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Les crises financières
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Commençons par une citation …
« Aucune industrie n’a le même talent que l’industrie financière pour privatiser les gains et socialiser les pertes ». Martin Wolf Crises financières
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Les mécanismes des crises financières sont désormais bien analysés grâce aux travaux de l'historien et économiste américain Charles Kindleberger. Son ouvrage de 1978 intitulé Manias, Panics, and Crashes est une des grandes références dans ce domaine. Crises financières
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PAROXYSME et RETOURNEMENT CRISE ECONOMIQUE CHOMAGE ET DEFLATION
Indice de performance Les 5 étapes des crises financières PAROXYSME et RETOURNEMENT REFLUX ET PANIQUE EUPHORIE CRISE ECONOMIQUE CHOMAGE ET DEFLATION ESSOR Crises financières Temps
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Par le mécanisme du CREDIT CRUNCH
Comment la crise financière se transforme -t -elle en crise économique générale ? Par le mécanisme du CREDIT CRUNCH Crise financière Montée de l'aversion pour le risque dans le secteur bancaire Les banques ne se prêtent plus entre elles Restriction du crédit auprès des agents économiques (ménages et entreprises) Credit crunch Assèchement du marché monétaire interbancaire Contraction de l'activité économique, chômage et déflation Crises financières
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Qu’est-ce que l’effet-richesse ?
De plus, l’effet richesse joue un rôle essentiel dans l’aggravation des crises financières. Qu’est-ce que l’effet-richesse ? Aux Etats-Unis, il a été estimé qu’une augmentation de 100 $ de la valeur des biens immobiliers se traduit par une augmentation de 2 $ des dépenses des ménages à court terme et de 9 $ à long terme. On peut mobiliser ici la théorie du REVENU PERMANENT de Milton Friedman Crises financières
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Quelques crises financières du passé
La crise des tulipes (1637) Crises financières
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Les crises des années 1990 L’écroulement du système de Law
La crise de 1929 Les crises des années 1990 1 La crise japonaise des années 1990 2 La crise LTCM Long Term Capital Management est un hedge fund qui a été créé en Son fondateur John Meriwether s'était bâti en 25 ans une réputation de trader hors-pair La gestion du fonds repose sur une approche purement quantitative et mathématique. Parmi les associés figuraient deux futurs lauréats du prix Nobel d'économique, Myron Scholes et Robert Morton. LTCM utilise massivement l'effet de levier (plus de cent fois sa mise) . LTCM est pris dans la tourmente que déclenche la crise asiatique d'octobre 1997. Crises financières
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Comparaison rendement de 1000 $ investis sur le Dow Jones, Bons du Trésor US et LTCM
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L‘éclatement de la bulle internet
3 L‘éclatement de la bulle internet Crises financières
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La grande crise financière contemporaine
…… Crises financières
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Un endettement généralisé
Les origines Endettement et titrisation Un endettement généralisé La caractéristique la plus nette de l'économie contemporaine est le gigantesque développement de l'endettement des agents économiques mondiaux et notamment des ménages, américains . C'est une constante depuis le milieu des années 1980, et surtout dans la décennie 1990, de faire appel au crédit et à l'endettement pour développer l'activité économique. Crises financières
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POURQUOI ? La politique de taux d’intérêt bas pratiquée par les banques centrales AU MOINDRE SIGNE DE RALENTISSEMENT ECONOMIQUE, et notamment par la FED. Exemple: après les attentats du 11 septembre 2001, la FED, sous l’impulsion de M. GREENSPAN a fortement baissé ses taux directeurs. 1 Crises financières
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Evolution du taux de base bancaire de la FED entre 1999 et 2008
Doc 5 Entre 2003 et 2006: des taux d’intérêt très bas qui ont nettement accéléré le recours au crédit. Cette politique, conduite par A. Greenspan est aujourd’hui en accusation. Crises financières
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2 Dans le cas des ménages américains, l'utilisation généralisée des hypothèques assises notamment sur des biens immobiliers. Ces ressources mises à la disposition des ménages ou d'autres intervenants ont provoqué les hausses de prix de l'immobilier et d'autres types d'actifs, augmentant alors, de facto, les possibilités d'emprunt. L’EFFET-RICHESSE joue à plein. 3 La pratique généralisée de l’EFFET DE LEVIER DE L’ENDETTEMENT (leveraged buy out ou LBO) Crises financières
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La titrisation : le cœur de l’innovation financière contemporaine
La titrisation est une technique financière qui consiste à transférer à des investisseurs des actifs financiers tels que des créances (créances subprimes, par exemple), en transformant ces créances, par le passage à travers une société ad hoc appelée SIV (structured investment vehicle), en titres financiers émis sur le marché des capitaux. La grande majorité des titrisations sont émises par des véhicules "offshore" qui évitent les contraintes des législations domestiques. Ces SIV sont établis dans des paradis fiscaux : (Jersey, Iles Caymans, Etat du Delaware …), pour des raisons techniques : facilité d'enregistrement, pas de conseil d'administration physique, frais réduits, peu ou pas de fiscalité, peu ou pas de contrôles. Crises financières
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La technique de la titrisation se caractérise par la combinaison de trois mécanismes :
Le pooling ou compactage: l’assemblage par une institution financière d’un portefeuille composé de créances bancaires, immobilières (comme les créances subprimes) et/ou d’instruments financiers négociables L’adossement (backing) c’est-à-dire création d’un produit financier structuré nommé CDO (pour collaterised debt obligation, en français, « obligation adossée à des actifs ») Le CDO est donc une structure de titrisation d'actifs financiers de nature diverse. Crises financières
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MEZZANINE sont intermédiaires, notés de BB à B
Le découpage (« tranching ») des CDO Les CDO sont divisées en trois tranches selon le degré de risque pris par l'investisseur Les tranches SENIOR sont les moins risquées. Elles sont en général notées AAA par les agences de notation. Elles sont généralement assurées par des monolines (rehausseurs de crédit). Les tranches EQUITY sont les plus risquées. Elles sont souvent achetées par un hedge fund. Elles sont les premières à supporter le risque. Ces tranches ne sont pas notées par les agences de notation. Les tranches MEZZANINE sont intermédiaires, notés de BB à B Crises financières
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Découpage en tranches classées par niveau de risque
POOLING Assemblage de créances bancaires ou immobilières et autres titres de créance BACKING Création de CDO TRANCHING Découpage en tranches classées par niveau de risque EQUITY MEZZANINE SENIOR Très risqué, mais fort taux d’intérêt Peu risqué, mais taux d’intérêt plus faible Crises financières
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Qui achète les titres ainsi structurés?
Des investisseurs: fonds mutuels dont notamment les OPCVM, les compagnies d’assurance, à la recherche de produits financiers à fort rendement, et dans un but de diversification Des banques, qui créent parfois des filiales spécialisées dans les opérations sur ce type de produits. C’est le cas de certaines banques françaises, comme BNP Paribas. Parfois, ce sont des organismes publics, comme des villes par exemple, attirées par un placement très rémunérateur et qui ne prennent pas assez en compte le risque potentiel. Crises financières
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Problème de la traçabilité de ces produits
En résumé: les CDO sont: Des produits financiers hyper-complexes Souvent gérés offshore, dans des paradis fiscaux Problème de la traçabilité de ces produits Crises financières
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Si les produits titrisés comme les CDO ont trouvé preneur, c’est que deux mécanismes ont joué:
L’APPAT DU GAIN (le « GREED »), le mirage de l’argent facile, du gain continuel, qui fait perdre de vue les risques potentiels. Citons Balzac, qui fait dire au banquier Nucingen dans la Comédie Humaine « l’argent n’est une puissance que s’il est en quantités disproportionnées », ou encore Zola, qui ont décrit, dès le XIXe siècle les ressorts de cette fascination de l’argent pression croissante des actionnaires, qui poussent de plus en plus de sociétés à optimiser leur Return On Equity (ROE). Le sentiment que le système est maîtrisé grâce à deux mécanismes qui donnent confiance et génèrent un ALEA MORAL: Les agences de notation sont censées exercer une supervision sur la qualité des produits financiers émis Il existe un système d’assurance des produits titrisés: les monolines. Crises financières
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Eté 2007 et surtout septembre 2008 avec la chute de Lehman Brothers
Le déroulement de la crise La crise se déroule en 3 temps… En premier lieu, elle se déclenche à partir de l’effondrement du marché immobilier américain (crise des « subprimes ») qui génère des tensions très fortes sur les produits structurés (CDO). Dès 2006 Eté 2007 et surtout septembre 2008 avec la chute de Lehman Brothers Dans un second temps, elle affecte le système bancaire via le mécanisme de la titrisation; Depuis fin 2008 Dans un troisième temps, la crise affecte l’économie réelle Crises financières
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a. LE PREMIER TEMPS DE LA CRISE L’EFFONDREMENT DU MARCHE IMMOBILIER US
Marché immobilier américain OR: La montée des tensions inflationnistes entre 2004 et 2007 a conduit à une montée des taux d’intérêt (1 à 5.25 %) Retournement du marché immobilier (- 20 % dans les 18 mois précédent la crise) Marché des SUBPRIMES: prêts hypothécaires consentis à une clientèle peu solvable ou ayant connu un historique de crédit difficile (SCORING de crédit faible) Le bon fonctionnement du système dépend de deux conditions pour sa pérennité: Des taux d’intérêt STABLES Une appréciation régulière de l’immobilier Taux d’intérêt révisable + Prime de risque (subprime) Crises financières
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Remboursement mensuel
Le marché des « subprimes » concerne des ménages peu de revenus, les NINJA (No Income, No Job, No Asset), et qui ont une préférence pour le présent. Le remboursement s’effectue selon la structure standard suivante: Taux d’intérêt faible et fixe les deux premières année: le TEASER RATE Taux d’intérêt fort et variable les années suivantes : Exemple: emprunt subprime de $ sur 40 ans. TAUX Remboursement mensuel 2 premières années Teaser rate 1 % 100 $ 38 années suivantes Taux normal 10 % 1000 $ Crises financières
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Conséquence du retournement du marché: les premiers déclassements des titres adossés à l’immobilier
La plupart des organismes de crédit hypothécaire connaissent de graves difficultés: American Home Mortgage ou Countrywide par exemple. Or, les plus grandes banques (Bank of America, Lehman Brothers, …) ont acheté beaucoup de ces titres adossés à l’immobilier, notamment sous la forme de CDO. La crise se transmet au secteur bancaire et prend une nouvelle dimension Crises financières
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b. La transmission de la crise au secteur bancaire
AGENCES DE NOTATION Dégradation de la note des CDO Effondrement des tranches EQUITY, puis MEZZANINE. Enfin, les tranches SENIOR sont touchées Les monolines n’arrivent plus à suivre car capitaux insuffisants Les règles comptables IFRS obligent à comptabiliser les dépréciations Le secteur bancaire est touché Crises financières
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Début de la chute boursière
La faillite de Lehman Brothers, le 15 septembre 2008, marque un tournant majeur dans la crise, à la suite duquel les tensions sur les marchés financiers ont atteint leur paroxysme. Elle a,en effet, déclenché : Un climat de défiance généralisée sur l’ensemble des marchés financiers, caractérisé par une forte progression de la volatilité, une forte aversion au risque et un blocage des marchés monétaires Une crise de confiance profonde dans la solvabilité des institutions financières FLIGHT TO QUALITY vers les titres d’Etat et désengagement massif des marchés actions Début de la chute boursière Crises financières
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Assèchement du marché interbancaire
L’aggravation de la situation bancaire, après la chute de Lehman Brothers, en septembre 2008, se traduit par une grave crise de confiance. Les banques à capacité de financement ne prêtent plus aux banques à besoin de financement Assèchement du marché interbancaire La contraction du crédit, très sensible depuis septembre 2008, touche désormais l’activité économique, via le circuit du financement: CREDIT CRUNCH Crises financières
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c. L’impact de la crise financière sur l’économie réelle: une récession historique
La récession touche les pays de l’OCDE depuis l’été 2008, qui marque le passage à une crise bancaire qui se diffuse désormais à l’économie réelle.
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1) La crise de la demande: l’effet-richesse
L’effet-richesse représente l’ensemble des effets sur la dépense privée suscités par un changement de la richesse des ménages. Les effets de richesse sont généralement associés à des changements de la valeur des actions, des obligations et des biens immobiliers. On l’appelle aussi parfois EFFET PIGOU. Actuellement cet effet joue à plein, notamment aux E-U Crise financière + Chute de l’immobilier Perte de patrimoine des ménages Effet-richesse Nécessité pour les ménages de reconstituer leur patrimoine Hausse de l’épargne et chute de la consommation Récession économique
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Ainsi, aux Etats-Unis, pourtant caractérisés par un taux d’épargne extrêmement faible, le changement de comportement des ménages est flagrant: Nette remontée du taux d’épargne des ménages, actuellement à 5 % contre presque 0%, il y a quelques mois
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2) La crise de l’offre L’activité économique est partout orientée à la baisse. Effet-richesse négatif et contraction de la demande des ménages Restriction du crédit à moyen terme pour les entreprises Forte baisse de l’investissement productif (-33 % aux E.U.) Les entreprises réduisent la voilure et s’ajustent à la baisse Baisse de la demande effective Les Etats-Unis connaissent la plus grave récession de l’après-guerre
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d. Les premières mesures: faire face à l’urgence
Les Etats-Unis ont choisi la mise en œuvre d’une STRUCTURE DE DEFAISANCE: le PLAN PAULSON Prise en charge publique des créances douteuses, "toxiques", du secteur bancaire Crises financières
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Les plans de relance économique
L’aggravation de la crise a incité les États à recourir activement à l’arme budgétaire Ces plans comportent pratiquement tous des mesures de soutien de la croissance de moyen terme grâce à l’augmentation des dépenses publiques d’infrastructure (réseaux routiers, réseau ferroviaire,…) et des mesures de soutien au secteur du logement (construction et rénovation de logements sociaux principalement). Crises financières
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3. Conséquence Une forte dégradation des finances publiques dans tous les pays développés, notamment en Europe Crises financières
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Les chiffres - clé 2005 -46 2006 -36 soit 2.3 % PIB 2007 -38 2008 -57
2009 Dépenses du budget général : 280 milliards € Recettes budgétaires : 140 milliards € 2005 -46 2006 -36 soit % PIB 2007 -38 2008 -57 2009 -140 2010 -115 soit 8.5 % PIB En 2009, la moitié des dépenses DU BUDGET DE L’ETAT est donc financée par le déficit. Crises financières
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En 2009, la dette sera à 77 % en 2009 et 84 % en 2010 (soit près de 1550 milliards d’euros)
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