Janvier – février 2005. Programme de la journée 9h00 - 9h30Accueil - généralités (ECE, thèmes) – intendance 9h30 - 10h15Etat des lieux : réflexion collective.

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1 Janvier – février 2005

2 Programme de la journée 9h00 - 9h30Accueil - généralités (ECE, thèmes) – intendance 9h30 - 10h15Etat des lieux : réflexion collective difficultés/propositions/attentes 10h15 - 11h45Les sujets de l'EAB 11h45 - 13h15Repas 13h15 - 13h45La culture scientifique : quelques pistes … 13h45 - 14h00Enjeux et problématique : enseigner/éduquer/évaluer 14h00 - 15h15Réflexion en ateliers (notions/stratégies/sujets) 15h15 - 16h00Mise en commun : place de la culture ? 16h00 - 16h30Synthèse et discussion / mutualisation

3 Pourquoi développer la culture scientifique ? « Le développement de la connaissance scientifique est un moyen puissant de détection des erreurs et de lutte contre les illusions. […] la connaissance scientifique ne peut traiter seule les problèmes épistémologiques, philosophiques et éthiques. » Edgar Morin « Armer les élèves contre les pseudo-sciences, les para-sciences et les anti-sciences est le premier devoir des enseignants dans un monde dominé par l’irrationnel vénal, la chasse aux scoops sans lendemain et les rumeurs incontrôlables. Enseigner que la science consiste à analyser, comprendre et vérifier avant de croire ne va pas de soi quand les autoproclamées « plus prestigieuses » revues scientifiques, pour ne pas parler des revues de vulgarisation et de la grande presse qui les suivent aveuglément, ne cessent de titrer, à des fins commerciales, sur de prétendues découvertes dont la plupart ne seront jamais ni confirmées, ni démenties, sinon par une histoire à venir. » André Langaney « Le citoyen actif du XXIe siècle doit pouvoir intervenir en connaissance de cause dans les choix éthiques, stratégiques, écologiques et technologiques. Ainsi la survie de ces libertés fondamentales de l’individu, l’esprit critique face aux pressions de l’irrationnel comme à celles du scientisme, l’avenir et la santé économique de la société, la démocratie elle-même, sont étroitement liés à la capacité de cette société de développer en son sein une véritable culture scientifique qui ne saurait se contenter de n’être que la culture de la technique et de la technologie, ni de n’être que l’apanage de certains. » - B.Pouzard - Le Monde Diplomatique

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8 http://www.enfance-nutrition.org/

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10 « Les » races humaines n’existent pas. Il n’y a pas de « race noire » ou de « race blanche » ou de « race jaune ». Le sang qui coule dans les veines des hommes a la même couleur même s’il appartient à des groupes différents. Il existe une race humaine, celle qui rassemble tous les êtres humains. En revanche il existe plusieurs races animales et végétales. Car un serpent ne ressemble pas à un cheval. Mais un homme ressemble à tout autre homme. Ce qui différencie deux hommes, c’est la taille, la couleur de la peau, l’intelligence, la volonté… Nous nous ressemblons tous et nous sommes tous différents ; chacun est unique. Il n’existe pas de par le monde deux êtres humains absolument identiques. […] Tahar Ben Jelloun dans « Guide républicain » - CNDP / MEN / Delagrave.

11 Claudio Rubiliani – Culture scientifique

12 Culture Culture : « La culture est constituée par l’ensemble des savoirs, savoir-faire, règles, normes, interdits, stratégies, croyances, idées, valeurs, mythes qui se transmet de génération en génération, se reproduit en chaque individu, contrôle l’existence de la société et entretient la complexité psychologique et sociale. Il n’est pas de société humaine, archaïque ou moderne, qui soit sans culture, mais chaque culture est singulière. Ainsi, il y a toujours la culture dans les cultures, mais la culture n’existe qu’à travers les cultures. » Edgar Morin « Par culture, nous entendrons un ensemble de valeurs étayées par des savoirs et permettant de se repérer dans l’espace et dans le temps. » Claudio Rubiliani

13 Culture scientifique La culture scientifique et technique correspond à un ensemble de connaissances et de compétences en sciences et technologie que les citoyens et la société font leurs et utilisent. […] La culture scientifique et technique renvoie également à la capacité de prendre du recul par rapport à la réalité des sciences et de la technologie, à leurs méthodes, à leurs incidences et aux enjeux qui s’y rattachent. Cette culture se traduit par des représentations, des valeurs et des moyens mis en œuvre pour assurer la maîtrise des sciences et de la technologie, et pour en orienter le développement. La culture scientifique et technique au Québec – Bilan – 2002

14 La culture scientifique implique l'intégration de savoirs scientifiques avec la capacité de tirer des conclusions fondées sur des faits objectifs, en vue de comprendre le monde naturel et les changements qui y sont apportés par l'activité humaine, et de contribuer à la prise de décisions à leur propos. OCDE : plan d’évaluation de la culture scientifique des élèves de 15 ans

15 La culture scientifique implique l'intégration de savoirs scientifiques avec la capacité de tirer des conclusions fondées sur des faits objectifs, en vue de comprendre le monde naturel et les changements qui y sont apportés par l'activité humaine, et de contribuer à la prise de décisions à leur propos. OCDE : plan d’évaluation de la culture scientifique des élèves de 15 ans Connaissances

16 La culture scientifique implique l'intégration de savoirs scientifiques avec la capacité de tirer des conclusions fondées sur des faits objectifs, en vue de comprendre le monde naturel et les changements qui y sont apportés par l'activité humaine, et de contribuer à la prise de décisions à leur propos. OCDE : plan d’évaluation de la culture scientifique des élèves de 15 ans Connaissances Mises en relation entre elles et avec d’autres champs disciplinaires

17 La culture scientifique implique l'intégration de savoirs scientifiques avec la capacité de tirer des conclusions fondées sur des faits objectifs, en vue de comprendre le monde naturel et les changements qui y sont apportés par l'activité humaine, et de contribuer à la prise de décisions à leur propos. OCDE : plan d’évaluation de la culture scientifique des élèves de 15 ans Connaissances Mises en relation entre elles et avec d’autres champs disciplinaires Méthode Rigueur

18 La culture scientifique implique l'intégration de savoirs scientifiques avec la capacité de tirer des conclusions fondées sur des faits objectifs, en vue de comprendre le monde naturel et les changements qui y sont apportés par l'activité humaine, et de contribuer à la prise de décisions à leur propos. OCDE : plan d’évaluation de la culture scientifique des élèves de 15 ans Connaissances Mises en relation entre elles et avec d’autres champs disciplinaires Méthode Rigueur Relation à l’environnement Homme et société

19 La culture scientifique implique l'intégration de savoirs scientifiques avec la capacité de tirer des conclusions fondées sur des faits objectifs, en vue de comprendre le monde naturel et les changements qui y sont apportés par l'activité humaine, et de contribuer à la prise de décisions à leur propos. OCDE : plan d’évaluation de la culture scientifique des élèves de 15 ans Connaissances Mises en relation entre elles et avec d’autres champs disciplinaires Méthode Rigueur Relation à l’environnement Homme et société Participation Action

20 Savoirs scientifiques Appropriation de notions, de mécanismes A un niveau compréhensible, suffisant, pertinent Explicatifs Pourvus de sens « Structurer les connaissances, sans encyclopédisme, autour de quelques principes et concepts intégrateurs (énergie, matière, eau…). » Gillet

21 Savoirs intégrés Mise en relation des notions entre elles Construire un système : les grandes questions d’actualité qui font appel à des données scientifiques (vache folle, OGM) ne peuvent être traitées par des raisonnements binaires. La mise en système n’est pas propre aux sciences (HG, ECJS, Technologie) Approche interdisciplinaire « La science n'aurait jamais été la science si elle n'avait été transdisciplinaire » Edgar Morin - Science avec conscience" - 1990

22 Raisonner - argumenter Démarche scientifique - rigueur Acquisition de méthodologies (à des niveaux d’expertise différents) permettant de maîtriser des données, d'analyser des résultats, etc. "L'esprit scientifique nous interdit d'avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que nous ne savons pas formuler clairement…"Gaston Bachelard - La formation de l’esprit scientifique - 1938

23 Comprendre le monde Relier à cette structure de connaissances d’une part les grands défis de notre temps, d’autre part les faits de la vie quotidienne et leurs conséquences proches et lointaines pour l’avenir. Gillet "La culture, ce n'est pas tout savoir sur un petit rien. Ce n'est pas non plus savoir des petits riens sur un peu de tout, comme c'est trop souvent le cas des personnes dites "cultivées". La culture est un mortier, un ciment qui permet de construire du sens en intégrant les connaissances« Joël de Rosnay - Relier les connaissances, le défi du XXIème siècle" - 1999

24 Comprendre la science et les scientifiques Connaissance des processus et méthodes de construction des savoirs et théories scientifiques : épistémologie Connaissance historique des cadres intellectuels et philosophiques dans lesquels les concepts se sont élaborés : histoire des sciences, philosophie, sociologie… Doute et incertitude : « D’où la nécessité, pour toute éducation, de dégager les grandes interrogations sur notre possibilité de connaître. […] l’incertitude, qui tue la connaissance simpliste, est le détoxifiant de la connaissance complexe. » Edgar Morin Science et philosophie - Trois types d’interrogations : - Comment sont produits les savoirs scientifiques et quelle est leur nature ? : épistémologie. - Quel est l’usage social des sciences et de leurs résultats ? : éthique, morale, politique. - Quels sont le rôle et la place de la « vision scientifique du monde » ? ontologie et métaphysique.

25 Contribuer à la prise de décisions Savoir que les décisions relatives à des comportements individuels et collectifs s’appuient sur des expertises Echanger, argumenter, débattre Mettre en relation avec des considérations éthiques, des valeurs (« science avec conscience ») S’impliquer, participer Donner confiance, aider à mûrir, sans faire l’impasse des savoirs fondamentaux Développer l’esprit critique pour que les individus soient aptes à ne pas se laisser déposséder de leur citoyenneté par les « experts » et ne se laissent pas marginaliser par les aspects magiques de la « techno-mythologie » savamment exploitée, notamment sur le plan commercial. Gillet

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28 Science et citoyenneté Conception technocratique de la citoyenneté – positivisme (Auguste Comte) : système basé sur le « réel », « l’utile », la certitude (opposée à l’indécision) ; droits et de devoirs ; intégration à l’ordre établi ; morale du progrès ; science en tant que soutien de l’Etat ; l’éducation à la citoyenneté consiste à « enseigner ce qu’il faut faire, dans la perspective des droits et des devoirs » ; regarder les choses telles qu’elles sont, en évitant d’y mêler l’humain. Conception participative de la citoyenneté (Condorcet) : les sciences « éclairent le débat en mettant en évidence les conséquences des choix » ; « la connaissance scientifique est au service de la citoyenneté » ; procédures participatives dans une société pluraliste. En démocratie participative, le citoyen est celui ou celle qui dispose des outils de pensée et d’action qui lui permettent de comprendre et de participer aux processus de décision en société. Sciences et technologies sont souvent mêlées à ces processus de décision, en vertu de deux pouvoirs majeurs : - Elle donnent un pouvoir de transformation des sociétés… - Elles donnent un pouvoir de légitimation des décisions…

29 « Il est dans la logique organisatrice de tout système d’idées de résister à l’information qui ne lui convient pas ou qu’il ne peut intégrer. Les théories résistent à l’agression des théories ennemies ou des argumentations adverses. Bien que les théories scientifiques soient les seules à accepter la possibilité de réfutation, elles tendent à manifester cette résistance. » Edgar Morin « Nous sommes ici devant la singularité de l’idée de science dans la culture politique française. Comme l’école, elle est le fruit d’un compromis, d’une synthèse contradictoire : elle hérite à la fois de Condorcet et de Comte, elle retient de l’un l’exigence d’une citoyenneté souveraine éclairée par la science et de l’autre celle d’une organisation rationnelle sur le modèle et dans l’esprit des sciences. » Kerlan