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Pollution de l’air et santé

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Présentation au sujet: "Pollution de l’air et santé"— Transcription de la présentation:

1 Pollution de l’air et santé
M.Lucas C. Savalle

2 Plan Les effets sur la santé de l’exposition à la pollution atmosphérique Le programme de surveillance air et santé (PSAS) La pollution de l’air intérieur

3 1. Les effets sur la santé de l'exposition à la pollution atmosphérique

4 Généralités Atmosphère Les polluants
Couche gazeuse maintenue en gravité autour de la terre Constitution : azote 78%, oxygène 21%, argon 0.9% Ensemble des polluants atmosphériques (gaz ou particules) ne constituent que 0.1%. Les polluants Sources d’émission : Naturelles : volcans, aérosols et embruns marins, érosions éoliennes, combustion naturelle de biomasse et feux de forêts… Anthropiques : relatives à l’action humaine (production d’énergie, industrie, agriculture, transports routiers…) Pollution primaire et secondaire : Primaire : production de composés directement polluants Secondaire : transformation chimiques de composés primaires Un adulte inhale chaque jour à litre d’air Généralités Chaque jour, un adulte inhale à litres d’air en fonction de sa morphologie, ses activités… Outre les gaz dioxygène (O2) et diazote (N2), qui représentent en moyenne 99% de sa composition, cet air peut également contenir des polluants d’origine naturelle ou produits par les activités humaines (anthropiques).Pour ce qui concerne les polluants d’origine anthropique, plusieurs sources contribuent à cette pollution : la production d’énergie, l'industrie, l'agriculture, les transports routiers…

5 Une relation complexe Complexité de la pollution de l’air : grand nombre de polluants, primaires et secondaires Exposition hétérogène dans le temps et l’espace : dépend des lieux fréquentés par l’individu et de ses activités Etat de santé et antécédents : modifient la sensibilité vis-à-vis de la pollution atmosphérique, différents pour chaque individu Les maladies susceptibles d’être liées à la pollution atmosphérique sont multifactorielle Une relation complexe L’impact de la pollution atmosphérique sur la santé humaine est difficile à appréhender du fait que : - la pollution de l’air est complexe, c’est-à-dire formée d’un grand nombre de polluants, qui peuvent en outre réagir entre eux pour former des polluants secondaires ; - l’exposition à la pollution de l’air est hétérogène dans le temps et dans l’espace : elle dépend notamment des lieux fréquentés par l’individu et des activités qu’il y accomplit ; - les risques individuels sont faibles mais à l’échelle de la population toute entière, les impacts ne sont pas négligeables, car toute la population est exposée ; - l’état de santé et les antécédents pathologiques, qui vont modifier la sensibilité vis-à-vis de la pollution atmosphérique, sont différents pour chaque individu ; - les maladies susceptibles d’être liées à la pollution atmosphérique sont multifactorielles, c'est-à-dire que la pollution atmosphérique n’est que l’un des facteurs parmi d’autres qui contribuent à leur apparition. 

6 Principaux polluants et leurs effets
NO2 : dioxyde d’azote O3 : ozone CO : monoxyde de carbone SO2 : dioxyde de soufre PM10 : particules de diamètre inférieur à 10μm PM2.5 : particules de diamètre inférieur à 2,5μm HAP : hydrocarbures aromatiques polycycliques COV : composés organiques volatils Difficile d’établir la nocivité respective de chaque polluant. Certains effets spécifiques démontrés grâce aux études en laboratoire sur homme et animaux Les effets sanitaires des principaux polluants mesurés Il est difficile d’établir la nocivité respective de chaque polluant atmosphérique, car ils sont inhalés sous forme d’un mélange, et leurs effets sont peu spécifiques d’un polluant en particulier. Néanmoins certains effets spécifiques ont pu être démontrés notamment grâce aux études réalisées au laboratoire chez l’homme et l’animal. Les polluants de l'air liés aux activités humaines sont éminemment variables tant en nature qu'en proportions.On qualifie de polluants "primaires" les polluants qui sont directement émis dans l'atmosphère par les activités humaines. Ces polluants "primaires" peuvent, par transformation chimique, produire des polluants "secondaires". Sur les quatre polluants pris en compte dans le calcul de l'indice ATMO, trois sont des polluants primaires. Il s'agit du dioxyde de soufre (SO2), du dioxyde d'azote (NO2) et des particules en suspension.  

7 Les différents effets Exposition à court terme : manifestations cliniques fonctionnelles ou biologiques aigues survenant dans des délais brefs (qlq jours, semaines) après l’exposition à la pollution Nombreuses études internationales depuis les années 80 Exposition à long terme : responsabilité de l’exposition à la pollution dans le développement de processus pathogène au long cours qui peuvent conduire au final à un évènement morbide ou même au décès Études moins nombreuses car plus longues et complexes Quantifiés que depuis la fin des années 90 par des études américaines Les différents effets Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé peuvent se répartir schématiquement en deux groupes : les effets d’une exposition à court terme : il s’agit de « manifestations » cliniques, fonctionnelles ou biologiques aigües survenant dans des délais brefs (quelques jours, semaines) après l’exposition à la pollution atmosphérique ; les effets d’une exposition à long terme : il s’agit de la responsabilité de l’exposition à la pollution atmosphérique dans le développement de processus pathogènes au long cours qui peuvent conduire au final à un événement morbide ou même au décès. La pollution atmosphérique peut être à l’origine de la survenue de symptômes respiratoires (toux, hypersécrétion nasale, expectoration chronique, essoufflement). La pollution atmosphérique, notamment l’ozone, est aussi un facteur majorant le nombre de crises d’asthme et d’allergies et leurs conséquences. Les effets de la pollution atmosphérique ne se limitent pas aux pathologies respiratoires. Celle-ci peut également participer à la genèse de pathologies cardio-vasculaires (infarctus du myocarde, angine de poitrine ou troubles du rythme cardiaque) et d’irritations nasales, des yeux et de la gorge.

8 Populations sensibles
Les enfants dont les poumons de sont pas complètement formés (fin vers ans) Personnes âgées, en raison du vieillissement des tissus respiratoires et de pathologies plus fréquemment associées, ainsi qu’une diminution des défenses respiratoires Personnes souffrant de pathologies chroniques (maladies respiratoires chroniques allergiques et asthmatiques ou maladies cardio-vasculaire les diabétiques) Les fumeurs dont l’appareil respiratoire est déjà irrité par le tabac Population plus exposées En raison de l’augmentation de la ventilation lors de l’activité physique, les personnes pratiquant une activité sportive seront soumises à une exposition plus importante Des populations sensiblesIl existe une grande variabilité individuelle dans la susceptibilité aux polluants atmosphériques. Certaines populations sont plus sensibles que d'autres en termes d'effets sur la santé :  les enfants dont les poumons ne sont pas complètement formés (la fin de la croissance de l’appareil pulmonaire se produit vers ans selon les enfants) ;  les personnes âgées, qui sont plus sensibles en raison du vieillissement des tissus respiratoires et de pathologies plus fréquemment associées, ainsi que d’une diminution des défenses respiratoires ;  les personnes souffrant de pathologies chroniques (par exemple maladies respiratoires chroniques allergiques et asthmatiques ou maladies cardio-vasculaires), les diabétiques ;  les fumeurs, dont l'appareil respiratoire est déjà irrité par le tabac.  Des populations plus exposées En raison de l’augmentation de la ventilation lors de l’activité physique, les personnes pratiquant une activité sportive seront soumises à une exposition plus importante.

9 Cas particuliers Chez les enfants Sur la reproduction
Particulièrement sensibles à la pollution, leur exposition à des doses élevées d’ozone influence le dvlpt des poumons et notamment réduit irrémédiablement leur capacité. Effet de la pollution sur la santé respiratoire et la mortalité du nouveau-né Sur la reproduction Les études actuelles suggèrent que la pollution pourrait agir sur les différentes étapes de la reproduction humaine (formation des gamètes à la naissance). Liens observés avec la fertilité, la croissance du fœtus, les naissances avant terme mais également certaines malformations congénitales Pas de mécanismes bio clairement établi aujourd’hui Chez les enfants Les enfants sont particulièrement sensibles à la pollution atmosphérique, et leur exposition à des doses élevées d'ozone, par exemple, influence le développement des poumons et notamment réduit irrémédiablement leur capacité. Des études récentes montrent aussi un effet de la pollution atmosphérique sur la santé respiratoire et la mortalité du nouveau-né. Sur la reproduction  Les résultats des études disponibles à ce jour suggèrent que la pollution atmosphérique pourrait agir sur les différentes étapes de la reproduction humaine (de la formation des gamètes à la naissance). Des liens sont ainsi observés avec la fertilité, la croissance du fœtus, les naissances avant terme mais également certaines malformations congénitales. Les mécanismes biologiques qui sous-tendraient de tels effets ne sont pas pour autant établis clairement à ce jour. Le fait qu’un type de pollution de l’air bien particulier (le tabagisme passi) influence le poids de naissance, fournit une validation du principe d’un effet des polluants de l’air sur le développement du fœtus. Des études complémentaires doivent être menées afin de préciser l’exacte ampleur et les mécanismes de ces effets.

10 Ozone Résulte de la transformation photochimique de certains polluants dans l’atmosphère (NO et COV) en présence de rayonnement ultra-violet solaire. Gaz agressif qui pénètre facilement jusqu’aux voies respiratoire les plus profondes Gaz oxydant → réaction inflammatoire bronchique avec hyper réactivité bronchique + libération de médiateurs pouvant entraîner les lésions du tissu pulmonaire Manifestations cliniques : toux sèche, gêne respiratoire, douleur à l’inspiration profonde Ozone L'ozone est un polluant photochimique qui se forme dans l'air sous l'effet du rayonnement solaire (UV) par des réactions chimiques entre polluants dits primaires (oxydes d'azote, composés organiques volatils et monoxyde de carbone). Les effets sur la santé de l’ozone, et notamment les effets respiratoires, sont documentés par des travaux toxicologiques et épidémiologiques et cela pour des niveaux inférieurs aux normes actuellement en vigueur en France. Les études expérimentales L'ozone est susceptible de pénétrer en profondeur dans les voies respiratoires. C'est un gaz oxydant qui, au niveau cellulaire, provoque une réaction inflammatoire bronchique avec libération de médiateurs pouvant entraîner des lésions du tissu pulmonaire. Cette inflammation des voies respiratoires s'accompagne d'une hyper réactivité bronchique. Il a également été montré que des expositions répétées à de faibles concentrations d’ozone pouvaient conduire à une diminution des signes fonctionnels respiratoires mais que cette tolérance apparente s’accompagnait d’une inflammation chronique locale et d’altérations tissulaires. Lors d'une exposition à l'ozone, les manifestations cliniques les plus fréquemment rencontrées sont une toux sèche, une gène respiratoire et une douleur à l'inspiration profonde. On note aussi, de façon moins fréquente, la présence d'un essoufflement et d'une irritation de la gorge et du nez. Les études épidémiologiques Effets à court terme A ce jour, ce sont les effets à court terme liés à l’ozone qui ont été les plus étudiés par les travaux épidémiologiques. La plupart d’entre eux ont mis en évidence des associations entre les variations journalières des concentrations ambiantes de l’O3 et de nombreux indicateurs sanitaires. Tout d'abord, il ressort de la littérature que la prévalence des symptômes respiratoires est d’autant plus importante que les niveaux d’O3 sont élevés, que la durée d’exposition est longue t que l’hyperventilation des sujets est importante. Lorsque les niveaux d’O3 augmentent, il a été observé une diminution de la fonction respiratoire chez les adultes et les enfants, qu’ils soient sains ou symptomatiques. Chez des enfants asthmatiques, un certain nombre d'études met en évidence une augmentation de la toux et de la fréquence des crises d'asthme lors d'une augmentation des niveaux d'ozone. Par ailleurs, l'augmentation des niveaux d'ozone est corrélée à une augmentation à court terme de la mortalité et des hospitalisations. Ces liens sont généralement plus marqués pour des causes spécifiques de mortalité telles que la mortalité cardiovasculaire et la mortalité respiratoire. Effets à long terme Les effets qui résultent d’une exposition chronique à l’O3 ont été moins étudiés, mais les quelques travaux publiés vont dans le sens d’un effet délétère. Une étude conduite dans une cohorte d’adventistes du 7e jour aux Etats-Unis a mis en évidence une association entre la mortalité par cancer pulmonaire et l’exposition à des concentrations élevées d’ozone. Des associations ont été observées entre une exposition chronique à l’ozone et la survenue de cancers pulmonaires ou encore une diminution de la fonction respiratoire chez les enfants et chez les adultes. Enfin, deux études ont montré qu’une exposition chronique à l’ozone était associée à l’apparition d’un asthme chez des sujets non-malades, hommes adultes et enfants. Ces résultats demandent encore à être confirmés mais si cette hypothèse était vérifiée, cela signifierait qu’une exposition chronique à l’O3 peut être un des facteurs de risque associé à l’augmentation de la prévalence de l’asthme ces dernières années. Buld’air L'ozone Origine : Il résulte de la transformation photochimique de certains polluants dans l'atmosphère (NOx et COV) en présence de rayonnement ultra-violet solaire.Sa présence s'accompagne de nombreux autres polluants (aldéhydes, acides,...) Pollution générées : L'ozone est l'un des principaux polluants de la pollution dite "photo-oxydante", et il contribue également aux phénomène des pluies acides ainsi qu'à l'effet de serre. Effet : C'est un gaz agressif qui pénètre facilement jusqu'aux voies respiratoires les plus profondes. Il altére l'appareil pulmonaire, surtout chez les enfants et les asthmatiques. Les effets sont majorés par l'exercice physique et sont variables selon les individus.

11 Etudes épidémiologiques Effets à court terme
↑ prévalence des symptômes respiratoires ↓ fonctions respiratoires y compris sujets sains ↑ toux + fréquence crises d’asthme ↑ mortalité et hospitalisation Effets à long terme Mortalité par cancer pulmonaire Apparition d’asthme Les études épidémiologiques Effets à court terme A ce jour, ce sont les effets à court terme liés à l’ozone qui ont été les plus étudiés par les travaux épidémiologiques. La plupart d’entre eux ont mis en évidence des associations entre les variations journalières des concentrations ambiantes de l’O3 et de nombreux indicateurs sanitaires. Tout d'abord, il ressort de la littérature que la prévalence des symptômes respiratoires est d’autant plus importante que les niveaux d’O3 sont élevés, que la durée d’exposition est longue t que l’hyperventilation des sujets est importante. Lorsque les niveaux d’O3 augmentent, il a été observé une diminution de la fonction respiratoire chez les adultes et les enfants, qu’ils soient sains ou symptomatiques. Chez des enfants asthmatiques, un certain nombre d'études met en évidence une augmentation de la toux et de la fréquence des crises d'asthme lors d'une augmentation des niveaux d'ozone. Par ailleurs, l'augmentation des niveaux d'ozone est corrélée à une augmentation à court terme de la mortalité et des hospitalisations. Ces liens sont généralement plus marqués pour des causes spécifiques de mortalité telles que la mortalité cardiovasculaire et la mortalité respiratoire. Effets à long terme Les effets qui résultent d’une exposition chronique à l’O3 ont été moins étudiés, mais les quelques travaux publiés vont dans le sens d’un effet délétère. Une étude conduite dans une cohorte d’adventistes du 7e jour aux Etats-Unis a mis en évidence une association entre la mortalité par cancer pulmonaire et l’exposition à des concentrations élevées d’ozone. Des associations ont été observées entre une exposition chronique à l’ozone et la survenue de cancers pulmonaires ou encore une diminution de la fonction respiratoire chez les enfants et chez les adultes. Enfin, deux études ont montré qu’une exposition chronique à l’ozone était associée à l’apparition d’un asthme chez des sujets non-malades, hommes adultes et enfants. Ces résultats demandent encore à être confirmés mais si cette hypothèse était vérifiée, cela signifierait qu’une exposition chronique à l’O3 peut être un des facteurs de risque associé à l’augmentation de la prévalence de l’asthme ces dernières années.

12 Dioxyde d’azote Provient des installations de combustion et de la circulation automobile Provoque lésions inflammatoires oxydatives Effets sur la santé ↓ fonction respiratoire hyper-réactivité bronchique chez les asthmatiques. ↑ mortalité et hospitalisations pour pathologies respiratoires et cardio-vasculaires Chez enfant : ↑ sensibilité des bronches aux infections microbiennes Dioxyde d'azote Le NO2 est un oxydant puissant moins soluble dans l'eau que le SO2. Il pénètre dans les voies aériennes inférieures notamment les bronchioles. A de fortes concentrations, le NO2 provoque des lésions inflammatoires de l'épithélium de type oxydatif avec libération de médiateurs chimiques et de radicaux libres. On note une augmentation des lymphocytes et des macrophages dans le liquide broncho-alvéolaire pour des expositions à des doses très élevées. Un certain nombre d'études épidémiologiques ont aussi permis d'évaluer les liens entre les niveaux de dioxyde d'azote dans l'air ambiant et la santé. L'augmentation des niveaux de NO2 est corrélée à une augmentation de la mortalité et des hospitalisations pour pathologies respiratoires et cardio-vasulaires. Les études épidémiologiques ont également montré que les symptômes bronchitiques chez l'enfant asthmatique augmentent avec une exposition de longue durée au NO2. On associe également une diminution de la fonction pulmonaire aux concentrations actuellement mesurées (ou observées) dans les villes d'Europe et d'Amérique du Nord. Cependant les études épidémiologiques ne permettent pas de dissocier les effets du NO2 de ceux des autres polluants émis ou formés avec lui. Des études expérimentales réalisées chez l’homme et chez l’animal indiquent que le NO2 – à des concentrations dépassant 200 μg/m3 pendant de courtes périodes – est un gaz toxique qui a des effets importants sur la santé. Les études de toxicologie chez l’animal laissent également à penser qu’une exposition à long terme au NO2 à des concentrations supérieures aux concentrations ambiantes courantes a des effets indésirables. Buld’air Origine : Il provient des installations de combustion (centrales thermiques, chaudières,...) et de la circulation automobile. La circulation automobile est actuellement la principale source d'emission en France Polution generées : Il intervient dans le processus de formation d'ozone dans la basse atmosphère. Il contribue également au phénomène des pluies acides par formation d'acide nitrique. Effet sur la santé : Il peut altérer la fonction respiratoire et provoquer une hyper-réactivité bronchique chez l'asthmatique. Chez les enfants il peut augmenter la sensibilité des bronches aux infections microbiennes

13 Particules Particules L'effet des particules dépend de leur taille. Les particules les plus grosses se déposent sur la muqueuse de l'oropharynx et sont dégluties, la voie de pénétration principale est donc digestive. Les particules fines se déposent sur l'arbre trachéo-bronchique et vont atteindre les alvéoles pulmonaires. Le taux de déposition est très important pour les particules ultra fines de moins de 0,5 µm, il est de 20 % pour les particules de 0,5 à 2,5 µm. Ces particules sont éliminées par phagocytose ou par le tapis mucociliaire. Au niveau cellulaire, les particules provoquent une inflammation avec libération de médiateurs chimiques et de radicaux libres au niveau des voies respiratoires. Certaines études expérimentales montrent une association entre les particules et des marqueurs sanguins de l'inflammation (taux de fibrinogène et protéine C réactive notamment). Les particules auraient aussi un effet allergisant selon deux mécanismes, une augmentation de la synthèse des anticorps IgE résultant de l'activation des cellules du système immunitaire d'une part et une modification du pouvoir antigénique de certains pollens d'autre part. Les effets cancérogènes observés dans certaines études sont liés à la présence de molécules cancérogènes adsorbées à la surface des particules émises par les véhicules diesels. Enfin, des associations entre particules et saturation de l'oxygène sanguin, viscosité plasmatique et pression sanguine ont récemment été décrites (Extrapol n°32/Septembre 2007 ). De nombreuses études épidémiologiques ont mis en évidence des associations à court terme entre les niveaux ambiants de particules et différents effets qui sont : une augmentation de la mortalité, des admissions hospitalières, de la prise de médicaments et des consultations médicales, des réactions inflammatoires des poumons, des symptômes respiratoires. Ces effets concernent l'appareil respiratoire mais également l'appareil cardiovasculaire. Les études concernant les effets à long terme sont moins nombreuses mais leurs résultats vont dans le sens d'un effet délétère lié à une exposition chronique aux particules, sur l'appareil cardio-pulmonaire en particulier, qui s’avèrent sans doute plus importants pour la santé publique que les effets à court terme. Une exposition à long terme aux particules diminue significativement l’espérance de vie, augmente les risques de mortalité liés aux maladies cardio-vasculaires et au cancer du poumon. Les autres effets démontrés par les études sont un accroissement des symptômes des voies respiratoires inférieures, des maladies respiratoires obstructives chroniques, une réduction des fonctions pulmonaires chez les enfants et les adultes. Pour en savoir plus: Pollution atmosphérique: particules ultrafines et santé. Extrapol n°33/Décembre 2007. Buld’air Origine Elles peuvent être d'origine naturelle (volcanisme, érosion éolienne,...) ou anthropique (combustions industrielles ou domestiques, , véhicules Pollution générées Les particules les plus fines (taille inférieure à 10 micromètres) peuvent transporter des composés toxiques (sulfates, métaux lourds, hydrocarbures, ...).et penétrent prondondément dans l'appareil respiratoire. Effet Les fines particules peuvent, surtout chez l'enfant et les personnes sensibles, altérer la fonction respiratoire. Certaines particules sont mutagènes et cancérogènes

14 Etudes expérimentales
↑ taux sanguin des marqueurs de l’inflammation (CRP, fibrinogène) Effet allergisant Effets cancérigènes Etudes épidémiologiques A court terme : ↑ mortalité, admissions hospitalières, prises de médicaments, consultations médicales, ↑ symptômes respiratoires A long terme : ↓espérance de vie, ↑ mortalité cardiovasculaire, ↑ cancers du poumons et BPCO Particules L'effet des particules dépend de leur taille. Les particules les plus grosses se déposent sur la muqueuse de l'oropharynx et sont dégluties, la voie de pénétration principale est donc digestive. Les particules fines se déposent sur l'arbre trachéo-bronchique et vont atteindre les alvéoles pulmonaires. Le taux de déposition est très important pour les particules ultra fines de moins de 0,5 µm, il est de 20 % pour les particules de 0,5 à 2,5 µm. Ces particules sont éliminées par phagocytose ou par le tapis mucociliaire. Au niveau cellulaire, les particules provoquent une inflammation avec libération de médiateurs chimiques et de radicaux libres au niveau des voies respiratoires. Certaines études expérimentales montrent une association entre les particules et des marqueurs sanguins de l'inflammation (taux de fibrinogène et protéine C réactive notamment). Les particules auraient aussi un effet allergisant selon deux mécanismes, une augmentation de la synthèse des anticorps IgE résultant de l'activation des cellules du système immunitaire d'une part et une modification du pouvoir antigénique de certains pollens d'autre part. Les effets cancérogènes observés dans certaines études sont liés à la présence de molécules cancérogènes adsorbées à la surface des particules émises par les véhicules diesels. Enfin, des associations entre particules et saturation de l'oxygène sanguin, viscosité plasmatique et pression sanguine ont récemment été décrites (Extrapol n°32/Septembre 2007 ). De nombreuses études épidémiologiques ont mis en évidence des associations à court terme entre les niveaux ambiants de particules et différents effets qui sont : une augmentation de la mortalité, des admissions hospitalières, de la prise de médicaments et des consultations médicales, des réactions inflammatoires des poumons, des symptômes respiratoires. Ces effets concernent l'appareil respiratoire mais également l'appareil cardiovasculaire. Les études concernant les effets à long terme sont moins nombreuses mais leurs résultats vont dans le sens d'un effet délétère lié à une exposition chronique aux particules, sur l'appareil cardio-pulmonaire en particulier, qui s’avèrent sans doute plus importants pour la santé publique que les effets à court terme. Une exposition à long terme aux particules diminue significativement l’espérance de vie, augmente les risques de mortalité liés aux maladies cardio-vasculaires et au cancer du poumon. Les autres effets démontrés par les études sont un accroissement des symptômes des voies respiratoires inférieures, des maladies respiratoires obstructives chroniques, une réduction des fonctions pulmonaires chez les enfants et les adultes. Pour en savoir plus: Pollution atmosphérique: particules ultrafines et santé. Extrapol n°33/Décembre 2007. Buld’air Origine Elles peuvent être d'origine naturelle (volcanisme, érosion éolienne,...) ou anthropique (combustions industrielles ou domestiques, , véhicules Pollution générées Les particules les plus fines (taille inférieure à 10 micromètres) peuvent transporter des composés toxiques (sulfates, métaux lourds, hydrocarbures, ...).et penétrent prondondément dans l'appareil respiratoire. Effet Les fines particules peuvent, surtout chez l'enfant et les personnes sensibles, altérer la fonction respiratoire. Certaines particules sont mutagènes et cancérogènes

15 Dioxyde de soufre Provient de la combustion de combustibles fossiles contenant du soufre Absorbé au niveau des voies aériennes supérieures Effets à court terme Irritations oculaires Toux, production de mucus, crises d’asthme Effets à long terme Maladies respiratoires chroniques et cardio-vasculaires ischémiques Dioxyde de soufre Le SO2, dont les concentrations ont considérablement diminué au cours des dernières décennies, doit, avant tout, être considéré comme un indicateur de la pollution acido-particulaire, et il est difficile de faire la part de ce qui revient en propre aux particules ou au SO2, tant ces deux polluants sont étroitement liés. Le SO2 est un gaz irritant fortement soluble dans l'eau. Le SO2 est surtout adsorbé au niveau des voies aériennes supérieures mais il peut atteindre les voies inférieures au cours d'une activité physique intense ou s'il est adsorbé sur des particules. C'est un irritant qui cause une broncho-constriction similaire à une réaction asthmatique et entraîne la sécrétion du mucus. Le SO2 affecte le système respiratoire, le fonctionnement des poumons et il provoque des irritations oculaires. L'inflammation de l'appareil respiratoire entraîne de la toux, une production de mucus, une exacerbation de l'asthme, des bronchites chroniques et une sensibilisation aux infections respiratoires. Une exposition contrôlée de courte durée à des niveaux élevés de SO2 conduit à une diminution de la fonction respiratoire, à un accroissement de la résistance des voies aériennes et à une broncho-constriction. Ce type d'exposition au SO2 favorise l'apparition, non seulement de symptômes tels que la toux et les sifflements mais aussi de crises asthmatiques aiguës chez les personnes sensibles (enfants, patients souffrant déjà de troubles respiratoires chroniques). Une exposition au SO2 sur de longues périodes à des niveaux moyens journaliers faibles est associée à la survenue de différents événements sanitaires tels que l'hospitalisation pour maladies respiratoires et cardio-vasculaires ischémiques, l'exacerbation de crises d'asthme, l'aggravation des insuffisances respiratoires chroniques et les décès pour pathologies cardio-vasculaires. L’étude américaine AHSMOG montre une augmentation de l’incidence des cancers du poumon en relation avec le fait de vivre dans des zones caractérisées par des concentrations élevées de SO2. Buld’air Origine : Il provient essentiellement de la combustion de combustibles fossiles contenant du soufre : fuels, charbon, .... Pollutions générées Dans l'air il peut former de l'acide sulfurique qui contribue au phénomène des pluies acides et à la dégradation de la pierre et des matériaux de certaines constructions. Effets sur la santé C'est un gaz irritant et toxique qui est associé à diverses pathologies respiratoires. Il est notamment associé à des troubles asthmatiques et peut augmenter les symptômes respiratoires aigus chez l'adulte (toux, gène respiratoire), et altérer la fonction respiratoire chez l'enfant.

16 2. Le programme de surveillance air et santé PSAS

17 Contexte 30 décembre 1996 (Laure) article 3 " l'Etat assure… la surveillance de la qualité de l'air et… de ses effets sur la santé ". 1997: le Programme de surveillance air et santé a été implanté dans 9 grandes villes françaises. C’est un outil de surveillance épidémiologique opérationnel et évolutif. Contexte En France, comme dans d'autres pays, la pollution atmosphérique demeure une préoccupation de santé publique et ce malgré l'adoption de valeurs guides et de normes d'émission plus sévères, une meilleure surveillance de la qualité de l'air et une baisse parfois importante des niveaux de certains polluants. En 1997, le Programme de surveillance air et santé (Psas) a été implanté dans 9 grandes villes françaises (Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse). Ce programme s'inscrit dans le cadre de la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie du 30 décembre 1996 (Laure) qui stipule dans son article 3 que " l'Etat assure… la surveillance de la qualité de l'air et… de ses effets sur la santé ". Également prévus par cette loi, les Plans régionaux pour la qualité de l'air (PRQA) ont pour objet de fixer des orientations visant à « prévenir, réduire ou atténuer les effets de la pollution atmosphérique » et les Plans de protection de l’atmosphère (PPA) dans les villes de plus de habitants. Pour cela, ils doivent s'appuyer, notamment, sur une évaluation des effets de la pollution atmosphérique sur la santé et nécessitent donc des outils épidémiologiques adéquats. Dans ce champ, l’InVS doit maintenir et coordonner au plan national les activités de surveillance épidémiologique de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique urbaine à court et à long terme et articuler ces activités avec les dispositifs européens. Ainsi, le Programme de surveillance air et santé fait partie de l’unité surveillance du département santé-environnement de l’InVS. En particulier la quantification des effets à long terme en France est encore fondée sur les résultats d’études américaines et peu nombreuses : la question de la validité de l’extrapolation de ces risques aux différents pays européens reste posée. Or les effets à long terme apparaissent sensiblement plus élevés que les risques à court terme et des relations exposition / risque à long terme françaises doivent donc être développées.

18 Objectifs étudier les risques sanitaires, à court et long termes, associés à l’exposition à la pollution atmosphérique réaliser des évaluations de l’impact sanitaire de la pollution atmosphérique à l'échelle locale ou nationale renforcer l'expertise locale dans le domaine des effets sanitaires de la pollution atmosphérique fournir un appui aux services déconcentrés de l'État et aux acteurs locaux pour la gestion de la qualité de l'air réaliser l’analyse critique de la littérature sur les effets sanitaires de la pollution atmosphérique, coordonner le travail de synthèse et publier régulièrement les résultats participer aux programmes de surveillance européens Objectifs Le Programme de surveillance air et santé (Psas) est un outil de surveillance épidémiologique opérationnel et évolutif dont les objectifs sont :   étudier les risques sanitaires, à court et long termes, associés à l’exposition à la pollution atmosphérique ;  permettre la réalisation d'évaluations d'impact sanitaire de la pollution atmosphérique à l'échelle locale ou nationale ;  renforcer l'expertise locale dans le domaine des effets sanitaires de la pollution atmosphérique ;  fournir un appui aux services déconcentrés de l'État et aux acteurs locaux pour la gestion de la qualité de l'air ;  réaliser l’analyse critique de la littérature sur les effets sanitaires de la pollution atmosphérique, coordonner le travail de synthèse et publier régulièrement les résultats (revue Extrapol) ;  participer aux programmes de surveillance européens ( Apheis, EHNIS).

19 Organisation du système de surveillance
Localisation des pôles locaux de surveillance échantillon de la diversité climatique française diversité de la pollution atmosphérique urbaine total d’environ 11 millions d’habitants Organisation du système de surveillance Une organisation à deux niveaux a été mise en place comprenant d'une part, une coordination nationale et d'autre part, un dispositif d'animation et de coordination de pôles locaux de surveillance épidémiologique. Huit pôles de surveillance épidémiologique, ont été mis en place pour neuf localités urbaines qui avaient manifesté une réelle volonté de participation et dans lesquelles existaient de fortes préoccupations de santé publique. Ces neuf villes sont : - Bordeaux, - Le Havre, - Lille, - Lyon, - Marseille, - Paris, - Rouen, - Strasbourg - Toulouse. Le Havre et Rouen constituent un seul pôle de surveillance. Le pôle de Paris, qui s'intègre dans ce dispositif, est animé par l’ORS Ile-de-France partenaire associé dans le cadre du projet ERPURS. Une collaboration avec l’ORS Nord-Pas-de-Calais a aussi été établie pour le pôle de Lille.      Localisation des pôles locaux de surveillance Dans chaque pôle local, il existe un comité scientifique qui regroupe des spécialistes des domaines de la pollution atmosphérique et de la santé. Chaque pôle est animé par un épidémiologiste et par les services déconcentrés du Ministère chargé de la Santé, en liens étroits avec les partenaires techniques locaux, en particulier les Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (Aasqa), certains Observatoires régionaux de santé (ORS) et les Départements d’Information médicale (DIM) des établissements hospitaliers. Ces neuf agglomérations représentent un échantillon de la diversité climatique française (climats océanique, méditerranéen et continental), et de la diversité de la pollution atmosphérique urbaine. Les neuf agglomérations françaises concernées comptent un total d’environ 11 millions d’habitants, dont six pour la zone d’étude de Paris.

20 Publications 2002 : quantification du risque de décès lié à la pollution atmosphérique dans les 9 zones d’études 2004 : étude des relations entre température, pollution atmosphérique et mortalité, suite à la vague de chaleur de l’été 2003 2006 : analyse des liens à court terme entre les niveaux de pollution et les admissions à l’hôpital pour causes respiratoires et cardio-vasculaires 2008 : remise à jour des relations à court terme entre pollution atmosphérique et mortalité Historique du programme La 1re phase du programme, publiée en 1999, a consisté à étudier la faisabilité d’une quantification des risques de mortalité. La 2e phase, publiée en 2002, a porté sur :  la quantification du risque de décès lié à une exposition à la pollution atmosphériques dans les 9 zones d’études ;  l’évaluation de l’impact de la pollution sur la mortalité dans chacune des 9 villes ;  l’étude de faisabilité sur l’analyse des relations entre pollution atmosphérique et hospitalisations à partir des données du PMSI.  Depuis, plusieurs études ont été réalisées :  l’étude des relations entre température, pollution atmosphérique et mortalité, suite à la vague de chaleur de l’été 2003, dont le rapport a été publié en 2004 ;  l’analyse des liens à court terme entre les niveaux de pollution et les admissions à l’hôpital pour causes respiratoires et cardio-vasculaires dont le rapport a été publié en 2006.  la remise à jour des relations à court terme entre pollution atmosphérique et mortalité en 2008. Objectifs à l’horizon 2010 et plus   En ce qui concerne l’étude des liens à court terme, l’InVS souhaite produire de nouveaux outils et connaissances de quantification des effets sanitaires de la pollution atmosphérique : en étudiant de nouveaux indicateurs de pollution et indicateurs sanitaires tels que la consommation médicamenteuse ou les interventions de services d’urgence. Le programme va aussi développer l’étude des effets à long terme en participant à la cohorte Elfe (Etude longitudinale française depuis l'enfance) et en analysant les données de cohortes préexistantes telles que la cohorte Gazel.

21 Principaux résultats Liens à court terme entre pollution atmosphérique et mortalité Associations significatives ↑ décès/jour par pollution J, J-1 ↑ surtout personnes + 65 ans et mortalité cardiovasculaire Liens à court terme entre pollution atmosphérique et admissions hospitalières particules fines, NO2 et admissions pour causes cardiovasculaires surtout personnes + 65 ans ozone et admissions pour causes respiratoires chez + 65 ans Les principaux résultats Liens à court terme entre pollution atmosphérique et mortalité Les principaux résultats de l'étude de 2002 sont les suivants :  des associations significatives entre l'exposition à la pollution atmosphérique et la mortalité sur les neuf villes par ailleurs contrastées sur le plan climatique, géographique et sur le plan de la qualité de l'air (qualitativement et quantitativement) ;  un impact sur la santé d'avantage lié à la pollution de tous les jours qu'aux pics observés quelques jours par an ;  des risques plus importants lorsque l'on considère l'exposition cumulée sur plusieurs jours.   En 2008, les relations entre la pollution atmosphérique et la mortalité ont été consolidés pour le NO2 et l’ozone. De nouvelles relations ont été étudiées pour la pollution particulaire et ses différentes fractions granulométriques (PM10, particules fines - PM2.5 et grossières - PM ). Les principaux résultats sont les suivants : le nombre journalier de décès est significativement associé aux niveaux de polluants gazeux le jour et la veille. des liens significatifs ont été observés avec les PM10, mais également avec les deux fractions granulométriques (PM2,5 et PM2,5‑10) les constituant considérées individuellement l’excès de risque de décès est plus marqué chez les personnes de plus de 65 ans et pour la mortalité cardiovasculaire et cardiaque. Liens à court terme entre pollution atmosphérique et admissions hospitalières Une 1ère étude des relations entre pollution atmosphérique et admissions hospitalières a aussi été réalisée en 2002, cependant les résultats n’ont pas été concluants et une deuxième étude a donc été réalisée en améliorant la méthode sur une période d’étude différente. L’objectif de l’étude de 2006 était d’analyser les liens à court terme entre les niveaux de pollution (les particules fines (PM10, PM2.5), le dioxyde d’azote (NO2) et l’ozone(O3).et les admissions à l’hôpital pour causes respiratoires et cardio-vasculaires, dans 8 agglomérations françaises (Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen et Toulouse). Les résultats établissent un lien significatif entre, d’une part, les niveaux de particules fines (PM10 et PM2,5) et de dioxyde d’azote, et d’autre part le nombre journalier d’hospitalisations pour causes cardio-vasculaires, en particulier chez les personnes de 65 ans et plus. Ce lien est encore plus élevé pour les hospitalisations pour cardiopathies ischémiques. Chez les personnes âgées de 65 ans et plus, les niveaux d’ozone sont également significativement associés à une augmentation du risque d’admission à l’hôpital pour causes respiratoires.

22 AASQA 40 associations agréées pour la surveillance de la qualité de l'air 720 stations fixes + camions laboratoires Cartes journalière et prévisionnelle pour informer la population Les 40 associations de surveillance de la qualité de l'air mettent en œuvre 720 stations fixes de mesure dont les implantations figurent sur la carte suivante (situation 2002). Sur l'ensemble de ces stations sont implantés plus de 2200 analyseurs automatiques dédiés à la mesure des polluants de l'air. Les stations sont classées en 7 catégories qui dépendent de la localisation géographique et de la nature de l'information qui en découle en termes de qualité de l'air. A l'exception de la Guadeloupe et de la ville de Pointe à Pitre où la mise en place de l'AASQA est très récente, toutes les agglomérations de plus de habitants disposaient au 1er janvier 2002 de stations de mesure de la qualité de l'air. Notons qu'en compléments de ces stations fixes les AASQA procèdent à de nombreuses campagnes de mesures au moyen notamment des camions laboratoires dont elles disposent. La surveillance de la qualité de l'air ambiant est assurée en France par des associations agrées, chargées pour le compte de l'Etat et des pouvoirs publics, de la mise en oeuvre des moyens de surveillance sur le territoire. Les associations agrées pour la surveillance de la qualité de l'air (AASQA) sont regroupées au sein du dispositif ATMO. Elles exercent leur activités sur des zones géographiques pouvant s'étendre, selon les cas, de l'agglomération à la région. Leur Conseil d'administration regroupe divers acteurs locaux impliqués dans la gestion de la qualité de l'air : services de l'Etat,collectivités locales, ADEME, industriels, association de protection de l'environnement et personnalités qualifiées. Cette pluralité de partenaires constitue l'un des garants de l'objectivité et de l'indépendance des associations. Les associations sont agréées par le ministère de l'écologie et du développement durable (MEDD) lequel est en charge également de la définition des orientations stratégiques de la surveillance. Pour sa part l'ADEME exerce une mission de coordination technique, en liaison avec le MEDD. Les associations sont chargées, entre autre : - de mettre en oeuvre et de gérer le dispositif technique de mesure (gestion des stations de mesure et des autres moyens techniques de surveillance), - de collecter, de valider et de traiter des données issues des stations mises en place dans leur zone de compétence, - d'assurer une large diffusion des informations recueillies., - de transmettre aux autorités compétentes les informations relatives à la prévision et à la détection des dépassements des niveaux et seuils préalablement définis, - de transmettre leurs données à la banque nationale des données de la qualité de l'air (BDQA) gérée par l'ADEME, Au 1er Janvier 2002, 40 associations de surveillance étaient agréées par le MEDD Le site BULD'AIR comporte des liens permettant de se connecter aux sites Web des AASQA..

23 Indice ATMO indicateur de la qualité de l'air qui repose sur les concentrations de 4 polluants (dioxyde d'azote, particules de type PM10, ozone, dioxyde de soufre) calculé chaque jour dans toutes les agglomérations de plus de habitants par les AASQA l'ADEME réalise des bilans nationaux sur la qualité de l'air à partir des indices ATMO. Qu'est-ce que l'indice ATMO ? L’indice ATMO est un indicateur de la qualité de l'air qui repose sur les concentrations de 4 polluants (dioxyde d'azote, particules de type PM10, ozone, dioxyde de soufre). Il est calculé à partir des données de sites urbains ou périurbains de fond afin d'être représentatif de la pollution de l'air sur l'ensemble d'une agglomération. Cet indice permet de disposer d'une information synthétique sur la pollution atmosphérique urbaine de fond, et il est calculé chaque jour dans toutes les agglomérations de plus de habitants. Des indices dont le mode de calcul est analogue à l'indice ATMO sont parfois calculés également dans des agglomérations plus petites. L'indice ATMO n'est pas calculé dans les zones rurales et ne permet pas non plus de caractériser les pollutions au voisinage immédiat, par exemple, de sources de pollutions telles que des installations industrielles ou de grands axes routiers. A quoi sert l'indice ATMO ? La pollution de l'air est un phénomène complexe lié à la présence de nombreux polluants dans l'air ambiant. L'indice ATMO a pour objectif de disposer, au moyen d'un seul indicateur; d'une information synthétique sur cette pollution. Il répond également au souci de satisfaire le droit à l'information sur la qualité de l'air qui figure au premier rang des objectifs de la loi sur l'air et l'utilisation rationelle de l'énergie. Qui calcule l'indice ATMO ? Les associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA) calculent chaque jour l'indice ATMO à partir des données collectées sur leurs stations de mesure. Les AASQA diffusent cette information au moyen de serveurs minitel, de sites internet, de bulletins périodiques, et des médias locaux. Par ailleurs, le département Air de l'ADEME recueille et synthétise l'ensemble des indices ATMO transmis par les AASQA. Cette synthèse nationale qui est diffusée sur le site Buld'air de l'ADEME est également reprise par des médias nationaux. Chaque année, l'ADEME réalise des bilans nationaux sur la qualité de l'air à partir des indices ATMO. .

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27 Réglementations Des réglementation pour réduire les émissions de polluants Accords internationaux : protocole de Kyoto : 38 pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre Directives de la commission européenne déclinée au plan national Ainsi, d'ici 2010, pour se conformer à une directive européenne sur les plafonds d'émission, " National Emission Ceilings " (NEC en anglais), la France doit par exemple réduire de 50% ses émissions de dioxyde de soufre et d'oxydes d'azote, diminuer de 40% ses émissions de composés organiques volatils et stabiliser ses émissions d'ammoniac. Des réglementations pour limiter les émissions de polluants La réduction de la pollution atmosphérique repose sur des réglementations qui concernent aussi bien les sources fixes, et notamment les installations industrielles, que les sources mobiles comme les transports. Elles visent en général à limiter les flux d'émission et sont élaborées dans le cadre d'accords internationaux. A travers le protocole de Kyoto par exemple, 38 pays se sont engagés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Dans les pays de l'Union européenne, ce sont les directives de la Commission qui fixent les plafonds d'émissions à ne pas dépasser. Chaque directive est ensuite déclinée au plan national. Ainsi, d'ici 2010, pour se conformer à une directive européenne sur les plafonds d'émission, " National Emission Ceilings " (NEC en anglais), la France doit par exemple réduire de 50% ses émissions de dioxyde de soufre et d'oxydes d'azote, diminuer de 40% ses émissions de composés organiques volatils et stabiliser ses émissions d'ammoniac. Afin de renforcer la surveillance et la prévention de la pollution de l'air, le Parlement français a adopté la loi sur l'air et l'utilisation rationnelle de l'énergie (LAURE). Cette loi impose des objectifs et des obligations en matière de surveillance de l'air ainsi que la mise en œuvre d'outils de planification. En application des directives européennes, la France est ainsi tenue de mesurer des polluants sur l'ensemble de son territoire et d'informer la population en cas de dépassement des seuils d'alerte fixés. Une question plus que jamais d'actualité : La lutte contre la pollution atmosphérique est plus que jamais d'actualité, car : 1-L'un des principaux objectifs de cette lutte est d'améliorer la qualité de l'air dans les villes, et ainsi d'éviter l'aggravation de l'effet de serre. Ce phénomène physique naturel s'est considérablement accru avec le développement des activités humaines. Il pourrait entraîner une augmentation de la température sur terre au 21e siècle, ce qui provoquerait d'importantes modifications climatiques. En savoir plus sur le changement climatique 2-Les mesures prises pour diminuer les émissions de polluants dans l'air ont donné des résultats. Mais les connaissances progressent sur les impacts de certaines substances (benzène par exemple) dont la nocivité était mal connue jusque-là. Et de nouvelles problématiques apparaissent, comme la prise en compte de la pollution olfactive.

28 3. Pollution de l’air intérieur

29 Contexte 22 heures par jour en espace clos ou semi-clos (logements, lieux de travail, écoles, espaces de loisirs, commerces, transports) préoccupation majeure de santé publique : l'ensemble de la population est concerné, surtout les personnes sensibles et fragiles (enfants, personnes âgées ou immunodéprimées, malades pulmonaires chroniques). La question de la qualité de l'air intérieur est ainsi une préoccupation majeure de santé publique, car l'ensemble de la population est concerné, et plus particulièrement les personnes sensibles et fragiles (enfants, personnes âgées ou immunodéprimées, malades pulmonaires chroniques).

30 2 types d’exposition : Exposition à des fortes doses de polluants : ex l’intoxication par le monoxyde de carbone Exposition continue à faibles doses, sur de longues périodes : conséquences importantes à court ou long terme Origine : tabagisme, humidité, produits de bricolage, produits ménagers, moquettes et revêtement des sols, appareils à combustion, poils d’animaux... Il existe deux types d'exposition :  l'exposition des personnes à de fortes doses de polluants dans un environnement intérieur (qui est un phénomène relativement rare, tel que l'intoxication grave par le monoxyde de carbone), l'exposition continue à de faibles doses de polluants sur de longues périodes (qui peut avoir des conséquences importantes à court ou long terme).

31 Effets partiellement connus car insuffisamment étudiés.
La contribution de la qualité de l'air intérieur à certaines maladies reste encore à identifier et à évaluer les liens entre l'exposition aux polluants et le développement d'une maladie ou d'un symptôme n'ont pas encore été

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33 Acariens Êtres vivants microscopiques
Développement dans la poussière de la maison, température entre 15 et 25°C, humidité Effets sur la santé : asthme, rhinite, allergie oculaire, conjonctivite Absence de réglementation Conseils donnés en cas d’allergie aux acariens Acariens  De quoi s'agit-il ?  Les acariens sont des êtres vivants microscopiques (cousins de l'araignée) qui se développent dans la poussière de maison en se nourrissant des squames de peau humaine. Leur développement est optimal à une température comprise entre 15 et 25°C et une humidité relative entre 65 et 80%. Les substances allergéniques se trouvent essentiellement dans les déjections des acariens et les débris de carapace, microparticules de 5 µm qui pénètrent en profondeur dans les poumons. Sources Invisibles à l'oeil nu (1/3 de mm), les acariens sont présents dans les lieux où ils trouvent à manger (dans la poussière) et où ils peuvent vivre et se reproduire (humidité) : literies (matelas, sommiers tapissiers, couettes, oreillers...), canapés et fauteuils en tissus, tissus d'ameublement, tapis et moquettes. Effets sur la santé Chez les patients allergiques aux acariens les effets peuvent être multiples : asthme (gène respiratoire, sifflement, toux), rhinite (écoulement nasal, éternuement), allergie oculaire, conjonctivite. Réglementation Néant Quelques conseils en cas d'allergie aux acariens    Réduire l'humidité (entre 45 et 60%) par l'aération et l'assèchement de l'air. Conserver une température moyenne de 18 à 20°C maximum. Eviter l'accumulation de la poussière dans laquelle se nichent les acariens. Aspirer et shampouiner régulièrement vos moquettes et tapis ; la contamination de votre moquette, tapis peut être vérifiée par un acarex-test (vendu en pharmacie).   Favoriser l'emploi d'un aspirateur équipé d'un filtre HEPA: les acariens morts et les déjections sont tellement fins qu'ils s'échappent des sacs d'aspirateurs classiques. Nettoyer régulièrement la literie, laver les draps, les couettes et les oreillers fréquemment.   Mettre les matelas et les oreillers dans des housses anti-acariens

34 Amiante Minéral d’origine naturelle, sous forme extrêmement fine
Propriété de résistance thermique, mécanique et chimique exceptionnelles Effets sur la santé : pénétration en profondeur dans l’appareil respiratoire mésothéliome ou cancer pulmonaire Désormais interdit en France Décrets relatifs à la protection des travailleurs et des populations Amiante  De quoi s'agit-il ? L'amiante est un minéral d'origine naturelle se trouvant sous la forme de fibres extrêmement fines. Les fibres d'amiante offrent des propriétés de résistance thermique, mécanique et chimique exceptionnelles ayant favorisé leur utilisation pour une large variété de produits. Sources Désormais interdite en France pour la plupart des usages de consommation courantes et pour les constructions neuves, des quantités importantes d'amiante ont été mises en ouvre dans les bâtiments au cours de ces dernières décennies.Les flocages pour la protection incendie des structures ainsi que les calorifugeages des conduites de chauffage peuvent libérer spontanément des fibres dans l'air lorsqu'ils sont dégradés. Les matériaux semi-durs comme certaines plaques de faux plafonds et certains revêtements à base de plâtre projeté peuvent également libérer des fibres lorsqu'ils sont manipulés ou font l'objet de chocs ou de vibrations. Des matériaux, comme l'amiante-ciment (plaque de bardage, de toitures, de canalisations) ou certains revêtements du sol peuvent libérer des fibres d'amiante lorsqu'ils sont soumis à une action mécanique directe (découpe, ponçage, perçage,...). On peut également trouver des fibres d'amiante dans certains produits d'usage domestique comme certains gants de cuisine isolants, housses de table à repasser, grille-pains à poser sur la gazinière, radiateurs à accumulation, etc. Ces produits libèrent plus de fibres d'amiante lorsqu'ils sont usagés ou endommagés. Effets sur la santé  Les fibres d'amiante sont suffisamment fines pour pénétrer profondément dans l'appareil respiratoire par inhalation. Les risques sont proportionnels à la quantité de fibres inhalées. L'amiante peut provoquer un mésothéliome (cancer de la plèvre) ou un cancer du poumon par inhalation de fibres. Réglementation Code de la Santé Publique, articles L , R et suivants, R et suivants. Décret n°96-97 du 7 février 1996 modifié par le décret n° du 13 septembre 2001 relatif à la protection des usagers dans les bâtiments collectifs qui comportent des flocages, des calorifugeages et des faux-plafonds contenant de l'amianteDécret n° du 24 décembre 1996 (modifié par décret n° du 24 décembre 2004) relatif à l'interdiction de la fabrication de l'amiante, de l'importation et de la mise en vente de produits contenant de l'amiante, notamment l'amiante-ciment. Décret n°96-98 du 7 février 1996 modifié relatif au renforcement de la protection des travailleurs contre les risques liés à l'inhalation de poussières d'amiante. Circulaire DGS/VS3/DRT/CT4/DHC/TE1/DPPR/BGTD n° 290 du 26 avril 1996 et Circulaire HC/TE 11 n°96-71 du 18 septembre 1996 relatives à la protection de la population contre les risques sanitaires liés à une exposition à l'amiante dans les immeubles bâtis Quelques conseils Ne pas poncer et ne pas percer des matériaux en fibrociment qui contiennent de l'amiante (risque de dispersion des fibres)

35 Tabac Premier polluant présent dans las logements
5000 personnes décèdent chaque année du tabagisme passif Effets sur la santé : fumeurs et non-fumeurs : cancer du poumon, maladie cardio-vasculaire, asthme, allergies Enfants et nourrissons : infections bronchiques et ORL Femmes enceintes : hypotrophie néonatale Réglementation : interdiction de fumer dans les lieux publics Fumée de tabac environnementale (tabagisme passif)  De quoi s'agit-il ? La fumée de tabac environnementale est celle qui provient des cigarettes, pipes ou cigares qui se consument ainsi que celle qui est exhalée par le fumeur. Cette fumée contient plus de 3000 substances dangereuses. L'exposition des non-fumeurs à la fumée de tabac environnementale s'appelle le tabagisme passif. Effets sur la santé La fumée de tabac environnementale irrite les yeux, le nez et la gorge des personnes qui y sont exposées. Les nourrissons et les enfants de parents fumeurs sont plus fréquemment sujets aux infections des bronches, du nez, de la gorge et des oreilles. Les enfants exposés au tabagisme passif ont plus de risques de développer des problèmes respiratoires en grandissant. Les femmes qui sont fortement exposées pendant leur grossesse ont tendance à avoir des bébés moins gros à la naissance. L'exposition à la fumée de tabac environnementale est particulièrement dommageable pour les personnes ayant des problèmes respiratoires et provoque, chez les asthmatiques, une augmentation de la fréquence et de la gravité des crises. Un risque plus élevé de cancer du poumon a été mis en évidence parmi des non fumeurs exposés à la fumée de tabac environnementale. Réglementation Code de la Santé Publique articles L à L Loi du 10 janvier 1991 dite Loi Evin (JO 12/01/1991) relative à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme. Décret n° du 29 mai 1992 fixant les conditions d'application de l'interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif. Circulaires DG/DH n° 330 du 8 juin 1999 et DH/EO2/DGS/2000/182 du 3 avril 2000 relatives à la lutte contre le tabagisme dans les établissements de santé. Circulaire DRT 99/8 du 18 juin 1999 relative à la lutte contre le tabagisme sur les lieux de travail Quelques conseils Ne pas de fumer à l'intérieur de lieux clos.  Respecter les zones fumeurs / non fumeur.  Augmenter l'aération de la pièce en présence de fumeurs.

36 Monoxyde de carbone Gaz très toxique, mortel, invisible, inodore
Combustion incomplète de matières carbonées Première cause domestique de mortalité accidentelle par intoxication en France Sources : appareils de combustion, fuites de conduits d’évacuation de gaz de combustion, gaz d’échappement de moteurs de voitures, tabagisme Effets sur la santé : intoxication oxycarbonée maux de tête, nausées, vmts, vertiges, pertes de connaissance, coma et mort Conseils : entretien des appareils de combustion et des conduits d’évacuation des gaz, aération des lieux Monoxyde de carbone (CO)  De quoi s'agit-il ? Le monoxyde de carbone (CO) est un gaz très toxique, mortel, incolore, inodore qui se forme lors de la combustion incomplète de matières carbonées : charbon, pétrole, essence, fioul, gaz, bois. C'est la première cause domestique de mortalité accidentelle par intoxication en France (300 décès et 6000 hospitalisations en 2001 en France). Sources Le CO est toujours lié à une source de combustion et provient le plus souvent :    d'appareils de combustion (à gaz, fioul, pétrole, bois ou charbon) non ou mal raccordés à un conduit d'évacuation ou fonctionnant dans de mauvaises conditions d'aération ou mal entretenus.  du refoulement des gaz de combustion d'un appareil raccordé à un conduit de fumée. Les principales causes de refoulement sont dues à des conduits bouchés ou obstrués ou une inversion de tirage provoquée par une extraction mécanique dans la même pièce (ex : hotte de cuisine). d'appareils à combustion non utilisés dans de bonnes conditions (ex : appareil de chauffage d'appoint utilisé en mode de chauffage principal).  de fuites (mauvaise étanchéité) de conduits d'évacuation de gaz de combustion dans leur traversée de pièces occupées. de gaz d'échappement de moteurs de voitures en fonctionnement dans des pièces fermées (par ex : garage attenant à l'habitation) ou insuffisamment ventilées.  du tabagisme : chaque cigarette fumée émet 50 milligrammes de CO. Effets sur la santé Le monoxyde de carbone inhalé se fixe facilement et rapidement sur l'hémoglobine du sang à la place de l'oxygène provoquant une intoxication oxycarbonée. Les symptômes sont les suivants : maux de tête, nausées, vomissements, vertiges, pertes de connaissance, le coma puis la mort. La gravité des symptômes est fonction de la durée d'exposition et de la concentration de monoxyde de carbone inhalée. Quelques conseil Faire installer et entretenir les appareils de combustion par des professionnels.   Veiller à l'entretien et au bon fonctionnement des appareils de combustion  Procéder au ramonage des cheminées et conduits d'évacuation une fois par an pour le gaz et 2 fois par an pour le fioul, le bois et le charbon.  Vérifier la bonne étanchéité des conduits d'évacuation des fumées. Veiller à la bonne aération des locaux disposant d'appareils de combustion. En cas de symptômes décrits ci-dessus en présence d'un appareil à combustion en fonctionnement dans le voisinage :    Transporter la personne à l'air libre, Prévenir les services d'urgence,   Aérer les lieux et stopper le fonctionnement des appareils.

37 Composés organiques volatiles
Ensemble de composés appartenant à différentes familles chimiques Sources : Fabrication de nombreux produits d’aménagement et de décoration Émis par le tabagisme, les activités d’entretien et de bricolage Effets sur la santé : mal connus (irritations peau, muqueuses, appareil respiratoire, céphalées, vmts) – leucémies et cancer pour le benzène Pas de réglementation Conseils : aérer les locaux pendant et après utilisation des produits, respecter les consignes d’utilisation des produits, … Composés organiques volatils (COV)  De quoi s'agit-il C'est un ensemble de composés appartenant à différentes familles chimiques. Les COV sont largement utilisés dans la fabrication de nombreux produits, matériaux d'aménagement et de décoration : peinture, vernis, colles, nettoyants, bois agglomérés, moquette, tissus neufs,... Ils sont également émis par le tabagisme et par les activités d'entretien et de bricolage. Leur point commun est de s'évaporer plus ou moins rapidement à la température ambiante et de se retrouver ainsi dans l'air. Les COV sont souvent plus nombreux et plus concentrés à l'intérieur qu'à l'extérieur compte tenu de la multiplicité des sources intérieures. Sources selon la littérature scientifique (+/-) alpha pinène : Désodorisant, parfum d'intérieur, produit d'entretien 1,4 dichlorobenzène : Anti-mite, désodorisant, taupicide 1,1,1-trichloroéthane : colle 1,2,4-triméthylbenzène : Solvant pétrolier, carburants, goudrons, vernis 1-méthoxy-2-propanol : Laques, peintures, vernis, savons, cosmétiques 2-butoxyéthanol : Peintures, vernis, fongicides, herbicides, traitement du bois, calfatage siliconé2-éthoxyéthanol : Peintures, laques, vernis 2-éthoxyéthyl acétate : Sources non connues2-éthyl-1-hexanol : Solvants aqueux Benzène : Carburants, fumée de cigarette, produits de bricolage, d'ameublement, de construction et de décorationButyl-acétate : Parquet, solvants Cyclohexane : Peintures, vernis, collesDécane : White-spirit, colles pour sol, cires, vernis à bois, sol, moquettes, tapis Ethylbenzène : Carburant, cires Isopropyl-acétate : Sources non connues Limonène : Désodorisant, parfum d'intérieur, cires, nettoyants pour sol m/p-xylène et o-xylène : Peintures, vernis, colles, insecticidesStyrène : Matières plastiques, matériaux isolants, carburants, fumée de cigarette Tétrachloroéthylène : Nettoyage à sec, moquettes, tapis Toluène : Peintures, vernis, colles, encres, moquettes, tapis, calfatage siliconé, vapeurs d'essence Trichloroéthylène : Peintures, vernis, colles, dégraissant métaux Undécane : White-spirit, colles pour sol, cires, vernis à bois, nettoyants sol Effets sur la santé Ils sont le plus souvent mal connus mais on leur attribue, selon les composés, des irritations de la peau, des muqueuses et du système pulmonaire, des nausées, maux de tête et vomissements. Quelques composés, comme par exemple le benzène ou le chlorure de vinyle monomère, sont associés à des leucémies ou à des cancers (dans le cas d'exposition professionnelle). D'autres sont suspectés d'atteintes de la reproduction (éthers de glycol [2-éthoxyéthanol, 2-butoxyéthanol, 1-méthoxy-2-propanol] par exemple). Réglementation : Néant Quelques conseils Choisir les produits (de construction, décoration, ménagers) en fonction de l'usage à en faire.  Se renseigner auprès des fabricants de produits sur les émissions chimiques potentielles de ces produits.   Lire les étiquettes des produits et respecter les consignes d'utilisation (« ne pas utiliser dans un local fermé», « ne pas inhaler les vapeurs », « temps de séchage », ...).   Ne pas mélanger les produits : ils ne seront pas plus efficaces et peuvent entraîner des réactions dangereuses. Ne pas stocker trop de produits. Ne pas utiliser de façon intensive pesticides, parfums d'ambiance, bougies, encens, ... Aérer les vêtements après un nettoyage à sec.   Aérer le plus possible pendant et après l'utilisation

38 Radon Gaz radioactif naturel, indolore, incolore
Désintégration de l’uranium et du radium présents dans la croûte terrestre Sources : Air intérieur : émanation du sol sur lequel est construit le bâtiment Air extérieur : matériaux de construction très spécifiques, eau à usage domestique Effets sur la santé : 2ème cause d’irradiation, cancers pulmonaires Réglementation sur la gestion du risque lié au radon, publication d’un ouvrage de référence par l’OMS Radon  De quoi s'agit-il ? Le radon est un gaz radioactif naturel, inodore, incolore, issu de la désintégration de l'uranium et du radium présents dans la croûte terrestre, en particulier dans les roches granitiques et volcaniques. Le radon diffuse dans l'air et s'accumule dans certaines parties des bâtiments par effet de confinement. Sources Le radon dans l'air intérieur provient essentiellement des émanations du sol sur lequel est construit le bâtiment. Le radon pénètre dans les bâtiments par les failles d'étanchéité (fissuration de la surface en contact avec le sol adjacent, sols en terre battue, matériaux poreux,...), les concentrations diminuent rapidement avec les étages. Les sous-sols et les rez-de-chaussée sont les plus affectés.Dans une moindre mesure, le radon peut provenir de l'air extérieur, de matériaux de construction très spécifiques et de l'eau à usage domestique (dégazage de l'eau provenant de nappes souterraines en terrain granitique).Les régions de France les plus concernées par le risque lié au radon sont celles situées sur les massifs anciens : le centre de la France, la Bretagne, les Vosges, les Alpes et la Corse. Effets sur la santé Le radon d'origine naturel est la deuxième cause d'irradiation après les expositions médicales. Le radon est reconnu par le CIRC comme cancérogène pulmonaire certain. Il semblerait que le radon provoque plusieurs milliers de cas annuels de cancer du poumon en France liés à l'exposition dans les bâtiments. L'effet d'une exposition simultanée au radon et à la fumée de cigarette est plus important que la somme des deux effets pris indépendamment. Réglementation Arrêté du 22 juillet 2004 relatif aux modalités de gestion du risque lié au radon dans les lieux ouverts au public : les propriétaires d'établissements publics situés dans les départements prioritaires doivent procéder à des mesures d'activité volumique de radon dans les deux ans suivant l'Arrêté. Les lieux ouverts au public concernés par ces mesures sont les établissements d'enseignement y compris internats, établissements sanitaires et sociaux disposant d'une capacité d'hébergement, établissements thermaux, établissements pénitentiaires.Circulaire conjointe DGS n°99-46 et DGUHC/QC/10 n° du 27 janvier 1999 relative à l'organisation de la gestion du risque lié au radon fixant les seuils d'actions :   < 400 Bq/m3 : pas d'action corrective particulière   entre 400 et 1000 Bq/m3 : actions correctives simples > 1000 Bq/m3 : actions correctives impératives et rapides voire fermeture de l'établissement recevant du public selon la fréquentation Circulaire DGS n° 99/289 du 20 mai 1999 et n° 2001/303 du 2 juillet 2001 relatives à la gestion du risque lié au radon dans les établissements recevant du public portant le nombre de départements prioritaires à 31 Publication d’un ouvrage de référence sur le radon et appel à renforcer les valeurs limites L’Organisation mondiale de la santé (OMS) publie une monographie sur la pollution intérieure par le radon. Cet ouvrage, fruit d’un travail collaboratif international débuté en 2005, fait le point sur les risques sanitaires liés au radon et les moyens techniques de remédiation. Il aborde également les aspects de communication sur le risque radon et les apports des analyses coûts-bénéfices. Il est destiné en particulier aux pouvoirs publics pour la mise en place de plans nationaux « radon », ainsi qu’aux professionnels de la construction et du bâtiment. A l’occasion de la parution de cet ouvrage, l’OMS appelle à abaisser les valeurs limites actuelles. Ppour plus de détails, cliquer sur le lien ci-dessous WHO handbook on indoor radon, a public health perspective – September 2009  Quelques conseils Assurer la meilleure étanchéité à l'air possible entre le bâtiment et son sous-sol. Diluer le radon présent dans le bâtiment en augmentant le renouvellement de l'air.  Agir dans le soubassement du bâtiment (cave, vide sanitaire, dallage sur terre-plein) : aération naturelle ou mécanique, mise en dépression du sol sous le bâtiment.

39 L’essentiel Aération du logement au moins 10 minutes par jour et davantage si bricolage, cuisine, ménage, douche ou bain, séchage du linge à l’intérieur Entretien régulièrement les systèmes d’aération Ne pas fumer à l’intérieur Vérification annuelle des appareils à combustion Respect des doses d’utilisation des produits d’entretien, d’hygiène, de bricolage Vigilance encore plus grande pour les femmes enceintes et celles qui allaitent

40 Perspectives Volonté humaine de diminuer la pollution extérieure ??
Epuration de l’air intérieur par les plantes ??

41 http://www2.ademe.fr/ http://www.buldair.org/


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