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EFFICACITE DE LAIDE Eléments théoriques et critiques Bamako, février 2011.

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1 EFFICACITE DE LAIDE Eléments théoriques et critiques Bamako, février 2011

2 INTRODUCTION Paul Kagamé (Rwanda) – 2007 « Quoiquon ait dépensé apparemment plus de 300 milliards daide sur notre continent depuis 1970, le bilan sur le plan économique et sur le plan humain est à peu près nul… » Plusieurs éléments seraient à la base de cet échec : -Gouvernance – géographie – structures sociales / ethniques - le montant de laide : Sachs -Orientation « compassionnelle » de laide : secteurs sociaux -Corruption générée par laide -…

3 INTRODUCTION Au-delà, le sujet de lefficacité de laide, qui ne concerne in fine que le continent africain, sest trouvé fortement bouleversé par les mutations internationales : –Fin de la guerre froide : laide nest plus directement liée aux soucis dinfluence –Un besoin de re-légitimation de laide, notamment auprès des prescripteurs (parlements) et de la société civile occidentale : Transparence – bonne gouvernance Démocratie –De nouveaux acteurs : les fondations / les fonds verticaux / le showbiz (Geldorf – Bono) mais aussi les BRIC –Les BPM : second souffle dune APD classique souffrant de visibilité : souci du Nord projeté sur le Sud ? Echec OMD ? –Le paradoxe de Paul Mosley « Micro – macro »

4 INTRODUCTION Efficacité : suppose : Une méthode dévaluation Des objectifs assignés à laide Les travaux sur la mesure de lefficacité de laide restent relativement rares. Des travaux sur lévaluation de programmes, projets, ABG mais peu sur limpact de lAPD Doù approche retenue : -Les travaux de Burnside et Dollar : Efficacité de laide et croissance -Les travaux de Collier et Dollar : Efficacité de laide sur la réduction de la pauvreté -Les critiques : Dambisa Moyo – Easterly – Duflo - Meisel… et les autres approches -Une discussion sur le cas du Mali : notion dappropriation – déclaration de Paris – alignement…

5 Travaux de Burnside et Dollar Efficacité de laide : basée sur limpact en termes de croissance Déterminant : la qualité des politiques économiques mises en œuvre par les pays : –Maîtrise de linflation et de la politique budgétaire –Ouverture commerciale POL = 1,28 + 6,85Xsurplus budgétaire – 1,4 inflation + 2,16 X politique douverture commerciale Croissance = -0,6(Rinitial/pop) + 0,7(POL) – 0,O21(Aide/PIB) + 0,19(Aide/PIB x POL) + aX Avec X : variables de contrôle : qualité institutionnelle – profondeur financière – stabilité politique…

6 Implications APD : doit cibler les pays pauvres mais ayant adopté de bonnes politiques Doù un principe de sélectivité Et conditionnalités ex ante fondées sur la qualité des politiques publiques Avec des développements sur la fongibilité de laide et la qualité – pertinence des politiques publiques + déterminant X

7 Les premières critiques : Le problème de la fongibilité Principe : transferts par le gvt des dépenses vers dautres secteurs que ceux ciblés par laide Doù relâchement de la contrainte budgétaire Et une position : ABG si bonnes politiques et accords sur la structure du budget – sinon, dialogue et influence politique – soutien au renforcement des institutions Et conditionnalités : Bailleurs = conseiller payeur Mais : le bilan des deux dernières décennies conduit à sinterroger sur la pertinence des conditionnalités pour la mise en œuvre de réformes : –Collier / Rodick : la politique dun gouvernement est déterminée à LT par les forces politiques intérieures et la formulation des conditionnalités nest pas appropriée.

8 Suite - critiques Conditionnalités acceptées en raison de lurgence dobtention des financements : la réforme est perçue comme un coût et non un avantage (Collier) Les programmes sont devenues affaires de bailleurs : problème avec lappropriation mais aussi perversion vers des politiques opportunistes De plus : applications partielles des réformes car faibles sanctions – voire concurrence entre bailleurs Doù : les bailleurs achètent les réformes Travaux de Sachs / Collier / Alesina et Dollar: Peu ou pas dimpact de laide sur les réformes et leur conduite Et question de fond : quid de lefficacité de laide si la base du développement est la qualité des politiques publiques

9 APD et impact pauvreté Basé sur létude de Collier et Dollar (2000-2001) « Pour maximiser la réduction de la pauvreté, laide devrait être allouée aux pays ayant de graves problèmes de pauvreté et de bonnes politiques économiques ». Hypothèses de base : –La croissance est nécessaire pour la réduction de la pauvreté –Doù mesure de limpact marginal de laide sur la croissance –Et mesure de leffet de la croissance sur la réduction de la pauvreté Léquation : g (impact marginal sur la croissance) = a + 2b A + cP A : aide sur PIB P : qualité des politiques publiques Puis mesure de lélasticité de la réduction de la pauvreté par rapport à la croissance

10 Les suites Lapproche de Collier Dollar a fondé le modèle dallocation de laide de la BM sur base du CPR (Country Performance Rating) mixant le CPIA (Country policy and institutionnal assessment), le ARPP (Annual Report on Portofolio performance) et un facteur de gouvernance. Ce modèle dallocation, dont nombre de bailleurs sinspirent, met au centre un facteur gouvernance : laide est efficace dans les pays conduisant de bonnes politiques économiques (réformes – doù conditionnalités) et présentant un cadre institutionnel/sécurité juridique et des personnes… donc de gouvernance favorable

11 Quelques constats Les travaux théoriques précisent les conditions dune allocation efficace de laide mais napportent que peu de réponses sur la contribution effective de laide à la croissance et la réduction de la pauvreté : réel problème dans lappréciation de lutilité de laide Doù plaidoyer difficile : aide = pays pauvres = pays corrompus = détournements… Doù une accroche par les bailleurs à des concepts permettant de justifier laide : gouvernance, démocratie, genre, Etats fragiles- sécurité des pays du Nord, appropriation, ABG… Et des critiques fortes de laide : Dambisa Moyo

12 Les critiques – Aide Fatale Aide / Plan Marshall : PM était une aide à la reconstruction et limitée dans le temps. Sur base dadministrations structurées – Aide : pas dhorizon temporel – champ très large : doù action corrosive conduisant à une culture de la dépendance de laide La relation démocratie – bonne gouvernance – développement est loin dêtre évidente (on y reviendra) Laide détourne de toute activité économique productive pour orienter vers la vie politique – lactivité société civile Syndrome hollandais : appréciation du taux de change réel Aide facteur daccroissement de la corruption

13 Conclusions détudes plus récentes Si la « bonne gouvernance » est un facteur clé dans les pays développés, la création de la confiance dans les PMA est fondée non sur des relations impersonnelles mais des liens personnels « bonne gouvernance » : institutions détachées des personnes – règles formalisées – respect des règles à un niveau systémique PMA : la production de confiance perturbée par la démographie et lurbanisation mais sans relai par une formalisation de règles impersonnelles Doù nécessité de penser une « gouvernance favorable au développement »

14 suite La capacité dabsorption –Qualité des procédures – chaine de la dépense publique - PEFA La fragmentation de laide –Coûts de transaction –Concurrence bailleurs –Procédures spécifiques…. La volatilité de laide –Liaison avec la capacité dabsorption et la gouvernance…

15 Débat sur le Mali Processus de la Déclaration de Paris en cours avec CSCLP – CSCRP – SCAP – coordination des bailleurs Mais un constat souvent partagé : très faible appropriation, pour ne pas dire « donor driven ownership » Doù nécessaire réflexion sur le terme downership / appropriation –Ownership : avoir la propriété de… : donc conduite de laide dans le cadre de politiques nationales et coordination par les autorités locales. Cest le cas de nombreux pays en développement : Asie – Maghreb – Afrique australe // les politiques publiques existent, sont clairement formulées et les bailleurs sy insèrent ou se retirent –Appropriation : sapplique aux pays très dépendant de laide internationale avec extraversion des politiques publiques; Le cas du Mali illustre ce phénomène et interpelle le principe de lefficacité de laide

16 Débat sur le Mali La définition des politiques publiques au Mali Mali : jeune démocratie / multiplication des partis / pas dopposition structurée et donc de débats sur les politiques publiques et lévaluation de leur efficacité Ousmane Sy : parle dunanimisme – de démocratie apolitique : pas de débat, or la mise en œuvre de réformes suppose daller au débat De plus : saignée des administrations en 1987-1989 : 10.000 fonctionnaires en moins – puis 250 embauches par an : fragilisation durable de la capacité à concevoir des politiques, aggravée par la suppression de la planification en 1989 Enfin, multiplication des cellules projet – non alignement // renforcement de capacité orienté efficacité des projets (micro) et non de laide (macro)

17 Débat sur le Mali Aide : 10% du PIB et 75% du budget investissement (moyenne 1996-2005) : forte dépendance doù approche opportuniste de captation de laide Délégation de la responsabilité de la définition des politiques publiques aux bailleurs : appropriation = approprié aux exigences des bailleurs « les bailleurs élaborent et financent les projets et programmes. Le FMI contrôle les finances publiques; le rôle des maliens se limite à essayer de maximiser laide en acceptant toout ce qui leur est proposé » Gagner largent – Economica 2002 – Dante Gautier Marouani et Raffinot Ancrage institutionnel du CSLP et CSRP très fragile : Processus technocratique rythmé par les échéances des bailleurs Non prise en compte du cycle politique national : 1 er CSLP approuvé qq jours avant la passation de pouvoir AOK – ATT PDES : programme présidentiel et non le CSCRP outil des bailleurs // PDES : document de stratégie nationale – redevabilité vis-à-vis de la population et non le CSCRP Participation de la société civile imposée de manière superficielle et désorganisée, avec sélection en fonction du politiquement correct occidental

18 Débat sur le Mali Harmonisation de laide : Bonne idée en théorie mais Risque de cartel des bailleurs si faible leadership politique national ( Eyben : Harmonization : how is the orchestra conducted – Development in practice – août 2007) : « les agences daide sont alors en situation de monopole sur un marché de loffre » Division du travail : devrait laisser la place à la pluralité des approches afin de laisser libre choix au gouvernement bénéficiaire. Il conviendrait mieux de parler de complémentarité – cohérence des actions plutôt que dharmonisation (pensée unique)

19 Débat sur le Mali ABG : Forme la plus aboutie de lappropriation a priori mais LABG pose la question de la souveraineté budgétaire et donc de la « propriété » des politiques publiques : En effet, ABG = appréciation des bailleurs du processus budgétaire, doù négociation sur les politiques de développement – sur la construction dune gouvernance – doù ingérence dans la conduite des affaires publiques du pays : abandon de souveraineté / désapropriation des politiques / gouvernance extravertie / corruption… Faiblesse du dialogue politique – quid de lAssemblée nationale ??

20 Merci de votre attention


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