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Le fonctionnement autistique et ses incidences sur les apprentissages

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Présentation au sujet: "Le fonctionnement autistique et ses incidences sur les apprentissages"— Transcription de la présentation:

1 Le fonctionnement autistique et ses incidences sur les apprentissages
Christine PHILIP Maître de conférences honoraire en Sciences de l’éducation à l’INS HEA

2 Plan Préambule sur la diversité des profils dans le spectre autistique
L’autisme comme trouble de la communication à partir du DSM IV (la triade autistique) Le fonctionnement autistique, au-delà de la triade : les aspects sensoriels et perceptifs Autres aspects du fonctionnement autistique : pensée en détail, pensée fragmentée, pensée statique => Incidence de ce fonctionnement sur les apprentissages

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13 Une diversité de profils
Dans « le spectre autistique », il existe une diversité de profils qui va des autismes sévères avec troubles associés et retard mental jusqu’à l’autisme dit « de haut niveau » et le syndrome d’Asperger, sans retard mental et sans troubles du langage Ne pas faire correspondre cette diversité de profils à la diversité des dispositifs selon le niveau de l’enfant La scolarité puis la formation professionnelle doivent prendre une place significative dans l’accompagnement

14 Le spectre autistique Continuum autistique Extrémité basse KANNER
Haute ASPERGER

15 L’autisme dans les classifications

16 Le retrait autistique Dans la notion d’autisme il y a l’étymologie grecque « autos » qui signifie « soi-même » et qui renvoie au fameux « retrait sur soi » qui engendre « une conception restrictive de l’autisme » Toutes les personnes avec autisme ne manifestent pas ce fameux « retrait », Lorna Wing distingue : les « repliés sur eux-mêmes » les « passifs » « actifs mais bizarres »

17 Maître de conférences honoraire en Sciences de l’éducation à l’INS HEA
L’autisme comme trouble de la communication à partir du DSM IV : la triade Christine PHILIP Maître de conférences honoraire en Sciences de l’éducation à l’INS HEA

18 La triade autistique Altération qualitative des interactions sociales : difficultés de décodage de la communication non-verbale Altération qualitative de la communication: difficultés d’utilisation du langage Comportements et intérêts restreints, répétitifs et stéréotypés

19 La triade La partie émergée de l’iceberg
Approche médicale centrée sur le syndrome autistique Approche centrée sur les troubles et les déficits de communication Laisse complètement de côté le fonctionnement de ces personnes Approche de « neuro typique » totalement centrée sur la communication

20 La communication non-verbale
Difficultés de contact oculaire Difficultés à interpréter les mimiques faciales, les postures et les gestes Difficultés à prêter à l’autre des états mentaux (Problèmes avec la théorie de l’esprit) Difficultés à partager ses intérêts avec autrui (attention conjointe)

21 Le parcours du regard Image Brendon Nacewicz, University of Wisconsin-Madison

22 Vidéo Valentin Mérou

23 La communication verbale
Retard ou absence de langage Chez ceux qui possèdent le langage : difficultés à soutenir une conversation Usage stéréotypé et répétitif du langage (écholalies) Langage idiosyncratique

24 Comportements répétitifs et stéréotypés
Focalisation sur des centres d’intérêt restreints et stéréotypés Adhésion à des habitudes et des rituels Stéréotypies (battements des mains, balancements du corps)

25 Au-delà de la triade: les aspects sensoriels et perceptifs
Christine PHILIP Maître de conférences honoraire en Sciences de l’éducation à l’INS HEA

26 Autre façon d’être au monde
Les personnes avec autisme ne perçoivent pas le monde comme nous le percevons et ne traitent pas les informations de la même façon Elles ont des expériences sensorielles et perceptives particulières Ces expériences impliquent soit une hyper soit une hypo sensorialité Hyper : le canal est trop ouvert : trop de stimulations arrivent au cerveau pour être traitées Hypo :le canal n’est pas assez ouvert, trop peu de stimulations arrivent au cerveau

27 L’hyper sensorialité L’hyper vision : ils voient des choses que les autres ne voient pas. Alex, enfant autiste se plaint des particules de l’air qui volent. Sa vision est si sensible que le reste de l’environnement s’estompe. L’hyper audition : Tel garçon autiste semble entendre le bruit avant les autres. Il peut prévenir que son père arrive alors que personne n’a entendu la voiture arriver à la porte du garage. Il va avoir tendance à éviter les lieux trop fréquentés.

28 Temple Grandin « Quand j’étais petite, le bruit était une source permanente de problèmes. C’était comme si la roulette du dentiste avait touché un de mes nerfs. Cela provoquait une réelle souffrance. J’avais une peur bleue des ballons qui éclatent ; le bruit semblait « exploser » dans mon oreille. Les petits bruits qui semblent d’ordinaire facilement évacués me rendaient folle. Quand j’étais à l’université, le sèche cheveux de ma camarade de chambre me semblait faire le même bruit qu’un avion à réaction au décollage. »    La pensée en images, p. 75

29 Temple Grandin « Quand deux personnes parlent en même temps, il m’est difficile de me concentrer sur l’une des voix. Mes oreilles ressemblent à des microphones qui capteraient tous les sons avec la même sensibilité. Chez la plupart des gens l’ouïe ressemble à un microphone unidirectionnel qui ne capte que les sons de la personne vers qui il est dirigé. Lorsque je me trouve dans une pièce bruyante, je n’arrive pas à comprendre ce qui se dit, car je ne filtre pas le bruit de fond. Quand j’étais petite les fêtes de famille bruyantes m’affolaient ; je n’arrivais plus à me contrôler et je piquais des crises de colère. Les goûters d’anniversaire étaient une torture pour moi… » (p. 76)

30 Temple Grandin « Enfant j’étais attirée par les couleurs vives et les objets en mouvement qui stimulaient mon système visuel, comme les cerfs volants et les avions en miniature. J’adorais les chemisiers rayés et la peinture fluo, et j’adorais regarder les portes coulissantes des supermarchés. Quand je voyais le bord de la porte traverser mon champ visuel, je sentais un agréable frisson courir le long de mon dos. Les déficiences mineures du traitement des informations visuelles renforçaient mon attirance pour certains stimuli, qui auraient effrayé ou fait fuir un autre enfant. » (p.83)

31 Incidence sur les apprentissages
Tenir compte de ces caractéristiques pour ne pas confronter l’élève à des gênes trop importantes Questionner les parents et observer l’enfant pour établir son « portrait sensoriel » et comprendre ce qui le gêne ou le fait souffrir (lumière, bruits, mouvements…) S’il ne supporte pas les récréations parce qu’il est sur stimulé dans ces lieux, en tenir compte

32 Vidéo Josef Schovanec

33 Hyper sensorialité L’hyper tactilité :
très fréquente chez les autistes. Certains s’écartent quand on essaie de les prendre dans les bras, ils redoutent d’être touchés, refusent de porter des vêtements dont ils ne supportent pas la texture sur leur peau. Certains contacts peuvent engendrer des réactions de panique.

34 Hyposensorialité Quand les informations ne leur parviennent pas en quantité suffisante, leur cerveau peut sembler vide, c’est comme s’ils ne voyaient rien et n’entendaient rien. En agitant les mains, en se balançant ou en se tapant la tête avec les mains ou en faisant des bruits bizarres (comportement autistiques), ils peuvent à nouveau faire parvenir l’information à leur cerveau

35 Les comportements autistiques
Les comportements autistiques sont des réponses à l’hyper ou l’hypo sensorialité Ils s’adonnent à ces comportements bizarres (se balancer, tournoyer, frapper des mains, tapoter des doigts, regarder les choses tournoyer) pour se calmer eux-mêmes, pour se réguler (hyper) ou pour réveiller leur système nerveux et capter les stimulations extérieures (hypo) Il est imprudent de stopper ces comportements sans avoir compris leur fonction Attention de ne pas les interpréter comme des troubles du comportement !

36 Laurent MOTTRON

37 Une autre façon d’être au monde
D’une façon générale, ils ont une hyper ou hypo sensibilité ou hyper ou hypo sensorialité, ils ont du mal à traiter l’afflux de sensations qui les assaillent, ce qui peut en partie expliquer leurs difficultés de communication. Et si l’autisme était avant tout un problème de sensation et de perception avant d’être un problème de communication avec les autres ?

38 Le DSM V : de la triade à la dyade
Premier élément de cette dyade : troubles de la communication à la fois non-verbale et verbale (on rassemble les deux premiers éléments de la triade) Deuxième élément : à côté des intérêts restreints et stéréotypés on ajoute les caractéristiques sensorielles et perceptives « l’hyper ou hypo réactivité à des stimuli sensoriels ou un intérêt inhabituel pour des éléments sensoriels de l’environnement, notamment une indifférence apparente à la douleur, à la chaleur ou au froid, réponse négative donnée à des sons ou à des textures donnés, le geste de renifler ou de toucher de façon excessive des objets, fascination pour la lumière ou des objets qui tournent. »

39 Incidence sur les apprentissages
S’il est sous-stimulé (hypo sensorialité) il est léthargique, somnolent, sans entrain, distrait, a du mal à se concentrer (son moteur tourne trop lentement) => Il peut avoir besoin d’être stimulé (plus de mouvements, plus de sons, plus de sensations tactiles) Au contraire sur-stimulé (hyper sensorialité) il peut se monter hyperactif, surexcité, colérique, impossible à maîtriser, avec des difficultés de concentration (son moteur tourne trop vite) => Il faut réduire les stimuli sensoriels : moins de mouvements, moins de sons…

40 Adapter l’environnement
Réserver une place particulière dans la classe à un élève sensible au bruit Pour un enfant ayant besoin de stimulations, autoriser les manipulations, mettre un fond musical, l’inciter à bouger (aller nettoyer le tableau)

41 Vidéo TOURS Autiste bas niveau

42 Autres caractéristiques de la pensée autistique Hors classifications
Christine PHILIP Maître de conférences honoraire en Sciences de l’éducation à l’INS HEA

43 La pensée en détail Autre aspect du fonctionnement autistique, autre façon de traiter les informations Alors que notre pensée est globale (conceptuelle) et appréhende la situation dans son ensemble avant d’en repérer les détails, ces personnes se focalisent sur les détails Du coup les détails ils les perçoivent beaucoup mieux que nous Mais difficile pour eux d’accéder au sens C’est là une autre façon d’être au monde qui renvoie à une différence

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45 Pensée fragmentée Tous nos sens sont en interaction entre eux et en interaction aussi avec nos pensées et nos émotions, notre système de traitement des informations est dynamique (pensée globale) Chez la personne autiste c’est un sens à la fois, si elle voit elle n’entend plus et inversement : La fragmentation la plus importante se fait entre l’audition et le visuel : « Il m‘est arrivé à plusieurs reprises de bloquer mes oreilles pour voir et de bloquer mes yeux pour entendre. A cette époque, à plusieurs reprises, je devais fermer les yeux pour parler. Il m’était pratiquement impossible de combiner les deux. » Brigitte Harrisson (p.64)

46 Incidence sur les apprentissages
Bien cibler ce que l’on attend de l’élève en situation d’apprentissage Ne pas lui demander deux choses à la fois Eviter la surcharge cognitive : lui parler et lui montrer quelque chose Maîtriser sa parole car parfois parler peut empêcher l’élève de se concentrer sur sa tâche

47 Pensée statique et non associative
« L’autiste voit un verre d’eau. Il ne verra que le verre d’eau. Le neuro typique lui verra la possibilité de prendre un verre avec quelqu’un, l’eau lui fera penser à aller se baigner, etc. De son côté, l’autiste associera le verre d’eau à quelque chose de précis, comme par exemple à une fonction précise ou à un environnement précis au lieu de faire des liens comme le neuro-typique ». B. Harrisson (p. 95) Pas d’extrapolation chez mais pensée factuelle et précise chez l’autiste Perçoit le verre d’eau avec toutes ses caractéristiques

48 Tout va trop vite La personne autiste est plus lente dans son traitement des informations (traitement manuel, le nôtre est automatique) en tenir compte… « Lorsque l‘autiste explore le monde de cette façon, par exemple toucher et regarder un bloc, il réagit mal si quelqu’un parle. Cela s’explique par le fait qu’il tente d’ouvrir la combinaison (t v) (toucher et visuel) et si quelqu’un sollicite l’auditif (a), ce dernier vient déranger la gestion de la perception. (…) Comme les gens ne connaissent pas ce parcours obligatoire des autistes, ils ne font pas attention à la gestion des sens et ils leur parlent tout le temps.» B. Harrisson

49 Une autre façon d’être au monde
Avant d’être un handicap l’autisme est une différence qu’il nous faut comprendre (avec ses points faibles et ses points forts) Il faut comprendre leur fonctionnement si l’on veut les aider à entrer dans les apprentissages C’est avant tout un fonctionnement différent du nôtre qui implique que nous résistions à la tentation de nous référer à nous-mêmes pour les comprendre

50 L’autisme vu de l’intérieur

51 Comprendre la personne autiste
Adopter une attitude empathique : essayer de se mettre à sa place et voir le monde à sa façon S’empêcher d’interpréter ses comportements en se référant à notre mode de fonctionnement

52 Une situation de scolarisation

53 POUR CONCLURE… Le syndrome du neuro typique
Christine PHILIP Maître de conférences honoraire en Sciences de l’éducation à l’INS HEA

54 Les neuro typiques Les aspies nous appellent les « neuro typiques »
« Le syndrome neuro typique (NT) est un trouble neuro biogique caractérisé par une préoccupation excessive par les problèmes sociaux, un délire de supériorité et une obsession du conformisme. »

55 Les neuro typiques Les NT pensent que leur expérience du monde est la seule qui soit correcte Les NT trouvent difficile d’être seuls Les NT sont souvent intolérants face à des différences minimes chez les autres En groupe les NT sont socialement rigides et utilisent souvent des rituels dysfonctionnels pour assurer l’identité du groupe Les NT ont de la peine à communiquer directement et ont une plus grande incidence de menteurs comparé avec les personnes autistes

56 Les neuro typiques « La neurotypicalité est un trouble d’origine génétique. Des autopsies ont démontré que le cerveau des neuro typiques est plus petit que celui des autistes et que les zones de l’interaction sociale sont hypertrophiques »

57 Traitement du neuro typique
Il n’existe pas de remède connu contre le syndrome neuro typique Toutefois de nombreux neuro typiques ont appris à compenser leur handicap en interagissant normalement avec des personnes autistes…


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