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La science économique a-t-elle encore des « principes » ? Parti socialiste – Fédération d’Ille & Vilaine Jean-Louis Perrault Rennes, le 7 décembre 2010.

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1 La science économique a-t-elle encore des « principes » ? Parti socialiste – Fédération d’Ille & Vilaine Jean-Louis Perrault Rennes, le 7 décembre 2010

2 L’état des lieux 10 ème Rencontres économiques 2010 - Déclaration finale du Cercle des économistes 2008 : un cycle de croissance s'achève. Pendant dix ans, la croissance mondiale a été très forte. Elle a sorti de la pauvreté des millions d'êtres humains. Mais, en 2008, ces gains sont remis en cause par la combinaison de trois crises : financière, énergétique et alimentaire.

3 Nous pourrions commencer par.... «Une crise ne devient catastrophique que si nous y répondons par des idées toutes faites, c’est-à-dire par des préjugés » Hannah Arendt (1906-1975). La crise dans la culture, Gallimard, 1954.

4 Mais il s’agit d’économie.... Fonction des idées toutes faites : Économie savante Économie apologétique ou vulgaire Source : Michéa, Jean-Claude (2002). Impasse Adam Smith. Castelnau-le-Lez, Climats, page 59

5 Mais il s’agit d’économie.... Moins cruel à l’égard de sa discipline François Perroux opposait : Économie d’intention idéologique Économie d’intention scientifique Source : Perroux, François (1970). "Les conceptualisations implicitement normatives et les limites de la modélisation en économie." Économies et Sociétés série H (26): 2255-72.

6 Mais il s’agit d’économie.... Mais néanmoins lucide, il ajoutait, à propos de l’économie orthodoxe : «En outre, elle sert des intérêts déterminants et précisément repérables : elle répand des formes de pensée qui favorisent les détenteurs de la puissance économique et leurs permettent de la conserver » La mystification : Henri Lefebvre (1901-1991) Source : Perroux, François (1970). "Les conceptualisations implicitement normatives et les limites de la modélisation en économie." Économies et Sociétés série H (26): 2255-72. et Lefebvre, Henri (1975). Le temps des méprises. Paris, Éditions Stock, 253.

7 1- CRISE OU « ÉTAT CRITIQUE »

8 Les enflures financières : Dow Jones 1960-2009 1982 Militarisation reaganienne Guerre contre l’Irak 2B$ empruntés chaque jour par l’Etat Le Dow Jones Industrial Index : DJIA

9 G20 octobre 2008 Source : www.propertyinvesting.netwww.propertyinvesting.net

10 Crise ou état critique ? Croissance ► Accumulation ▼ Capitalisme ?

11 Croissance et accumulation La croissance est : "l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues, d’un indicateur de dimension : pour une nation, le produit global net en termes réels ; la croissance a un caractère durable, elle s’oppose aux phases d’expansion, récession ou dépression qui sont plus conjoncturelles et de durée plus limitée » [F. Perroux, 1961] L’accumulation est : L’augmentation du capital productif, ou accumulation du capital, induit une plus grande production, et une plus grande productivité du travail.productivité du travail L’augmentation du capital exige l’investissement financé par le prélèvement d’une partie de l’excédent brut d'exploitation ou par le recours à l’emprunt.investissementexcédent brut d'exploitation

12 Progrès (économique ) Tout système économique ne promeut le progrès économique que par une accumulation de capital efficient ; c'est-à-dire, « celui qui permet, au moins de maintenir, au mieux d'élever, le flux des biens et des services finaux, sans augmenter ou en diminuant l'effort de travail nécessaire pour les obtenir » [Perroux 1951]

13 La croissance... 40’S On commence à dissocier le progrès moral, le progrès social et le progrès politique : « On admet qu'ils n'accompagnent plus automatiquement le progrès économique ou technique, le progrès de la connaissance ». En d'autres termes : « Le tableau du Progrès se nuance et devient contrasté » [Lefebvre 1961]. Le Progrès économique prend le nom précis de «croissance».  Économisme c’est-à-dire priorité de l’économique

14 Les principaux obstacles à la croissance 14 Source : finances & développement, Mars 2006, page 13Mars 2006,

15 Crise ou état critique ? Croissance ► Accumulation ▼ Accumulation ► Développement Capitalisme ? Progrès ?

16 Développement Le développement est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d'une population qui la rendent apte à faire accroître cumulativement et durablement son produit réel global ». Le développement implique l'amélioration du bien être de toute la population et se traduit par une hausse de revenu par tête, un accroissement de la ration alimentaire et meilleurs accès aux services de santé et de l'éducation. [F. Perroux, 1961]

17 Les trois outils Économie inarticulée : réseau des liaisons et lenteurs du développement Les coûts de l’homme et le sous-développement : coûts prioritaires assumés par une puissance publique ( frais fondamentaux du statut humain de la vie) La théorie du développement induit : le Tiers monde souffre de blocages structurels de développement. ainsi, l’investissement est induit (provient de) d’une économie dominante [F. Perroux, 1961]

18 Le progrès ? « La hiérarchie des besoins humains, telle que l’établit la science, est contradictoire avec la hiérarchie des besoins solvables dans l’économie fondée sur le marché, et avec la hiérarchie des priorités sociales choisies par les pouvoirs publics et les classes dominantes » [Perroux 1965].

19 Trickle Down Effect : une économie de domestiques The “trickle-down effect” is a now-discredited theory of distribution which holds that the concentration of wealth in a few hands benefits the poor as the wealth necessarily “trickles down” to them, mainly through employment generated by the demand for personal services and as a result of investments made by the wealthy.distributionpersonal services The term “trickle-down effect” was coined by Ronald Reagan in a speech in January 1981 in which he announced huge tax-cuts for the wealthy, the benefits of which he claimed would “trickle-down” to the rest of the population. The theory behind this claim was referred to as “Supply-side Economics”. The same kind of reasoning was used to justify the sponsoring of wealthy elites in under-developed countries. The employment created by the wealthy, it was thought, would generate employment for the poor.

20 Le capital s’autonomise « Le capital s’autonomise par rapport à la pratique [...] Il s’autonomise par rapport au travail productif, tendant vers une impossibilité : le capital se produisant et se reproduisant lui-même sans travail, sans appel à la production, [...] c’est-à-dire le capital spéculatif, c’est-à-dire le capital financier, le capital qui joue sur les monnaies, le capital qui se passe du soubassement marchand et productif. Mais en approchant de cette limite, le capitalisme se détraque » [Lefebvre 1975].

21 Les chocs institutionnels Les chocs institutionnels « La contradiction entre le capital attaché au territoire, contrôlé est orienté par l'État, et le capital non attaché au territoire, se fait jour [dans les années 70] et tend à devenir conflictuel. Le capital non attaché au territoire se porte relativement bien. L'accumulation ne s'interrompt pas » [Lefebvre 1976]

22 Le Krach de 2008 : Dow Jones

23 Le Krach de 2008 : Taux à LT Source : BCA Research http://www.bcaresearch.com/.http://www.bcaresearch.com/

24 Knut WICKSELL (1851-1926) Trois régimes monétaires :  L’économie d’encaisses : Pure Cash Economy.  L’économie de crédit simple : Simple Credit Economy.  L’économie de crédit organisé : Organised Credit Economy. Selon WICKSELL, les systèmes monétaires concrets sont des combinaisons des deux cas extrêmes. Source : Wicksell, Knut (1893 [1954]). Value, Capital and Rent. Londres, Allen & Unwin, 180.

25 Spéculation et déflation : Irving Fisher (1933) Quelle est la composante psychologique de la dynamique wicksellienne :  Instabilité du taux d’ intérêt naturel, lié aux anticipations de profit (  ) des chefs d’entreprise  Absence de repères, donc analyse du « climat des affaires ». Perception collective des aléas futurs  poids des logiques d’imitation.  Couplée aux excès spéculatifs du système de crédit  déflation qui alourdit l’endettement des agents « Plus les débiteurs paient, plus ils doivent » Conclusions : non-neutralité des modes de financement et pas de mécanisme correcteur endogène  hétéro-régulation Source : Fisher, Irving (1933). "The Debt-Deflation Theory of Great Depressions." Econometrica 1 (2): 337-57.

26 Dette et Cycles : Hyman P. Minsky (1919-1996) Source :Minsky, Hyman P. (1991). The Financial Instability Hypothesis: A Clarification. The Risk of Economic Crisi. M. Feldstein. Chicago, University of Chicago Press : 158-66. et Dymski, Gary A. (2010). "Why the subprime crisis is different: a Minskyan approach." Cambridge Journal of Economics XXXIV (2): 239-55. The Financial Instability Hypothesis – trois modes possibles de financement : Hedge Finance Speculative Finance Ponzi Finance

27 Contamination : Consensus de Washington 1989 1. Discipline budgétaire 2. Redéfinition des priorités en matière de dépenses publiques 3. Réforme fiscale et défiscalisation 4. Libéralisation des taux d’intérêt 5. Taux de change compétitif 6. Libéralisation du commerce 7. Libéralisation des investissements directs entrants 8. Privatisation 9. Déréglementation 10. Droits de propriété Crédit : http://1.bp.blogspot.com/

28 Consensus de Monterrey 2002 résolution 57/250 Nous, chefs d’État et de gouvernement, réunis à Monterrey (Mexique) les 21 et 22 mars 2002, sommes résolus à résoudre le problème du financement du développement dans le monde, en particulier dans les pays en développement. Notre objectif est o d’éliminer la pauvreté, o d’atteindre une croissance économique soutenue et o de promouvoir le développement durable à mesure que nous progressons vers un système économique mondial véritablement ouvert à tous et équitable. Rapport sur la conférence de Monterrey 2002

29 Consensus de Monterrey 2002 Résolution 57/250 du 20 décembre 2002 1.Mobilisation des ressources nationales ; 2.Investissements directs et autres apports du secteur privé ; 3.Renforcement du commerce international ; 4.Accroissement de la coopération financière et technique ; 5.Réduction de la dette extérieure 6.Cohérence d’ensemble

30 Déclaration de DOHA 2 décembre 2008 30 Nous reconnaissons que la conjoncture internationale a profondément évolué depuis notre réunion de Monterrey. S’il y a eu progrès dans certains domaines, les inégalités se sont aggravées. Nous nous félicitons de l’augmentation substantielle des flux de capitaux publics et privés depuis 2002, qui a concouru à la croissance de la plupart des pays en développement et fait baisser le taux mondial de pauvreté. Nous n’en restons pas moins fort inquiets que la communauté internationale doive maintenant faire face au défi des graves effets sur le développement de multiples crises et problèmes mondiaux liés entre eux, comme la dégradation de la sécurité alimentaire, la volatilité des cours de l’énergie et des produits de base, les changements climatiques et une crise financière mondiale, ainsi que l’absence de résultats enregistrés à ce jour par les négociations commerciales multilatérales et une perte de confiance dans le système économique international

31 Pays ayant subi des pertes de valeur boursières Source : Banque Mondiale. "Charting a Global Recovery I: Review, Analysis, and Outlook," Global Development Finance. Washington

32 Évolution et cumul des traités bilatéraux d’investissement et de double imposition Source : CNUCED. [2009] "Transnational Corporations, Agricultural Production and development," World Investment Report. Genève: Organisation des Nations Unies, 2009, 280.

33 Les entrées de capitaux à long terme : une comparaison Source : CNUCED. [2009] "Transnational Corporations, Agricultural Production and development," World Investment Report. Genève: Organisation des Nations Unies, 2009, 280.

34 Les entrées nettes de capitaux privés dans les PVD en % du PNB 34 Source : Banque Mondiale. "Charting a Global Recovery I: Review, Analysis, and Outlook," Global Development Finance. Washington

35 Les prêts bancaires vers les PVD 35 Source : Banque Mondiale. "Charting a Global Recovery I: Review, Analysis, and Outlook," Global Development Finance. Washington

36 État critique ! o Au lieu de dire « crise », propose Henri Lefebvre, il faudrait dire état critique du monde moderne. o À la différence d’une crise «économique», l’ état critique ne provient pas de l’économique pris à part, ni du politique isolé à titre d’instance. o L ’état critique a son origine et ses effets dans les rapports qui sous-tendent les institutions [Lefebvre 1968, 1971]

37 2- L’AMBIGUÏTÉ DU CAS FRANÇAIS : « GRANDE MODÉRATION » OU « GRANDE RESTAURATION »

38 Régimes d’accumulation productif ou rentier : un aperçu Source : Mollerstrom, Johanna (2010). The source of the global trade imbalances: Saving glut or asset price bubbles? VoxEU.org. Londres, Center for Economic Policy Research. 2010: www.voxeu.org/index.php?q=node/4805.

39 Régimes d’accumulation productif ou rentier : spéculation sans endettement ? Source :Glick, Reuven et Kevin J. Lansing (2010). "Global Household Leverage, House Prices, and Consumption." FRBSF Economic Letter Economic (1): 5..

40 Régimes d’accumulation productif ou rentier : relation endettement - consommation Source :Glick, Reuven et Kevin J. Lansing (2010). "Global Household Leverage, House Prices, and Consumption." FRBSF Economic Letter Economic (1): 5..

41 « Partage » de la valeur ajoutée dans les SNF (hors EI) Source : Pionnier, Pierre-Alain (2009). Le partage de la valeur ajoutée en France, 1949-2007. G2009/1. Direction des Études et Synthèses Économiques. Paris, INSEE : 49.

42 42 France : Emploi manufacturier (100 = 1994)

43 Menaces sur le « salaire » Menaces sur le salaire « futur »... Injonctions institutionnelles (OCDE, OMC, FMI) / Injonctions « théoriques » d’expertise (Attali, Cahuc, etc..) Menaces sur le salaire présent... Offensives récurrentes sur les contrats de travail, leur forme (CPE) ou leur contenu Menaces sur le salaire passé... suppression d’une partie du pouvoir d’achat du « salaire différé », que constitue les cotisations de retraite

44 Taux de Marge et d’investissement : France Source : Bournay, Jacques et Pierre-Alain Pionnier (2007). "L’économie française : ruptures et continuités de1959 à 2006." INSEE Première (1136): 4.

45 45 Structure de la demande intérieure (en %)

46 46 France : Profits après impôts et intérêts Artus, Patrick (2006). "Deux problèmes sérieux que devra régler le capitalisme s'il veut rester accepté.« Flash Économie (324): 12.

47 France : Actions détenues par les ménages

48 Structure du RD des Ménages Source : Bournay, Jacques et Pierre-Alain Pionnier (2007). "L’économie française : ruptures et continuités de1959 à 2006." INSEE Première (1136): 4.

49 49 France : endettement des agents non financiers Source : Banque de France 2009Banque de France 2009

50 France : taux d’endettement des ménages Source : Banque de France 2009Banque de France 2009

51 Le prêt étudiant : droit aux études ou droit à l’endettement ? Source : EducproEducpro Commencer son entrée dans la vie active par une dépendance aux banques est ce réellement la bonne solution ? Nicolas Sarkozy, a déclaré au congrès de l’UMP du 14 janvier 2007, en direction des étudiants : « vous aurez le droit d’emprunter à taux zéro avec la garantie de l’Etat pour financer votre projet personnel et vous commencerez à rembourser l’emprunt lors de l’obtention de votre premier emploi ». Pour les jeunes, le recours au prêt étudiant est un sujet de stress supplémentaire au démarrage de la vie professionnelle. Souvent, aux soucis occasionnés par le remboursement de ce prêt, il faudra ajouter la crainte liée à la précarisation du premier emploi (CDD, stages, Intérim,...) et l’angoisse du logement. En définitive, de nouvelles difficultés liées à la faiblesse du pouvoir d’achat des jeunes travailleurs qui ne veulent pas devenir les nouveaux salariés pauvres. Mais dans le prêt étudiant proposé le 3 septembre par Valérie Pecresse, ministre de l’Enseignement supérieur, d’une part, le taux zéro a disparu au profit d’un taux soumis aux fluctuations du marché. D’autre part, c’est aux banques, que revient, en dernier ressort le choix d’accepter ou non les demandes et notamment en fonction du projet universitaire et professionnel de l’étudiant. Le montant du taux ainsi que les critères d’acceptation retenus sont des précisions qui s’imposent. Enfin, au travers de cette « mesurette », n’assistons nous pas encore, au désengagement de l’Etat et à l’effritement des valeurs républicaines par la fin du système boursier ?

52 France : taux d’endettement des sociétés non financières Source : Banque de France 2009Banque de France 2009

53 France endettement intérieur total Source : Banque de France 2009Banque de France 2009

54 France analyse des portefeuilles par tranches d’âge Source : Banque de France 2009Banque de France 2009 85%

55 France Crédits aux ménages Source : Banque de France 2009Banque de France 2009

56 Endettement des agents non financiers résidents – 4e trimestre 2008 Au quatrième trimestre 2008 : 1. poursuite de la hausse du taux d’endettement des ménages (74,6 % de leur RDB en fin d'année, après 73,7 % à fin septembre) ; 2. sensible augmentation du rapport de la dette des SNF à leur valeur ajoutée (123,0 %, après 120,8 %) ; 3. forte poussée de l'indicateur de dette des APU (différent de celui de la dette Maastricht) à 72,5 % du PIB, après 67,0 % à fin septembre.

57 France Répartition des encours de portefeuille par CSP Source : Banque de France 2008Banque de France 2008

58 Encours de crédits nets des Ménages et SNF dans les concours nets du SF :

59 Part des logements et terrains (LOGTERR) et des actifs financiers (ACTFIN) dans l’ensemble des actifs patrimoniaux des Ménages

60 Encours de crédits bruts (CRED) et salaires bruts (SAL) apportés à la valeur ajoutée brute (VAB), pour les SNF, ou au revenu disponible brut (RDB), pour les ménages

61 France : Salaires, emploi et masse salariale Artus, Patrick (2006). "Deux problèmes sérieux que devra régler le capitalisme s'il veut rester accepté.« Flash Économie (324): 12.

62 3- « ÉTAT CRITIQUE » de la vie quotidienne

63 Les ruptures dans la vie quotidienne « Après la guerre, en Europe, quelques hommes doués et intelligents ont compris la possibilité d'agir sur la consommation et par le biais de la consommation, c'est-à-dire d'organiser et de structurer la vie quotidienne » [Lefebvre 1968]

64 Licence AES 3ème année 64 L'idéologie de la consommation Secteur I versus Secteur II Suraccumulation - Surproduction Le secteur des biens de production (I), lorsque la priorité lui est donnée, définit l'économisme Entrée de l'État dans le contrôle du contenu de la consommation

65 Crise ou état critique ? « Il se pourrait que la crise actuelle soit autre qu'économique en ceci qu'elle met en cause la place de l'économique dans la société » [Lefebvre 1976] L' état critique ne provient pas de l'économique pris à part ni du politique isolé à titre d'instance. L'état critique à son origine et ses effets dans les rapports qui sous-tendent les institutions

66 Qu’est-ce que la discipline « économie » ? Rosa Luxemburg (1871-1919), École centrale du parti social- démocrate allemand (SPD) «L'économie politique est une science remarquable. Les difficultés et les désaccords y commencent dès le premier pas, dès qu'on se pose cette question très élémentaire : Quel est au juste l'objet de cette science ? »[Luxemburg 1907].

67 La définition praxéologique de l'économie Lionel Robbins (1898-1984), L.S.E. « L’économie politique c’est l’étude du comportement humain comme une relation entre des fins et des moyens rares qui ont des usages mutuellement exclusifs » [Robbins 1932] ?

68 La société sur-organisée La société sur-organisée L’économisme et le productivisme dominent la pensée à l’Ouest et à l’Est Croyance en l’efficacité illimitée de la planification « C’étaient l’économisme et le productivisme mal formulés, déjà en marche » [Lefebvre 1975]

69 L'économie, comme propagande L'économie, comme propagande L'enseignement permanent de la théorie néoclassique ? Le savoir économique s'élabore sous l'extrême et constante pression des intérêts acquis et des positions de puissance » [Perroux 1980]. économie d'intention idéologique.

70 L'économie, comme manipulation L'économie, comme manipulation Elle a transgressé les trois principaux aspects de la déontologie scientifique (F. Perroux) : 1. en refusant l'extension du champ initial 2. en refusant les échanges entre les sciences humaines 3. en acceptant l'asservissement aux intérêts particuliers

71 L'économie, comme manipulation L'économie, comme manipulation On soumet le marché à trois traitements scientifiquement suspects (F. Perroux) : 1. le marché mutilé 2. Le marché aseptisé 3. Le marché magnifié

72 L'économie, comme manipulation L'économie, comme manipulation Responsabilités de l' économiste d'intention scientifique [Perroux 1980] :  « Dénoncer le mensonge sourd cristallisé dans ses modes de pensée ».  « Consentir à reconstruire ses concepts et ses formalisations ».

73 Une économie d'intention scientifique Une économie d'intention scientifique Responsabilités de l' économiste d'intention scientifique [Perroux 1970] : développer des concepts  au service des hypothèses de base nouvelles  Qui explicitent une norme logiquement et pratiquement inévitable d'économicité : le plein développement de la Ressource Humaine.

74 Les institutions Les institutions Définition : « Les institutions sont des cadres durables d’action, des règles durables du jeu social et des habitudes collectives, par opposition à des actes ou événements successifs et discontinus »[Perroux 1963], pp.118-119. Institutions = Armistices sociaux [Hauriou 1929]

75 L'économie dans le capitalisme Système social dans le cadre duquel le capital finit par être utilisé dans le but premier et délibéré de son auto expansion [Wallerstein 1983].  capitalisme totalitaire [Fabra 1997a, 1997b],  capitalisme total, triomphant mais dissocié [Peyrelevade 2005],  capitalisme du désastre (Disaster Capitalism) [Klein 2007]

76 L'économie dans le capitalisme En France, selon Lucien Febvre, le mot n'apparaît qu'en 1902  régime social dans lequel les capitaux n'appartiennent pas à ceux qui les rendent productifs par leur travail [Febvre 1962].  il y a capitalisme là où il y a biens exploités par leurs détenteurs dans l'intention de les reproduire avec profit [Sombart 1906 [1932]].  Le capitalisme est d'essence conjoncturelle. Aujourd'hui encore, une de ses grandes forces est sa facilité d'adaptation et de reconversion [Braudel 1976].

77 Vers une définition de l’économie... Définition : L'économie politique a pour objet de comprendre et de décrire les conditions institutionnelles et les discontinuités dans l'accumulation du capital ; et, d'identifier l'impact de celles-ci sur les modalités de la vie quotidienne dans une formation sociale circonscrite juridiquement

78 L'approche de l'économiste L'analyse de notre société peut-être faite en fonction de deux rationalités : 1- le projet des pouvoirs ; 2- celui des opposants.  L'économiste doit comprendre l'événement, qui est un objet de la conjoncture, comme quelque chose qui n'est jamais un hasard ou un automatisme ;  L'économiste doit considérer l'événement comme l'unité mouvante et provisoire de groupes antagonistes

79 L'approche de l'économiste Ne pas se limiter aux centres de décision : y ajouter l'analyse des centres d'autorité et les centres de répression [Perroux 1969, 1970a, 1973].  L'économiste d'intention scientifique, se donne pour objectif d'analyser et réduire les tensions entre les hommes dans leur effort collectif de rationalisation  «Il procure les concepts et les mesures de cette tension entre intérêts immédiats et contraires qu'il faut rendre grossièrement compatibles durant des périodes moyennes ou longues » [Perroux 1955]


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