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CSEF CHARLEROI Crise de l’emploi et chômage:

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1 CSEF CHARLEROI Crise de l’emploi et chômage:
Processus sociologiques et psycho-sociaux, et les niveaux de responsabilité. Centre Interdisciplinaire de recherche, Travail, Etat et Société (CIRTES) Université catholique de Louvain Georges Liénard et Ginette Herman David Bourguignon Université Paul-Verlaine - Metz CSEF CHARLEROI le 24 novembre 2010

2 Chômage: processus sociologiques et psychosociaux
Le manque structurel d’emploi convenable: facteur primordial Déstabilisation du salariat et construction du précariat? Processus sociologiques de sélection liés au manque d’emplois Approche psychosociale: relation chômage et santé mentale Processus psychosociaux des relations chômage-santé mentale Essai d’articulation des processus sociologiques et psychosociaux Perspectives psychosociales et sociologiques

3 1. Le manque structurel d’emploi convenable: facteur primordial du chômage et du précariat

4 Wallonie 2008-2010: Chômage et Droit d’Intégration sociale Etat de la situation
Demandeurs d’Emploi Inoccupés Droit d’intégration sociale d’intégration sociale (étudiants) 2008- sept décembre (année) 65.103 7.811 2009-sept 71.024 8.247 2010- septembre (7 mois-juillet) 60.233 6.779 Wallonie y compris communauté germanophone: Les Demandeurs d’emploi Inoccupés (DEI) additionnent: Les demandeurs d’allocations (DEDA) chômeur complet indemnisé avec allocations de chômage ou allocations d’attente + chômeur indemnisé sur base d’un travail à temps réduit volontaire Les jeunes demandeurs d’emploi en stage d’attente d’allocations de chômage = jeunes à la sortie des études âgés de 18 ans et plus Les demandeurs d’emploi inoccupés inscrits obligatoirement (DEI inscrits obligatoirement) reprenant les chômeurs exclus des allocations + les demandeurs d’emploi inscrits à la demande des CPAS Les demandeurs d’emploi inoccupés inscrits librement mais inoccupé (DEI inscrits librement) Source Forem stat 92 AMEF sept 2010;

5 Pendant la CRISE ACTUELLE: prévision de mai 2010 du BFP et IWEPS… complexité de la situation car mouvements divers et prudence vu les variations possibles Entre , la population active occupée évoluerait pour la Wallonie : Diminution en 2009 puis stabilisation et peut-être emplois en 2010 (moyenne 2010) Entre à emplois par an entre 2011 et 2015 En ce compris emplois frontaliers et navetteurs vers Bruxelles Augmentation emploi dans services marchands et diminution dans industrie Mais augmentation de la demande d’emploi (offre de travail) par les femmes (35-50 ans et + de 50 ans) et les hommes de plus de 50 ans (effet Pacte des générations appliqué strictement) Mais augmentation de l’emploi ne suffit pas face à augmentation de l’offre de travail (demande d’emploi) d’où maintien et augmentation du chômage (concept BFP) Repris notamment à IWEPS tendances économiques analyses et prévisions conjoncturelles, octobre (brochure et communiqué de presser) ainsi que BFP

6 Déstabilisation du salariat construisant
2. Question centrale: Déstabilisation du salariat construisant le Précariat ? Hypothèse de Robert Castel

7 Qu’est ce qu’un « groupe défavorisé socialement càd marqué par les inégalités  »?
Sous ce terme, on désigne les individus et les familles de chômeurs (longue durée et peu qualifiés), de travailleurs pauvres, beaucoup de familles monoparentales, du quart monde. Bref les individus et familles marqués par des inégalités durables liées à l’emploi, à l’éducation, à la santé, … Ces individus et ces familles sont dans une position et un contexte socio-économique commun de précarité où l’absence d’une ou de plusieurs sécurités d’existence ou de « capacités de s’approprier » (emploi, qualification reconnue, logement, niveau de santé) constitue la structuration des expériences de vie qui sont intériorisées au moins partiellement….SAUF SI…..soutien d’institutions, d’associations, de familles, d’amis, de mouvements,….

8 14 % 9 % 3 % 37 % 38 % 17,7 % Non disponible 5 % 34 % 41,9 % 17,1%
Taux de Risque de pauvreté en Wallonie (60% R.M.Belge) Ensemble de la population Ventilation en sous catégories de population En situation de risque accru En situation de risque persistant (2 ans sur 3 ans) Travailleurs en situation de risque accru Chômeurs en situation de risque accru Ménages mono- parentaux 2001 PCM 14 % 9 % 3 % 37 % 38 % 2004 SILC 17,7 % Non disponible 5 % 34 % 41,9 % 2006 17,1% 4,1% 36,4% 41% En 2001, il s’agissait de l’enquête Panel Communautaire des Ménages, projet PSBH. A partir de 2004 (revenus de 2003), il s’agit de l’enquête EU-SILC. Cependant « les résultats obtenus sur base du PCM et ceux relatifs aux données EU-SILC ne sont pas parfaitement comparables », cf. Guio A.-C., (2009, janvier), « Pauvreté monétaire en Belgique, en Flandre et en Wallonie en 2006, IWEPS, Discussion Papers n° 0803, Namur, pp.6-10 Vu le changement d’enquête de référence, cette donnée sur cet échantillon n’est pas encore disponible Remarques ‘techniques’. Le taux de pauvreté est défini par le fait que le revenu du ménage en équivalent standardisé est inférieur à 60% du revenu national médian équivalent adulte. En 2001, dans l’enquête du panel communautaire des ménages (PCM), pour un individu équivalent adulte, le montant annuel était de euros, soit 775 euros pour un isolé. Les chiffres cités concernent la population wallonne de 16 ans et plus. Service Intégration sociale, Lutte contre la pauvreté, Economie sociale, (2003), Plan national d’inclusion Indicateurs, Bruxelles, Ministère des Affaires sociales. Voir site Sauf mention contraire les chiffres de 2004 concernant les taux et les pourcentages de risque de pauvreté proviennent de l’enquête SILC 2005 – revenus de (Service public fédéral -S.P.F.) Economie, P.M.E., Classes Moyennes, Energie., Direction générale Statistique et Information économique, (2006), La Statistique sur les Revenus et les Conditions de Vie. Résultats de l’enquête SILC 2004, Bruxelles, Communiqué de presse EU-SILC 2004, Bruxelles. ou Il faut noter que la taille de l'échantillon (5.275 ménages au total, soit personnes) fournit des résultats fiables au niveau de la Belgique mais pas au niveau des régions. Le nombre de personnes sur lequel chaque pourcentage est basé permet cependant de juger de la précision pour la Wallonie. Cette enquête ne permet pas de donner des pourcentages représentatifs fiables pour la région bruxelloise. Nous remercions Madame G. Geenens, statisticienne à l’Institut National de Statistique du SPF Economie, de nous avoir fourni les données pour la Wallonie. Pour un équivalent adulte isolé, le seuil monétaire de pauvreté en 2004 est de 822 euros par mois, c’est-à-dire 60% de euros par mois qui est le revenu médian disponible par tête ; SPF, op. cit. Pour l’enquête EU-SILC 2006 (revenus de 2005), le seuil de pauvreté, toujours fixé à 60% du revenu médian (à l’échelle individualisée soit pour un équivalent du premier adulte ou adulte isolé) du revenu disponible[1] est de 60% de euros/an soit euros/an, soit 860 euros/mois. Et pour une famille composée de 2 adultes + 2 enfants de moins de 14 ans (soit 1+0,5 +0,3 +0,3 = 2,1 équivalent adulte), il est de euros/an soit euros/mois. [1] Revenu disponible = ensemble des revenus monétaires nets (càd non compris les cotisations sociales et les impôts directs des personnes physiques) perçus au cours de l’année précédent l’enquête par le ménage et les membres qui le composent: revenus du travail (salarié et revenus d’activité indépendante), revenus privés (revenus du capital et de la propriété) ainsi que les pensions et les autres transferts sociaux perçus directement. Source: enquêtes SILC, PCM, INS

9 Taux de Risque de pauvreté en Wallonie (60% R.M.Bel)
Ensemble de la population Ventilation en sous-catégories de population En situation de risque accru En situation de risque persistant (2 ans sur 3 ans) Travailleurs en situation de risque accru Chômeurs en situation de risque accru Ménages mono- parentaux 2007 SILC (rev. 2006) 18,8% 5,6% 40,6% 43,8% 2008 (rev. 2007) 19,5% 5,7% 41,6% 49,4% 2009 (rev. 2008) Remarques ‘techniques’. Le taux de pauvreté est défini par le fait que le revenu du ménage en équivalent adulte standardisé est inférieur à 60% du revenu national médian équivalent adulte. Et pour une famille composée de 2 adultes + 2 enfants de moins de 14 ans (soit 1+0,5 +0,3 +0,3 = 2,1 équivalent adulte). Revenu disponible = ensemble des revenus monétaires nets (càd non compris les cotisations sociales et les impôts directs des personnes physiques) perçus au cours de l’année précédent l’enquête par le ménage et les membres qui le composent: revenus du travail (salarié et revenus d’activité indépendante), revenus privés (revenus du capital et de la propriété) ainsi que les pensions et les autres transferts sociaux perçus directement. N.B. +/ à belges en situation de pauvreté. En Wallonie en 2008 = wallons en situation de pauvreté définie par 60% du revenu médian standardisé Pour la région de Bruxelles, l’échantillon n’est pas suffisant pour une précision satisfaisante. Prendre les résultats avec grande précaution puisque il est possible que le taux de pauvreté soit compris entre 15% et 37%. Pour un équivalent adulte isolé, le seuil monétaire de pauvreté en 2004 est de 822 euros par mois, c’est-à-dire 60% de euros par mois qui est le revenu médian disponible par tête ; SPF, op. cit. Pour l’enquête EU-SILC 2006 (revenus de 2005), le seuil de pauvreté, toujours fixé à 60% du revenu médian (à l’échelle individualisée soit pour un équivalent du premier adulte ou adulte isolé) du revenu disponible[1] est de 60% de euros/an soit euros/an, soit 860 euros/mois. Et pour une famille composée de 2 adultes + 2 enfants de moins de 14 ans (soit 1+0,5 +0,3 +0,3 = 2,1 équivalent adulte), il est de euros/an soit euros/mois. On peut « appréhender » les facteurs de risque de pauvreté notamment au travers de 3 indicateurs contenus dans EU-SILC: (voir GUIO IWEPS 60% du revenu médian standardisé national en termes de revenu disponible La déprivation matérielle par incapacité de posséder un ensemble de biens et de service mesuré par 9 items; il en faut au moins 3 items (ou quatre); intensité de la déprivation par le nombre moyen d’items dont manquent les personnes déprivées Intensité de l’emploi dans le ménage (nombre d’heures de travail par l’ensemble des personnes de ménage entre 18 et 59 ans); moins de 20% est considéré comme « être sans emploi » Source: enquêtes SILC, INS

10 Faible Moyen Elevé Après 1 an 58% 73% 88% Après 5 ans 55% 79% 93%
Belgique 2006: population de non-étudiants de 15 à 39 ans Taux d’emploi après 1 et 5 ans selon le niveau d’études Niveau études Emploi après x an(s) Faible Moyen Elevé Après 1 an 58% 73% 88% Après 5 ans 55% 79% 93% Source : Jan Smets, >Conseil supérieur de l’emploi en 2009 sur base enquête EFT de 2006 Source: Conseil Supérieur Emploi, 2009 sur base EFT 2006

11 Multidimensionnalité des inégalités: précariat et travailleurs pauvres
économique Dimension socio- professionnelle Dimension symbolique Dimension sociale, politique Dimension culturelle Modicité du revenu Précarité durable Surendettement Taux de pauvreté durable par rapport aux biens essentiels Emploi précaire Statut bas et insécurisant, récurrence du chômage Dépendance aux allocations +aide sociales Coût logement locataire en difficulté Coût soins santé Isolement social d’où manque de soutien social institutionnel et individuel Conséquences graves de l’éclatement des réseaux familiaux Difficulté de faire face à la maladie, usure physique, espérance de vie Trajectoire scolaire en échec + relégation Qualification obsolète Peu de formation continue Pratiques culturelles peu légitimes Manque de confiance en soi Identité sociale stigmatisée Sentiment de honte Santé mentale détériorée

12 processus sociologiques de sélection des emplois convenables
3. Chômage: processus sociologiques de sélection liés au manque structurel des emplois convenables Sur base (I) du manque structurel d’emploi et (II) du niveau de diplôme, de l’origine socio-culturelle et des trajectoires va s’opérer un TRI social selon (III) des processus qui intègrent et rendent efficients dans la répartition de l’emploi, des statuts d’emploi et du chômage (durée de chômage, etc…), les caractéristiques relevées dans les points I et II.

13 Explications venant de processus sociologiques
Lors de situations de manque structurel d’emploi…les processus suivants sont des exposants de puissance pour la sélection Appariement sélectif des travailleurs par les entreprises (modèle ‘O Ring’) Déqualification en cascade au détriment des moins dotés en qualification (diplômes) et en expérience professionnelle (dont durée obtention du premier emploi puis durée du chômage) Sur-sélection des travailleurs par les employeurs et recruteurs Inadéquation entre les qualifications demandées par les employeurs et les qualifications offertes par les travailleurs potentiels (d’où difficulté de recrutement dans x emplois) Discrimination à l’embauche (stéréotypes), politiques de recrutement (sursélection et ajustement par diminution emploi) Relégation du chômage vers les CPAS (cf. Cherenti UVCW-CPAS) Les analyses sociologiques et économiques des liens entre les diverses positions et trajectoires sociales et économiques des individus indiquent clairement le poids significatif (au sens statistique) sur l’entrée et la durée du chômage, des niveaux de diplômes de la génération des parents et de la génération entrant sur le marché de l’emploi, le poids des trajectoires scolaires (type d’orientation et de qualification, niveau de réussite ou nombre d’échecs) et le fait d’avoir obtenu un premier emploi dans les trois à six premiers mois après la sortie de l’école. En outre, la structure de l’offre d’emploi dans une région en déclin, en reconversion ou en développement influence également les possibilités des demandeurs d’emploi. La sortie du chômage est elle-même liée à ces caractéristiques, aux réseaux que les chômeurs peuvent mobiliser pour leur recherche d’emploi, aux formations qu’ils entreprennent ainsi qu’à la durée pendant laquelle les personnes restent au chômage. Cette sortie du chômage dépend également des procédures de sélection des employeurs. Dans une situation de manque structurel d’emplois (ce qui est le cas de la Wallonie et de Bruxelles), la sélection des offreurs de travail s’effectue (souvent) en défaveur des individus les moins pourvus socialement et culturellement à cause des processus suivants (Dejemeppe et alii, 2002 ; Devillé, 2008 ; Liénard, ) : appariement sélectif des travailleurs par les entreprises, inadéquation entre les qualifications demandées et les qualifications offertes, déqualification en cascade au détriment des moins dotés en qualification et en expérience professionnelle) et enfin discrimination envers des demandeurs d’emploi en fonction des stéréotypes liés à leur identité supposée (Okkerse, Termote, 2004). Ainsi donc les recherches sociologiques sur les trajectoires des personnes coincées dans le chômage plus de 12 ou de 18 mois indiquent que ces personnes n’ont pas eu, en amont du marché de l’emploi, la possibilité effective de développer leurs « capabilités » (au sens de Sen, 2000), c'est-à-dire leurs capacités d’action par la mise en œuvre de droits effectifs conduisant à une égalité définie de résultats en matière de capacités d’action dans des domaines considérés comme essentiels par la société (qualification, sécurité d’existence, logement décent, formation continue, emploi convenable). L’acquisition, avant d’affronter le marché du travail, de ces « capabilités » doit donner le pouvoir aux individus d’opérer dans un degré donné de liberté des choix et donc d’avoir les moyens d’assumer un degré donné de responsabilité individuelle. Dés lors, dans un marché de l’emploi fonctionnant selon les critères rappelés ci-dessus (appariement sélectif, etc…), ce manque de « capabilités » tend à les maintenir durablement à l’écart de ce marché et les prive de capacités de choix et d’action sur le marché de l’emploi. Sources: IRES, Cerisis, IDD, etc…

14 Approche psychosociale: quelles relations entre chômage et
4. Approche psychosociale: quelles relations entre chômage et santé mentale (estime de soi, honte, fonctionnement cognitif….) La situation de chômage est source de stigmatisation et l’individu qui la subit acquiert une identité sociale négative. Pour s’en défendre, il met en place différents types de stratégies dont certaines sont construites spontanément et d’autres avec l’aide d’organismes d’insertion socioprofessionnelle. Parmi les premières, on trouve l’évitement des domaines menaçants (et la recherche d’emploi en est un) ou les processus d’identification ; parmi les secondes, l’éventuel soutien apporté par le monde institutionnel ou par l’entourage. Au travers d’une série d’études seront présentés les effets de ces stratégies, tant sur le plan de l’intégration professionnelle que sur celui du bien-être. prendre en compte le fonctionnement psycho-social des demandeurs d’emploi dans la question du maintien/abandon en formation ?  au niveau de l’ISP dans son ensemble au niveau des formateurs et des autres intervenants Comment assurer une dynamique positive à moyen terme au-delà de la formation ? 14 14

15 Santé mentale précaire Difficultés d’accès et maintien en emploi
Hypothèse de sélection Santé mentale précaire Difficultés d’accès et maintien en emploi Evaluation positive de soi Hyp de sélection 1. Evaluation positive de soi 1000 chômeurs fréquentant une organisation ISP: 10 reprises pendant une période de 6 mois. Prédicteurs de persévérance dans la recherche d’emploi: évaluation positive de soi (haute estime de soi, d’un sentiment d’efficacité personnelle élevé, d’un lieu de contrôle interne et d’une vie émotionnelle stable). En d’autres mots, un concept de soi positif semble aider les individus à persister dans les démarches en dépit des rejets sur le plan de l’embauche qu’ils ont eu à subir. Mais effet s’amenuise dans la durée 2. Fonctionnement cognitif Résultats scolaires, connaissances linguistiques, l’habileté générale 3. Effet transgénérationnel des attitudes à l’égard de la privation d’emploi 31 ans en Finlande. Des femmes enceintes, interrogées sur leurs conditions de vie et leurs espérances relatives au futur ; par la suite, elles ont été interrogées à intervalles réguliers, de même que l’enfant qu’elles attendaient lors la première collecte de données Résultats. Les ressources nécessaires pour faciliter les débuts de la vie professionnelle se développent déjà dès l’enfance. Ainsi, parmi les mères qui étaient au chômage et dépendaient de l’aide sociale pendant leur grossesse, les fils de celles qui s’étaient déclarées satisfaites de cette situation ont, 31 ans plus tard, moins bien réussi leur entrée dans le monde du travail que les fils de celles qui avaient dénoncé leur statut social. Pq? moindres efforts pour améliorer sa situation économique. Et ces résultats sont d’autant plus puissants que les ressources matérielles ou éducationnelles sont faibles. Effets trans- générationnels 15 15

16 Privation d’emploi Santé Mentale précaire
Hypothèse d’exposition Privation d’emploi Santé Mentale précaire Conduites d’addiction Problèmes somatiques Symptômes psychologiques Mortalité 1000 jeunes suivis depuis ans jusque ans (très faible taux d’attrition) Un épisode de chômage précoce dans la vie prédit de manière significative, 14 années plus tard, des conduites d’addiction comme la consommation de tabac ou d’alcool, des problèmes somatiques comme les maux de tête, les plaintes gastriques, les allergies, les infections et enfin des symptômes psychologiques comme l’anxiété, le manque de concentration, les problèmes de sommeil, l’agitation. Autre étude: effet sur la mortalité d’une manière générale (suicide ou autres maladies (comme la pneumonie, les maladies du foie, les maladies respiratoires et gastro-intestinales ) 16 16

17 Méta-analyses (McKee-Ryan et al, 2005; Paul & Moser, 2009)
Confirmation de l’hypothèse d’exposition: Plus qu’une conséquence, le chômage est la cause de l’altération du bien-être psychologique Privation d’emploi Santé mentale McKEE: 146 échantillons indépendants issus de 104 études VD: (1) la santé mentale, (2) la satisfaction éprouvée à l’égard de la vie en général ou du conjoint en particulier, (3) la santé physique évaluée soit objectivement (par des indices physiologiques), soit subjectivement (par la perception que l’individu a personnellement de son état de santé ou de son assuétude à l’alcool ou à la cigarette). Ampleur de l’effet: augmentation des problèmes psychologiques de 16 à 34 % We also found evidence for selection effects, supporting the assumption that there is a causal link from mental health to a person’s employment status: persons with impaired mental health are more likely to lose their jobs or to become unemployed after leaving school. Among unemployed people, impaired mental health lowers the chances of finding a new job. In other words, there is a mechanism working in the labor market that creates additional disadvantages for those people who are already disadvantaged with regard to their mental health. However, while these selection effects were clearly significant, the respective effect sizes were weak, indicating that the practical importance of these effects might be limited. Paul et Moser: 237 cross-sectional studies containing 323 independent samples The meta-analysis of cross-sectional data revealed a clear association between unemployment and mental health: unemployed persons showed significantly more symptoms of distress and impaired well-being than employed persons did. With d = 0.54 the average overall effect was of medium size with a narrow confidence interval from 0.50 to 0.57 17 17

18 Santé mentale précaire Difficultés d’accès et maintien en emploi
Hypothèse de sélection Santé mentale précaire Difficultés d’accès et maintien en emploi Echecs scolaires en primaire et secondaire, relégation antérieure Hyp de sélection 1. Evaluation positive de soi 1000 chômeurs fréquentant une organisation ISP: 10 reprises pendant une période de 6 mois. Prédicteurs de persévérance dans la recherche d’emploi: évaluation positive de soi (haute estime de soi, d’un sentiment d’efficacité personnelle élevé, d’un lieu de contrôle interne et d’une vie émotionnelle stable). En d’autres mots, un concept de soi positif semble aider les individus à persister dans les démarches en dépit des rejets sur le plan de l’embauche qu’ils ont eu à subir. Mais effet s’amenuise dans la durée 2. Fonctionnement cognitif Résultats scolaires, connaissances linguistiques, l’habileté générale 3. Effet transgénérationnel des attitudes à l’égard de la privation d’emploi 31 ans en Finlande. Des femmes enceintes, interrogées sur leurs conditions de vie et leurs espérances relatives au futur ; par la suite, elles ont été interrogées à intervalles réguliers, de même que l’enfant qu’elles attendaient lors la première collecte de données Résultats. Les ressources nécessaires pour faciliter les débuts de la vie professionnelle se développent déjà dès l’enfance. Ainsi, parmi les mères qui étaient au chômage et dépendaient de l’aide sociale pendant leur grossesse, les fils de celles qui s’étaient déclarées satisfaites de cette situation ont, 31 ans plus tard, moins bien réussi leur entrée dans le monde du travail que les fils de celles qui avaient dénoncé leur statut social. Pq? moindres efforts pour améliorer sa situation économique. Et ces résultats sont d’autant plus puissants que les ressources matérielles ou éducationnelles sont faibles. 18 18

19 Etudes longitudinales
Effets de la durée du chômage sur le bien-être, l’estime de soi….. Effets de la reprise du travail après une période de chômage…. 19 19

20 Durée du chômage Bien- être Niveau ‘de base’ Niveau ‘dépressif’ Temps
Après 2-3 ans: hypothèses Croissance psychologique Récupération (retour au niveau de base) - Stabilisation (maintien au niveau inférieur) Persistance de la dégradation Temps Bien- être 6 12 18 24 /…/ Niveau ‘de base’ ? Hypothèses pour le long terme: On a pu remarquer que des gens qui vivent un épisode stressant peuvent utiliser cette expérience comme une occasion d’un développement psychologique (posttraumatic growth) Simplement récupération (retour au niveau de départ) Stabilisation Persistance de la dégradation Since this complex pattern of linear and curvilinear results is not easy to interpret, we constructed a graph by conducting separate meta-analyses for each month of unemployment. In other words, we conducted a meta-analysis with all studies forwhich the average length of unemployment was 1 month, another meta-analysis with average lengths of 2 months, 3 months, etc. This was possible up to month 13. For longer durations of unemployment it was necessary to use larger time intervals in order to get stable results, i.e. results that were based on a sufficiently large number of samples (see Fig. 1). The results show that there is a sharp increase of mental health symptoms during the 1st year of unemployment that peaks in the 9th month of unemployment with a large effect size of d = 0.73. Then, after a decline and some fluctuation, there is stabilizationat medium levels of distress during the 2nd year and the first half of the 3rd year of unemployment. Finally, there is a renewed worsening of mental health symptoms after 29 months of unemployment. However, that last finding of a renewed increase of distress among the very-long-term unemployed should be interpreted with caution because the cubic term that is the statistical equivalent for this increase was only marginally significant in the controlled analysis. This finding is based on a small sample of primary studies (k = 5) and is possibly unstable. 9 29 Niveau ‘dépressif’ 20 20

21 Le bien-être augmente lorsqu’on (re)trouve un emploi
Temps Bien- être Niveau ‘de base’ Travail Mais pas de récupération totale ... Travail Niveau ‘dépressif’ NB. Suite à un épisode de chômage (comme suite à tout événement négatif majeur dans la vie), l’individu ne retourne pas à son niveau antérieur de satisfaction et de confiance en la vie. De même, il n’est pas prémuni, sur le plan psychologique, contre les nouveaux épisodes de chômage qui peuvent advenir (Lucas, Clark, Georgellis & Diener, 2004). Il n’y a donc pas adaptation au sens où l’individu retournerait à sa ligne de base en termes de bien-être Chômage 21

22 Processus psychosociaux reliant chômage et « santé mentale »
5. Processus psychosociaux reliant chômage et « santé mentale » La situation de chômage est source de stigmatisation et l’individu qui la subit acquiert une identité sociale négative. Pour s’en défendre, il met en place différents types de stratégies dont certaines sont construites spontanément et d’autres avec l’aide d’organismes d’insertion socioprofessionnelle. Parmi les premières, on trouve l’évitement des domaines menaçants (et la recherche d’emploi en est un) ou les processus d’identification ; parmi les secondes, l’éventuel soutien apporté par le monde institutionnel ou par l’entourage. Au travers d’une série d’études seront présentés les effets de ces stratégies, tant sur le plan de l’intégration professionnelle que sur celui du bien-être. prendre en compte le fonctionnement psycho-social des demandeurs d’emploi dans la question du maintien/abandon en formation ?  au niveau de l’ISP dans son ensemble au niveau des formateurs et des autres intervenants Comment assurer une dynamique positive à moyen terme au-delà de la formation ? 22 22

23 Il s’agit moins de « manques » que de la construction d’une identité sociale négative, résultat d’un processus de stigmatisation envahissant Il s’agit moins d’un manque que de la construction d’une identité sociale négative, résultat d’un processus de stigmatisation envahissant Hypothèse: le chômage est un stigmate 23 23

24 Plusieurs éléments de définition du stigmate
Un individu possède un attribut qui est dévalorisé dans un contexte donné. Cet attribut renvoie à un stéréotype négatif. Ce jugement est partagé par un groupe de personnes. A cet attribut est associée une identité sociale négative. - l’attribut dévalorisé  le manque d’emploi. Or, l’emploi est une valeur centrale au sein de notre société (Hayes et Nutman, 1981 ; Schnapper, 1994) - le stéréotype   « fainéants, incompétents et parasites » (Herman et Van Ypersele, 1998) - l’expérience du rejet et de la discrimination  attitudes négatives et dépréciation (Hayes et Nutman, 1981 ; Paugam et Russel, 2000) - l’identité sociale négative les comparaisons que les chômeurs font avec les travailleurs sont à leur désavantage (Sheeran, Abrams et Orbell, 1995) Il n’est nul besoin que soit présent un fait objectif, un comportement spécifique ou un attribut immuable pour qu’un individu soit stigmatisé: la stigmatisation est à la fois multiforme, universelle et spécifique et à un contexte 24 24

25 Aspects méthodologiques
Contexte qui amène les participants à se catégoriser comme ‘CHOMEUR’ (Menace du stéréotype) Contexte qui amène les participants à se catégoriser comme ‘ADULTE’ (Non-menace du Stéréotype) Vérification par des recherches 25 25

26 Performances cognitives
Résultats Performances cognitives Compréhension d’un texte: …………. Intentions d’action Activités de la vie quotidienne Performances cognitives: texte complexe de 27 phrases (346 mots, aventurier) 10 questions vraies / fausses Intentions d’action: Activités de la vie quotidienne entreprendre de nouveaux projets: ch > ad Activités de repos: ch<ad (regarder la TV, discuter avec des voisins) Activités liées à la sphère du travail: ch<ad (16 stratégies pour chercher du travail) Activités liés à la sphère culturelle: visiter une expo, un musée (j’aimerais avoir le projet…) Activités liées au travail ……………. Pratiques culturelles…………………. 26 26

27 - Menace: Aspects cognitifs, motivationnels, sociaux Identité sociale
stigmate invisible contacts avec non-stigmatisés discrimination chronique Stigmate contrôlable imperméabilité frontières Bien-être, estime de soi,… Aspects cognitifs, motivationnels, sociaux - Identité sociale dévalorisée Explication du modèle La position de ‘stigmatisé’ affecte non seulement la valeur personnelle que ces personnes vont s’accorder mais aussi pas mal de leurs comportements. Lorsqu’une situation rend visible l’appartenance à un groupe stigmatisé, dévaloriés, elle réactive les stéréotypes négatifs. D’où Du point de vue des comportements, les travaux réalisés dans le cadre de la menace du stéréotypes l’ont démontré: les performances cognitives sont affectées (Steele et Aronson). Mais la sphère atteinte se limite-t-elle aux conduites intellectuelles? - la façon d’appréhender l’affectivité (Leyens, Désert, Croizet & Darcis, 2000). - la sphère des contacts intergoupes ? Du point de vue de l’estime de soi: nombreux travaux qui montrent des relations complexes. Mais on ne peut nier, dans certaines circonstances, l’effet dévastateur d’une identité négative sur l’estime de soi (ex: Harter, 1990) Quelles sont ces circonstances? Elles sont construites autour de la perception d’une menace, perception activée si - le stigmate est invisible (inversément, si le stigmate est visible, alliances spontanées et soutien social). CH=OUI - les contacts avec des personnes non stigmatisées sont nombreux. CH=OUI - la dévalorisation est chronique, affectant différentes sphères (logement, travail, relations avec amis,…). CH= +/- OUI Visibilité du stigmate Néfaste  les membres de groupes stigmatisés sont plus facilement reconnaissables Bénéfique  offre la possibilité aux individus qui possèdent le même stigmate de se reconnaître et de se rencontrer  protège l’estime de soi (Frable, Plat et Hoey, 1998)  Assouvit le besoin d’affiliation et favorise le partage social  possibilité d’action collective Contrôlabilité du stigmate : renvoie à la responsabilité de l’individu, au pouvoir de celui-ci de stopper la condition de stigmatisation Si responsabilité Selon Crocker et coll. (1998), plus on estime que les personnes ont un contrôle sur leur stigmate, plus on les rejetera  à nos yeux, ils sont responsables de leur situation Cela nous permet ainsi d’avoir bonne conscience face aux comportements injustes qu’on émet à l’égard des autres. Problème  on a tendance à attribuer le comportement des autres à des caractéristiques dispositionnelles mêmes si des explications situationnelles sont plausibles = L’erreur d’attribution fondamentale 27 27

28 Etre chômeur = être stigmatisé Conséquences délétères nombreuses
Pas « d’essence » de chômeur : effets propres à toute situation d’ostracisme Les effets sont sensibles au contexte Effort ? Respon- sabilité ? Contrôle ? Motivation ? 28 28

29 6. Articulation des approches de psychologie sociale et de sociologie concernant (non)-insertion sociale (non)- insertion professionnelle

30 Précarité et (non)-insertion sociale // professionnelle
Avec travail-CDD Chômage + Lien So cial - social Source: inspiré de Castel et Furtos et M. Prévost in revue Santé conjuguée avril 2009 n°48 Vulnérabilté: santé mentale en contexte précaire

31 Précarité et (non)-insertion sociale // professionnelle
Avec travail-CDD Chômage + Lien So cial Zone 1: Intégration - Précarité « normale » déqualification-risque fermeture - Désillusion gérable - Insécurité ne ferme pas avenir, capacité de rebondir Zone 3 : Assistance utilisée Précarité compensée par des rôles sociaux autres - Action possible sur baisse santé mentale (estime, honte, culpabilité) Insécurité crée avenir hésitant et ambigu - social

32 Précarité et (non)-insertion sociale // professionnelle
Avec travail-CDD Chômage + Lien So cial - social Zone 2: Vulnérabilité - Précarité « exacerbée » échec de réinsertion, pas de réponse - Désillusion de soi et des autres - Insécurité crée sentiment d’effondrement Zone 4 : Désaffiliation-exclusion - Cumul des inégalités, refus d’accès aux offres - Intériorisation négative de la stigmatisation - Crainte et peur de demander de l’aide, fermeture avenir - Déni de soi, auto-exclusion

33 Précarité et (non)-insertion sociale // professionnelle
Avec travail-CDD Chômage + Lien So cial Zone 1: Intégration - Précarité « normale » déqualification-risque fermeture - Désillusion gérable - Insécurité ne ferme pas avenir, capacité de rebondir Zone 3 : Assistance utilisée Précarité compensée par des rôles sociaux autres - Action possible sur baisse santé mentale (estime, honte, culpabilité) Insécurité crée avenir hésitant et ambigu - social Zone 2: Vulnérabilité - Précarité « exacerbée » échec de réinsertion, pas de réponse - Désillusion de soi et des autres - Insécurité crée sentiment d’effondrement Zone 4 : Désaffiliation-exclusion - Cumul des inégalités, refus d’accès aux offres - Intériorisation négative de la stigmatisation - Crainte et peur de demander de l’aide, fermeture avenir - Déni de soi, auto-exclusion

34 7. Perspectives En termes de santé mentale (estime de soi…): poids des activités sociales structurées En termes d’emploi : agir aussi avec et sur les employeurs La situation de chômage est source de stigmatisation et l’individu qui la subit acquiert une identité sociale négative. Pour s’en défendre, il met en place différents types de stratégies dont certaines sont construites spontanément et d’autres avec l’aide d’organismes d’insertion socioprofessionnelle. Parmi les premières, on trouve l’évitement des domaines menaçants (et la recherche d’emploi en est un) ou les processus d’identification ; parmi les secondes, l’éventuel soutien apporté par le monde institutionnel ou par l’entourage. Au travers d’une série d’études seront présentés les effets de ces stratégies, tant sur le plan de l’intégration professionnelle que sur celui du bien-être. prendre en compte le fonctionnement psycho-social des demandeurs d’emploi dans la question du maintien/abandon en formation ?  au niveau de l’ISP dans son ensemble au niveau des formateurs et des autres intervenants Comment assurer une dynamique positive à moyen terme au-delà de la formation ? 34 34

35 1. Pistes en termes de la santé mentale
Sentiment de solitude - Appartenance à une organisation Formation, association… Indice de dépression - Sentiment de solidarité + Également effet sur le niveau de dépression, de contrôlabilité, sur la recherche d’emploi Activités structurées collectives et individuelles Utilité sociale Assumer un rôle Prise de responsabilités 35

36 Aspects méthodologiques
Discrimination ‘Trouver 3 exemples où vous avez eu connaissance de situations de discrimination vécues par les chômeur(se)s’ Contrôle ‘Trouver 3 exemples de situation où vous avez rencontré d’autres chômeur(se)s et bavardé ensemble’ Condition discrimination « Pas d’appartement pour un chômeur (fiche de salaire, la dernière année de paiement de loyer) » « Une fois je me retrouve dans un groupe de gens qui travaillent dans le secteur du bâtiment et discutent là dessus. J’aimerais y prendre part et l’un deux a dit. Tu ne peux pas car tu ne travailles pas. “Dès que l’on dit que l’on est au chômage c’est comme si on était heureux d’être au chômage que l’on gratte la société…Or que la plupart que je connais (chômeur) sont en difficulté dans la vie » Condition contrôle Lieux: cours de promotion sociale, syndicat, lors de jobs intérim (contact avec des personnes dans la même situation que moi) Anecdote: Ma voisine est venue du Mali, elle a 1diplôme secondaire, elle a 2 enfants. Elle aimerait trouver du travail pour ne plus dépendre financièrement de son mari, et peut être ainsi le quitter. Une amie, chef de ménage, avec 2 enfants orphelins réclamait que son salaire soit versé à temps pour qu’elle puisse payer son loyer et ses traites. Elle a été mise à la porte. Maintenant elle a un cancer du colon. J’ai rencontré une dame de +/- 45 ans qui est au chômage depuis quelques années et qui suit actuellement une formation pour devenir conseiller de réinsertion professionnelle. Elle m’a parlé de la réalité de la Belgique (le problème essentiel du bilinguisme), les failles du système et les conséquences qui en découlent. Ca fait un peu ‘Zola’! 36 36

37 Estime de soi (Rosenberg)
Echelle de Rosenberg Self-Esteem inventory (10 items; 7-point scale) En ce moment, j’ai confiance en mes capacités;je me soucie de savoir si on me considère comme un(e) gagnant(e) ou comme un(e) perdante.;je suis satisfait(e) de mon corps;je me sens frustré(e) ou inquiété(e) par le niveau de mes performances;il me semble que j’ai du mal à comprendre les choses que je lis; j’ai l’impression que les autres me respectent et m’admirent;je ne suis pas satisfait(e) de mon poids;je me sens préoccupé(e) par le regard d’autrui, j’ai l’impression d’être aussi futé(e) que les autres;je me sens mécontent(e) de moi;je me sens bien dans ma peau;je suis satisfait(e) de mon apparence;, je m’inquiète de ce que les autres pensent de moi;j’ai confiance en ma capacité à comprendre les choses 37 37

38 Honte et culpabilité Moi, en tant que chômeur(se), je me sens honteux(se) de vivre aux dépens de la société Moi, en tant que chômeur(se), je me sens coupable de vivre aux dépens de la société Moi, en tant que chômeur(se), je me sens coupable de ne pas travailler Moi, en tant que chômeur(se), je me sens honteux(se) de ne pas travailler 38 38

39 Synthèse de l’étude L’appartenance à une association semble protéger les individus des effets délétères de la discrimination (honte, culpabilité, estime de soi, dépression) Mais … la vie associative est plus faible chez les chômeurs que dans la population tout-venant L’appartenance à une association semble protéger les individus des effets de la discrimination: Les personnes n’appartenant pas à une association et placés dans la condition discrimination ont une estime de soi plus faible et plus de sentiment de honte et de culpabilité que les autres (condition neutre et association) En fait, seules les personnes n’appartenant pas à une association sont sensibles à la saillance de la discrimination Est-ce une attribution externe ici 39 39

40 Pistes de réflexion au regard des D.I.I.S.P
Identités diverses (travail & hors travail) Appartenance à un groupe valorisé ??? Monde associatif Prudence Identités multiples car risque d’échec de l’ISP Agir directement sur l’emploi et l’employeur Piste: Méthode IOD: intervention offre-demande Cette méthode en appelle dès lors à intervenir non seulement sur le demandeur d’emploi mais surtout sur l’employeur par la médiation d’un agent d’insertion. Elle a été conçue dans la perspective de postes destinés aux personnes peu qualifiées. L’idée de base développée par Castra est qu’il faut agir en amont de la procédure de sélection en profilant les postes de travail en fonction des besoins réels et en élaborant une procédure de recrutement ne mettant pas en concurrence des candidats. Pour mettre en place une telle action, le rôle de l’agent d’insertion devient central. Il se comporte en quelque sorte comme un « commercial de l’emploi », en contact avec l’entreprise et le bassin d’emploi, dans une attitude interventionniste, à la fois faisant évoluer l’offre de travail dans une perspective qui colle le plus possible aux besoins réels de l’entreprise et privilégiant l’insertion des personnes qui, même si elles ont un profil considéré comme faible, détiennent pourtant les compétences nécessaires pour assurer le poste. Formations plurielles 40 40

41 2. Pistes au regard de l’insertion professionnelle
Qu’est-ce qui pèse sur la mise en emploi? variables psychologiques? variables sociales, culturelles et démographiques? 41

42 « Profilage »  Quelles sont les caractéristiques des chômeurs, pouvant prédire l’accès à l’emploi (vs chômage longue durée)? Variables démographiques: âge, sexe, nationalité, domicile… Variables socioprofessionnelles: formation, durée exp. prof., qualif. Variables économiques: allocations, emprunts Article under review: variables socioprofessionnelles et psychologiques dans le prédiction de la sortie du chômage (ERAP, 2009) Etude au GD Lux (n = 384 DE fréquentant un SPE au temps 0) Age: relation inverse (plus on est âgé, moins on trouve un emploi) Formation: relation curvilinéaire négative: plus et moins on est diplômé, plus on est au chômage Houssemand: Luxembourg Gilibert: Dijon – Ouverture: NEO PI-R (Costa & McCrae, 1998) – Extraversion: NEOFFI (Costa & McCrae, 1998) – Conscience: NEOFFI (Costa & McCrae, 1998) – Estime de soi: Rosenberg Self-Esteem Scale (Rosenberg, 1965) – Evaluation centrale de soi: Core Self-Evaluations Scale (Judge, Erez, Bono & Thoresen, 2003) – Auto-efficacité: Self-Efficacy Scale (Sherer, Maddox, Mercandante, Prentice-Dunn, Jacobs & Rogers, 1982). – Centralité du rôle professionnel: Echelle créée pour l'étude – Contrôle perçu - interne, chance, autres: Echelle créée pour l'étude – Compétences sociales: Echelle de Ferris (Ferris, Witt & Hochwarter, 2001) – Coping: Cybernetic Coping Scale (Edwards & Baglioni, 1993) – Soutien social: SSQ6 (Sarason, Levine, Basham & Sarason, 1983) – Mal être perçu: GHQ-12 (Goldberg, 1992) – Projection dans l’avenir: Echelle de perspective de l’avenir (Mühldorfer, 2001) – Anxiété sociale: Echelle de phobie sociale (Liebowitz, 1987) – Stress perçu: Perceived Stress Scale (Cohen, Kamarck & Mermelstein, 1983) – Dépression: CES-D (Seligman, 1990) – Intelligence: B53 (Bonnardel, 1977) Profil psychologique: personnalité, attitudes p.r emploi, soutien social, aptitudes cognitives Comportements Recherche active d’emploi

43 Variables prédictrices de l’emploi
74% Variables démographiques: âge(+), sexe, nationalité, domicile… Variables socioprofessionnelles: formation(+), durée exp. prof., qualif. Emploi à 6 mois Variables économiques: allocations, emprunts +3% = 77% Article under review: variables socioprofessionnelles et psychologiques dans le prédiction de la sortie du chômage (ERAP, 2009) Etude au GD Lux (n = 384 DE fréquentant un SPE au temps 0) Age: relation inverse (plus on est âgé, moins on trouve un emploi) Formation: relation curvilinéaire négative: plus et moins on est diplômé, plus on est au chômage Variables psychologiques Ouverture (+), contrôle interne (+), stress perçu (curvilinaire) Le modèle permet de classer correctement x % de personnes Profil psychologique: personnalité, attitudes p.r emploi, soutien social, aptitudes cognitives Comportements Recherche active d’emploi 43 43

44 Variables prédictrices de l’emploi
62% Variables démographiques: âge(+), sexe (H), nationalité, domicile… Variables socioprofessionnelles: formation(+), durée exp. prof., qualif. Emploi à 12 mois Variables économiques: allocations, emprunts +12% = 74% Les facteurs psychologiques jouent un rôle plus important. Pq? Une sélection a eu lieu les 6 premiers mois; restent ceux qui présentent les moins bonnes caractéristiques socio-démographiques. Ceux-là auront besoin d’un bon profil psychologique pour compenser, au moins partiellement leur handicap (ex: auto-efficacité, stratégies de coping actives, moins d’anxiété sociale, plus d’aptitudes cognitives…) Variables sociodémographiques: âge (-), sexe (homme+) Ouverture (-), auto-efficacité (curvi), anxiété sociale (-), coping réduction de tensions (-°, intelligence (+) Profil psychologique: personnalité, attitudes p.r emploi, soutien social, aptitudes cognitives *pour ceux au chômage à 6 mois Comportements Recherche active d’emploi 44 44

45 Agir directement sur l’emploi et l’employeur
Conséquence Variables socioprofessionnelles (CV= signal) Recherche d’emploi Variables motivationnelles et attitudes Emploi Mise en cause de la valeur prédictive des variables motivationnelles et des attitudes Ce sont les employeurs qui décident d’engager les chômeurs, et ce en fonction de leur profil socio-professionnel (âge…) et non pas de leurs attitudes et motivations Le CV fait office de ‘signal’ Une fois qu’un poste est offert, la probabilité de l’accepter s’approche de 1 si le candidat connaît le salaire (études économiques) N.B. Les variables psychologiques ont un effet sur la recherche d’emploi mais Agir directement sur l’emploi et l’employeur 45 45

46 Exemple: Méthode Intervention-Offre-demande (IOD)
Enjeux : Privilégier l’accès direct et le maintien à l’emploi durable pour les demandeurs d’emploi les plus vulnérables Collaborer avec des entreprises et contribuer à l’évolution de leurs pratiques d’intégration. Lier action sociale et action économique 1. Objet : Privilégier l'accès direct à l’emploi durable pour les publics les plus démunis sur le marché du travail (allocataires du RMI, chômeurs de longue durée, non diplômés). Principe d’action : des modes d'entrée dans l'action non sélectifs, en s’appuyant sur la demande directe du public et non sur un diagnostic. 2. Objet : Mobiliser des réseaux d’entreprises locales sur l’emploi durable Principe d’action : Promouvoir des modes d’intégration favorisant la stabilité dans l’emploi et des modes de recrutement plus équitables 3. Objet : Apporter au public un double service articulant appui social et accès direct à un statut professionnel. Principe d’action : Considérer que des problèmes sociaux n’empêchent pas l’accès à l’emploi et que l’emploi peut aider à les résoudre. 46 46

47 Entretien de mise en relation
Employeur Poste de travail Demandeur d’emploi Demandeur d’emploi Un tiers ‘Médiateur’ Entretien de mise en relation 47

48 Procédure Introduire un tiers (‘médiateur’) entre l’employeur et le DE dans la situation de recrutement: Intervenir directement au niveau de l’employeur / recruteur (ex.: définition du poste de travail; procédure de sélection…) ne présenter qu’un seul candidat à la fois afin d’éviter la concurrence, ne pas avoir recours au CV afin d’éviter un tri basé sur des préjugés, être présent lors de la rencontre employeur/demandeur d’emploi afin de contrebalancer le déséquilibre statutaire du candidat face à l’employeur, centrer l’échange sur les caractéristiques du poste pour ne pas se focaliser uniquement sur le candidat, ni perdre de vue le besoin de l’entreprise, réaliser la rencontre sur le poste de travail (lorsque c’est possible) afin de rendre le plus concret possible le poste à pourvoir. = ENTRETIEN DE MISE EN RELATION Au niveau du demandeur d’emploi: proposer 2 ou 3 emplois dès que possible (possibilité de décision) les employeurs ne sont globalement pas réticents à cette façon de recruter[1]. C’est sans doute parce qu’elle peut éventuellement répondre à une de leurs préoccupations : bon nombre d’employeurs rencontrent des difficultés pour recruter, ce qui mobilise beaucoup de leur temps (tri des CV, rencontre de plusieurs candidats…). De ce fait, le recours au service IOD peut être perçu par eux comme une ressource à envisager. [1] Sur l’année 2006, cinquante équipes IOD ont ainsi collaboré avec 4726 entreprises. Entretien de mise en relation » (EMR)

49 Ce travail est issu de la collaboration entre:
G. Herman, prof. UCL, Cirtes, Cecos D. Bourguignon, Univ. Metz, chargé cours inv.UCL, G. Liénard, prof. ém.UCL, prof. inv., Cirtes et Fopes Et l’aide des organismes publics: IWEPS, FOREM des CSEF des missions régionales pour l’emploi des organismes d’insertion et des syndicats. Mais je reste seul responsable de ce document et de ses imperfections.

50 Pour en savoir plus, repérer des publications, consulter les sites
CERISIS-CIRTES FOPES LIENARD G., La situation de l'emploi et les responsabilités sociales, in : Insertion socioprofessionnelle des publics vulnérables, L'observatoire N° 56/

51 Merci de votre attention


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