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MAGICA Les Romains sadonnaient assidûment à la magie: labondance de références à la magie, dans les récits littéraires, et les multiples témoignages archéologiques.

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1 MAGICA Les Romains sadonnaient assidûment à la magie: labondance de références à la magie, dans les récits littéraires, et les multiples témoignages archéologiques en attestent. Si lon en croit Pline lAncien, il nétait dailleurs personne, à lépoque impériale, qui ne redoutait dêtre envoûté par quelque prière maléfique... Cette pratique, pourtant, reste difficile à définir. La magie était un ensemble de rituels adressés aux dieux, comme dans la religion. Mais dans le cadre officiel de la religion, les hommes supposaient la toute puissance des dieux; ils pratiquaient les rituels pour assurer une bonne relation avec eux (Pax deorum) et garantir ainsi lordre de la société. Les actes magiques, eux, cherchaient à commander aux divinités dans le but de modifier lordre prévu des choses, souvent aux dépens des autres. Lintention nétait pas la même. La magie avait souvent un but utilitaire; on y avait recours pour conquérir lamour ou éloigner un rival, se venger dun concitoyen ou se débarrasser dun ennemi, gagner un procès en liant la langue des témoins, nuire à un concurrent aux jeux, ou abîmer le champ dun voisin. Dans tous les cas, ces pratiques perturbaient lordre social. Cest pourquoi la magie, du moins lorsquelle attentait à lintégrité physique dune personne, était considérée comme un crime : dès la loi des XII tables, le recours aux pratiques magiques fut interdit. Sylla par ailleurs, au lendemain de la deuxième guerre civile, en -81, mit en place la Lex Cornelia de sicariis et veneficis punissant le commerce des maléfices ou des poisons. Les rituels magiques étaient donc pratiqués en secret, la nuit. Ils étaient nombreux et divers : élaboration de potions, confection de tablettes magiques, pratiques de rites denvoûtement, invocations des morts, tous systématiquement accompagnés dincantations magiques appelées carmina (carmen au singulier). Les magiciens sadressaient essentiellement aux dieux infernaux (inferorum) dits encore chtoniens, cest-à-dire aux divinités den bas, tels Pluton et Perséphone, dieu des enfers et sa femme gouvernant sur lempire des morts. On faisait aussi appel aux esprits des défunts, les Manes, notamment pour les inviter à dévoiler lavenir : ce genre de consultation était nommé divinatio. Bien entendu, on avait recours à des spécialistes, longuement initiés aux mystères de ces pratiques, dont certains étaient très connus. Nous venons dévoquer la magie noire (malum carmen), mais la magie blanche (bonum carmen) était aussi pratiquée, dans le but de protéger ou de soigner par exemple. Difficile de définir la magie, donc. Pline lAncien, dans son Histoire naturelle (XXX, 1), la présente comme une somme des trois arts ayant le plus de pouvoir sur lesprit humain : la médecine, la religion et lastrologie. Glossarium : - amuletum, i, n. : lamulette - carmen, inis, n. : le chant, la poésie, les paroles magiques - defixio, onis, f. : lenvoûtement - divinatio, onis, f. : lart de prédire - inferi, orum, m.plu. : les enfers - magia, ae, f. : la magie - medicus, i, m. : le médecin - saga, ae, f. : la magicienne, la sorcière - veneficium, ii, n. : lempoisonnement, le filtre magique - venenum, i, n. : toute espèce de drogue A partir de la fin de la République, ce ne sont plus seulement les milieux populaires qui recourent à la magie. Tacite nous rapporte ainsi dans ses Annales (XII, 66-67) quAgrippine fit appel à la célèbre veneficia Locuste pour se débarrasser de son époux, lempereur Claude. Apulée, auteur des célèbres Métamorphoses, dont le héros est transformé en âne à cause de sa curiosité pour la magie, fut fut accusé de divination magique et d'envoûtement érotique pour obtenir la main d'une riche veuve et manqua dêtre condamné. Les deux modèles mythiques de sorcières étaient Médée et la puissante Circé, que lon voit sur ce vase grec transformer les compagnons dUlysse en animaux. La littérature latine a souvent mis en scène une magie un peu théâtrale ; on y découvre des sorcières faire descendre la lune (Virgile), ressusciter les morts (Ovide) ou pratiquer la métamorphose (Lucain). Les magiciens sadressent essentiellement aux dieux chtoniens, à Hécate par exemple, « patronne » des magiciennes à qui on attribue linvention de la sorcellerie. On raconte quelle se manifeste sous la forme de différents animaux (chienne, jument, louve…); cest la raison pour laquelle on la représente souvent avec trois corps. La magie est aussi une pratique populaire : les archéologues ont retrouvé de très nombreuses tablettes magiques denvoûtement (defixiones), de fines lamelles de plomb enroulées ou pliées et fixées par un ou plusieurs clous qui contenaient des textes gravés visant à neutraliser ou assujettir un adversaire personnel. A cette fin, on utilisait aussi des figurines d'envoûtement. Pour se protéger au quotidien contre les carmina mala, on avait recours à des amuleta ou des talismans, ici, une bague à tête de Méduse; la magie agissait alors par carmina bona, comme dans la médecine. Elle visait dans ce cas à protéger, réconforter. On pouvait aussi porter certaines divinités en amulette, comme gage dune protection spéciale. Ainsi la divinité égyptienne Harpocrate, introduite dans le culte romain, et devenu le dieu du silence, devait protéger contre toute parole qui pouvait attirer le mauvais sort (mala carmina). On prêtait également aux magiciens des pouvoirs de prédiction, à une époque ou magie et astrologie étaient souvent confondues. Comme on peut le voir sur cette pièce, lempereur Auguste fit battre monnaie à leffigie du Capricorne, pensant que cétait son signe lunaire. Tous les empereurs romains du premier siècle de notre ère eurent dailleurs recours à l'astrologie; Tibère nomma même un astrologue de fonction à la cour. Expertes en recettes de toutes sortes, les sorcières confectionnaient philtres d'amour ou poisons mortels, qu'elles procuraient à ceux qui osaient les visiter dans leur antre. Certaines étaient très connues, telle la sorcière Canidia quévoque le poète Horace : elle exerçait probablement dans le quartier de lEsquilin, à Rome, un endroit de sinistre réputation, car il servait en partie de cimetière pour les pauvres et les esclaves. Dans le livre XXX de son Histoire naturelle consacré à la magie, Pline lAncien recense tous les remèdes provenant du monde animal et les pathologies qu'ils peuvent soigner. La magie sapparente alors davantage à la médecine.


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