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Centenaire du mortier et de la roquette Deux innovations françaises Général (2s) Bernard AMRHEIN Conseiller opérationnel & communication

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Présentation au sujet: "Centenaire du mortier et de la roquette Deux innovations françaises Général (2s) Bernard AMRHEIN Conseiller opérationnel & communication"— Transcription de la présentation:

1 Centenaire du mortier et de la roquette Deux innovations françaises Général (2s) Bernard AMRHEIN Conseiller opérationnel & communication bernard.amrhein@tda.thalesgroup.com Tél : 06 82 27 68 28 Stéphane GAUDIN Chargé de communication stephanegaudin.tda@gmail.com Tél : 06 64 23 93 02

2 1916 2016 L’obusier PNEUMATIQUE de tranchée 60 mm 1916 2016 La fusée d’aviation Le Prieur Cette année verra la commémoration de deux innovations militaires françaises :  le mortier de tranchées inventé par Edgar Brandt.  la fusée sur avion (roquette) inventée par le lieutenant de vaisseau Yves Le Prieur. TDA Armements est fière d’être l’héritière de ces deux esprits pionniers. L’innovation est la « tradition » de TDA Armements, au sens littéral du terme. En effet, « tradere » en latin signifie « transmettre » et la transmission s’effectue toujours…vers l’avenir. ESPRIT DE DÉFENSE

3 Partenaires ALAT 54 e promotion de l’EMIA

4 S’inscrire dans la commémoration du centenaire 14-18 La commémoration de ces deux événements entendent mettre en lumière un riche patrimoine historique et industriel construit sur l’innovation, l’efficacité, l’anticipation. Les personnels de TDA Armements accompagnent les forces françaises depuis un siècle par la conception, l’expérimentation et la production de systèmes d’armes spécialisés dans l’appui feu « au contact ». Cette commémoration entend dévoiler un pan méconnu de notre industrie et de notre savoir-faire. Elle entend également mettre en lumière des personnages passionnants Edgar Brandt, Yves Le Prieur, Charles Nungesser : patriotes, inventeurs, entrepreneurs, soldats… Elle met en lumière les liens de proximité entre opérationnels et industriels au service de l’autonomie souveraine de la France. Il souligne ce lien essentiel de proximité qui doit être consolider entre les opérationnels et les industriels dont faisait récemment référence le chef d’état-major de l’armée de Terre lors de la démonstration au CENZUB le 23 septembre 2015. Au service de nos forces depuis un siècle !

5 Au service de nos forces depuis un siècle ! Haut Parrainage du ministère de la Défense Depuis son arrivée à l’Hôtel de Brienne, le ministre de la Défense Jean-Yves LE DRIAN n’eu de cesse de soutenir le secteur industriel et les projets innovants. Sa forte implication a permis de gagner d’importants marchés à l’exportation. En parrainant cette commémoration :  Monsieur le ministre met symboliquement en valeur cet itinéraire industriel historique par lequel l’innovation est aussi le fruit d’une longue expérience garant pour les forces françaises et les armées étrangères d’un gage de qualité et de confiance.  Il honore ainsi des générations d’ouvriers, de techniciens et d’ingénieurs qui se sont succédées et ont œuvrées au succès des armes françaises sur de nombreux théâtres d’opération.  Il apporte un signal positif dans la défense d’une industrie nationale de pointe, non délocalisée, participant à la souveraineté nationale.

6 Actions envisagées (AE) et en cours (AEC)  Signature d’une convention avec la Mission Centenaire 14-18 (AEC) Suivant les disponibilités des partenaires une ou deux commémorations seraient possibles à Paris et Verdun.  Création d’une série de médailles commémoratives (AEC) Edgar Brandt, mortier pneumatique modèle 1915 Yves Le Prieur, fusées d’aviation 1916 Edgar Brandt, obusier pneumatique modèle 1916 D’autres médailles sont en réflexion …  Création d’une exposition itinérante « Nungesser » pour la 54 e promotion de l’EMIA (AEC)  Rédaction d’un livre sur la saga TDA et sur Edgar Brandt (AE)  Paris (AE) : Ravivage de la Flamme du Soldat Inconnu dont Edgar Brandt a réalisé la plaque de fonte en présence d’autorités civiles et militaires : -Monsieur le ministre de la Défense Jean-Yves LE DRIAN -Monsieur le secrétaire d’Etat, chargé des anciens combattants et de la Mémoire -Patrice CAINE, Pdg du groupe THALES -Pierre BÉNARD, Pdg de TDA Armements -Descendants d’Edgar BRANDT (pilote de formule 1 Romain Grosjean, arrière petit-fils) -Autorités militaires -Autorités étrangères (ambassadeur du Japon car Yves le Prieur était en poste au Japon et a été le premier homme à avoir décollé du sol japonais. Des Japonais se sont battus en France comme pilotes : capitaine Kiyotaké Shigeno, lieutenant Onokichi Isobé, caporal Tadao Yamanaka, sergent Goroku Moro), Le Japon fabrique des mortiers français 120RT sous licence. -54 e Promotion « Nungesser » de l’EMIA -Employés de TDA Armements… Expositions historiques dans une salle de l’Arc de Triomphe et du Musée de l’Air et de l’Espace. Pose d’une plaque commémorative « Edgar BRANDT » sur le mur de l’un des premiers ateliers Brandt, 101 boulevard Murat (Paris XVIe). Participation au gala de fin de promotion Nungesser dans une salle de l’Hôtel de Ville de Paris : l’argent récolté lors du gala sera donné aux blessés de la Défense.  Verdun (AE) : Démonstration d’emploi d’un obusier pneumatique modèle 1916 avec des figurants en uniformes d’époque. Vol d’un bi-plan Nieuport équipé de roquettes factices Le Prieur avec un hélicoptère de combat Tigre afin de marquer un siècle d’innovation française : en effet, les roquettes à induction de TDA Armements sont actuellement les plus modernes du marché.

7 L’invention du mortier mobile Après la Bataille de la Marne, Allemands et Français s’engagent dans « la Course à la mer » puis entreprennent des travaux d’enfouissement sur l’ensemble de la ligne de front. La guerre s’immobilise dans la boue des tranchées. De nouvelles armes d’appui sont alors inventées pour faire face à un type de guerre inédit. Texte : Général (2s) Bernard AMRHEIN Photo : obusier pneumatique modèle 1916 Obusier pneumatique 60 mm, modèle 1915 se chargeant par la culasse et installé sur un trépied de mitrailleuse Hotchkiss

8 Alors que d’antiques armes de siège sont remises en service, l’artillerie adopte de nouveaux mortiers du type « crapouillot ». Relativement lourdes et peu mobiles, ces armes sont peu adaptées à l’appui des troupes d’infanterie pendant leur progression dans les boyaux. Mobilisé dès le début du conflit au sein du 154e Régiment d’Infanterie, Edgar Brandt prend rapidement conscience de ces lacunes. Né à Paris le 24 décembre 1880, ce fils de métallier a poursuivi des études à l’École professionnelle de Vierzon, avec son frère Jules. Après son service militaire, il s’est établi à Paris comme bijoutier, puis a ouvert un atelier de ferronnerie d’art fournissant une clientèle aisée. Une arme d’appui d’Infanterie En 1915, pendant ses phases de repos, Brandt ébauche les croquis d’une arme révolutionnaire : il s’agit d’un obusier pneumatique portable de 60 mm, à tir courbe et à culasse pivotante, reposant sur un affût tripode de mitrailleuse. Encouragé par son commandant de bataillon, Brandt met à profit des permissions pour réaliser un prototype bientôt présenté aux autorités militaires. Enthousiasmé par la simplicité, la robustesse et la légèreté de cet obusier, l’état-major renvoie Brandt dans son atelier comme « affecté spécial », avec pour mission d’honorer, avec son frère Jules, une commande de 500 pièces de type A – Modèle 1915, qui seront rapidement livrées aux unités du front, où elles feront merveille. « Sa valeur opérationnelle était grande puisque il ne produisait aucun bruit, aucune fumée détectrice au départ du coup. C’était des coups de surprise et c’était donc une arme de harcèlement souvent employée quand les positions étaient rapprochées, par exemple dans les Vosges, » explique à TIM le général (2S) Guy François, auteur de « Les canons de la victoire 1914-1918 » (Histoire et collections). « Il y avait des cas ou des unités allemandes avait subi des gros bombardements pendant quatre ou cinq heures sans subir de pertes car ils étaient bien protèges. Après ils sortaient de leurs abris, euphoriques de s’en sortir intacts. Le vaguemestre en profitait pour distribuer des lettres et il avait un petit attroupement dans un boyau d’une dizaine de gars. Puis ‘pouf,’ sans bruit, sans rien, arrive un projectile unique tire par un mortier pneumatique qui tombe sur le groupe. Pendant des heures il y avait eu des centaines d’obus, et là, un seul obus tiré par surprise crée des pertes, » dit-il. « Avec une grenade à fusil on entend le coup de feu, mais là, rien du tout. » « Sa précision était assez grande et sa cadence de tir était d’environ 15 coups minute. »

9 Une innovation technique L’obusier est mis en œuvre par un observateur chef de pièce, un tireur et un chargeur. Un nombre variable d’auxiliaires vient compléter l’équipe pour assurer le transport des munitions et de la bouteille d’acide carboné (car la liquéfaction de l’air comprimé n’a pas encore été inventée), et pour mettre en œuvre les pompes à pied de bicyclette servant en mode dégradé. Le tube à âme lisse de 1,30 m est intégré dans un réservoir tubulaire sur la moitié de sa longueur environ. Son principe de fonctionnement est simple : après chargement de la munition, on remplit de gaz ou d’air le réservoir jusqu’à atteindre la pression correspondante à la hausse voulue. Lorsque le tir est déclenché, le gaz sous pression passe brutalement du réservoir dans le tube, propulsant ainsi l’obus. L’innovation réside dans le mode de propulsion pneumatique, qui permet, sans détonation ni lueur, de tirer un petit obus de la taille d’une grosse grenade jusqu’à 400 m environ, portée idéalement adaptée à l’appui des fantassins dans les tranchée. L’idée est particulièrement ingénieuse car, outre sa discrétion, elle permet la mise en œuvre, de munitions allégées ne nécessitant ni douille, ni apport de charge propulsive. Ensuite, Brandt améliore son invention en proposant une pièce d’un seul tenant, plus compacte et pesant 22 kilos au lieu de 17, autorisant le transport à dos d’un seul servant. Les performances de tir évoluent également, permettant d’effectuer des tirs entre 30 et 1 200 mètres. Après-Guerre Après l’Armistice, Edgar Brandt devient un ferronnier d’art et un galeriste de renommée mondiale, célèbre pour ses réalisations monumentales. Il devient également un grand entrepreneur dans le domaine de l’armement en remportant haut la main la compétition pour l’équipement de l’Infanterie française en mortier de 81mm.

10 Qui était Edgar BRANDT ? « Ne vous occupez pas de ma vie, des circonstances de mon chemin, mais regardez ce que j’ai fait, ce que j’ai pondu, ce que je laisse. »

11 A l'origine ferronnier de talent qui a su renouveler l'art du fer forgé, Edgar Brandt a acquis par la suite une notoriété mondiale d'inventeur dans le domaine de l'armement. Après avoir passé une partie de sa jeunesse à Orléans puis à Vierzon pour y suivre l'Ecole Professionnelle, il installe à Paris un atelier de ferronnerie d'art et de serrurerie fine. Médaillé aux salons des Artistes Français, Edgar Brandt dessine et exécute de nombreuses et importantes œuvres comme par exemple la rampe de l'Escalier Mollien du Louvre. Mobilisé en août 1914, il est envoyé sur le front de l'Est où il devient observateur. Devant l'insuffisance de l'armement des combattants, il imagine en 1915 un obusier pneumatique de 6o mm à tir courbe précis qui permet d'atteindre l'ennemi retranché. Conscient de l'intérêt présenté par le projet, son Commandant l'envoie à Paris afin qu'il puisse construire un prototype et le soumettre aux services de l'Armée. C'est ce qu'il entreprend avec l'appui de son ami célèbre Léon Gaumont. Dès sa présentation à Maisons-Laffitte, le matériel est plébiscité. En 1916, un modèle perfectionné génère une commande de 3.000 pièces avec 3.000.000 de projectiles explosifs. L'arme est spécialement appréciée par les combattants des premières lignes. Sitôt la fin du conflit, Edgar Brandt reprend ses travaux civils. Il fait construire en 1921 un immeuble et une forge moderne au 101, Bd. Murat à Paris afin de réaliser davantage d'ouvrages artistiques. Outre de nombreuses productions en fer forgé, l'occasion lui est donnée d'exécuter des Monuments aux Morts en particulier en 1923 la dalle en bronze de la Flamme du Souvenir pour la Tombe du Soldat Inconnu, sous l'Arc de Triomphe de Paris. On assiste à la double vocation du ferronnier - inventeur. En 1921, Edgar Brandt est pressenti par les services du Ministère de la guerre pour étudier un nouveau type de mortier d'une puissance et d'une portée très supérieure. Cinq années d'efforts lui sont nécessaires pour mettre au point un matériel repensé au calibre de 81 mm qui élimine la concurrence et s'impose. Son adoption par l'armée française fait l'objet du contrat "4o P5" du 6 août 1927. En 1925, Edgar Brandt, en tant qu'artiste, connaît sa consécration à l'Exposition Internationale, où il est classé hors- concours pour ses superbes et originales exécutions. En 1926, il ouvre, Boulevard Malesherbes une élégante galerie d'art permanente dans laquelle de nombreux artistes réputés exposent (Gallé, Lalique...). C'est également en 1926 qu'il fonde une société anonyme sous le nom des Établissements Edgar Brandt qui comprend deux grands départements : la ferronnerie et le matériel de guerre. Afin de satisfaire la demande, il fait construire une usine modèle à Châtillon-sous-Bagneux et des ateliers de chargement à Vernon. La capacité des fabrications de série devient telle qu'elle permet d'exporter le matériel de 81 mm dans les pays amis ou alliés. Au total 52 nations adoptent le produit. Des mortiers du même genre dans les calibres 6o mm et 120 mm sont également mis sur le marché. Il s'agit du lancement d'une véritable gamme. EdgarBRANDT18801960

12 Dix ans plus tard, la nationalisation des industries d'armement le prive de son outil de travail. Pourtant les établissements Brandt prennent des participations dans différentes sociétés de façon à poursuivre leurs activités. Pour contribuer au développement de l'affaire, de nombreux ateliers sont rapidement montés comme, en particulier ceux de La Ferté-Saint-Aubin, siège de l’actuelle société TDA Armements, filiale du groupe Thales. Dès lors, on ne voit plus guère Edgar Brandt dans les expositions. Il continue cependant à diriger ses centres de construction en fer forgé qui peuvent ainsi encore livrer la clientèle. Après la défaite de juin 1940, Edgar Brandt, déjà replié à Pau par précaution, réussit à transmettre aux Etats-Unis les plans d'une grenade à fusil de 50 mm qui sert de base à la réalisation de la roquette antichar du célèbre "Bazooka", produit Outre-Atlantique. En novembre de cette même année, Edgar Brandt renonce à la présidence de la société. Cela ne l'empêche pas, avec l'appui du Colonel Marchand, d'apporter son concours à la préparation dans la clandestinité des fabrications de cette grenade de 5o mm à effet perforant en vue d'en équiper l'Armée de l'Armistice sans attirer l'attention de l'armée d'occupation. Sur les conseils pressants du Général Verneau, Edgar Brandt décide de quitter son pays et de se rendre à Genève en août 1942, où il continue sans risques ses études techniques. Par son savoir-faire, dont il fait bénéficier la Suisse, il réalise trois types d'armes légères antichar pour l'infanterie de ce pays neutre qui renforce ainsi considérablement ses capacités défensives. En 1946, il met au point une remarquable et très puissante grenade à fusil antichar à charge creuse de 75 mm qui surclasse tous les autres modèles connus et s'impose sur le marché mondial, sa fabrication de série importante étant assurée en Belgique. Cet article connaît un succès spectaculaire. L'âge venant, Edgar Brandt s'organise pour résider définitivement en Suisse et cède ses parts et intérêts des affaires françaises, tout en continuant à se tenir au courant de leur évolution. C'est donc sans lui qu'après la guerre de 39-45 la Société reprend son activité dans la production de mortiers perfectionnés et étend son savoir-faire dans les secteurs des munitions pour l'aéronautique (roquettes) et des composants de missiles. En tant que mécène, Edgar Brandt décide en 1956 de faire exécuter une reconstitution complète et fidèle des six grilles monumentales en fer forgé, dessinées par Mausard et Lepautre. Ces grilles décoraient et défendaient autrefois les trois arcades des ailes de la Reine et des Ambassadeurs du Château de Versailles. Lors de l'inauguration de l'ouvrage, Edgar Brandt reçoit sa troisième décoration en reconnaissance pour ce généreux don. C'est le Général Georges Catroux qui lui remet la croix de Commandeur de la Légion d'Honneur. Edgar William Brandt s'éteint en 1960, à l'âge de 8o ans. De ce grand français, ferronnier de valeur, génial inventeur et industriel exemplaire, ses équipes, qui ont eu pour lui tant d'estime et de dévouement, gardent aussi en mémoire son esprit social, sa modestie et sa bonté. Après lui, les sociétés du groupe poursuivent leurs efforts et prospèrent en s'inspirant de l'exemple industriel qu'il a donné.

13 Réalisations mémorielles d’Edgar Brandt Brûloir de l’Arc de Triomphe Porte du mémorial de la Tranchée des Baïonnettes (Verdun) Monument de la clairière de l’Armistice (Rethondes)

14 Qui était Yves LE PRIEUR ?

15 Le commandant Yves Le Prieur (1885-1963) fut un officier de marine et un inventeur français pionnier dans les domaines de l'armement aéronaval (1911-1939), de l'aviation (1919-1925), de la plongée sous-marine (1925-1954) et du cinéma (1928-1931). Yves Le Prieur entre à l'École navale en 1902 et réalise son premier service en Extrême-Orient de 1905 à 1907, d'abord à bord du croiseur cuirassé Dupetit-Thouars puis à bord du croiseur D'Entrecasteaux. Sur le Dupetit-Thouars en décembre 1905 en rade de Cam-Ranh (Annam), il découvre la plongée sous-marine en allant évaluer sous l'eau la réparation nécessaire à la coque d'une chaloupe des douanes endommagée, il gardera de cette première plongée un souvenir émerveillé malgré le désagrément que lui a causé le lourd scaphandre Rouquayrol-Denayrouze endossé à cette occasion : l'énorme combinaison aux pieds plombés, la tête enfermée dans le casque alimenté en air par une pompe manuelle à bord. Il plonge à nouveau un an plus tard, depuis le croiseur D'Entrecasteaux devant l'île de Haï-Nan, pour dégager une aussière d’acier enroulée autour d’une hélice que le scaphandrier du bord n'arrivait pas à libérer. En 1907 il est ensuite affecté à bord du Victor Hugo. L'enseigne de vaisseau Le Prieur est envoyé deux ans au Japon comme élève-interprète (1908-1910), il y découvre les arts martiaux : élève de judo à l'École Kanō de Tokyo dont il est adepte de la philosophie d'équilibre physique et spirituel, il traduit en français le manuel de jiu-jitsu du Maître Yokoyama Sakujiro, publié à Paris en 1911 par les Éditions Berger-Levrault (réédité par Yugen éditions, 2013). Le 9 décembre 1909, Yves Le Prieur est le premier homme à avoir volé dans le ciel japonais à bord d'un planeur en structure de bambou et de toile qu'il a construit sur les plans des frères Voisin. Le vol a lieu à Tokyo, près du lac Shinobazu, devant ministres et ambassadeurs, la foule enthousiaste et la presse. Infatigable correspondant, il retrace dans ses lettres et ses carnets les moindres détails de sa vie passionnante. Au bout des deux ans prévus, Yves Le Prieur quitte le Japon fin mai 1910 et rentre en France par le Transsibérien. En août il est affecté à la Commission de Gâvres. Le 10 septembre 1910 il épouse Françoise Marie à Lorient, ils auront deux filles : Simone (1912) et Monique (1918-1975) ; ils divorcent en 1921. Le Prieur se remariera avec Anne-Marie Brasseur en 1944 (ils n'auront pas d'enfants) Inventions pour l'armement de la moderne Aéronavale : les roquettes - Bureau des Inventions (1916) En 1911 l'enseigne de vaisseau Le Prieur intègre l'école des officiers-canonniers à Toulon sur le croiseur Pothuau et les cuirassés Tourville et Mirabeau, le réglage de tir devient son principal centre de recherches. Brillant balisticien, en 1912 il invente et réalise les calculateurs et les conjugateurs de tir qui vont équiper les unités de la Marine qu'il expérimente à Lorient et à la Base Aéronavale de Saint-Raphaël, où ses travaux le mèneront sa vie durant. C'est à ce moment de ses travaux que survient la Première Guerre mondiale, l'enseigne de vaisseau Le Prieur est envoyé à Malte et en Adriatique à bord des cuirassés France et Paris, chargé de les équiper de ses conjugateurs de tir, comme d'autres bâtiments à la suite. En 1914 et 1915 il se consacre à perfectionner différents systèmes de tir, tant des canons d'artillerie navale que des canons de l'armement de terre. Nommé lieutenant de vaisseau, il travaille à améliorer la technique d'amerrissage des hydravions à la base de Cazaux, et se penche sur l'une de ses inventions qui l'aura le plus passionné en ces temps de guerre : le tir de fusées incendiaires depuis un avion en vol sur une cible aérienne. Yves LE PRIEUR 18851963

16 En mai 1916 les fusées Le Prieur - ou roquettes - sont expérimentées d'abord à Verdun par l'aviation de chasse contre les Drakens, permettant de reprendre le fort de Douaumont, Navarre, Guynemer, Nungesser sont les aviateurs qui les mettront en œuvre. Ces roquettes valent à leur inventeur d'être félicité par le président Raymond Poincaré et d'être décoré de la Military Cross des mains du Major-Général Trenchard (UK) en Picardie, quelques jours avant la bataille de la Somme. Paul Painlevé, ministre de la Guerre et ami du savant Jean Perrin, charge alors le lieutenant de vaisseau Le Prieur, alors âgé de 31 ans, de diriger à Paris le tout nouveau Bureau des Inventions rattaché au ministère de la Guerre (le Bureau des Inventions deviendra le CNRS en 1939). En 1917 il passe son brevet de pilote d'avions, pour éviter à d'autres de mettre leur vie en danger lors des essais aériens de ses inventions à la Base Aéronavale de Saint-Raphaël où il met au point ses bombes ramées et ses bombes à flotteurs contre les sous- marins, ses affûts de DCA pour Hotchkiss. En 1918 il est décoré de la Légion d'honneur et de la Croix de guerre. SON TÉMOIGNAGE SUR L’ATTAQUE DU 22 MAI 1916 "Encouragé par la réussite de ce nouvel essai le colonel Régnier transmet au grand quartier mon projet d'équiper 10 avions de chasse avec des fusées pour attaquer simultanément 10 drackens dans la région de Verdun... C'est ainsi que je peux passer quelques jours à l'escadrille du capitaine Fécamp, ("escadrille Nieuport de Vadelincourt") à équiper d'abord les 8 avions désignés pour l'entrainement et, ensuite, à profiter des moments où ils ne sont pas en mission pour leur faire exécuter les lancements de fusées sur des cibles... Enfin, les 8 avions de chasse sont équipés en avions torpilleurs. Ce sont ceux de Guignet qui a réussi sa démonstration devant le président Poincarré, de Nungesser, Chaput, de Beauchamps, Degennes, Barrau, Boutigny et de Réservat (essais au Bourget qui ont abouti à la présentation du 24 avril en présence du Président Poincarré, des généraux Roques et Dubail et du colonel Régnier). En face les drackens boches sont toujours aux mêmes endroits... Une grande attaque est prévue, au quartier général pour le 22 mai afin de tenter de reprendre le fort de Douaumont aux allemands. Aux huit avions torpilleurs de commencer l'attaque à l'aube, par la destruction des ballons observatoires allemands, ce qui aura pour effet d'empêcher l'ennemi de régler ses tirs. Le 22 mai, à 4 heures du matin les 8 avions sont prêts... Le programme s'exécute à la lettre. Entre 4H50 et 4H51, en moins d'une minute, 6 drackens sur 8 attaqués sont abattus en flammes. Deux ont été manqués, l'un par Barrau, l'autre par de Boutigny. Un pilote est porté manquant : Réservat. Il a réussi à descendre son boche, mais abattu par la DCA sans être blessé lui-même, il est parvenu à incendier son avion au sol... La réaction allemande est presque immédiate. Sur 100 kilomètres à droite de Verdun et 100 kilomètres à gauche, les Allemands descendent en toute hâte leurs ballons observatoires, condition excellente pour l'exécution de notre plan." CharlesNUNGESSER18921927

17 TDA ARMEMENTS se veut l’héritière technologique de l’esprit pionnier d’Yves LE PRIEUR. 1953 marque le début des études sur la roquette de 37 mm qui sort en série en 1956 pour être utilisée lors des opérations en Afrique du Nord. 1955 voit l’aboutissement d’une étude entreprise en 1952 sur une roquette d’aviation Air/Sol et Air/Air, la roquette SNEB DE 68 mm qui connaîtra plusieurs transformations. Aujourd’hui, TDA équipe l’hélicoptère de combat Tigre avec sa nouvelle génération de roquette à induction sous l’appellation « Telson » (lance-roquettes) et « Aculeus » (roquettes), En 2019, l’ALAT sera équipée de la roquette guidée laser à la précision submétrique. La nouvelle génération de roquettes à induction est éprouvée au combat depuis 2009.

18 L’APPUI FEU AU CONTACT Crédit : Thomas Goisque TDA ARMEMENTS SAS Route d’ARDON 45240 LA-FERTÉ-SAINT-AUBIN France WWW.TDA-ARMEMENTS.COM Présent sur Twitter, YouTube et Flickr


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