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Colloque international ONU- Ministère de la justice

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Présentation au sujet: "Colloque international ONU- Ministère de la justice"— Transcription de la présentation:

1 Colloque international ONU- Ministère de la justice
La corruption de la souveraineté et de la guerre d’après Ibn Khaldoun , in La muqaddima et les philosophes Mickael Hardt et Toni Negri in Multitude, La découverte, Paris,2004 Colloque international ONU- Ministère de la justice Alger le 9 décembre 2011

2 L’ ANCIEN REGIME jusqu’aux traités de Westphalie Anciens empires terrestres et maritimes monarchies absolutistes ou constitutionnelles républiques oligarchiques La lente et laborieuse émergence de la souveraineté comme exercice légitime de l’autorité et du recours à la force sous les auspices des cultures symboliques, culturelles, linguistiques et religieuses. Cet ordre international ancien sera totalement changé par les révolutions européennes des Lumières qui imposent un reformatage des principes de souveraineté dans le sillage de la Renaissance et de la Réforme qui limiteront le pouvoir de contrôle de la religion sur les Etats-nations en formation.

3 Guerres et souverainetés en philosophie politique arabe d’après la muqaddima d’Ibn Khaldoun Etude du cas de l‘empire musulman du 1° au 14° siècles de l’hégire

4 De la souveraineté dans la muqaddima d’Ibn Khaldoun -1-
1°/- Qu’est-ce que la souveraineté? C’est le pouvoir contraignant qui assortit ses ordres de la force La souveraineté et ses conditions Puisque la bédouinité inspire le courage, comme nous l’avons dit dans la troisième introduction, il n’y a pas de doute que ce groupement humain sauvage est le plus courageux que les autres. Il est plus capable de s’imposer et de dépouiller les autres peuples de ce qu’ils ont entre les mains. Mieux, chaque peuple varie en cela selon les époques. Chaque fois qu’il s’installe dans les terres fertiles et nage dans l‘abondance, qu’il contracte les habitudes de la prospérité et du bien-être, il voit son courage diminuer dans la mesure où diminuent sa sauvagerie et sa bédouinité. (…) Il en est de même pour l’homme sauvage, lorsqu’il s’humanise et se civilise. Cela est dû au fait que la nature et les dispositions de l’homme sont simplement le résultat des accoutumances et des habitudes. Si la conquête n’est assurée aux peuples que par l’audace et la bravoure, ceux là seulement qui appartiennent à ces peuples, qui sont les plus nomades et les plus sauvages sont assurés de conquérir ceux qui le sont moins même s’ils sont de nombre égal et égaux dans la puissance de l’esprit de corps….

5 2°/- De la souveraineté et de l’esprit de corps Le propre de l’esprit de corps est de conduire à la souveraineté La force contraignante de la souveraineté est donc l’aboutissement de l’esprit de corps ainsi qu’on le voit Le facteur déterminant dans la souveraineté et de son rapport à l’esprit de corps est le facteur identitaire (-famille , tribu, clan-) Le facteur religieux a lentement dissous l’esprit de corps agnatique pour lui substituer l’esprit de vérité et le devoir de sacrifice.

6 l’ordre national de la corruption.
3°/- De la souveraineté et de sa corruption Pourquoi et comment se corrompt la souveraineté? L’avilissement et la servitude brisent la force et la vigueur de l’esprit de corps et empêchent de fonder la souveraineté. Ils sont les indices de la disparition de cet esprit de corps. La complaisance dans l’avilissement vient de l’affaiblissement et de l’impuissance à se défendre et à plus forte raison de résister et de revendiquer. La souveraineté nationale réelle protège l’ordre national de la corruption.

7 De la guerre dans la muqaddima d’Ibn Khaldoun -1-
Dans la communauté islamique, la guerre sainte est d’obligation divine, parce que cette religion a une mission universelle et que les hommes doivent l’embrasser de bon grès ou de force… La guerre sainte se légitime sur la base d’une souveraineté spirituelle qui fait obligation à la communauté islamique de dominer les autres nations. A/- La guerre , sa nature , ses typologies B/- La guerre, ses objectifs et ses justificatifs C/- La guerre ordinaire et la guerre «asymétrique»

8 De la guerre dans la muqaddima d’Ibn Khaldoun
Les guerres et les combats de toute sorte n’ont jamais cessé d’avoir lieu entre les hommes depuis que Dieu les a créés. Ces conflits prennent leur origine dans le désir de quelques individus de se venger de quelques autres; chacun des partis rallie à sa cause tous ceux qui lui sont attachés par l’esprit de corps. Lorsqu’ils se sont excités mutuellement au combat et que les deux bandes se trouvent en présence, l’une avec l’intention de se venger, l’autre avec l’intention de se défendre, voilà la guerre allumée. La guerre est naturelle à l’homme, aucune nation, aucune génération n’y échappe. Le désir de se venger a ordinairement pour motif la rivalité d’intérêts et la jalousie ou bien l’inimitié, ou bien la colère au service de Dieu et de la religion, ou encore celle que l’on met à défendre le souverain et à en étendre la puissance. C’est généralement pour le premier motif que la guerre éclate entre les tribus voisines et entre les familles rivales; le second, c’est-à-dire l’inimitié, existe surtout chez les peuples sauvages qui habitent les déserts, comme les Arabes, les Turcs, les Turcomans, les Kurdes et les races qui leur ressemblent, car ils ont fait de leur lance toute leur richesse et du bien d’autrui leur subsistance, déclarant la guerre à quiconque veut défendre contre eux ce qui lui appartient. Leurs désirs ne s’étendent pas au-delà, ils ne cherchent pas à se faire un rang, ni à fonder un empire: leur unique souci, le seul but qu’ils ont en vue, c’est de piller les autres hommes. Le troisième motif donne lieu à ce que la loi désigne par le terme djihad(guerre sainte). Le quatrième motif concerne les guerres de dynasties contre ceux qui s’opposent à elles et qui refusent de reconnaître leur autorité. De ces quatre sortes de guerre, les deux premières sont injustes et séditieuses; les deux autres sont saintes et justes.

9 De la guerre dans la muqaddima d’Ibn Khaldoun -2-
* La guerre agnatique et la guerre de religion - La religion confère à la guerre un apport plus fort que l’esprit de corps, c’est la sainteté de la cause et le mépris de la mort. - Le sentiment religieux oriente vers la seule voie de la vérité. Aussi, lorsqu’un pareil peuple veut considérer attentivement son intérêt, rien ne peut y faire obstacle, car la voie (offerte) est unique et le but semblable pour tous. Il s’expose à la mort pour parvenir à ses fins.

10 Le NOUVEL ORDRE MODERNE
Le nouvel ordre qui se met en place suite à de longues et meurtrières guerres a abouti à des traités et à des conventions définissant les droits et les devoirs des individus, des peuples et des nations et à la fin de l’emprise du religieux sur l’Etat et de l’identité sur l’individu pour l’émergence de la citoyenneté par des chartes et des constitutions.

11 Des révolutions des Lumières du 17°et 18° siècles aux révolutions techno-cybernétiques du 20° et du 21° siècles Naissance de nouveaux empires, de nouvelles monarchies et de nouvelles républiques oligarchiques et constitution de centralités coloniales multipolaires et réticulaires basées sur un arsenal juridique positif moderne devant reconvertir la culture identitaire en culture citoyenne fonctionnant sur le contrat social établissant un lien entre les devoirs compensés par des droits. Souverainetés coloniales et asservissements avilissants de périphéries « désouverainisées » qui s’arc-boutent à des cultures de résistance sur la base des survivances de l’esprit d’agnation relégué par les révolutions des lumières au musée des comportements anachroniques.

12 Des guerres et des souverainetés classiques aux guerres et souverainetés modernes
WESTPHALIE TRAITÉS DE (1648) Les traités de Westphalie, signés à Münster et Osnabrück auront marqué un changement historique capital, avec l’échec définitif du projet du Saint Empire romain et germanique de domination universelle et du rêve de chrétienté réunifiée promu par les empereurs catholiques et les papes. Les puissances catholiques et l’Eglise sortent affaiblies. La très catholique Espagne accorde leur indépendance aux Provinces-Unies cependant que la Suède luthérienne, protectrice des protestants germaniques, renforce son hégémonie en Baltique en annexant la Poméranie occidentale et les évêchés de Brême et Verden. Le principe de souveraineté religieuse des princes allemands, posé par la paix d'Augsbourg de 1555, est confirmé et étendu aux calvinistes. L'empereur, s'incline dès lors devant les « libertés germaniques » des princes territoriaux de l'Empire, et renonce ainsi à exercer sur celui-ci une souveraineté pleine et entière. Cette logique, respectée jusqu'à la fin de l'Empire en 1806, pousse les Habsbourg d'Autriche à renforcer leur puissance sur leurs propres États héréditaires et, à terme, à mener une expansion territoriale vers l'est.

13 Guerre et souveraineté dans Multitude de Mickael Hardt et Toni Negri
A/- La guerre, cas exceptionnel et conjoncturel devient une pratique continue et durable Le monde est de nouveau en guerre, mais les choses ont changé. La guerre est traditionnellement conçue comme un conflit armé entre des entités politiques souveraines, c’est-à-dire, pour e qui est de la période moderne, entre des Etats-nations. Dans la mesure où l’autorité souveraine des Etats-nations est aujourd’hui sur le déclin, même celle des lus puissants, et puisqu’elle laisse la place à une nouvelle forme de souveraineté supranationale, à un Empire global, les conditions ainsi que la nature de la guerre et de la violence politique s’en trouvent nécessairement modifiées. La guerre est en passe de devenir un phénomène général, global et interminable

14 La guerre est un dissolvant de la démocratie
La possibilité de la démocratie est aujourd’hui assombrie et menacée par un état de guerre qui semble permanent et généralisé. Voilà d’où il nous faut partir. (paragr 2 : lignes 1,2,3) Il n’en reste pas moins que le principal obstacle à la démocratie aujourd’hui est l’état de guerre global. A l’âge de la mondialisation armée, le rêve moderne de la démocratie peut en effet sembler à tout jamais dissipé. La guerre a toujours été incompatible avec la démocratie. Traditionnellement, la démocratie se trouvait suspendue en temps de guerre et le pouvoir était provisoirement confié à une autorité centrale forte, chargée de faire face à la crise. Aujourd’hui, alors que l’état de guerre n’est pas seulement global mais durable, et que l’on n’en voit nulle part la fin, la démocratie se trouve à nouveau suspendue, mais de façon indéfinie si ce n’est permanente. Aujourd’hui, il semble que les chrétiens se soient levés contre les musulmans(mais l’identité des belligérants était déjà confuse auparavant). Cet air de guerre de religion cache toutefois une transformation historique profonde et le commencement d’une nouvelle ère: l’Europe sortait du Moyen âge et entrait dans la modernité, tandis que nous assistons aujourd’hui à une transition vers la postmodernité

15 La nouvelle guerre impériale c’est la résurrection du Golem.
En 1949, au lendemain de la seconde guerre mondiale apparaîtra un dernier état colonial qui naîtra sous le signe du Golem. Gershom Sholem, un anthropologue israélien d’origine germanique spécialiste de la Kabbale, explique ce qu’est le Golem: Aujourd’hui, le Golem est devenu l’icône de la guerre infinie et de la destruction aveugle, un symbole de la monstruosité propre à la guerre. Dans les riches traditions de la mystique juive, la figure du Golem est cependant beaucoup plus complexe. Le Golem est un homme d’argile auquel un rabbin donne vie à l’issue d’un rituel. Golem signifie littéralement « matière informe ou amorphe… » Le Golem est bien plus que la parabole de la perte de contrôle des hommes sur le monde et de la domination des machines. Il montre que la guerre et la violence ne peuvent qu’être aveugles. Le Golem est un monstre moderne.

16 L’état de guerre global et permanent La guerre est un régime de biopouvoir
La guerre est devenue le principe premier d’organisation de la société, et la politique une de ses modalités. La paix est devenue en réalité un passage d’une forme de guerre à une autre. La guerre est devenue la matrice générale de toutes les relations de pouvoir et de toutes les techniques de domination, qu’il y ait bain de sang ou non. La guerre évolue vers un type de conflit avec une indétermination des limites spatiales et temporelles de la guerre qui marque la perversion et la corruption du caractère traditionnel de la guerre classique La guerre moderne s’assimile de plus en plus à une guerre de religion ou à une guerre sociale se prolongeant à l’infini et ne connaissant ni frontières spatiales ni limites temporelles. La guerre postmoderne ne se distingue plus des activités de police et entraine de plus en plus l’imbrication de plus en plus serrée entre les relations internationales et la politique intérieure jusqu’à les confondre

17 L’injuste guerre impériale corrompt la notion de guerre juste et la détourne par un retour aux sources * La détermination de la guerre juste et son opposition à la guerre injuste connait elle aussi une corruption en reliant ces guerres à des guerres anciennes comme les guerres de religion ou les guerres contre le mal autrefois combattu par les philosophes de la tolérance. * La guerre sort de ses limites dès lors qu’elle se résume dans un concept comme par exemple « le terrorisme » devenu un équivalent de la guerre civile et qui présuppose trois phénomènes distincts: La révolte ou la rébellion contre un gouvernement illégitime et corrompu L’exercice de la violence politique par un gouvernement en violation des droits de l’homme (y compris la violation du droit de propriété) La pratique de la guerre au mépris des conventions qui l’encadrent, comme dans le cas d’attaques contre des populations civiles * La guerre globale d’aujourd’hui oblige toutes les nations, y compris celles qui se professent démocratique à devenir autoritaires et totalitaires. Nous vivons dans un monde où, aux dires de certains, la démocratie véritable est devenue impossible, peut-être même impensable.

18 La corruption actantielle entre mercenariat et patriotisme
En philosophie comme en politique modernes, la guerre bien que relative (destructrice et constructrice) était affectée aussi d’une valeur positive, liée à la recherche de la gloire et à la construction de la solidarité sociale. La guerre impériale par les effets pervers de sa technologisation militaire outrancière est devenue absolue se posant comme arme de destruction massive et totale et de pratique de tortures. Ce changement de perspective aura été rendu possible par la confusion avec les fonctionnalités de police qui se profilent à travers le glissement de la fonctionnalité de «défense» vers celle de «sécurité». La guerre impériale a accéléré le processus de mutation de la souveraineté nationale vers la souveraineté impériale qui produit de l’ordre non pas en mettant un terme à « la guerre de tous contre tous » (Hobbès) mais en proposant un régime d’administration disciplinaire et de contrôle politique directement fondé sur une action guerrière continue. La corruption de l’armée qui passe de l’armée en tant que peuple en armes à une armée de mercenaires provoque la corruption de l’ordre politique tout entier et provoque une mutation vers la RAM (révolution dans les affaires militaires). La destruction du nationalisme par la logique impériale impose de trouver une alternative dans le patriotisme citoyen et humaniste contre la guerre.

19 Pour un nouvel ordre réticulaire
Pas de marchés sans paix Pas de paix sans démocratie Pas de démocratie sans citoyenneté Pas de citoyenneté sans libertés Pas de libertés sans séparations des pouvoirs Pas de séparations des pouvoirs sans constitutions inviolables OUI AU DROIT DES PEUPLES ET DES NATIONS A DISPOSER D EUX-MEMES NON A LA LOI DE LA JUNGLE ET A LA DISCRIMINATION DES DEUX POIDS ET DEUX MESURES

20 Vous avez visité deux œuvres fondamentales en quelques minutes
La muqaddima d’Ibn Khaldoun (14°s) Multitude de M. Hardt et de T. Negri (21°s) ****************************************** Cette modeste contribution vous a été proposée par Mohamed Lakhdar MAOUGAL Vice-Président du conseil scientifique de l’Académie Africaine des Langues - ACALAN Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure de Journalisme d’Alger Professeur à l’Institut diplomatique du MAE (Alger) Remerciements à Fatiha Charaa étudiante à l’E.N.S.J et journaliste scientifique à la radio Alger-chaine I


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