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« Apparemment négative puisqu’elle ne crée rien, la révolte est profondément positive puisqu’elle révèle ce qui, en l’homme, est toujours à défendre »

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1 « Apparemment négative puisqu’elle ne crée rien, la révolte est profondément positive puisqu’elle révèle ce qui, en l’homme, est toujours à défendre » Albert Camus « L’homme révolté » (1951)

2 Conflits et mobilisation sociale
I/ Peut-on éviter les conflits sociaux ?  II/ Les causes de l’émergence des conflits  III/ L'évolution des formes des conflits 

3 I/ Peut-on éviter les conflits sociaux ?
1°) Conflits et démocratie  2°) Le rôle social ambivalent des conflits

4 1°) Conflits et démocratie
a- Des oppositions inévitables… …qui sourdent …ou qui s’expriment Les conflits latents (ou larvés) Les conflits ouverts (ou patents) Définition : Définition : Situation potentiellement conflictuelle dans laquelle des groupes sociaux ont des valeurs, des intérêts ou des attentes différentes ou opposées, mais n’expriment pas cette opposition. Situation conflictuelle explicite dans laquelle des groupes sociaux expriment leurs oppositions de façon plus ou moins violente mais toujours explicite (verbalisation, manifestations, affrontements…) Causes de la latence du conflit ? Causes de l’émergence du conflit ? Parce qu’il n’a pas encore émergé ! Parce qu’il n’est plus latent ! L’alchimie des causes qui font émerger (ou pas) les conflits est complexe : De nombreux conflits qui auraient de bonnes raisons d’émerger ne le font pas et des conflits qui peuvent être vus comme mineurs peuvent émerger de façon brutale !

5 1°) Conflits et vitalité démocratique
b- La place des conflits en démocratie La liberté d’expression est au fondement de toute démocratie La République est l’espace du débat organisé Premier amendement de la constitution américaine C’est une idée qu’on développera abondamment : celle de la pacification des conflits Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l'établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement et d'adresser des pétitions au gouvernement pour le redressement de ses griefs. « L’homme est un loup pour l’homme » Thomas Hobbes Le Léviathan (1651) La société totalitaire est la seule société sans conflits… ouverts ! D’où l’ambiguïté des totalitarismes autoritaires qui reposent souvent sur de « bonnes intentions » de la part de leurs promoteurs Le totalitarisme est un système politique qui cherche à atteindre une « perfection » sociale qui éliminerait toute nécessité de révolte Exemples de régimes politiques « sans histoire » : Le régime soviétique (URSS) Le meilleur des mondes (Aldous Huxley) V pour Vendetta (Alan Moore)

6 2°) Le rôle social ambivalent des conflits
Aspects positifs Aspects négatifs Remettent en phase les valeurs et normes divergentes entre les groupes minoritaires en croissance et le groupe dominant Remettent en cause la cohésion sociale Rendent visibles des conflits qui pourraient rester latents Permettent de s’adapter à l’évolution des structures démographiques, sociales ou économiques. Sont anxiogènes, déstabilisants, anomiques Permettent de redistribuer le pouvoir de façon moins inégalitaire Peuvent dégénérer en guerre civile ou en violence irréparable Renforcent les identités des acteurs en lutte. Par définition, ne concernent pas les sans-voix, sans pouvoir Bilan : les conflits sont un facteur primordial du changement social

7 II/ Les causes de l’émergence des conflits
1°) Explications concrètes : les « raisons » de la colère  2°) Explications théoriques : les analyses sociologiques

8 1°) Explications concrètes : les « raisons » de la colère
a) L'expression d'une conscience collective : le rôle des identités Louis Chauvel constate que l’évolution de l’intensité des inégalités et des identités permet de comprendre l’évolution historique des conflits sociaux. Identité : Ensemble des caractéristiques, des goûts, des valeurs qu’un individu (ou un groupe social) retient pour se définir. Source : Louis Chauvel, Le retour des Classes sociales, Revue de l'OFCE, avril 2001

9 b) Les inégalités et la frustration
Pour que les inégalités soient une source de mobilisation, il faut qu’elles provoquent des frustrations. Or, celles-ci sont relatives, car elles dépendent de la situation des groupes sociaux voisins. Inégalité : Différence sociale considérée comme injuste. Paradoxe de Tocqueville : « Le désir de l'égalité devient toujours plus insatiable à mesure que l'égalité est plus grande » (Voir site) Courbe en pointillés : Niveau d’espérance des individus On s’aperçoit que, contrairement à une vision trop « émotive » des injustices, en démocratie, les inégalités les plus fortes ne mobilisent pas autant que les inégalités dont la réduction est « à portée de main ». A lire : doc 13p.257

10 c) Les conditions d’apparition d’un conflit
Ressources : Formes de capitaux, de savoir-faire, de pouvoir de nuisance, de maîtrise de l'usage des médias, de maîtrise de l’image du groupe, voire de force physique, que peut mobiliser un groupe contestataire. Organisations et entrepreneurs de mouvements sociaux Milieux conducteurs Ressources Milieux segmentés, milieux intégrés Les conjonctures politiques Les mots pour le dire Emergence d’un mouvement social Source (voir site) Eric Neveu, Sociologie des Mouvements sociaux, La découverte, 2005

11 « 99% contre 1%, idée de génie »
Black is beautiful Les mots pour le dire « 99% contre 1%, idée de génie » Tout commence par une formule aiguisée comme un slogan marketing, « Nous sommes les 99 % » ; induisant d'évidence son écho « Ils sont le 1 % ». Jusqu'ici, le débat public, de tous bords, était dominé par la colère ; une immense colère contre ceux accusés d'avoir mené l'Amérique vers cet état de décrépitude ; une colère protéiforme, parfois haineuse et surtout diffuse : contre l'Etat fédéral, le Congrès, Wall Street en général ou les banquiers en particulier, les syndicats, les « feignants » (les sans-emploi), les immigrés, les corrompus, les « progressistes », pour le Tea Party, ou les « fascistes », pour la gauche activiste, sans oublier le principal, Barack Obama, perçu, c'est selon, comme un « socialiste » masqué ou, à l'inverse, comme un « suppôt de la finance ». Le coup de génie - au diable les outrances - est d'avoir désigné un ennemi unique, unificateur et évident pour tous : le « 1 % ». Et de l'identifier par un seul sigle : Wall Street. Pour gérer plus solidairement la résorption de la dette, Barack Obama voudrait taxer un peu plus les 2 % des Américains les plus fortunés. Kalle Lasn, un ex-publicitaire retraité de Vancouver, au Canada, ou plutôt un iconoclaste et un spécialiste assumé du détournement de slogan (pour autant pas plus marxiste que Groucho), a fait encore plus fort : 1 % lui a suffi pour désigner cette nouvelle strate qui continue imperturbablement à s'enrichir quoi qu'il advient et qui vit si loin des 99 % autres. Le succès de la trouvaille est exceptionnel. Les deux notions, 99 % et 1 %, sont quasi entrées dans le lexique public, faisant instantanément sens : le peuple d'un côté, la nouvelle aristocratie de l'autre. Sylvain Cypel, Le Monde, 16 décembre 2011

12 « Toute l’histoire n’est que l’histoire de lutte de classes »
2°) Explications théoriques : les analyses sociologiques a) L‘analyse marxiste Manifeste du parti communiste Marx et Engels (1848) Exploitation : Rapport social asymétrique qui permet aux capitalistes de s’approprier la plus-value créée par les classes laborieuses. Force de travail : « Ensemble des facultés physiques et intellectuelles qui existent dans le corps d'un homme, et qu'il doit mettre en mouvement pour produire des choses utiles ». Attention ! Distinguer analyse marxiste et marxienne La lutte des classes Domination : Rapport de force inégal qui se traduit par des privilèges ou une influence politique et culturelle, et constitutif des rapports de production capitalistes. Armée industrielle de réserve : « Conversion, toujours renouvelée, d'une partie de la classe ouvrière en autant de bras à demi occupés ou tout à fait désœuvrés » Le capital Karl Marx (1867) Doc 2 p.220 « Toute l’histoire n’est que l’histoire de lutte de classes »

13 L’exploitation, une notion économique
La somme des moyens de subsistance nécessaires à la production de la force de travail comprend les moyens de subsistance des travailleurs (et de leurs remplaçants). Supposons qu’il faille six heures pour produire les biens nécessaire à la reproduction d’une journée de force de travail. Si un travailleur produit 12 heures par jour, il va donc « reproduire » deux fois sa propre force de travail. La plus-value est donc la différence entre ce que coûte un salarié et ce qu’il rapporte : la plus-value (au sens marxiste, donc) ATTENTION D’où l’importance de l’existence d’une Armée industrielle de réserve pour maintenir au plus bas le revenu de subsistance versé aux travailleurs. ATTENTION Marx précise que le salaire est payé à son juste prix !!! ATTENTION ATTENTION

14 Le capitalisme bouleverse donc la société en la déstabilisant !
Le capitalisme « révolutionne » la société Partout où [la bourgeoisie] a conquis le pouvoir, elle a détruit les relations féodales, patriarcales et idylliques. Tous les liens variés qui unissent l'homme féodal à ses supérieurs naturels, elle les a brisés sans pitié pour ne laisser subsister d'autre lien, entre l'homme et l'homme, que le froid intérêt, les dures exigences du « paiement au comptant ». Elle a noyé les frissons sacrés de l'extase religieuse, de l'enthousiasme chevaleresque, de la sentimentalité petite-bourgeoise dans les eaux glacées du calcul égoïste. Elle a supprimé la dignité de l'individu devenu simple valeur d'échange; aux innombrables libertés dûment garanties et si chèrement conquises, elle a substitué l'unique et impitoyable liberté de commerce. En un mot, à l'exploitation que masquaient les illusions religieuses et politiques, elle a substitué une exploitation ouverte, éhontée, directe, brutale. La bourgeoisie ne peut exister sans révolutionner constamment les instruments de production et donc les rapports de production, c'est-à-dire l'ensemble des rapports sociaux. (…) Ce bouleversement continuel de la production, ce constant ébranlement de toutes les conditions sociales, cette agitation et cette insécurité perpétuelles distinguent l'époque bourgeoise de toutes les précédentes. Citations : Manifeste du parti communiste Aliénation : pour Marx, le produit et le contenu du travail échappent à l’ouvrier. Le travail n’est plus perçu comme le propre de l’homme, mais comme un simple moyen d’existence. Karl Polanyi a repris cette critique en montrant combien la marchandisation de la terre, du travail et de la monnaie ont touché le fondement même de la vie humaine. On ne peut transformer le travail en marchandise sans transformer son support (le travailleur) en objet d’échange. Le capitalisme bouleverse donc la société en la déstabilisant !

15 …pourtant la lutte finale n’a pas eu lieu
Portée et limites de l’analyse marxiste Les (bonnes) raisons ne manquaient pas pour justifier une mobilisation sociale de grande ampleur contre la capitalisme… …pourtant la lutte finale n’a pas eu lieu La conscience de classe ouvrière ne fut pas suffisamment forte pour toucher tous les exploités et réaliser le « Grand soir » Récupérer la plus-value produite par les travailleurs et injustement extorquée par un rapport de production inique L’Etat-bourgeois a « acheté » la paix sociale par des avantages sociaux, et le partage de la VA a profité aux salariés. En finir avec des salaires au minimum de subsistance, qui paupérisent Les pays de la révolution socialiste (URSS) ont été de sanglantes dictatures En finir avec la domination et l’exploitation La division de la société entre propriétaires et non-propriétaires des moyens de production n’est plus pertinente -> dirigeants salariés ! Se débarrasser d’une classe sociale « parasite », qui vit du travail des autres. On comprend la cohérence de la critique marxiste, mais aussi les raisons de son échec, dû en partie aux réponses et à l’adaptabilité du système capitaliste et en partie aux faiblesses du marxisme lui-même.

16 La rationalité individuelle : ensemble
2°) Explications théoriques : les analyses sociologiques b) L‘analyse de Mancur Olson Qui c’est celui-là ? Mancur Olson est un sociologue américain qui a publié La logique de l’action collective en 1978. Sa façon d’analyser la société relève de l’individualisme méthodologique Effet émergent : conséquence non attendue (et même parfois non désirée), issue de l’agrégation des comportements individuels des agents rationnels La rationalité individuelle : ensemble des comportements qui se traduisent par la recherche de la maximisation des gains de nos agissements, en intégrant leurs coûts présents et futurs. Individualisme méthodologique : « Tout ce qui se passe dans une société , toute catégorie de phénomènes observables ne peut se comprendre ou s’expliquer que si l’on part des actes individuels qui sont à l’origine de ces phénomènes. » Exemple : Le passager clandestin : illustré par le comportement rationnel d’un individu qui ne veut pas payer le prix d’un action qui aura de toute façon lieue sans lui, c’est un effet émergent négatif étudié par Olson. La logique du social, Raymond Boudon, 1979

17 2°) Explications théoriques : les analyses sociologiques
b) L‘analyse de Mancur Olson Si on suppose que tous les individus ont intérêt à se comporter en passager clandestin, on devrait constater l’absence d’action collective ! En effet, si le dernier n’a pas intérêt à participer à l’action, aucun n’a intérêt à le faire… Bien collectif: bien dont le bénéfice n'est pas restreint aux personnes qui se sont organisées pour l'obtenir. Ex : hausse des salaires obtenue par un syndicat, baisse d’impôt obtenue par une association de contribuables. Le paradoxe d’Olson est un cas particulier de « dilemme du prisonnier », modèle établi par la théorie des jeux pour montrer que les comportements rationnels individuellement peuvent aboutir à des décisions collectivement néfastes. Or, la réalité sociale offre le constat d’associations diverses d’individus qui agissent collectivement Paradoxe d’Olson

18 Résolution du paradoxe
2°) Explications théoriques : les analyses sociologiques b) L‘analyse de Mancur Olson La contrainte est inévitable pour assurer le paiement des impôts, afin que l'Etat puisse financer un certain nombre de biens publics qui ne provoqueront jamais un afflux spontané de contributions librement consenties ; idem pour la politique d'affiliation syndicale obligatoire et de restriction de l'accès au marché du travail aux seuls syndiqués (« closed-shop ») qui explique la puissance de certaines branches syndicales aux USA. La fourniture, en même temps que ces biens collectifs dont, par définition, nul ne peut être exclu, de biens individuels liés à la participation personnelle au groupe. Ex : aide à trouver un emploi, défense individuelle, information privilégiée (-> explique le développement des syndicats de services) Résolution du paradoxe L’importance des facteurs non-rationnels dans le comportement des individus. Ex : un agriculteur peut « placer les intérêts des autres agriculteurs au-dessus des siens » et décider de limiter volontairement sa production pour maintenir des prix élevés.

19 2°) Explications théoriques : les analyses sociologiques
c) Le modèle d’Albert O. Hirschman L’individualisme méthodologique classique ne suppose que deux types de comportements : l’action ou l’inaction. Hirschman va plus loin en intégrant des possibilités de protestation interne et externe Exit Cette attitude de défection consiste à refuser de suivre un groupe en le quittant. Voice Cette attitude de protestation ou de prise de parole consiste à faire connaître son mécontentement à l’intérieur du groupe. Loyalty Cette attitude de loyauté consiste à se conformer aux règles de fonctionnement du groupe. Exemples L’abstention électorale La désyndicalisation Le boycott d’un produit Le divorce Exemples Le vote extrémiste Le non-suivi des appels Le retour du produit Les disputes conjugales Exemples Vote pour un parti majoritaire Suivi régulier des mots d’ordre Fidélité à la marque Fidélité conjugale Albert Hirschman, économiste et politologue américain a publié Exit, Voice and Loyalty en 1970

20 III/ L'évolution des formes des conflits
1°) Les formes traditionnelles : le conflit de classes 2°) L’institutionnalisation des conflits 3°) Nouvelles formes d’actions et nouveaux acteurs sociaux

21 L’histoire du mouvement ouvrier en France repose sur trois temps forts
1°) Les formes traditionnelles d’action : le conflit de classes a) Le mouvement ouvrier L’histoire du mouvement ouvrier en France repose sur trois temps forts L’Internationale Constitution d’un front d’opposition ouvrier uni qui donne naissance aux partis socialistes. Le front populaire Les avancées sociales obtenues par les manifestants de 1936 font « naître » la protection sociale en France. Mai 1968 Même si la CGT n’est pas à l’initiative de ce mouvement, elle en devient rapidement un « entrepreneur » essentiel. Les fins Les moyens Obtenir des hausses de salaires Sécurisation de la condition salariale Faire tomber le système capitaliste Grève générale intersectorielle Accords paritaires sous l’égide de l’Etat (Accords Matignon en 36, Accords de Grenelle en 68) A lire Les grandes dates du mouvement ouvrier : doc 8 p.223

22 Les syndicats ouvriers sont au cœur de l’action collective
1°) Les formes traditionnelles d’action : le conflit de classes a) Le mouvement ouvrier Confédération Générale du Travail (1895) Cission en 1947 CGT / CGT-Force ouvrière Fédération de l’Education Nationale Cission en 2006 FSU / UNSA Confédération Française des Travailleurs Chrétiens Cission en 1964 CFDT / CFTC Les syndicats ouvriers sont au cœur de l’action collective Syndicats : Associations assurant l’organisation et la défense des salariés pour la reconnaissance et le respect de leurs droits professionnels, économiques et sociaux. Ils sont d’abord issus du monde ouvrier. En savoir plus : lire la page 224

23 Le rôle social des syndicats ouvriers :
1°) Les formes traditionnelles d’action : le conflit de classes a) Le mouvement ouvrier Mouvement social : Action collective visant à modifier l’ordre social Mouvement ouvrier: C’est donc historiquement la première forme de mouvement social dans le cadre du capitalisme. Pour aller plus loin (doc 9 p.254) On peut retenir les trois principes d’Alain Touraine pour définir un mouvement social, en particulier le mouvement ouvrier : Identité du mouvement, opposition à un adversaire et totalité (projet alternatif) Le rôle social des syndicats ouvriers : Rôle intégrateur : formation d’une communauté de vie ouvrière et populaire (notamment dans les banlieues rouges) d’une conscience de classe, une fierté ouvrière. Rôle réformateur : Les ouvriers sont à l’avant-garde des luttes sociales. En combattant le pouvoir patronal, ils ont contribué à la défense de l’Etat contre le capitalisme libéral.

24 Le constat du lent déclin syndical
1°) Les formes traditionnelles d’action : le conflit de classes b) La désyndicalisation Doc 13 p.226 Qui se syndique encore ? Le constat du lent déclin syndical Evolution du taux de syndicalisation (en % du total des salariés). Plus de 15 % des salariés de la fonction publique Plus de 14 % des cadres Plus de 10 % des salariés des entreprises de plus de 50 salariés Mais… 6% des ouvriers 4% des entreprises de moins de 5 salariés Moins de 3% des salariés précaires Source Insee. 45 % des salariés pensent que discuter individuellement avec leur hiérarchie est le meilleur moyen de défendre leurs intérêts. Doc 16 p.228

25 1°) Les formes traditionnelles d’action : le conflit de classes
b) La désyndicalisation Les causes La désindustrialisation et la disparition des bastions syndicaux Les causes du déclin syndical sont multiples. Aucune ne peut être privilégiée. On fait véritablement face à un changement social complexe et multifactoriel. L’individualisme et l’amélioration des conditions de vie ouvrières Les mutations de l’emploi et l’éclatement du collectif de travail Doc 30 p. 236 Le déclin de l’idéologie communiste et la rigidité des formes d’action syndicales

26 1°) Les formes traditionnelles d’action : le conflit de classes
b) La désyndicalisation Les mutations de l’emploi et l’éclatement du collectif de travail Les causes économiques La désindustrialisation Doc 18 p.229 : L’externalisation « Le danger de l’externalisation réside dans l’émiettement du salariat, qui est un facteur de vulnérabilité (…) Une situation qui marginalise un peu plus les syndicats, moins présents dans les collectifs salariés de petite taille, et qui complique leur rôle ». La disparition des bastions syndicaux Bassin miniers du Pas de Calais (dernière mine fermée en 2004) Usines Renault à Boulogne-Billancourt fermées en 1992 (Seuls les cheminots de la SNCF restent une force syndicale vive).

27 1°) Les formes traditionnelles d’action : le conflit de classes
b) La désyndicalisation L’individualisme : Valeur dominante des sociétés développées selon laquelle l’individu a une importance fondamentale, une place centrale, supérieure à celle du groupe dans la société. Le déclin de l’idéologie communiste Les causes sociologiques Scores du PCF aux présidentielles (en % des suffrages exprimés) 1969 : 22 % 1981 : 16 % 1995 : 8 % 2007 : 2 % Individualisme négatif : Conception égoïste de l’individualisme, caractérisée par une recherche de confort et de réussite personnelle dans un cadre concurrentiel L'affaiblissement des mouvements ouvrier et catholique est un élément déterminant de l’abstention. Les membres des groupes ouvriers votent moins régulièrement que par le passé. La corrélation négative entre l'abstention et la position dans la hiérarchie sociale, qui était faible en France jusqu'au milieu des années 1970, est maintenant bien établie et comparable à celle que l'on observe de longue date aux États-Unis. En raison de la désindustrialisation, des délocalisations, du chômage, du démantèlement des communautés ouvrières et de l'effondrement du communisme, les multiples organisations qui charpentaient et mobilisaient les groupes ouvriers se sont affaissées. La transmission intergénérationnelle des sympathies partisanes se fait plus difficilement que par le passé. Des membres de familles anciennement liées au mouvement ouvrier s'en sont détachés et se trouvent à l'écart des processus de mobilisation. (…) Une proportion importante et croissante de ce qu'on n'appelle plus le "prolétariat" ou la "classe ouvrière" est issue d'une immigration qui, au moins jusqu'à présent, se tient et est tenue à distance des processus de représentation institués. C'est dans les banlieues où ces catégories se trouvent reléguées que les taux d'abstention sont les plus élevés. Daniel Gaxie, L’abstention électorale, entre scepticisme et indifférence, juillet 2007 Le développement de l’insécurité sociale ou matérielle qui touchent les classes populaires isolent et ne mobilisent pas.

28 Dans les comités d’entreprise et les conventions collectives
2°) L’institutionnalisation des formes de conflit a) Qu’est-ce que l’institutionnalisation ? Doc 10 et 11 p. 225 Une institution est une organisation stable, durable et légitime Au cours des Trente Glorieuses, un rapport salarial très organisé, qualifié de « fordiste-keynésien » se met en place, dans lequel les syndicats jouent un rôle central de partenaires sociaux. Dans les caisses de Sécurité Sociale (gestion paritaire par les représentants des salariés/des employeurs) Dans les comités d’entreprise et les conventions collectives Au Conseil Economique et Social et auprès des institutions politiques (Sénat, etc.) Cette institutionnalisation des syndicats, voulue par l’Etat est ambivalente : elle permet la reconnaissance des revendications syndicales tout en « absorbant » la contestation dans les formes les plus légitimes et dominantes du pouvoir.

29 2°) L’institutionnalisation des formes de conflit
b) Institutionnalisation = « trahison » ? Max Weber, dans Le Savant et la Politique, distingue deux formes de fidélité à ses valeurs. L’éthique de conviction est une attitude morale qui consiste à défendre avant tout ses convictions en ne transigeant pas sur ses valeurs. L’éthique de responsabilité est une attitude qui consiste à admettre que l’on peut sacrifier une partie de ses valeurs si c’est nécessaire au bon fonctionnement des objectifs que l’on poursuit. Les syndicats les plus révolutionnaires (ou les plus minoritaires, donc peu institutionnalisés) restent dans une logique conflictuelle. Les grandes centrales syndicales justifient leur participation au système de décision par les avancées sociales qu’elles en retirent. Il n’empêche qu’elles sont considérées comme ayant « pactisé » avec les pouvoirs en place. L’Etat joue de cette contestation par les jeunes syndicats à la recherche d’une légitimité sur le terrain de la représentation des salariés -> rapport de mai 2006.

30 2°) L’institutionnalisation des formes de conflit
c) Les groupes de pression : la revendication silencieuse Un groupe de pression (ou lobby) est une organisation dont l’objectif est d’influencer les centres de pouvoir en faveur des intérêts de ses membres ou en faveur d’une cause ATTENTION Si les lobbies ne sont pas vraiment des acteurs des mouvements sociaux, ils participent au changement social. On les cite car leur existence est une façon très institutionnalisée de défendre des intérêts. Docs 17 p. 259 et 18 p.260 En Union Européenne, les lobbyistes en activité seraient environ personnes (contre au Congrès américain) travaillant pour « représentants d’intérêts » différents. Aux Etats-Unis, les lobbies sont des acteurs essentiels de la vie démocratique. Ils sont un moyen d’exercer sa liberté d’expression et son droit d’association En France, la logique du lobbying est presque considérée comme une forme cachée d’action politique dont le manque de transparence est peu démocratique. Pourtant, ils sont bien vus quand ils agissent pour des causes altruistes ou environnementales.

31 La montée des valeurs postmatérialistes
3°) Nouvelles formes d’actions et nouveaux acteurs sociaux a) De nouvelles attentes sociales La montée des valeurs postmatérialistes « Un processus de changement intergénérationnel des valeurs est en train de modifier progressivement le système politique et les normes culturelles des sociétés industrielles avancées. Le passage des valeurs matérialistes aux valeurs post-matérialistes a engendré de nouveaux enjeux politiques sur la scène mondiale. (…) De plus, l'émergence des valeurs post-matérialistes semble n'être qu'un aspect partiel d'un processus de changement culturel encore plus vaste qui remodèle les orientations religieuses, le rôle des sexes, les mœurs sexuelles et les normes culturelles de la société occidentale » Source : Ronald Inglehart, La transition culturelle dans les sociétés industrielles avancées (Chap.2) Maintien de l’ordre Droit de parole au travail Stabilité de la démocratie Participation des citoyens aux décisions Embellissement des villes et des campagnes Société où les idées comptent plus que l’argent. Lutte contre l’inflation Armée puissante Lutte contre la criminalité Protection de la liberté d’expression Maintien d’une forte croissance économique Société plus conviviale, moins impersonnelle.

32 Revendications identitaires et reconnaissance sociale
3°) Nouvelles formes d’actions et nouveaux acteurs sociaux a) De nouvelles attentes sociales Revendications identitaires et reconnaissance sociale Homosexuels Minorités ethniques Handicapés SDF Pères célibataires Femmes battues Vieux Marins pêcheurs Jeunes des cités… La normalisation des « anormaux » La concurrence victimaire On retrouve dans la pyramide de Maslow le passage des valeurs matérialistes aux valeurs postmatérialistes (besoin de reconnaissance et de réalisation personnelle) La crainte de dérive : les classes moyennes, premières bénéficiaires de la croissance des trente glorieuses, se posent de plus en plus comme les victimes d’un système qui leur est de moins en moins favorable. Leurs revendications postmatérialistes ont désormais plus de poids social , médiatique et électoral que les revendications ouvrières.

33 Les sept familles de rebelles
3°) Nouvelles formes d’actions et nouveaux acteurs sociaux b) De nouveaux acteurs Voir sur le site l’extrait de La France Rebelle, 2006, Ed. Michalon. Les politisés Les syndiqués Les auto-nomistes Les identitaires Les alternatifs Les experts Les marginaux La galaxie des mécontents On voit combien les groupes sociaux qui sont actifs dans la contestation sont devenus divers. La multiplication des acteurs aboutit à un émiettement des formes de revendication, chaque groupe doit élaborer de nouvelles stratégies pour être audible. Les sept familles de rebelles En dehors des politisés et des syndiqués, la plupart de ces acteurs sont postmatérialistes

34 3°) Nouvelles formes d’actions et nouveaux acteurs sociaux
c) Les nouveaux répertoires d’action : Doc 11 p.255 Les nouveaux mouvements sociaux se caractérisent justement par leurs nouvelles formes d’actions, peu institutionnelles, mais aussi par des valeurs d’autonomie face au pouvoir politique (contre-pouvoirs). Jeudi Noir : collectif créé en 2006 pour dénoncer la flambée des prix des loyers et accélérer l'explosion de la bulle immobilière. Il mène des actions festives. Act up, 1993 La barbe Collectif féministe Ces actions veulent d’abord être médiatiques pour toucher les élus par le biais de l’opinion publique.

35 3°) Nouvelles formes d’actions et nouveaux acteurs sociaux
c) Les nouveaux répertoires d’action : Une des caractéristiques des nouveaux modes d’action collective consiste donc à soulever une indignation publique suffisamment forte pour influencer les politiques. Mais le canal des médias n’est pas neutre. En effet, les médias peuvent Produire eux-mêmes une parole contestataire (enquêtes, journalisme d’investigation sur les scandales financiers, politiques, judiciaires,…) Amplifier une parole contestataire, en choisissant de la mettre en avant (ex: Hiver 54, Abbé Pierre) Assourdir une parole contestataire en privilégiant les acteurs institutionnels Le pouvoir dominant peut tenter de contrôler les canaux d’information, ce que facilite la proximité sociale des journaliste et des élus.  Internet, en multipliant les réseaux, permet d’échapper à ce « monopole » de la parole publique longtemps détenu par les médias.  Quoi qu’il en soit, ce sont de plus en plus des individus qui agissent sur la scène publique, au mieux des « collectifs ».

36 1°) Vers un retour des conflits du travail ?
Conclusion 1°) Vers un retour des conflits du travail ? « De l’enseigne de restauration rapide Kentucky Fried Chicken au sidérurgiste Arcelor Mittal en passant par la société d’autoroute Escota, de nombreux secteurs sont concernés ». Le Monde du 16 février 2010 On voit que les revendications post-matérialistes sur les conditions de travail et les relations sociales (dégradées comme le prouve la vague de suicides sur le lieu de travail) rejoignent les revendications matérialistes sur les salaires (« la fiche de paie redevient un sujet de tension »). De l’enseigne de restauration rapide Kentucky Fried Chicken au sidérurgiste Arcelor Mittal en passant par la société d’autoroute Escota, de nombreux secteurs sont concernés.

37 Les formes des conflits du travail sont aussi plus proches de celles des nouveaux mouvements sociaux : plus individuelles, ponctuelles, médiatiques, voire spectaculaires (e.g. les séquestrations de patrons) DARES. Février 2007

38 2°) Vers un changement de société ?
Conclusion « En 2011, bon nombre de puissants de ce monde ont chuté et une foule d’anonymes, de Tunis à Tripoli, de la place Tharir à la Puerta del Sol, en passant par Aden, Manhattan ou Tel-Aviv, a surgit d’un peu partout. Là pour abattre les dictatures, ailleurs pour résister à la crise et à la toute-puissance des marchés. Si les objectifs de cette indignation sans frontières furent différents, il est frappant de constater les similitudes entre ces acteurs. Des jeunes, de 20 à 30 ans, souvent diplômés, férus de nouvelle technologies et déçus par un monde en pleine dislocation économique et sociale, que les systèmes politiques n'arrivent plus à contrôler. En 2011, d'un seul clic, la génération Facebook est passée du virtuel au réel, de l'indignation à l'engagement, le jour dans la rue, la nuit devant l'écran... Le 4 janvier, la mort de Mohamed Bouazizi en Tunisie déclencha le premier tsunami d'une année qui en compta beaucoup. Le 17 décembre précédent, ce jeune vendeur ambulant de 26 ans s'était immolé par le feu devant le gouvernorat de Sidi Bouzid, une petite ville au cœur du pays, parce que la police lui avait confisqué sa balance et sa charrette. Ce geste désespéré d'un humilié, d'un sans-grade, d'un inconnu allait servir de catalyseur aux frustrations de la rue arabe, se répercutant jusqu'en Egypte, en Jordanie, à Barheïn, dans les Emirats du Golfe, au Yémen, en Syrie… » Le Monde du 24 décembre 2011

39 Le lendemain de sa mort, après des manifestations durement réprimées sans tout le pays, des blogueurs comme Slim Amamou ou Aziz Amami inondèrent la Toile, les réseaux sociaux et Twitter d'un message qui allait faire le tour de la planète: « Monsieur le Président, ton peuple est en train de s'immoler. » La seule réponse du pouvoir de Ben Ali fut d'arrêter, le 6 janvier, Slim Amamou et Aziz Amami qui, en déclenchant la géolocalisation de leur portable, révélèrent à tous qu'ils se trouvaient dans les sous-sols de sinistre réputation du ministère de l'intérieur du boulevard Bourguiba à Tunis. Le 14 janvier, face à l'ampleur de la contestation, Zine El-Abidine Ben Ali prit le chemin de l'exil. Dans la foulée, Slim Amamot à 35 ans, devint un éphémère secrétaire d'Etat à la jeunesse et aux sports du premier gouvernement d’union nationale tunisien. Ensuite, il y eut Le Caire Et la place Tahrir. Avec un certain Wael Ghonim, chef du marketing de Google pour le Proche-Orient, qui se retrouva en prison parce que, sur sa page Facebook, il avait écrit: « Nous sommes tous des Khaled Said», en référence à un jeune homme battu à mort par la police à Alexandrie en juin Pour le soutenir, des milliers de personnes campèrent place Tahrir. Le 8 février, le jour de sa libération, il clama sur cette même place: « Je ne suis pas un héros. Vous êtes les héros, c'est vous qui êtes restés surplace. Il faut que vous insistiez pour que nos revendications soient satisfaites. » Quelques jours plus tard, le président Moubarak abandonnait le pouvoir... Puis, en Lybie, la ville de Benghazi se souleva contre l'arbitraire de Mouammar Kadhafi. Et ainsi de suite. Amman. Aden. Damas. (…) Le 15 mai, à Madrid, « los indignados » envahissent la Puerta del Sol. Ils disent: « Nous n'avons rien inventé. Nos pères sont les manifestants du "printemps arabe"...Vous ne faisons que reproduire leur combat car nous luttons aussi contre une dictature, celle des marchés. » Ils s'en prennent à la classe politique qui ne fait pas son travail, aux financiers qui se sont enrichis pendant que la crise ruinait les classes populaires... Le 14 juillet, Tel-Aviv prend le relais. « Aujourd'hui, il y a un énorme fossé entre la population d'Israël et le gouvernement. C'est la racine commune d'un grand nombre de soulèvements dans le monde: partout les gens s'éveillent, parce qu'ils en ont assez d'être déçus, d'être roulés dans la farine », explique, dans Le Monde, Daphni Leef, une des porte-parole. Londres suit. Puis le Chili. Et le 17 septembre, Nevs York. Des dizaines de milliers de personnes veulent occuper Occuper Wall Street et se définissent comme les 99%, par opposition au 1% des Américains qui totalisent seuls 42 % de la richesse du pays. Pendant ce temps, à Los Angeles, une certaine Kristen Christian 27 ans, appelle sur Facebook à boycotter les banques car elles veulent taxer de 5 dollars tous les détenteurs d'une carte de crédit n’ayant pas dollars sur leurs comptes. Résultat, le 5 novembre, personnes retirent 4,5 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) des grandes banques... Il faudrait également parler de ces Japonais en combinaison blanche, masqués, les mains et les pieds protégés, qui, chaque matin, depuis mars, pénètrent dans la centrale de Fukushima-Daiichi, pour réparer ce qui est réparable et tenter de juguler la fuite des radiations. Nul ne sait leurs noms, anonymes parmi les anonymes, mus par on ne e sait quel sens du devoir, nécessité de la compassion et force de l'endurance. Souvenez-vous de Yuko. cette jeune femme enroulée dans une couverture au milieu d'une montagne de ruines. Et de Futoshi Thoba, le maire de Rikuzentakata, qui ne quitta pas son poste à la tête d'une ville ravagée bien que sa femme fût déclarée disparue. Ou de Yoshitomo Sugihara, un fermier de Nagatoro, à côté de la centrale, qui précisait à un reporter du Monde: « Je suis devenu le cobaye de ce désastre. De toute manière, avec tout ce que j'ai dû prendre dans les premières semaines, je ne crains plus rien. » En France, les « indignés » ne firent guère recette. Les intouchables, si ! Ceux du film du même nom, handicapés, gamins des cités, dont l'incroyable succès a offert, à travers Omar Sy. une échappée sociale, comme si la banlieue faisait du bouche-à-bouche à un monde nécrosé. Une bouffée d'air frais dans une société où la relation en tête à tête avec l'autre, en tant que personne réelle, ayant un corps, des pensées, une odeur, une voix, est facilement éludée. Il faut parallèlement souligner l'émergence des invisibles, cette « France d'à côté », exposée à la mondialisation et abandonnée par la démocratie, qui entre colère sourde et résignation rageuse, ne croit plus au progrès et se sent disqualifiée... Ces inconnus, ces anonymes, ces « foules sentimentales » chères à Alain Souchon ont bousculé l’histoire. Bonne nouvelle.

40 Fin (du chapitre, mais pas des conflits…)
Ce qu’on peut retenir : Les liens entre les conflits sociaux et le changement social sont réciproques : Les conflits font évoluer la société en modifiant les valeurs et les normes dominantes sous l’influence des groupes de pression, des entrepreneurs de mouvements sociaux, des collectifs et des activistes divers (jusqu’aux artistes, blogueurs et associatifs plus ou moins connus qui sont des leaders d’opinion) Les conflits sociaux subissent eux-mêmes l’influence de la société : ils s’adaptent aux valeurs postmodernes s’éloignent des formes d’actions institutionnelles que rejettent les citoyens (ex : la crainte de tous les collectifs d’être « récupérés » par un pouvoir institué). Fin (du chapitre, mais pas des conflits…)


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