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Les complétives (suite)

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Présentation au sujet: "Les complétives (suite)"— Transcription de la présentation:

1 Les complétives (suite)
II . Les infinitives

2 Qu’est-ce qu’une infinitive ?
Les complétives à temps fini (i.e. à verbe tensé) alternent souvent avec une séquence comportant un verbe à l’infinitif et ses éventuels compléments (sélectionnés ou non) : a. Marie croit qu’elle a aperçu un lutin au coin de la rue b. Marie croit avoir aperçu un lutin au coin de la rue a. Laure vit avec l’espoir qu’elle deviendra un grand écrivain b. Laure vit avec l’espoir de devenir un grand écrivain a. Luc a demandé au serveur qu’il lui apporte un verre de vin b. Luc a demandé au serveur de lui apporter un verre de vin Pollet Samvelian

3 La distribution des infinitives
Les infinitives ont essentiellement la même distribution que les complétives tensées. Elles peuvent être complément de verbe, de nom, d’adjectif ou de préposition : Tout le monde encourage Jean à partir Marie caresse l’espoir de devenir un grand écrivain Jean est très heureux de rencontrer Pierre Luc part tôt pour arriver à l’heure Pollet Samvelian

4 Dans quels cas la complétive à verbe « tensé » alterne avec une infinitive ?
La possibilité de l’alternance entre une complétive et une infinitive dépend tout d’abord des propriétés lexicales du verbe : il faut que le verbe autorise ces deux types de constructions. Or, cela n’est pas systématique : 1) Il existe existe des verbes qui se construisent avec une complétive, mais pas avec une infinitive : a. Marie remarque qu’elle a commis une erreur b. * Marie remarque avoir commis une erreur a. Marie s’aperçoit qu’elle a oublié son parapluie b. * Marie s’aperçoit avoir oublié son parapluie  Le fait qu’un verbe autorise un complément complétive n’implique pas qu’il autorise un complément infinitive. Pollet Samvelian

5 Dans quels cas la complétive à verbe « tensé » alterne avec une infinitive ?
2) A l’inverse, certains verbes admettent une infinitive comme complément, alors qu’ils excluent un complément complétive : a. Eve apprend à Jean à jouer au poker b. * Eve apprend à Jean qu’il joue au Poker (N.B. La phrase (3b) serait grammaticale avec un autre sens) a. Pierre accuse Jean d’avoir cassé la vitre b. * Pierre accuse Jean qu’il a cassé la vitre Pollet Samvelian

6 Dans quels cas la complétive à verbe « tensé » alterne avec une infinitive ?
3) Enfin, certains verbes autorisent à la fois une complétive et une infinitive (cf. exemples diapo 2). L’alternance entre le verbe tensé et l’infinitif est alors possible dans deux cas : 3.1. Soit il y a coréférence entre le sujet de la complétive et le sujet ou l’un des compléments du verbe de la principale (cf. exemples diapo 2). Coréférence entre le sujet de la complétive et le sujet de la prinicipale : a. Mariei espère qu’ellei ira au festival de Cannes b. Marie espère aller au festival de Cannes Pollet Samvelian

7 Dans quels cas la complétive à verbe « tensé » alterne avec une infinitive ?
Coréférence entre le sujet de la complétive et le complément d’objet du verbe de la principale : a. Marie a demandé à Jeani qu’ili reste reste silencieux b. Marie a demandé à Jean de rester silencieux 3.2. Soit le sujet de la complétive est en quelque sorte « générique » ou indéfini (i.e. ne désigne pas un individu en particulier ou désigne tous les individus appartenant à une classe) : a. Il est généralement mal vu qu’on arrive en retard b. Il est généralement mal vu d’arriver en retard Pollet Samvelian

8 Dans quels cas la complétive à verbe « tensé » alterne avec une infinitive ?
Dans l’exemple que nous venons d’examiner, le locuteur a le choix entre le verbe tensé ou l’infinitif, même si l’infinitif est généralement préféré, car il permet d’une part d’alléger la structure, et d’autre part, d’éliminer toute ambiguïté. En effet, la phrase suivante est ambiguë quant à l’antécédent du pronom clitique elle : Marie espère qu’elle partira rapidement Le pronom elle, peut avoir comme antécédent Marie. Mais il peut tout aussi bien avoir un autre Antécédent : Laurei est à Paris depuis un mois et sa présence comme à agacer ses amis qui l’hébergent dans leur petit appartement. Marie, en particulier, espère qu’ellei partira rapidement. Pollet Samvelian

9 Dans quels cas la complétive à verbe « tensé » alterne avec une infinitive ?
Il arrive toutefois que la coréférence entre le sujet de la complétive et l’un des constituants de la principale implique nécessairement que le verbe de la complétive soit réalisé comme un infinitif : a. * Mariei veut qu’ellei parte b. Marie veut partir a. *Mariei adore qu’ellei danse b. Marie adore danser N.B. Les phrases (2a) et (2b) sont grammaticales, si on ne coïndexe pas elle et Marie, ou dit autrement, si on leur impose pas une relation de coréférence. Pollet Samvelian

10 Quel est le lien entre la complétive à verbe « tensé » et l’infinitive ?
La complétive à verbe tensé et l’infinitive, dans les exemples que nous avons examinés, sont synonymes. Mais il existe une différence syntaxique importante entre les deux constructions. Le verbe à l’infinitif ne peut pas avoir de sujet réalisé. Il s’agit là d’une contrainte générale en français. N.B. Nous examinerons plus tard le cas des phrases telles que Marie voit Jean quitter l’immeuble, où l’infinitif quitter est, au moins en apparence, précédé d’un sujet. Le sujet de l’infinitif est donc en quelque sorte sous-jacent. Pollet Samvelian

11 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
Prenons les exemples suivants : a. Marie espère un départ rapide b. Marie espère qu’elle partira rapidement c. Marie espère partir rapidement a. Le roi consent à ce mariage b. Le roi consent à ce que son fils épouse une pauvresse c. Le roi consent à marier son fils à une pauvresse a. Pierre se plaint de ses fréquents maux de tête b. Pierre se plaint de ce qu’il ait fréquemment mal à la tête c. Pierre se plaint d’avoir fréquemment mal à la tête Pollet Samvelian

12 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
On observe les faits suivants : Les verbes de ces phrases admettent comme complément un SN (ou un SP), une complétive ou une infinitive. Dans les trois cas, le complément se construit de la même façon. Dans (1), il s’agit d’un complément direct, dans (2), d’un complément prépositionnel introduit par à, et enfin, dans (3), d’un complément prépositionnel introduit par de. On peut donc considérer que dans ces cas, les formes à et de qui introduisent la complétive et l’infinitive, dans les phrases (b) et (c), sont des prépositions. Pollet Samvelian

13 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
Le remplacement de ces compléments par un pronom confirme cette analyse : Le SN, la complétive directe et l’infinitive directes sont repris par le pronom clitique le : 1’. a. Un départ rapide, Marie l’espère de tout son cœur. b. Que Jean partira rapidement, Marie l’espère de tout son cœur. c. Partir rapidement, Marie l’espère de tout son cœur. Pollet Samvelian

14 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
Le SP, la complétive et l’infinitive introduits par à sont repris par le pronom clitique y : 2’. a. Le roi y a enfin consenti. à ce mariage, b. Le roi y a enfin consenti, à ce que son fils épouse une pauvresse, c. Le roi y a enfin consenti, à marier son fils à une pauvresse, Le SP, la complétive et l’infinitive introduits par de sont repris par le pronom clitique en : 3’. a. Pierre s’en plaint constamment, de ses fréquents maux de tête. b. Pierre s’en plaint constamment, de ce qu’il ait fréquemment mal à la tête. c. Pierre s’en plaint constamment, d’avoir fréquemment mal à la tête. Pollet Samvelian

15 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
Prenons maintenant les phrases suivantes : 4. a. Marie accepte la présence de Jean à cette soirée b. Marie accepte que Jean soit présent à cette soirée c. Marie accepte d’inviter Jean à cette soirée 5. a. Pierre a promis aux enfants une soirée au cirque b. Pierre a promis aux enfants qu’il les emmènerait au cirque c. Pierre a promis aux enfants de les emmener au cirque 6. a. Marc envisage un grand week-end au bord de la mer b. Marc envisage que la famille passerait un week-end à la mer c. Marc envisage de passer un week-end à la mer Pollet Samvelian

16 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
A la différence des phrases (1)-(3), dans les phrases (4)-(6), seule l’infinitive est précédée de de, le complément nominal et la complétive ayant une réalisation directe (i.e. non prépositionnelle). Peut-on analyser de, dans ces cas, de la même façon que dans les phrases (1)-(3), c’est-à-dire comme une préposition ? Considérer de comme une préposition impliquerait qu’un même complément ait tantôt une réalisation directe et tantôt une réalisation prépositionnelle, ce qui est a priori étrange. Pour déterminer la nature de de, il faudrait examiner les propriétés syntaxiques de la séquence qu’il introduit. Pollet Samvelian

17 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
Le remplacement des compléments dans les phrases (4)-(5) donne le résultats suivants : 4’ a. Marie l’accepte mal, la présence de Jean à cette soirée. b. Marie l’accepte (mal), que Jean soit présent à cette soirée c. Marie l’accepte (mal), d’inviter Jean à cette soirée. 4’’ a. La présence de Jean à cette soirée, Marie l’accepte mal. b. Que Jean soit présent à cette soirée, Marie l’accepte (mal). c. D’inviter Jean à cette soirée, Marie l’accepte (mal). Pollet Samvelian

18 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
5’. a. Une soirée au cirque, Pierre l’a promise aux enfants (depuis longtemps) b. Qu’il les emmènerait au cirque, Pierre l’a promis aux enfants c. De les emmener au cirque, Pierre l’a promis aux enfants 6’. a. Un grand week-end au bord de la mer, Marc l’envisage depuis longtemps b. Que la famille passe un week-end à la mer, Marc l’envisage depuis longtemps. c. De passer un week-end à la mer, Marc l’envisage depuis longtemps Pollet Samvelian

19 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
On constate que la pronominalisation se fait uniformément par le clitique objet le (la, les), et cela indépendamment de la présence de de. Il existe donc un contraste entre le comportement des infinitives introduites par de dans les phrases (1)-(3) d’une part, et dans les phrases (4)-(6), d’autre part. Dans les premières, l’infinitive introduite par de se comporte comme une séquence prépositionnelle, alors que dans les secondes, elle se comporte comme une séquence nominale directe. Pollet Samvelian

20 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
Ce contraste se confirme par d’autres propriétés. Comparez : a. Pierre consent à rester b. Pierre consent à cela a. Pierre se plaint d’avoir mal à la tête b. Pierre se plaint de cela a. Pierre accepte de rester b. Pierre accepte cela Pollet Samvelian

21 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
On peut donc supposer que dans les phrases (1) - (3), de est une préposition, alors que dans les phrases (4) – ( 6), ce n’est pas le cas. La question suivante se pose alors : si de n’est pas une proposition, alors qu’est-ce ? Dans les phrases (4) – (6), de a le même comportement que que : il introduit l’infinitive, de la même façon que que introduit la complétive. Pollet Samvelian

22 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
On considérera par conséquent que dans les phrases (4)-(6), de est un complémenteur au même titre que que. La séquence de + infinitive sera ainsi analysée comme un C’’, de étant la tête de ce constituant. A la différence de que, de ne sélectionne pas un verbe tensé, mais un verbe non-fléchi. Dans les phrases (1)-(3), en revanche, de et à étant des vraies prépositions, l’ensemble de la séquence sera analysée comme un syntagme prépositionnel. Pollet Samvelian

23 Les infinitives, la préposition de et le complémenteur de
Les données que nous venons d’examiner peuvent constituer un argument supplémentaire en faveur de l’analyse du complémenteur comme la tête du constituant. A ce stade, on obtient la typologie suivante pour les trois complémenteurs que, si et de : que : + Verbe tensé, - interrogative si : + Verbe tensé, + interrogative de (ou rien) : - Verbe tensé, - interrogative Ce tableau est incomplet et sera complété lors de l’étude des interrogatives. Pollet Samvelian

24 Les infinitives introduites sans complémenteur réalisé
Outre les infinitives précédées de à et de (préposition ou complémenteur), nous avons rencontré des infinitives qui suivent directement le verbe dont elles sont compléments : 1. Marie souhaite s’installer au bord de la mer 2. Marie espère partir à Florence Devrions-nous considérer que ces séquences sont aussi des C’’ ? Même s’il n’y a pas de complémenteur présent, des raisons d’économie nous incitent à opter pour cette analyse. Pollet Samvelian

25 Les infinitives introduites sans complémenteur réalisé
Cette analyse a une conséquence importante : la catégorie C, nécessairement présente dans l’arbre puisqu’elle est la tête du constituant C’’, ne domine pas nécessairement un mot complémenteur. Autrement dit, il n’est pas toujours nécessaire d’insérer un mot sous un nœud C. La catégorie C a donc un comportement différent par rapport aux autres catégories lexicales telles que nom, verbe, adjectif, etc. Plus tard, nous verrons d’autres catégories avec un comportement similaire. Elles sont appelées têtes fonctionnelles. Pollet Samvelian

26 La représentation syntaxique des infinitives
Il existe plusieurs possibilités d’analyse pour la séquence infinitive. L’une des possibilités consiste à établir un parallélisme entre la séquence infinitive et une complétive introduite par que, ce qui implique que la séquence infinitive soit considérée comme une phrase : Marie accepte C’’[que P[Jean parte en vacances] Marie accepte C’’[de P[partir en vacances] La séquence infinitive, telle quelle, n’a pas de sujet. Or, une phrase doit comporter une position sujet. Pollet Samvelian

27 La représentation syntaxique des infinitives
On considérera par conséquent qu’il y a effectivement une position sujet dans la séquence infinitive, mais qu’elle ne peut pas être remplie par un élément phonétiquement réalisé à cause de l’infinitif. La position sujet est par conséquent remplie par une catégorie vide. Pour être interprétée, cette catégorie vide doit être mise en relation avec une position pleine : le sujet ou l’un des compléments du verbe de la principale. Pollet Samvelian

28 La représentation syntaxique des infinitives
Le parallélisme de structure entre la séquence infinitive et les complétives introduites par que devient de la sorte total : Marie accepte C’’[que P[Jean parte en vacances] Mariei accepte C’’[de P[ei partir en vacances] Marie a ordonné à Jeani C’’[de P[ei partir en vacances] La mise en relation entre le sujet vide de l’infinitive et le sujet ou l’un des compléments du verbe de la principale se fait par le mécanise déjà connu de la coïndexation. Pollet Samvelian

29 Représentation syntaxique des infinitives La Justification linguistique du sujet vide
Récapitulons : pour obtenir une représentation unifiée des complétives et des infinitives, nous avons analysé ces dernières comme des phrases à sujet vide. L’interprétation du sujet vide est rendue possible grâce à sa mise en relation, par coïndexation, avec le sujet ou l’un des compléments du verbe de la principale. Pour être valable cette analyse devrait être étayée par des faits linguistiques : existe-t-il des données empiriques qui constitueraient des arguments en faveur de l’existence d’un sujet vide dans les infinitives ? Pollet Samvelian

30 Représentation syntaxique des infinitives La Justification linguistique du sujet vide
Prenons les phrases suivantes : a. Jean a promis à Marie d’être indulgent b. Eve a promis à Marie d’être indulgente c. Ses parents ont promis à Marie d’être indulgents d. Les institutrices ont promis à Marie d’être indulgentes 2. a. Marie a persuadé Jean d’être indulgent b. Marie a persuadé Eve d’être indulgente c. Marie a persuadé les parents d’être indulgents d. Marie a persuadé les institutrices d’être indulgentes Pollet Samvelian

31 Représentation syntaxique des infinitives La Justification linguistique du sujet vide
Dans les phrases (1) - (2), l’adjectif indulgent varie en genre et en nombre. Ces variations résultent du phénomène morpho-syntaxique de l’accord : l’adjectif indulgent, précédé du verbe copule être, assume la fonction de l’attribut du sujet et doit s’accorder avec ce dernier. Or, bien que l’infinitif être n’ait pas de sujet explicite (i.e. réalisé phonétiquement), la forme de l’adjectif attribut varie. Comment rendre compte de cet accord ? Pollet Samvelian

32 Représentation syntaxique des infinitives La Justification linguistique du sujet vide
Si on considère que l’infinitif être n’a pas de sujet, comment expliquer alors les variations morphologiques de l’adjectif, déclenchées de toute évidence par l’accord ? Autrement dit, l’adjectif indulgent s’accorde manifestement avec quelque chose, et ce quelque chose ne peut être que le sujet de l’infinitif, même s’il n’a pas de réalisation matérielle. L’analyse syntaxique doit pouvoir rendre compte de ces phénomènes. Pollet Samvelian

33 Représentation syntaxique des infinitives La Justification linguistique du sujet vide
Postuler une position sujet vide est l’une des possibilités pour rendre compte de ce genre de phénomènes. La position sujet est là, même si elle est phonétiquement « invisible ». Sa mise en relation avec le sujet ou l’un des compléments du verbe de la principale permet non seulement de l’interpréter, mais aussi de récupérer les informations morpho-syntaxiques nécessaires afin de procéder à l’accord en genre et en nombre. N.B. Cette analyse est l’une des possibilités de rendre compte des propriétés des infinitives. Il en existe d’autres, proposées au sein d’autres modèles syntaxiques. Pollet Samvelian

34 Représentation syntaxique des infinitives Une catégorie vide particulière : PRO
Récapitulons : les infinitives comportent une position sujet, phonétiquement vide, mais à laquelle on peut associer des traits sémantiques et morpho-syntaxiques. Nous sommes donc en présence d’une catégorie vide. Nous avons déjà rencontré d’autres exemples de catégories vides. Rappelons, à titre d’exemple, l’analyse du passif qui fait appel à la notion de la catégorie vide : P[ N’’[La capitale]i V’’[ a été bombardée ei hier soir]] La catégorie vide résulte ici du déplacement d’un syntagme nominal : le N’’ occupant la position COD est déplacé vers la position sujet. Pollet Samvelian

35 Représentation syntaxique des infinitives Une catégorie vide particulière : PRO
La catégorie vide présente dans la construction passive correspond donc à la trace d’un élément déplacé : c’est une trace. A la différence du COD du passif, le sujet de l’infinitive ne correspond pas à la trace d’un élément déplacé. La catégorie vide résulte dans ce cas de l’impossibilité pour l’infinitif, en français, d’avoir un sujet «explicite » (i.e. phonétiquement réalisé). La sujet de l’infinitive est par conséquent une catégorie vide d’un type particulier. Par convention, dans le modèle génératif-transformationnel, le sujet vide de l’infinitive est noté PRO. Pollet Samvelian

36 L’interprétation du sujet PRO La notion du contrôle
La façon dont le sujet de l’infinitive est interprété dépend du contexte. Dans certaines constructions, comme nous l’avons vu, l’interprétation de PRO est déterminée par un antécédent, c’est à dire par un autre N’’ présent dans la phrase : on dit alors que l’interprétation de PRO est contrôlé par ce N’’. Dans d’autres constructions, en revanche, PRO n’est pas mis en relation avec un antécédent et n’est, par conséquent, pas contrôlé. Il acquiert alors une valeur générique. Pollet Samvelian

37 L’interprétation du sujet PRO 1. PRO n’est pas contrôlé
Quels sont les contextes où PRO n’est pas contrôlé ? Infinitive en position sujet : [PRO boire régulièrement de l’eau] est bon pour la santé Infinitive complément en construction impersonnelle : Il faut [PRO boire régulièrement de l’eau] On dit dans ce cas que l’interprétation de PRO est arbitraire et le note par l’indice « arb » (pour arbitraire) : [PROarb boire régulièrement de l’eau] est bon pour la santé Pollet Samvelian

38 L’interprétation du sujet PRO 2. PRO est contrôlé par un antécédent
Dans la plupart des autres cas, PRO doit être contrôlé par un antécédent. Cette relation de contrôle est représentée au moyen de coïdexation. Le choix de l’antécédent dépend du verbe : Verbes à contrôle par le sujet Mariei a promis à Luc C’’[de [PROi l’emmener au cirque]] Verbes à contrôle par l’objet Marie a permis à Jeani C’’[d’ [PROi aller au cirque]] Pollet Samvelian

39 L’interprétation du sujet PRO 2
L’interprétation du sujet PRO 2. PRO est contrôlé par plusieurs antécédents conjointement Dans certains cas l’interprétation de PRO est ambiguë, car il peut être mis en relation avec plusieurs antécédents distincts ou conjoints : Léai a proposé a Evej [d’ [PROi occuper la chambre à l’étage] Léai a proposé a Evej [d’ [PROj occuper la chambre à l’étage] Léai a proposé a Evej [d’ [PROj+j occuper la chambre à l’étage] Léa a proposé à Marc d’être présente à cette réunion Léa a proposé à Marc d’être présent à cette réunion Pollet Samvelian

40 Représentation syntaxique des infinitives Quelques exemples d’analyse
(1) Marie accepte de parler à Jean P V’’ N’’i V’ N’ C’’ V N C’ P C N’’ V’’ Marie accepte de PROi parler à Jean Pollet Samvelian

41 Représentation syntaxique des infinitives Quelques exemples d’analyse
(2) Marie veut partir à Florence P V’’ N’’ V’ N’ V C’’ C’ N C P N’’ V’’ Mariei veut ø PROi partir à Florence Pollet Samvelian


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