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Dioptrique oculaire : généralités
Biophysique de la vision (étude n'abordant pas l'intervention des voies optiques et du cortex cérébral) Dioptrique oculaire : généralités Mars 2002 Jacques SIMON, Pierre PAYOUX Laboratoire de Biophysique, Faculté de Médecine Toulouse Purpan Remerciements : Professeur Jean-Louis ARNE, Président en exercice de la Société Française d'Ophtalmologie, pour ses conseils et son aimable relecture Madame Pierrette AZUELOS pour sa participation active à la réalisation de ce document
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macula lutea avec fovea centralis
1. Description dioptrique de l ’œil : 1.1 forme sphérique de l’oeil 1.2 les enveloppes de l’œil : la cornée : calotte sphérique transparente, en position antérieure les procès ciliaires : - renfermant notamment les muscles ciliaires comporte un orifice central ou pupille par lequel la lumière pénètre dans l’oeil - dont la partie antérieure ou iris la rétine : enveloppe neurosensorielle et pigmentaire renfermant des cellules spécialisées dans la photo-réception : les cônes et les bâtonnets procès ciliaires rétine muscles ciliaires cornée iris macula lutea avec fovea centralis pupille nerf optique
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le vitré : gel transparent en Ar du cristallin (chambre postérieure)
1.3 le contenu de l ’œil : le cristallin : lentille biconvexe, transparente, située en arrière de l’iris la zonule : ligament suspenseur reliant la périphérie du cristallin aux procès ciliaires l ’humeur aqueuse : solution transparente en Av du cristallin (chambre antérieure) le vitré : gel transparent en Ar du cristallin (chambre postérieure) procès ciliaires vitré rétine muscles ciliaires humeur aqueuse cornée iris zonule macula lutea cristallin pupille nerf optique
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ces milieux interviennent par : la cornée l’humeur aqueuse
1.4 la lumière traverse successivement avant d ’interagir avec la rétine : ces milieux interviennent par : la cornée l’humeur aqueuse le cristallin - leur transparence le vitré - la réfraction qu’ils occasionnent à noter la différence entre axe visuel et axe géométrique de l ’oeil cornée humeur aqueuse pupille vitré cristallin procès ciliaires muscles ciliaires zonule iris rétine macula lutea nerf optique axe visuel axe optique ou géométrique
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permet la propagation de la lumière jusqu’à la rétine
2. La transparence : permet la propagation de la lumière jusqu’à la rétine altérée par certaines affections (cataracte) 3. La réfraction : déviation de la lumière lorsqu’elle franchit un dioptre 3.1 notion de dioptre : surface de séparation de 2 milieux transparents,de propriétés optiques différentes,caractérisés par leur indice de réfraction n n : grandeur sans dimension (air n=1, eau n=1,33) forme des dioptres : plans, cylindriques,sphériques les dioptres de l’œil sont pratiquement sphériques 3.2 phénomène de réfraction : soit un dioptre plan air-eau soit un faisceau lumineux incident arrivant sur ce dioptre faisceau incident faisceau réfléchi air eau une partie est réfléchie : faisceau réfléchi une partie est réfractée : elle franchit le dioptre en étant plus ou moins déviée : faisceau réfracté faisceau réfracté seul le faisceau réfracté nous intéressera par la suite
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soit un dioptre plan convexe
3.3 réfraction occasionnée par un dioptre sphérique : convergence, divergence 3.3.1 convergence: soit un dioptre plan convexe des rayons lumineux initialement parallèles (provenant de l’infini) Fi convergent en un point situé sur l’axe optique : foyer image Fi 3.3.2 divergence : soit un dioptre plan concave des rayons lumineux initialement parallèles (provenant de l’infini) Fi virtuel divergent foyer image Fi : virtuel (construction graphique du prolongement des rayons réfractés divergents)
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3.4 espace objet, espace image, convention de signe, notion de proximité :
soit l ’œil et son axe optique l ’espace objet est situé en avant de l’œil (à gauche sur le schéma) l ’espace image est situé à partir de l ’œil (à droite sur le schéma) l ’axe optique est orienté dans le sens de propagation de la lumière de G à D une origine est définie sur l ’axe optique : sommet S de la cornée les distances sont alors notées algébriquement (ex : r cornée SC>0 ) la position d ’un point sur l ’axe optique est exprimée par l’inverse de la distance le séparant de l’origine : proximité de ce point ( proximité de Fi>0, proximités de R et P<0) unité de proximité : le m-1 , appelé dioptrie D : 1 D= 1 m-1 R r > 0 C P Fi S lumière espace objet espace image
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3.5 puissance D d ’un dioptre sphérique :
n2 et n1 : indices de réfraction des milieux en arrière et en avant du dioptre r : rayon de courbure du dioptre, en valeur algébrique puissance exprimée en dioptries comme pour les lentilles : convergence : D > 0, divergence : D < 0 selon les valeurs de n2 ,n1 et r : des dioptres convexes ou concaves peuvent être convergents ou divergents 4. Les dioptres sphériques de l ’œil : d’avant en arrière, la lumière rencontre : dioptre cornéen antérieur : convergent dioptre cornéen postérieur : divergent (négligeable) dioptre cristallinien antérieur : convergent dioptre cristallinien postérieur : convergent les caractéristiques de ces différents dioptres sont indiquées, pour mémoire, dans le tableau ci-après :
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En pratique, seuls doivent être pris en considération :
puissance cornéen ant. cornée=1,377 air = 1 + 7, m + 48 D ha = 1,337 + 6, m r cornéen post. dioptre - 6 D crist. =1,42 + 10, m + 8 D cristallinien ant. hv. = 1,336 crist. = 1,42 + 6, m + 14 D cristallinien post. En pratique, seuls doivent être pris en considération : - la cornée dans son ensemble : plan-convexe, convergente, puissance : + 42 D - le cristallin dans son ensemble : biconvexe, convergent, puissance : + 18 D Remarques concernant la puissance globale du cristallin (+ 18 D) : - il s’agit de sa puissance dite basale, ou de repos, ou "non accommodée" : elle permet la vision nette de loin ( de l ’infini jusqu’à 5 mètres de l ’œil) - elle est inférieure à la somme des puissances des dioptres cristalliniens ant. et post. qui est de + 22 D - le cristallin en place dans l’œil ne développe qu’une puissance de +12 D - les 2 remarques précédentes relèvent des systèmes optiques centrés - pour permettre la vision nette de près ( moins de 5 m) : la puissance du cristallin augmente de 15 D au maximum : phénomène d’accommodation
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5. Caractéristiques dioptriques de l’œil normal :
système convergent de puissance basale : 60 ± 2 D diamètre antéro-postérieur (longueur) = 24 mm foyer image Fi situé sur la rétine : - du fait des valeurs harmonieuses des 2 paramètres précédents - assure la vision nette de loin 6. L ’œil simplifié : l ’œil est un système centré constitué de 4 dioptres l ’œil simplifié substitue à ces 4 dioptres 1 seule lentille convergente L dont les caractéristiques apparaissent sur le schéma ci-dessous : n= 1,336 L = 60 D S Fi sur la rétine 24 mm 6,4 mm
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7. Conditions de vision normale : stigmatisme, emmétropie, accommodation
7.1. Stigmatisme (étymologie : "le point" ) : objet ponctuel doit donner une image ponctuelle le stigmatisme est assuré par la symétrie de révolution sphérique des dioptres oculaires, en particulier du dioptre cornéen antérieur lorsque cette condition n ’est pas réalisée, on parle d ’astigmatisme 7.2. Emmétropie (étymologie : "œil bien proportionné") située sur la rétine objet ponctuel à l ’infini : doit donner une image ponctuelle rétine et l’infini sont le conjugué l’un de l’autre (principe du retour inverse de la lumière) R= rétine Fi
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Diamètre antéro-postérieur de l ’oeil
l ’œil développant sa puissance basale : - le foyer image Fi doit se trouver sur la rétine, - le conjugué de la rétine doit se trouver à l’infini et s’appelle le rémotum R l ’emmétropie est assurée par les valeurs harmonieuses de la puissance dioptrique basale de l ’œil et de son diamètre antéro-postérieur : Puissance de l ’oeil Diamètre antéro-postérieur de l ’oeil + 60 D 24 mm + 60 à + 62 D légèrement inf. à 24 mm + 58 à + 60 D légèrement sup. à 24 mm lorsque ces conditions ne sont pas réalisées, on parle d’amétropie : myopie et hypermétropie 7.3. Accommodation : un objet ponctuel proche de l ’œil émet des rayons lumineux divergents si la puissance de l ’œil était fixe : l ’image ponctuelle de cet objet se formerait en arrière de la rétine et l ’image rétinienne serait floue : cercle ou tache de diffusion
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Image rétinienne nette
pour amener cette image sur la rétine, la puissance du cristallin augmente : phénomène d ’accommodation cristallin accommodé Image rétinienne floue Objet rapproché Image rétinienne nette Image nette Objet rapproché Accommodation : amène l’image nette sur la rétine l ’accommodation est assurée par le cristallin, la zonule et le muscle ciliaire lorsque l ’accommodation est maximale, le conjugué de la rétine s’appelle le Proximum P : point le plus proche de l ’œil dont la vision peut être nette l ’accommodation diminue avec l ’âge, la vision de près est gênée : apparition de la presbytie (étymologie : "le vieillard")
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7.4. Au total : œil normal : stigmate, emmétrope et accommode normalement :
vision nette : s ’étend du Rémotum (l’ ) au Proximum (7 à 33 cm de l ’œil) vision floue : entre le Proximum et l ’œil, d ’autant plus que l ’objet est proche de l ’oeil R= vision floue P˜- 0,3 m vision nette cette stricte normalité est rare (13,5 % des adultes jeunes) œil amétrope (myope,hypermétrope) : voit de façon nette entre son Rémotum et son Proximum, mais ceux-ci sont situés en positions différentes de celles de l ’emmétrope
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Oeil = système optique complexe, comprenant :
un ensemble de milieux transparents et convergents un diaphragme d ’ouverture variable : la pupille un système de mise au point en fonction de la distance : le cristallin un récepteur sensible à la lumière : la rétine
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