiques d ’ ajustement macro-économique inadéquates. Mais les années 70 marquent aussi le début des politiques de dérégulation et de libéralisation des marchés financiers. Dans les années 90, l ’ expansion du commerce a repris, a un rythme plus rapide, en partie sous l ’ effet des innovations dans le secteur des technologies de l ’ information. C ’ est la troisième vague de mondialisation Investissements de portefeuille : net essor dans les années 1980 en raison de la libéralisation des marchés financiers, de la suppression des contrôles des changes et l'allégement des réglementations des activités bancaires et financières. IDE : désigne les investissements qu'une entité résidente qu'une économie effectue dans une entreprise résidente d'une autre économie aux fins d'exercer un contrôle sur sa gestion. Ils s'inscrivent dans une relation à long terme traduisant l'intérêt durable de l'investisseur pour l'entité étrangère concernée. Il s'agit donc d'un placement a long terme (>1 an ) obéissant a une logique industrielle. L'investisseur résident dans une autre économie détient au moins 10 % des actions ou des droits de vote d'une firme dans laquelle il effectue son investissement. 21

22 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Troisième vague de mondialisation Degré d’ouverture de l’économie mondiale (évolution 1970 – 2001) taux d'ouverture = (exportations +importations) / PIB. 22

23 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Troisième vague de mondialisation 23

24 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / évolution sur longue période Troisième vague de mondialisation 24

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26 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / poids actuel du commerce 26 Source : OMC (2010), Rapport sur le commerce mondial

27 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / poids actuel du commerce 27 Source : OMC (2011), Rapport sur le commerce mondial

28 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / poids actuel du commerce 28

29 1.1. Un peu d ’ histoire 1.1.2. histoire économique / poids actuel du commerce 29

30 1.2.1. La constitution de blocs régionaux 1.2.2. Les échanges intra régionaux 1.2.3 Les échanges actuels de biens et de services Principaux pays exportateurs et importateurs de marchandises Principaux pays exportateurs et importateurs de services Destination des exportations de certains pays émergents (Brésil,Chine, Inde) 1.2. La géographie des échanges 30

31 Selon la Banque Mondiale (2005), seuls 12 pays n ’ ont pas signé un seul accord régional ! (Tous, à l ’ exception de la Mongolie, sont des micro-états...) Source : World Bank (2005), p.29. 1.2. La géographie des échanges 1.2.1. La constitution de blocs régionaux 31

32 Nous pouvons distinguer plusieurs sortes d’accords d’intégration commerciale : Accord régional (ou préférentiel) : en général, une simple baisse des droits de douane (+BNT, services, réglementation,…) Zone de libre échange : élimination des droits de douane Union douanière : ZLE + tarif commun externe Marché unique : ZLE/UD + libre circulation des facteurs de production Union économique : MU + harmonisation des politiques macroéconomiques intégration superficielle intégration « totale » 1.2. La géographie des échanges 1.2.1. La constitution de blocs régionaux 32

33 1.2. La géographie des échanges 1.2.1. La constitution de blocs régionaux Exemples d’accords régionaux L'Union du Maghreb Arabe La grande zone arabe de libre-échange (La GAFTA) Le Conseil de Coopération du Golfe (CCG) La Communauté d'Afrique de l'Est. La Communauté Économique des États d'Afrique Centrale (CEEAC). La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) L’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). La Coopération économique pour l'Asie-Pacifique. L'Association Sud-Asiatique pour la Coopération Régionale L’ALENA ou Accord de libre-échange nord-américain Le CARICOM, acronyme anglais de la communauté caribéenne. Le Mercosur (abréviation de Mercado Común del Sur ). La Communauté sud-américaine des nations. 33

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35 1.2. La géographie des échanges 1.2.1. La constitution de blocs régionaux 35

36 1.2. La géographie des échanges 1.2.2. Les échanges intra régionaux 36

37 1.2. La géographie des échanges 1.2.2. Les échanges intra régionaux 37

38 1.2. La géographie des échanges 1.2.2. Les échanges intra régionaux Source : OMC (2008), Statistiques du commerce mondial 38

39 1.2. La géographie des échanges 1.2.2. Les échanges intra régionaux 39

40 1.2. La géographie des échanges 1.2.3. Taille et distance : modèle explicatif de la géographie des échanges Deux relations empiriques forte peuvent être déterminées : 1. le volume des importations et exportations d'un pays est étroitement lié à sa taille économique ; 2. la proximité des pays entre eux induit des échanges commerciaux intenses. De fait, il est possible de prédire assez précisément le volume des échanges de biens entre deux pays, i et j par l'écrire l'équation de gravité suivante : où : A est une constante ; Tij la valeur du commerce entre le pays i et le pays j Yi le PIB du pays i Yj le PIB du pays j Dij la distance géographique qui sépare les deux économies 40

41 1.2. La géographie des échanges 1.2.3. Taille et distance : modèle explicatif de la géographie des échanges Graphique 1.18 Commerce de la France avec les pays de l’UE en 2006 (UE 15) Source : Krugman & Obstfeld (2009) 41

42 1.2. La géographie des échanges 1.2.3. Taille et distance : modèle explicatif de la géographie des échanges Graphique 1.19 - Commerce de la France avec les pays entrés dans l’UE en 2004 (UE 27) Source : Krugman & Obstfeld (2009) 42

43 1.2. La géographie des échanges 1.2.3. Taille et distance : modèle explicatif de la géographie des échanges Graphique 1-20 : taille économique et commerce de la France (2006) Source : Krugman & Obstfeld (2009) 43

44 1.3. L ’ évolution des spécialisations internationales La question de la spécialisation internationale Spécialisation internationale doit être révélée au travers de la notion d'avantage comparatif. Mesure indirecte au moyen des flux commerciaux et de certaines grandeurs macroéconomique Avantages comparatifs révélés : Calcul de ratio  Indicateur de Balassa (1965)  Indicateur modifié de Balassa (taux de couverture comparatif) Calcul de soldes commerciaux  Contribution au solde commercial (CEPII) Les échanges intra-industriels et le volume des échanges entre pays similaires. 44

45 1.3. L ’ évolution des spécialisations internationales 1.3.1. La nature et le volume de la spécialisation internationale L’indicateur de Balassa (1965) avec X ij : exportations du pays i dans le secteur j X itotal : exportations totales du pays i X OCDEj : exportations de la zone de référence (ici l’OCDE) dans le secteur j X OCDEtotal : exportations totales de la zone de référence La spécialisation du pays est d'autant plus forte que l'indicateur prend une valeur élevée supérieure à 1. Au contraire, si l'indicateur est inférieur à 1, le pays n'est pas spécialisé dans la branche (désavantage comparatif). Le désavantage est d'autant plus grand que l'indicateur s'approche de 0. 45

46 1.3. L ’ évolution des spécialisations internationales 1.3.1. La nature et le volume de la spécialisation internationale Le taux de couverture comparatif (Indicateur modifié de Balassa) On estime que le pays i a un avantage comparatif dans la branche j si l’indicateur est supérieur à 1 et un désavantage comparatif s’il prend une valeur comprise entre 0 et 1. 46

47 1.3. L ’ évolution des spécialisations internationales 1.3.1. La nature et le volume de la spécialisation internationale L’indicateur de contribution au solde commercial Le pays étudié possède un avantage comparatif dans un secteur si l’indicateur est positif et un désavantage dans le cas contraire 47

48 1.3. L ’ évolution des spécialisations internationales 1.3.1. La nature et le volume de la spécialisation internationale

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53 1.3. L ’ évolution des spécialisations internationales 1.3.2. Les échanges inter et intra industriels L’indicateur de Grubel et Lloyd (1975) : donne pour un secteur j donné, le taux de recouvrement entre les flux d’importations et d’exportations pour une même industrie L’indicateur de GL prend la valeur minimum de zéro lorsqu’ aucun des produits de la même catégorie n’est à la fois importé et exporté, et la valeur maximum de 1 lorsque tous les échanges sont intra - branches (dans ce cas, Xj est égal à Mj) 53

54 1.3. L ’ évolution des spécialisations internationales 1.3.2. Les échanges inter et intra industriels Le commerce international est appréhendé statistiquement en classant les échanges de produits à l'intérieur de nomenclatures comprenant plusieurs niveaux de désagrégation. La valeur prise par l'indicateur de Grubel Lloyd dépend à quel niveau de la nomenclature statistique le calcul est fait. Exemple sur la nomenclature CTCI (développée par la commission statistiques de l'ONU) 1 - Boissons et Tabacs 11 - Boissons 112 - Boissons alcooliques 112.4 - Eaux-de-vie (autres que celles de la position 512.16); liqueurs et autres boissons spiritueuses, n.d.a.; préparations alcooliques composées, des types utilisés pour la fabrication des boissons Ventilation : 112.41 - Whiskies 112.42 - Eaux de vie de vin ou de marc de raisins 112.43 - Préparations alcooliques composées, des types utilisés pour la fabrication de boissons 112.44 - Rhum et tafia 112.45 - Gin et genièvre 112.49 - Alcools et boissons alcooliques distillés, n.d.a. Mais d'autres nomenclatures existent, en particulier le Système Harmonisé de Désignation de Codification des marchandises (Système harmonisé 1996) développé sous les auspices de l'Organisation Mondiale des Douane (OMD) à Bruxelles. Le SH est une classification plus détaillée avec des sous positions à 6 chiffres, alors que la CTCI possède des positions à 5 chiffres. Elle compte au total 5018 groupes séparés de produits identifiés par le code à 6 chiffres. 54

55 1.3. L ’ évolution des spécialisations internationales 1.3.2. Les échanges inter et intra industriels Exemple sur la nomenclature SH 66 : Parapluies, ombrelles, parasols, cannes, canne- siège, fouets, cravaches et leurs parties 6601 Parapluies, ombrelles et parasols (y compris les parapluies cannes & articles similaires  660110 Parasols de jardin et articles similaires  660191 Parapluies, ombrelles et parasols, à mât ou manche télescopique 55

56 Conclusion du chapitre 1. Les nouveaux enjeux Le commerce mondial et les inégalités 56

57 Conclusion du chapitre 1. Les nouveaux enjeux Le commerce mondial et les inégalités 57

58 Conclusion du chapitre 1. Les nouveaux enjeux Le commerce mondial et l’environnement 58

59 Conclusion du chapitre 1. Les nouveaux enjeux Le commerce mondial et l’environnement 59


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