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Semaine 2 Les concepts fondamentaux en (bio)éthique

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1 Semaine 2 Les concepts fondamentaux en (bio)éthique
PHI1770 Semaine 2 Les concepts fondamentaux en (bio)éthique

2 Sommaire Morale et éthique Déontologie Éthique et droit
Étymologie Morale Éthique Déontologie Le sens professionnel Le sens philosophique Éthique et droit Agent moral (sujet éthique) Définition Responsabilité Prudence Bioéthique Origine Définition commune Objets Secteurs de recherche

3 1. Morale et éthique

4 1.1 - Étymologie Rien dans l’étymologie ou dans l’histoire de l’emploi des termes ne l’impose [la distinction entre éthique et morale]. L’un vient du grec, l’autre du latin ; et les deux renvoient à l’idée intuitive de mœurs, de ce qui est estimé bon et de ce qui s’impose comme obligatoire. Paul Ricoeur, Soi-même comme un autre, Seuil, Paris, 1996, p. 200

5 Au niveau étymologique, éthique (grec ethos) et morale (latin mos) désigne la même réalité :
les mœurs, attitudes et comportements ou conduites de vie; les règles qui régissent ces comportements; les justifications et les fondements de ces règles.

6 1.2 – Morale La morale concerne directement l’agir humain, les actes humains (habitudes sociales, normes, règles de comportements, principes, valeurs). Dans un contexte social ou culturel donné, elle réfère à ce qui est bien ou mal, ce qu’il faut faire ou pas.

7 Les 3 dimensions de la morale
Trois sens ou fonctions complémentaires qui sont attachés à la morale : questionnement, réflexion, recherche systématisation, contenu, code pratique, décision, action ✓ Ces trois sens se cristallisent dans les lois, les codes personnels ou professionnels.

8 a) la morale comme questionnement
La morale est avant tout : un questionnement sur l’agir humain, une réflexion sur ce qu’il faut faire, une recherche de ce qui est bien ou juste. ✓ La morale est parfois considérée comme la « science du bien et du mal ».

9 La morale implique une recherche normative car elle vise une décision, une action, c-à-d. à orienter l’action, la décision humaine. Le questionnement ou la recherche morale précède toutes créations de normes ou de commandements (lois, codes, etc.).

10 b) la morale comme systématisation
La morale réfère aussi à « un ensemble organisé, systématisé, hiérarchisé de principes, de règles ou de valeurs ». codes de loi, doctrines, systèmes de règles, normes de conduite, etc.

11 En tant que système de règles, la morale s’adresse tant à un individu qu’à une collectivité :
individu : la morale personnelle d’une personne, c-à-d. un ensemble + ou – cohérent de principes de vie. collectivité : exigences, valeurs ou principes qui guident et justifient le comportement d’une communauté ou société (morale catholique, morale française ou américaine, etc.).

12 Ex.: les Dix commandements (le Décalogue)
1. Un seul Dieu tu aimeras et adoreras parfaitement. 2. Son saint nom tu respecteras, fuyant blasphème et faux serment. 3. Le jour du Seigneur garderas, en servant Dieu dévotement. 4. Tes père et mère honoreras, tes supérieurs pareillement. 5. Meurtre et scandale éviteras, haine et colère également. 6. La pureté observeras, en tes actes soigneusement. 7. Le bien d'autrui tu ne prendras, ni retiendras injustement. 8. La médisance banniras et le mensonge également. 9. En pensées, désirs veilleras à rester pur entièrement. 10. Bien d'autrui ne convoiteras pour l'avoir malhonnêtement.

13 Ex. la morale française

14 c) la morale comme pratique
La morale renvoie aussi à un effort quotidien pour appliquer, mettre en œuvre les valeurs et principes moraux : « être moral, c’est agir » (p.10). Elle s’incarne dans une expérience concrète au fil des jours. Par ex. : qu’est-ce que je dois faire concrètement pour respecter l’autonomie de ce patient ? quelle décision dois-je prendre ici-et-maintenant pour respecter sa dignité ?

15 La morale implique ainsi l’acte moral, c. -à-d
La morale implique ainsi l’acte moral, c.-à-d. un acte réfléchi et choisi qui tend à faire le bien. ✓ L’acte moral est spécifiquement humain car il implique un choix réfléchi et conscient par rapport à son action et non instinctif comme chez les animaux.

16 Récapitulatif des dimensions de la morale
a) Questionnement sur - les concepts de base, - les conditions de l’action, - la fin, la visée, - les règles, les principes, - la justification, le fondement, - l’action elle-même . b) Systématisation - ensemble de normes, règles, principes, valeurs, devoirs. c) Pratique - la décision, - l’attitude sous-jacente à l’action, - l’action elle-même. G. Durand, Introduction à la bioéthique, Fides, Montréal, 2007.

17 Morale vécue/ morale proposée
Il y a toujours une distance entre l’idée et la réalité, entre la morale vécue (pratique) et la morale proposée (questionnement et systématisation). Renvoie à un trait fondamental de la condition humaine : le besoin d’idéal, mais la difficulté à le mettre en pratique. « Les normes indiquent un chemin possible et nécessaire » (Maurice Bellet)

18 1.3 – Éthique Éthique comme synonyme de morale :
désigne la même réalité que morale (mœurs, conduites de vie, règles de comportement), recouvre les mêmes trois dimensions de la morale (questionnement, systématisation, pratique).

19 Éthique et morale comme termes distincts :
Distinction philosophique Distinction populaire (sens commun)

20 Distinction philosophique:
Éthique : réfléchie sur les questions fondamentales de l’agir humain (fin et sens de la vie, fondement de l’obligation et du devoir, nature du bien et du mal, etc.) désigne la réflexion sur le fondement des règles. Morale : renvoie à l’application, au concret, à l’action, à la traduction des idées dans des normes, des règles orientant l’action désigne les règles régissant les comportements.

21 Morale Éthique Distinction populaire (sens de commun):
Comportement Système fermé de normes Religion Conservateur ou traditionnaliste Éthique Théorie, science Questionnement ou théorie ouvertes Séculier, pluraliste Prospectif, ouvert G. Durand, Introduction à la bioéthique, Fides, Montréal, 2007.

22 2. Déontologie

23 2.1 – Étymologie 2 sens : professionnel et philosophique.
Terme créé par le philosophe anglais Jeremy Bentham ( ) : science de la morale. Du grec deon (deontos) qui signifie la réflexion sur les règles (devoirs, obligations, ce qu’il faut faire) Étymologiquement, il est synonyme de morale et éthique. 2 sens : professionnel et philosophique.

24 2.2 – Le « sens professionnel » de déontologie
À l’origine lié à l’exercice des professions libérales (médecin, avocat, notaire) puis étendu à d’autres professions comme le nursing ou l’architecture. L’ensemble des devoirs liés à l’exercice d’une profession. Ces devoirs s’incarnent dans les Codes de déontologie officiellement adoptés par une profession.

25 La déontologie complète la morale générale d’une profession en fournissant des outils plus formels qui guident la conduite professionnelle. Elle a visée normative. Exprime l’ensemble des valeurs promus et des règles de conduite à suivre.

26 Valeurs promus par le Code de déontologie des infirmières et infirmiers du Canada
Fournir des soins sécuritaires Promouvoir la santé et le bien-être Promouvoir et respecter la prise de décision éclairées Préserver la dignité Respecter la vie privée et protéger la confidentialité Promouvoir la justice Accepter l’obligation de rendre compte

27 La faute professionnelle
Déroger aux normes éthiques d’une profession entraîne des sanctions professionnelles.

28 Ordre des infirmières et infirmiers de l’Ontario
« Les gestes ou les actes qui constituent une violation de la relation thérapeutique que l’infirmière entretient avec ses clients constituent une faute professionnelle. Tel est également le cas de tout comportement qui témoigne d’un manque d’intégrité. En d’autres mots, toute conduite qui nuit au client de quelque façon que ce soit ou qui mine la relation thérapeutique contrevient aux normes professionnelles établies ». Ex. : ne pas obtenir le consentement et enfreindre le secret professionnel.

29 2.3 – Le sens philosophique
Renvoie à déontologisme ou courant déontologique qui est rattaché à Emmanuel Kant ( ). Deux traits caractéristiques : il existe des actes bons ou mauvais en eux-mêmes. Certains actes sont donc moralement obligatoires ou prohibés peu importe leurs conséquences heureuses ou mauvaises (≠ courant utilitariste). priorise des règles et devoirs à observer plutôt que la réflexion sur les fins, la visée de l’action.

30 3. Éthique et droit

31 Distinction entre Droit et Morale (ou Éthique)
La morale (ou l’éthique) est… une réflexion sur l’ensemble des exigences du respect et de la promotion de la personne. La morale vise… la promotion optimale de la personne La morale concerne… l’intériorité l’adhésion libre une visée d’universalité le long terme un idéal et un cheminement Le droit est… un ensemble de règles applicables dans une société et sanctionnées par l’autorité publique. Le droit vise… à harmoniser les rapports humains dans la société. à prévenir et à régler les conflits. à harmoniser les intérêts. Le droit concerne… l’observation externe la coercition (sanction légale) une communauté particulière le court et moyen terme un commun dénominateur G. Durand, Introduction à la bioéthique, Fides, Montréal, 2007.

32 4. Agent moral (sujet éthique)

33 Code de déontologie des infirmières et infirmiers du Canada
« Les infirmières doivent reconnaître qu’elles sont des agents moraux au niveau de la prestation de soins, ce qui signifie qu’elles doivent se comporter conformément à l’éthique dans leur travail et leur façon d’interagir avec les personnes prises en charge » (p. 5). Définition de l’agent moral : « Capacité ou pouvoir de l’infirmière de diriger ses motifs et ses actions vers un but éthique. Essentiellement, il s’agit de faire ce qui est bon et bien » (p. 22).

34 4.1 – Qu’est-ce qu’un agent moral (sujet éthique) ?
Chaque être humain préoccupé par la question « que dois-je faire ? » afin de bien agir. S’interroge sur le sens, la finalité, les circonstances et les conséquences d’une action. ✓ L’agent moral est un être de réflexion, mais aussi d’action dans le but d’agir de manière morale ou éthique (bien agir).

35 Deux vertus caractérisent l’agent moral : la responsabilité
la prudence Vertu = disposition réfléchie et volontaire qui porte à faire le bien et à éviter le mal.

36 4.2 –La responsabilité Toute éthique présuppose le concept de responsabilité, c-à-d. : réfléchir à l’action qui nous semble la plus morale ou éthique, tout en prenant en compte la situation concrète et les repères éthiques déjà existants. accomplir vaillamment l’action qui nous semble la plus juste, c.-à-d. moralement ou éthique bonne, sur la base d’une réflexion éthique préalable. ✓ Implique la concertation, le dialogue avec l’ensemble des personnes impliquées dans la situation problématique.

37 L’action éthiquement responsable, c’est tenter de prendre en compte :
la singularité de chaque situation; l’ensemble des individus impliqués et leurs opinions; les valeurs, principes, règles déjà existants; les conséquences d’une décision

38 4.3 – La prudence L’action responsable implique la prudence, c-à-d. la prévoyance et la vigilance. La prudence renvoie aux qualités et habiletés personnelles d’un individu.

39 Pour Aristote (philosophe grec IIIe s. av. J
Pour Aristote (philosophe grec IIIe s. av. J.C), l’agir éthique est lié à une vie vertueuse, qui recherche le bien faire. L’être éthique est un Homme vertueux (qui sait mesurer le bien et le mal).

40 Éthique vs. droit Contrairement au droit, l’éthique ne se contente pas d’observer des règles (souvent des situations inédites). Elle convoque l’intériorité du sujet, c-à-d. ses qualités, convictions et attitudes personnelles. Pas seulement le faire, mais le vouloir bien faire qui convoque l’être responsable et prudent (Homme vertueux).

41 5. Bioéthique

42 Origine du terme Terme fondé en 1970 par Rensselaer van Potter (cancérologue américain) Urgence de développer une science globale ou une « éthique de la survie » de l’être humain et de la planète. Bio-éthique = alliance du savoir biologique (bio) et des valeurs humaines (éthique).

43 Pour van Potter, la bioéthique englobe un vaste champ d’application :
contrôle de la population (surpopulation) la paix la pauvreté l’écologie la vie animale le bien-être de l’humanité la survie de l’espèce humaine et de la planète entière

44 Kennedy Institute of Ethics
Restreint le sens du terme bioéthique au champ de l’éthique biomédicale  réflexion morale et pratique sur le développement des sciences biologiques et leurs applications dans le secteur de la santé. Considéré comme une branche de l’éthique appliquée, c.-à-d. toute éthique qui se définit comme analyse de problème concret dans une perspective normative.

45 Définition commune « Au sens strict, la bioéthique est synonyme d’éthique biomédicale. C’est une réflexion sur les problèmes d’ordre éthique qui sont apportés par l’application des nouvelles technologies biomédicales. [La bioéthique vise à] déterminer la conduite d’un Homme ou d’un groupe d’Hommes [et à] déterminer les règles de conduite qui auront un impact sur l’ensemble de la société ». Jocelyne St. Arnaud « Réflexion d’ordre plus ou moins normatif ou éthique sur les problèmes posés par les progrès des sciences biomédicales. Problèmes nouveaux (transplantations d’organes, génétique,…). Approche nouvelle de problèmes anciens (euthanasie, avortement,…). » Guy Durand

46 suggestion de normes ou règles de conduite individuelle et collective
réflexion morale par rapport aux questions posées par les avancées et les nouvelles technologies biomédicales Bioéthique suggestion de normes ou règles de conduite individuelle et collective

47 Objets de la bioéthique
Thèmes centraux de la bioéthique: avortement, diagnostic prénatal, conseil génétique, euthanasie fœtale; insémination artificielle, fécondation artificielle, banque de sperme, bébé-éprouvette, mère-porteuse; Manipulation génétique, clonage, chimère, registre génétique; stérilisation des handicapés, eugénisme; transesexualité; don d’organes humains, xénogreffe; VIH, sida; soins en fin de vie, acharnement thérapeutique, arrêt de traitement, euthanasie, aide au suicide; neurochirurgie, psychotropes; expérimentation sur l’humain; recherche sur le génome; santé publique et politique de santé inégalités.

48 Thèmes périphériques :
Contraception; Contrôle démographique; Recherche et développement des armements biologiques et chimiques, guerre; Torture; Peine de mort; Brevetabilité du vivant; Recherche sur l’animal; Écologie et environnement.

49 Questionnements fondamentaux :
conception de la santé et de la maladie; Sens du corps humain; Sens de la procréation; Sens de la médecine; Rapport éthique et droit; Rapport éthique et technoscience. Etc.

50 Les secteurs de recherche
Trois secteurs de recherche principaux : Éthique clinique Éthique de la recherche Éthique des politiques de santé

51 Éthique clinique L’éthique clinique concerne le comportement à tenir au chevet du malade : attitude à avoir, information à donner, dialogue à instaurer, conflit à résoudre, décision à prendre. « L’éthique clinique touche toutes les décisions, incertitudes, conflits de valeurs et dilemmes auxquels les médecins et les équipes médicales sont confrontés au chevet des patients, en salle d’opération, en cabinet de consultation ou en clinique et même à domicile » (David Roy)

52 Quelques exemples d’interrogations :
Comment l’infirmière peut-elle protéger la confidentialité la confidentialité d’un patient atteint du sida ? Peut-on appliquer les contentions à malade qui dérange ? Faut-il toujours dire la vérité à un malade et ses familles ? Un témoin de Jéhovah peut-il refuser un traitement qui le maintiendrait en vie ? Faut-il sauver ou non les grands prématurés ?

53 Éthique de la recherche
« L’éthique de la recherche désigne la réflexion morale appliquée aux activités de recherche et d’expérimentation ayant pour objet des sujets humains et des éléments du corps humain ». (G. Durant)

54 Deux types d’expérimentation sur l’être humain :
Soins et traitements innovateurs ou expérimentaux qui visent à guérir un malade en particulier. Recherche et expérimentation qui tendent à développer les connaissances.

55 Trois types de dilemmes éthiques :
Le bien-être des individus et le bien commun de la société dans son ensemble; Les responsabilités du médecin vis-à-vis de son patient et ses responsabilités en tant que chercheur-clinicien; Les exigences des patients qui réclament l’accès aux nouveaux traitements et la nécessité d’évaluer tous les nouveaux traitements (efficacité, rapport coût-bénéfices,…).

56 Quelques exemples de questionnements:
À quelles conditions telle ou telle expérimentation est-elle morale ? Tel protocole de recherche respecte-t-il les repères communément admis ? Cette expérimentation respecte-t-elle l’égalité d’accès ?

57 Éthique des politiques de santé
L’éthique des politiques de santé désigne « la réflexion interdisciplinaire sur la dimension éthique de toutes les questions d’intérêt public en santé ». (G. Durand)

58 Les politique de santé touche trois éléments principaux :
Politiques de santé = ensemble des lois, des règlements et des lignes de conduite établis par les autorités et qui s’adressent à la population. Les politique de santé touche trois éléments principaux : Santé publique (stratégies de prévention, protection, promotion de la santé) – tabac, obésité,… ; Système de soins (principes et organisations concrètes des soins de santé); Allocation des ressources (prélèvement, distribution)

59 Comment respecte-t-on la liberté (et la dignité) dans certaines campagnes publicitaires (tabac, VIH) ? Qu’implique la justice et l’égalité dans l’accès aux soins ? Le droit à la santé est-il universel ou régional ? Rapport public-privé dans le système de santé…


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