Questionnement/Concepts /Notions/Connaissances

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1 I-DE LA DOMINATION ETRANGERE AUX PREMIERES AFFIRMATIONS NATIONALISTES (1919-1949)
Questionnement/Concepts /Notions/Connaissances Supports (FE-DOC 4 MAI ) Activités du professeur et des élèves (FE-TABLEAU 4 MAI) A-Le Mouvement du 4 Mai 1919 : un évènement majeur dans l’affirmation du nationalisme chinois ? (1 h 30) Qu’est-ce qu’un évènement en histoire ? Au-delà du poids du « Mouvement du 4 Mai 1919 » dans les mémoires chinoises, quelle importance les historiens donnent-ils à l’évènement ? De quoi cet évènement est-il fondateur ? -Evènement -Réception -Confucianisme -Marxisme -Nationalisme Doc.1: « Qu’est-ce qu’un évènement ? » Michel Winock -Doc.2 : Le 4 Mai et les mémoires chinoises -Doc.3 : Extraits de manifestes étudiants -Doc 4 : Photographies de manifestation -Doc.5 : Slogan des étudiants -Doc.6 : Carte du « Mouvement » -Doc.7: Carte de la domination étrangère -Doc.8: Exemples de réception en France -Doc.9 : Exemple de réception aux Etats-Unis -Doc.10 : Manifeste de la Nouvelle Jeunesse -Doc.11 : Sun Yat Sen et le « Mouvement du 4 Mai 1919 » -Doc.12 : Mao et le « Mouvement du 4 Mai 1919 » 1-Travail préparatoire à la maison sur la définition de l’évènement par Michel Winock (L’Histoire, 268, 2002) 2-Correction collective du travail préparatoire et Analyse collective des documents mémoriels afin de poser les enjeux autour de l’événement historique en général et du mouvement du 4 mai en particulier 3-Analyse des faits en autonomie (intensité , imprévisibilité, retentissement et portée ) : 45’ à finir à la maison. Le professeur apporte les éléments nécessaires à l ’analyse des documents. La classe peut être divisée en Quatre groupe pour une étude plus approfondie des documents. 4-Correction , validation de la définition en cours dialogué. Bilan en rapport avec les questions posées en début de partie : 30’

2 DOCUMENT 1 : « Qu’est-ce qu’un évènement » ?
Michel Winock, un historien spécialiste de l’histoire politique française, revient sur la notion d’évènement historique à la suite des attentats du 11 Septembre [Quatre variables peuvent] définir et mesurer un évènement historique. : l’intensité, l’imprévisibilité, le retentissement et la créativité. INTENSITE L’intensité de l’évènement est quasi quantifiable : combien de gens sont-il impliqués ? Quelle est l’ampleur du phénomène ? Quelle est la puissance de la destruction ? Le 11 Septembre noir de New York a été considéré d’emblée comme un évènement formidable en raison du nombre de victime, en raison, des lieux hautement symboliques de Wall Street et du Pentagone. Depuis de longues années, les Twin Towers, plantées dans la capitale mondiale du capitalisme, représentaient la puissance américaine autant que l’audace architectural de Manhattan. Les 3000 victimes appartenait à près de 40 nationalités différentes. Ce n’était pas le cœur des Etats-Unis mis l’épicentre des affaires mondiales qui était visé. Le pentagone, lui, est l’active usine de la puissance militaire du pays le mieux armée de la planète. Les ravages du génocide rwandais, en 1994, avaient causé trois cent fois plus de morts que l’attaque de ces tours de Wall Street ; ils avaient ému le monde entier mais n’était pas parvenu à provoquer la fascination du monde entier comme l’a fait l’événement du 11 Septembre. La quantitatif n’est donc pas seul en cause dans l’appréciation de celui-ci : le lieu géographique et politique attribue au chiffre énorme des victimes un coefficient d’intensité singulier. IMPREVISIBILITE Le prévisible ne fait pas l’évènement par définition. Dans le cas du 11 Septembre, la surprise a été énorme. Le terrorisme avait beau être banalisé dans les relations internationales, la forme et le lieu de l’attaque ont provoqué un choc dans tous les esprits. [...] L’évènement est d’autant plus grand qu’il surgit de l’impossible, qu’il bouleverse les idées reçues. L’une d’elles, universellement reconnue, était l’inviolabilité de leur territoire. [...] RETENTISSEMENT Il n’y a d’événement que s‘il parvient à la connaissance du plus grand nombre. C’est pourquoi l’histoire contemporaine qui a vu le développement extraordinaire des moyens de communication, est plus riche en évènement que l’histoire ancienne ou médiévale. La presse à grand tirage a été le premier média de « masse à produire de l’évènement, c’est-à-dire à en assurer la publicité dans des territoires de lus en plus élargi. Il est classique de dire que sans la grande presse, il n’y aurait pas eu d’affaire Dreyfus. Entre les eux guerre, la radio a pris peu à peu de l’importance. [...] La révolution médiatique décisive a été l’invention de la télévision. [...] Les satellites et la fin de la guerre froide ont permis de surcroît une diffusion des images dans tous les pays. [...] ce fut le cas du 11 Septembre. Des centaines de millions de téléspectateurs ont suivi en direct les collisions provoquées par les avions pirates. [...]Au demeurant, la diffusion immédiate d’un fait ne lui donne pas son sens ; les millions de téléspectateurs qui l’apprennent même temps divergent sans doute dans leur interprétation dans la mesure même où chaque évènement revêt de multiples significations à partir du lieu où l’on en prend connaissance. Intense, imprévisible, retentissant, l’événement n’est vraiment intelligible que par sa portée. CONSEQUENCE Si l’événement est destructeur (d’un ordre, d’une continuité, d’un équilibre), il est aussi créateur. [...] Les évènements qui ont le plus de portée ne deviennent des événements qu’après coup. L’invention de l’imprimerie, les découvertes pastoriennes, la pénicilline de Fleming [...] ont évidemment plus changé la face du monde que n’importe quel bataille. Elles n’ont pourtant eu qu’un faible retentissement immédiat. . [...] Ainsi la créativité n’est pas proportionnelle au retentissement ; elle ne s’apprécie qu’à la longue. C’est pourquoi , il est prématuré, un an après les attentats du 11 Septembre, de juger de leurs effets. Réintroduits dans la série du terrorisme international, ils seront peut-être un jour considérés comme un des maillons d’une longue haine sinistre qui défraye la chronique depuis une trentaine d’années. Ils peuvent aussi annoncer une ère nouvelle.  Michel Winock, Qu’est-ce qu’un évènement ?, L’Histoire, 268, 2002

3 DOCUMENT 2 : Le « Mouvement du 4 Mai 1919 » dans la mémoire officielle chinoise
a-Timbres commémoratifs de 1959 et 1989 c-Compte rendu des cérémonies de commémoration de 2009 sur le site d’information de la Agence de Rpesse Chinoise b-Affiche commémorative de 1976 Quelque personnes venant de tout le pays se sont rassemblées lundi à Beijing (Pékin) pour célébrer le 90 anniversaire du « Mouvement du 4 Mai" et la fête de la jeunesse chinoise. Les neuf membres du comité permanent du Bureau politique du Comité central du Parti communiste chinois (PCC), Hu Jintao, Wu Bangguo, Wen Jiabao, Jia Qinglin, Li Changchun, Xi Jinping, Li Keqiang, He Guoqiang et Zhou Yongkang ont été présents à la réunion. Le 4 mai 1919, trois mille étudiants chinois manifestent à Beijing sur la place Tian'anmen pour réclamer la démocratie et dénoncer les 21 conditions présentées par le Japon à leur gouvernement, car elles tendent à une colonisation de la Chine. Ils protestent aussi contre le traité de Versailles qui livre au Japon les concessions allemandes du Shandong, une province dans l'est de la Chine. Ils se montrent favorables à la modernité et aux sciences nouvelles. Le mouvement gagne ensuite les citadins et les commerçants dans tout le pays.

4 DOCUMENT 3 : Extraits des manifestes des étudiants de Pékin
« La conférence de paix à Paris, s’apprête à accepter la demande du Japon d’occuper et de contrôler le Shandong ! C’est un triomphe complet pour leur diplomatie, et un échec total pour la nôtre. La perte du Shandong signifie la fin de l’intégrité territoriale de la Chine. La fin de l’intégrité territoriale de la Chine, cela veut dire que la Chine est fichue ! Donc aujourd’hui, nous, les étudiants, défilons et manifestons devant chaque ambassade de chaque pays, et demandons qu’ils défendent la justice. Nous souhaitons que les gens travaillant dans l’industrie ; les entreprises et tous les secteurs de la vie dans tout le pays organisent des réunions civiques pour combattre ; au niveau international pour la souveraineté de la Chine et au niveau national pour débarrasser le pays des traîtres. La survie de la Chine dépend de ces prochains mouvements ! Aujourd’hui, nous faisons deux serments avec tous nos compatriotes : le territoire de la Chine peut être conquis mais il ne peut être donné ! Les Chinois ne peuvent être tués, mais ils ne peuvent être soumis ! Notre pays risque sa perte ! Citoyens, mobilisez-vous ! Luo JIALUN, Manifeste des étudiants de Pékin, 4 Mai 1919 « [...] Nous décidons de lancer une grève générale le 19 mai. [...] Pendant la grève, nous nous en tiendrons aux résolutions de notre télégramme du 14 mai : 1° d’organiser un corps de volontaires étudiants de Pékin pour la défense du Shandong, qui s’occupera de cette impérieuse urgence nationale ; 2° d’organiser dans les écoles des équipes pour éduquer le peuple et l’éveiller à l’importance du fait national ; 3° d’organiser dans les écoles des « groupes de dix » afin de maintenir l’ordre et de réduire le danger qui menace le pays ; 4° d’étudier l’économie de façon plus approfondie, dans l’intérêt du pays. Nous, étudiants, avons été éduqués depuis si longtemps et nous sommes cultivés nous-mêmes depuis si longtemps que nous aurons le bon sens de nous conformer aux vertus nationales de sagesse, de courage et de détermination ; nous ne déshonorerons pas notre histoire nationale en agissant de façon excessive. [...] »

5 DOCUMENT 4 : Photographies d’étudiants Chinois manifestant devant une ambassade et place Tien An Men
a-Devant une ambassade les slogans : « Science et démocratie » b-Défilé place Tien An Men

6 c-Autres illustrations possibles

7 « Finissons-en avec la clique qui vend la Nation »
DOCUMENT 5 : Slogans des manifestations étudiantes « Finissons-en avec la clique qui vend la Nation » « Protégeons le sol de notre patrie » « Ne signons pas le traité de Versailles » « Combattons pour la souveraineté de notre Nation » « Il faut sauver le pays » « Détruisons les vieilleries » « Vive les nouveautés » « A bas Confucius et compagnie ! »   »Science et Démocratie »

8 DOCUMENT 6 : La diffusion des « Incidents » en mai et juin 1919

9 DOCUMENT 7 : La domination étrangère en Chine au début du XXe siècle

10 DOCUMENT 8  : Exemple de réception des Incidents et du Mouvement du 4 Mai en France : Un Article de l’Illustration du 4 Octobre 1919.

11 a-Commentaire du philosophe A.DEWEY
DOCUMENT 9  : Exemple de réception des Incidents et du Mouvement du 4 Mai aux Etats-Unis : la correspondance de John DEWEY, un philosophe américain. a-Commentaire du philosophe A.DEWEY « Un ami qui a étudié à fond les papiers d'environ 50 étudiants déclare que leur caractéristique première est le point d'interrogation, et la deuxième est l'exigence d'une liberté de parole totale afin de trouver des réponses à leurs questions. Dans un pays où la croyance a toujours été d'un dogmatisme et d'une complaisance autoritaire, cette rage de questions est le présage d'une nouvelle époque. » J. DEWEY, référence à repréciser (traduit par Nicole GENET) « Après le bouleversement du 4 mai [1919] les syndicats d'étudiants ont lancé des périodiques dans toute la Chine. Il est remarquable qu'à ce moment de la crise de la révolte contre les fonctionnaires corrompus et traîtres, ainsi que du boycott japonais, ces sujets sont secondaires dans les journaux étudiants. Leur refrain est la nécessité du changement dans l'éducation; les attaques sur le système familial; la discussion du socialisme; des idées démocratiques; de toutes sortes d'utopies... Bien sûr, cette fermentation s'accompagne de beaucoup d'effervescence. Manquant d'expérience, les étudiants trouvent toutes les idées et propositions très semblables, à condition qu'elles soient nouvelles et qu'elles impliquent un changement des vieilles traditions et coutumes. » J. DEWEY, référence à repréciser (traduit par Nicole GENET)

12 DOCUMENT 10 : Le Manifeste de la Nouvelle Jeunesse
Nous pensons que la tradition des seigneurs de la guerre et que la recherche de la richesse ont eu pour conséquence de nombreux vices, et qu'elles devraient être abandonnées. Nous pensons que, dans la conception traditionnelle de la politique, de l'éthique et de l'économie dans tous les pays du monde, il y a beaucoup d'éléments illogiques et inhumains qui font obstacle au progrès de la société. Afin de chercher le progrès social, il faut détruire les préjugés qui sont présentés comme des "principes immuables", ou comme des "traditions antiques". Par conséquent, nous sommes décidés à nous débarrasser de ces idées obsolètes, et, en faisant la synthèse des conclusions atteintes tant par les penseurs anciens et modernes que par nous-mêmes, à créer de nouvelles idées en politique, en éthique et en économie, et à établir l'esprit de la nouvelle ère, afin de nous adapter aux circonstances spéciales de la nouvelle société. Notre ère nouvelle et notre société nouvelle doivent être honnêtes, modernes, positives, libres, égales, créatives, belles, bonnes, paisibles, pleines d'amour universel et de solidarité, et de travail agréable ; en bref, du bonheur pour toute la société. Nous espérons que les éléments hypocrites, conservateurs, négatifs, limités, divisés selon les classes, laids, vicieux, en conflit, agités, oisifs, pessimistes, ceux qui veulent le bonheur pour quelques uns, tous ces phénomènes diminueront peu à peu jusqu'à disparaître. Le nouveau jeune de notre nouvelle société respectera certainement le travail. Il devrait, suivant ses qualités propres et son intérêt, traiter le travail comme étant libre, plaisant et beau plutôt que de considérer une chose aussi sacrée comme un simple moyen d'assurer sa subsistance. (...) Nous sommes favorables à une reconstruction sociale et à des mouvements de masses, et il faut rompre absolument toute relation avec les partis politiques passés et présents. Certes, nous ne croyons pas à l'omnipotence de la politique, et pourtant nous reconnaissons que la politique est un aspect important de la vie publique. Et nous croyons que dans une vraie démocratie, les droits politiques doivent être distribués à chacun. Même s’il peut y avoir des limitations, les critères de distribution concerneront le fait que chacun travaille ou non, plutôt que la possession de propriétés. Ce genre de politique est tout à fait inévitable quand on introduit la nouvelle ère, et c'est un instrument utile pour le développement de la nouvelle société. Quant aux partis politiques, nous les reconnaissons aussi comme un procédé nécessaire à la pratique politique, mais nous ne tolérerons jamais l'appartenance à des partis qui soutiennent les intérêts de quelques uns ou d'une seule classe, plutôt que le bonheur de la société entière. Nous pensons que la politique, l'éthique, la science, les arts, la religion, et l'éducation devraient tous satisfaire les besoins pratiques dans l'obtention du progrès pour la vie sociale présente et future. Nous devons abandonner les éléments inutiles et non pertinents de la littérature et de l'éthique traditionnelles parce que nous voulons créer ceux qui sont nécessaires au progrès de l'ère et de la société nouvelles. Nous pensons que pour le progrès de notre société actuelle, il faut défendre la science naturelle et la philosophie pragmatique, et abolir la superstition et l'imaginaire. Nous pensons qu'il est nécessaire au progrès social actuel de respecter la personnalité et les droits des femmes, et nous espérons qu'elles auront elles-mêmes conscience de leur devoir envers la société. CHEN DUXIU et alii, Manifeste de la Nouvelle Jeunesse, Printemps 1919 (date précise indéterminée , pendant les manifestations étudiantes). Cité par TSE TSUNG Chow, The Fourth May Mouvement : intellectuel Revolution in modern China p.(traduction de l’anglais par Nicole GENET).

13 DOCUMENT 11 : Sun YAT SEN et le « Mouvement du 4 Mai 1919 »
« Après le lancement du Mouvement du Quatre Mai par les étudiants de l'Université Nationale de Pékin, tous les jeunes patriotes ont compris que la révolution intellectuelle préparait la réforme de l'avenir. En effet l'opinion publique s’est développée rapidement et les publications ont prospéré grâce au soutien du public. De nouveaux magazines et journaux ont été créés par de jeunes enthousiastes, et chacun à son meilleur niveau porte des fleurs belles et fraîches. La société est ainsi considérablement influencée par le mouvement. Même le gouvernement fantoche de Pékin, pourtant si corrompu et réactionnaire, n'ose pas s'y opposer. Ce genre de mouvement culturel nouveau reflète en fait un changement historique pour les intellectuels chinois aujourd'hui. Quant à l'origine du mouvement, elle est due à l'impulsion d'une ou deux publications au début. En conséquence, l'opinion publique s'est développée rapidement et magnifiquement ; les grèves d'étudiants éclatent dans tout le pays ; et, avec une conscience accrue et la détermination à lutter jusqu'à la mort, presque tout le monde se joint aux activités patriotiques. Sans aucun doute, le mouvement aura des conséquences durables et importantes s'il continue à grandir et à se développer. Le succès de la révolution poursuivie par notre parti doit dépendre d'un changement de pensée en Chine, et, comme le dit le proverbe, une rénovation de l'esprit est une condition préalable à une révolution. Par conséquent, le nouveau mouvement de la culture est vraiment quelque chose de très précieux. » Sun YAT SEN, « Lettre aux camarades d’outre-mer du Guomindang, 29 Janvier 1920, cité par TSE TSUNG Chow, The Fourth May Mouvement : intellectuel Revolution in modern China p.(traduction de l’anglais par Nicole GENET). 

14 DOCUMENT 12 : Mao et le « Mouvement du 4 mai 1919 »
Le mouvement du 4 Mai est né de l’appel à la révolution mondiale, de la révolution russe et de Lénine. Il fait partie de la révolution prolétarienne mondiale. [...] Le mouvement du 4 mai était à l’origine un mouvement révolutionnaire d’un front uni formé de trois éléments : intellectuels aux idées communistes, intellectuels révolutionnaires de la petite bourgeoisie et intellectuels de la bourgeoisie (ces derniers en formaient l’aile droite). Son point faible, c’est qu’il se limitait aux intellectuels, les ouvriers et les partisans n’y participant pas. Mais lorsqu’il engendra le mouvement du 3 juin auquel prirent part non seulement les intellectuels mais les larges masses du prolétariat, il devint un mouvement révolutionnaire d’envergure nationale. [...] A partir du mouvement du 4 mai, bien que la bourgeoisie nationale fut restée dans les rangs de la révolution, la direction politique de la révolution démocratique bourgeoise en Chine n’appartenait plus à la bourgeoisie mais au prolétariat. Ce dernier en raison de sa propre maturité, et de l’influence de la révolution russe, était déjà devenu, et très rapidement, une force politique et indépendante. Mao ZEDONG, La Démocratie nouvelle, 1940