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S CIENCE P OLITIQUE A PPROFONDIE Séance 9 Matteo Cavallaro.

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1 S CIENCE P OLITIQUE A PPROFONDIE Séance 9 Matteo Cavallaro

2 L ES ÉMEUTES URBAINS Lieu : Quartiers populaires frappés par la désindustrialisation et le chômage qu’elle engendre. Acteurs: jeunes garçons, grands adolescents et jeunes majeurs, souvent chômeurs ou inactifs, parfois ouvriers précaires ou apprentis, parfois encore scolarisés dans les filières professionnelles les moins valorisées. Souvent issus de l’immigration. Evénement déclenchant : souvent la mort d’un ou plus jeunes de ces quartiers

3 L ES ÉMEUTES URBAINS Pas de structure. Aucune revendication. Répertoire de l’action collective (voir séance 1 et 2): incendie de véhicules et affrontement avec les forces de l’ordre. Les incendies peuvent s’étendre jusqu’à certains bâtiments. Durée: trois nuits, localisées dans une ou deux « cités ». 2005 => gros changement de paradigme.

4 H ISTOIRE DES ÉMEUTES URBAINS EN F RANCE Année 1970: banlieue lyonnaise 1981: « rodéos des Minguettes » (Vénissieux, en banlieue lyonnaise) => premiers émeutes médiatisées. Comparaison avec les émeutes de Brixton. Les rodéos (vols de voitures + « rodéos » sur l’autoroute + incendies de ces voitures) ont du « succès », diffusion à Paris et Marseille aussi.

5 B RIXTON - 1981 10-11/04 (le « bloody Saturday ») Quartier de la banlieue Sud de Londres, habitants  Afro-carabiques en majorité. Emeutes précédés par plusieurs actes de racisme (incendies, agressions)  réaction politique des jeunes des quartiers (marche)  réaction du gouvernement très dure (1 000 en garde de vue, 82 condamnations confirmées) 299 policiers blessés, 56 véhicules de police détruits, 28 bâtiments incendiés. « Guns of Brixton »

6 A PRÈS 1980, LA DISPARITION DES ÉMEUTES Raisons de cette disparition? Programme « anti-étés chauds » mis en place par le gouvernement socialiste. 100 000 jeunes sont envoyés en vacances ou occupés sur place. Programme d’insertion sociale, programmes d’éducation pour les gens des « cités ». Nouvel engagement associatif: « Sos racisme » « Marche des Beurs » 1983

7 L ES ANNÉES 1990 Le chômage se stabilise à des nivaux très élevés, sur la longueur cela pèse socialement. 2,5 millions de chômeurs en 1985 Taux de chômage qui monte jusqu’à 30% dans certaines cités. Niveau politique: reprise de la culture de la « peur » à l’égard de l’Islam. Discussions sur voile et tchador. Accusation de communautarisme contre les jeunes musulmans

8 L ES ANNÉES 1990 Octobre 1990 – Mai 1991 une série d’émeutes éclatent, à Vaulx-en-Velin, Argenteuil, Sartrouville et Mantes la-Jolie Mort de jeunes des quartiers pendant des opérations de police. Vision des syndicat de police: les « cités » sont des zones de non-droit qu’il faut « reconquérir » de manière militaire. Action du gouvernement Intervention sociale => Ministère de la Ville et lancement d’un programme ad-hoc. Coté « militaire » => création des « Brigades anti- criminalité ».

9 L ES ÉMEUTES DE 2005 Gouvernement qui avait promis de résoudre le « problème » des Banlieues. 25/10  Sarkozy à Argenteuil « Vous en avez assez de cette bande de racailles ? Eh bien on va vous en débarrasser. » 27/10 Clichy-sous-Bois  deux jeunes meurent dans un transformateur de l’EDF. 27/10 - 17/11  incident se répandent sur 300 communes, 10000 incendies de voitures, centaines de dégradations de bâtiments publics. Aucun mort. Côté répressif  5 200 interpellations, 4800 gardes à vue, 600 condamnations.

10 L E CÔTÉ RÉPRESSIF DES ÉMEUTES DE 2005 « au plus fort de la crise on compta jusqu’à 11500 policiers et gendarmes mobilisés par jour, appuyés par 7 hélicoptères équipés de projecteurs et de caméras, survolant certaines zones pendant des nuits entières. » Etat d’urgence déclaré par le gouvernement français. Cette loi permet aux préfets d’interdire la circulation des personnes et des véhicules, de prononcer la fermeture provisoire des salles de spectacles, l’assignation à résidence de certaines personnes, la possibilité d’effectuer des perquisitions de nuit, de poursuivre à l’intérieur des résidences privées les suspects en fuite. 25 départements concernés, 7 ont effectivement utilisés cette possibilité.

11 L ES ÉMEUTES DE 2005 « “On dit d’un fleuve emportant tout qu’il est violent mais on ne dit jamais rien de la violence des rives qui l’enserrent” ? » (Bertolt Brecht) «“Cette révolte est légitime”, clament en chœur les bonnes âmes progressistes, “mais pas les moyens utilisés pour l’exprimer”, s’empressent-ils à l’unisson de préciser. D’où l’interrogation : pourquoi brûler tout ça ? […] Brûler les écoles “de la République” qui sont les premiers lieux de sélection, […] de tri, d’exclusion, ou d’apprentissage de l’obéissance à tout prix. Brûler l’État qui gère ces prisons à ciel ouvert. […] Brûler parce que cela semble le seul moyen de ne plus être invisible, de se faire entendre en se faisant voir… » Collectif de la cité des Bosquets

12 D ES ÉMEUTES PARTICULIÈRES Evénement délocalisé  processus d’identification collective. Le registre de l’action collective est toujours le même. La plupart des émeutes ont eu lieu dans les mêmes zones qui avait été déjà touchées par les autres émeutes. Même le déclenchement est « classique », mais cette fois-là cela donne lieu à des événements de dimensions inattendues.

13 L ES « RAISONS » DES ÉMEUTIERS Recherche de Mucchielli en 2007 « Ils expriment des sentiments de rage, d’injustice et d’humiliation liés à leur expérience de vie quotidienne » Pas de références à ce qui s’est passé à Clichy- sous-Bois. Une révolte contre une situation d’ humiliation. A l’Ecole. Face à aux « agressions » de la police.

14 D IMENSION ANTI - POLICIÈRE DE L ’ ÉMEUTE Présente dans les émeutes en Angleterre et aux Etats-Unis aussi. « cette police ne s’est pas contentée de subir la violence des jeunes mais est venue la provoquer, par exemple en se déployant massivement et en multipliant les contrôles dans des quartiers où il n’y avait pas encore d’émeute » Le rapport et la confrontation avec la police est vue comme partie intégrante de leur identité par les interviewés.

15 L’E COLE Nombre important de bâtiments scolaires touchés. Interviewés: contre le système scolaire et une institution qui leur a gâché l’avenir. Surtout les interviewés qui avaient quitté l’école. Enseignants: « personnes hypocrites qui tiennent un discours sur la réussite que dément leur pratique conduisant à marginaliser ces jeunes issus de l’immigration dans les classes puis dans l’orientation générale de leurs études »

16 L ES NON ÉMEUTIERS Condamnation de « l’émeute », mais compréhension de ses raisons. Interrogation des parents: Vision ségrégative de l’école. Insistance sur le chômage, alors qu’il est absent dans les discours des émeutiers. Le futur de leurs enfants serait hypothéqué. Accusation de racisme contre toute la société française. « un profond sentiment d’injustice et une expérience d’humiliations démultipliées dans lesquels se nourrissent tant la violence expressive des émeutiers que l’absence de désapprobation d’une large partie des habitants »

17 L ES LIEUX « Zones Urbaines Sensibles » (ZUS, depuis 1996) 751 villes, 4 mln d’habitants Possible processus de séparatisme social. Ghetto: « concentration dans certaines zones urbaines de populations défavorisées, victimes d’une forte ségrégation et de discriminations raciales, populations qui ont fini par développer des modes de vie et une organisation spécifiques » Deux conséquences de ce processus Objectives: conditions de vie et difficultés d’intégration. Subjectives: vision de leurs vies par les habitants de cité eux-mêmes.

18 L A SITUATION OBJECTIVE

19 P OSSIBLES LECTURES L’émeute comme émotion et indignation collectives Exemple des manifestations silencieuses autour des familles en deuil. Situation similaire partout dans le monde: la « marche » pour Sole et Baleno (1998) Les émeutiers sont bien des « personnes », des individus donc insérés dans le contexte social. Besoin de reconnaissance, demande de citoyenneté Nature interpellative: il y a un besoin politique derrière ces émeutes qui ne trouve pas de réponse.  Pas d’accès au politique. Pas communautarisme, mais au contraire demande d’intégration et droits.

20 P OSSIBLES LECTURES Désindustrialisation Perte de forme de contrôle social. Perte « d’avenir »  plus de passage du travail de père en fils. Régulation des « rébellions » par des hommes adultes, organisés dans des syndicats et solidaires entre eux. Mais contre exemple: Piazza Statuto 1962, Corso Traiano 1969. Précarisation des vies de famille. Communautarisme et vision « réductive » du problème à la seule criminalité.

21 U NE VISION « ITALIENNE » Enquête menée par un sociologue italien, Emilio Quadrelli. Emeutes au contraire très politisées et rationnelles. Les cibles des attaques (souvent non mentionnées dans la presse) : à côté des postes de police, les principales cibles furent les centres sociaux et les agences de travail intérimaire. S’il est vrai que les policiers sont « l’ennemi » pour une bonne partie des militants et participants aux émeutes, le contraire est aussi vrai. Révolte anticoloniale  Massacre du 17 Octobre 1961

22 L ES ÉMEUTES DANS LES MÉDIAS Deux registres, deux visions du monde. Compréhension L’Humanité et Libération Spinoza: La répression de la violence doit s’articuler avec la compréhension de son origine. Rejet La Croix et Le Figaro. Hobbes: la sécurité est le fondement de l’Etat, qui nait exactement contre la violence de ses membres. Les émeutiers comme altérité menaçante. Dénonciation de la « terreur » des habitants de cité.

23 P AUSE ET EXPOSÉS

24 L’A UTEUR ET LA R EVUE Raymond Curie (1956): sociologue mais aussi formateur social. Spécialisé en tout ce qui concerne violence et banlieue. Il commence à écrire sur la question de la violence en Banlieue déjà en 1989. Article paru sur la revue « Contretemps ». Revue trimestrielle fondé par Daniel Bensaïd (trotskiste français).

25 Q UESTION 1 Quelles sont les définitions de banlieues?

26 R ÉPONSE 1 Sous l’Ancien Régime: le droit de « ban » du seigneur ou des bourgeois. XIX° Siècle: le découpage communal  la partie extérieur des limites administratives d’une ville- centre. Années 1980: définitions fondée sur les caractéristiques sociales de ces lieux. Sens commun: difficultés sociales et économiques.

27 Q UESTION 2 Quels sont les deux courants de pensée sur la violence des émeutes? Quelle la définition donnée par la police?

28 R ÉPONSE 2 Explication de la violence naturelle instinctive ou pulsionnelle.  perte de contrôle. Problème de socialisation. Perte de valeur des cadres sociaux. Violence « stratégique » Moyen de lutte d’une classe ou groupe social sur l’autre. « classe »  pas présente. Image de puissance d’actes démonstratifs. Définition « technique » par la police: 3 critères pour avoir une émeute Plus de violences de violence que la criminalité traditionnelle. Pas de motivations politiques, actes gratuits. Opposition aux symboles étatiques.

29 Q UESTION 3 Qu’est-ce que l’auteur nous dit sur la socialisation et le rôle des familles?

30 R ÉPONSE 3 « Des carences affectives, des excès de sévérité ou plus souvent le laxisme des parents peuvent expliquer la non- reconnaissance de la loi. » Problèmes de socialisation primaires. Modèle de l’Ecole française  permet toujours majoritairement la réussite scolaire des jeunes issus des classes sociales aisées. Ghettoïsation des enfants d’origine étrangère dans les mêmes classes. Echec de la socialisation secondaire. Médiatisation de la course à la consommation  symboles qu’ils ne peuvent pas acheter sans s’endetter. Vidéos, Chansons et jeux vidéo sublimant la violence. Le poids des politiques libérales sur les politiques de la ville.

31 Q UESTION 4 Qu’est-ce que l’auteur propose comme « solution »? Et qu’est-ce que vous en pensez?

32 R ÉPONSE 4 « l’unité de la science et la pluralité des cultures, la multiplication des chances, l’unité dans le pluralisme, l’unification des savoirs transmis ou l’ouverture dabs et par l’autonomie »

33 L E FILM DE LA PROCHAINE SÉANCE

34 Film italien de Daniele Lucchetti. Date de sortie: 2007 Inspiré d’un roman ( Il Fasciocomunista ) d’Antonio Pennacchi. Histoire de deux frères qui s’engagent l’un à l’extrême gauche et l’autre à l’extrême droite.


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