Voyage au pays des Pirates (EAU) et au pays de Simbad le Marin (Oman)

Présentation au sujet: "Voyage au pays des Pirates (EAU) et au pays de Simbad le Marin (Oman)"— Transcription de la présentation:

1 Voyage au pays des Pirates (EAU) et au pays de Simbad le Marin (Oman)
Patrick MICHON, SN 31

2 Introduction Le Golfe arabo-persique est une ligne de fracture entre le monde perse et le monde arabe, entre le monde de l’Islam sunnite et celui de l’Islam chiite. La rive Nord du Golfe est bordée par l’Iran, alors que la rive sud est celle de « pétromonarchies » (Koweït, Arabie Saoudite, Bahreïn, Qatar, Emirat Arabes Unies), dont les dirigeants sont sunnites, même si des minorités chiites sont nombreuses, y compris dans des zones pétrolifères. Il est aussi nécessaire de rappeler qu’à l’extrémité nord du Golfe figure l’Irak, pays arabe mais à majorité chiite, qui pour des raisons d’insécurité n’est plus un acteur régional. Le Sultanat d’Oman, par ailleurs non riverain du Golfe, possède une enclave sur l’extrémité de la péninsule du Musandam et contrôle le détroit d’Hormuz, la sortie du Golfe vers la Mer d’Arabie et l’Océan Indien.

3 Une vraie macédoine religieuse
La scission de ces deux courants de l’islam remonte à la mort du prophète Mahomet, en 632. Se pose alors la question du successeur le plus légitime pour diriger la communauté des croyants : les futurs chiites désignent Ali, gendre et fils spirituel de Mahomet, au nom des liens du sang ; pour les chiites, la révélation n’est-elle pas close avec Mahomet, simple maillon dans la branche des prophètes. les futurs sunnites désignent Abou Bakr, un homme ordinaire, compagnon de toujours et beau-père de Mahomet, au nom du retour aux traditions tribales. Une majorité de musulmans soutiennent alors Abou Bakr, qui devient le premier calife. Depuis, les sunnites ont toujours été majoritaires. Ils représentent aujourd’hui environ 85 % des musulmans du monde. Les seuls pays à majorité chiite sont l’Iran, l’Irak, l’Azerbaïdjan et Bahreïn, mais d’importantes minorités existent au Pakistan, en Inde, au Yémen, en Afghanistan, en Arabie saoudite et au Liban. Les Ibadites n’ont jamais voulu choisir entre le chiisme et le sunnisme

4 Quelles sont les différences?
Les chiites considèrent l’imam, descendant de la famille de Mahomet, comme un guide indispensable de la communauté, tirant directement son autorité de Dieu. C’est pourquoi leur clergé est très structuré, pouvant être comparé à celui de l’Eglise Catholique. Les sunnites considèrent le Coran comme une œuvre divine : l’imam est un pasteur nommé par d'autres hommes, faisant office de guide entre le croyant et Allah pour la prière ; dans certaines situations, l’imam est même autoproclamé. Les sunnites rejettent toutes les représentations, reliques et/ou mausolées des ‘saints’, y compris celles du Prophète Mohammed.

5 Chiites et Sunnites au Moyen Orient

6 Querelles de religion et politique
Les querelles entre chiisme et sunnisme tiennent moins du différend religieux que d’un conflit politique entre deux modèles, deux ensembles géopolitiques. Les chiites, emmenés par l’Iran, sont depuis la révolution islamique de 1979 en conflit ouvert avec les dirigeants sunnites, considérés comme corrompus et vendus au « Grand Satan » américain. Se dessine depuis quelques années l’idée d’un « croissant chiite », expression née dans la bouche du roi de Jordanie Abdallah en 2004, qui rassemblerait l’Iran, le Liban, le Pakistan, l’Irak, la Syrie et une partie du Liban (avec le Hezbollah). Mais les alliances politiques dépassent parfois les différences religieuses : l’Iran soutient en effet le Hamas palestinien (sunnite), Bachar Al-Assad (alaouite) ou encore l’Arménie chrétienne plutôt que l’Azerbaïdjan chiite.

7 Le Golfe au temps de l’Empire Ottoman

8 Qui sont les états du Golfe ?
(*) : A l’exception de l’Arabie Saoudite et d’Oman, la faiblesse intrinsèque des monarchies pétrolières est due à ce que les nationaux n’y sont qu’en minorité. En cas de conflit extérieur, ou pire de troubles sociaux locaux, quelle serait l’attitude de cette forte proportion des travailleurs immigrés ? Ceux-ci sont en provenance soit des pays arabes, comme l’Egypte et le Liban, soit de pays asiatiques tels que Pakistan, l’Inde, l’Indonésie, les Philippines. Même dans les Forces de souveraineté (armée, police) les immigrés sont très présents, au minimum dans les organismes de soutien et de maintenance. Au contraire, la population iranienne est largement homogène, bien que la province limitrophe de l’Irak soit peuplée d’Arabes chiites.

9 Conflits de frontières
Avant l'ère du pétrole, les Etats du Golfe faisaient peu d'efforts pour délimiter leurs territoires, les tribus arabes ayant tendance à errer dans le désert d'Arabie, selon les besoins de leurs troupeaux. Le concept d'allégeance à une unité politique distincte était absent. Les autorités étatiques organisées étaient limitées aux ports et des oasis. La signature des premières concessions pétrolières dans les années 1930 a entrainé un processus de délimitation des frontières, laissant des possibilités de discorde, en particulier dans les zones de gisements de pétrole les plus précieux. Jusqu'en 1971, les forces britanniques dirigées maintenu la paix et l'ordre dans le Golfe, et les fonctionnaires britanniques arbitrage querelles locales. Après le retrait des forces britanniques en 1971, les revendications territoriales et les vieilles animosités tribales supprimés sont remontées à la surface.

10 L’instabilité géopolitique du Golfe
Les pays du Golfe consacrent des sommes importantes à la modernisation de leurs arsenaux. L’Arabie saoudite, 4ème budget militaire du monde peut avec sa flotte d’avions de combat, de transport et de ravitaillement assurer un déploiement rapide à l’intérieur du territoire et envisager des interventions à l’étranger, en particulier au Yemen . Bien que son effectif reste faible, l’armée des Émirats arabes unis est la puissance montante de la région : ses chars Leclerc et ses systèmes de défense sol-air permettraient de faire face à une invasion du territoire tandis que son aviation moderne de Mirage et de F-16 serait prête à effectuer des frappes en profondeur en territoire iranien. L’Iran de son côté subit l’embargo sur les armes décidé par l’ONU, l’obligeant à développer une industrie de défense nationale. Il produit notamment des chars et des missiles à longue-portée. Le pays est en pointe également dans le domaine de la guerre informatique. L’armée iranienne a une influence régionale et une capacité d’intervention comme en témoigne l’envoi de membres du corps des gardiens de la révolution en Syrie depuis 2012.

11

12 Infos utiles pour séjourner aux EAU
Législation locale La charia est la référence de base du droit civil et pénal. Les femmes ne sont cependant pas astreintes au port du voile. Les différences culturelles peuvent susciter une interprétation erronée de certains comportements, d’où la nécessite d’adopter une tenue vestimentaire et un comportement discrets, correspondant à la culture locale. Délits de mœurs L’atteinte aux bonnes mœurs et à la morale publique entraîne des peines allant de 5 à 15 ans d’emprisonnement. Le concubinage et le Pacs ne sont pas reconnus aux Émirats arabes unis et tombent sous le coup de la loi. Le concubinage peut être sanctionné d’une peine d’emprisonnement pouvant atteindre trois ans. Les relations sexuelles hors mariage sont interdites. L’homosexualité est un délit. Presse Les journaux, vidéo-cassettes et DVD importés sont soumis à la censure.

13 Petit guide de comportement général - 1
Eviter d’aborder avec ses interlocuteurs les sujets relatifs à la religion, au comportement social (rôle de la femme dans la société, polygamie, etc., ..) et à la structure politique locale; Ne pas dévisager, ni regarder avec insistance les femmes locales; Si la conversation s’oriente sur la famille, parler des fils en priorité & éviter de parler de la (les ) épouse(s) et des filles; Ne pas tenter d’entrer dans une mosquée, à moins d’y être explicitement invité. Dans ce cas, respecter le rituel, en premier lieu se déchausser ; A l’occasion de repas en commun, pas d’alcool sur la table Pas de consommation d’alcool en dehors d’endroits privés et des bars des hôtels internationaux ; Dans les restaurants, des endroits protégés par des paravents sont réservés aux familles. Ne pas chercher à s’y installer ;

14 Petit guide de comportement général - 2
Ne jamais montrer le dessous de ses chaussures au cours d’une conversation ; les occidentaux ont l’habitude de croiser les jambes, ce qui conduit inévitablement à présenter la semelle d’une de ses chaussure à son vis à vis lorsque l’on est assis dans un fauteuil bas ; cette posture est hautement insultante. Pour inviter quelqu’un à passer devant vous, se mettre à sa gauche ; Les cadeaux ne s’ouvrent pas en présence du donateur ; Ne jamais « contester » les injonctions des autorités locales (Douanes, Police, ..) et ne jamais oublier que votre parole n’a aucune valeur face à celle d’une personne bénéficiant de la citoyenneté locale ;

15 Petit guide de comportement général - 3
Le temps ne compte pas. Arriver à l’heure, mais ne pas s’étonner de devoir attendre son interlocuteur quelques minutes, quelques heures, quelques jours, ou même jamais .... Un problème familial de votre interlocuteur a priorité sur tout autre engagement, et peut donc le conduire à interrompre ou reporter une réunion. Ne pas en prendre ombrage ; Rien ne s’achète en ville ou dans les souks sans négocier un rabais, sinon le vendeur est frustré ; Si le vendeur accepte votre contre-contre-contre-offre finale, il est totalement impoli de ne pas procéder à l’achat.

16 Histoire des EAU Les activités de piraterie qui sévissaient dans le Golfe au début du XIXème siècle attirèrent l’attention du Royaume Uni au début du XIXe siècle, celui-ci voulant sécuriser la route du commerce maritime en provenance et à destination de l’Empire britannique des Indes. Des États de la Trêve à l’indépendance en 1971 Dès 1820, les Britanniques signent une série d'accords et de traités avec les cheikhs de chaque émirat de la côte du Golfe, garantissant l'arrêt de la piraterie contre les navires britanniques, d'où le nom des États de la Trêve (à la place de cote des Pirates) donné aux actuels Émirats. C’est en 1892 les États de la Trêve sont mis sous protectorat de l'Empire Colonial Britannique. Le Royaume-Uni garantit la protection des États de la Trêve contre toute attaque maritime ou terrestre en contrepartie de l’exclusivité des relations diplomatiques. Les revenus de la piraterie ayant disparu, l’industrie perlière prospère à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. L’invention japonaise de la perliculture engendre une crise économique très grave dans les États de la Trêve.

17 Le développement des EAU
Vers 1960, un premier gisement de pétrole est découvert à Abou Dhabi, permet le développement rapide de l’émirat, finançant des écoles, des hôpitaux, des logements et des routes. Dubaï est également gagné par cet élan de développement économique, aidé par les recettes des exportations pétrolières. Les émirs commencent à se rapprocher et à reprendre le contrôle des mains des Anglais, notamment en formant un conseil qui leur permet de décider eux-mêmes des enjeux politiques les concernant. A partir de 1968, les Britanniques prépare leur retrait de la région. Ne parvenant pas à se mettre d’accord pour constituer un état unifié, se constituent en états indépendants, Oman, Bahreïn et le Qatar au côté de la fédération des Emirats Arabes Unis composés eux-mêmes de 7 émirats dont les principaux sont Dubaï et Abu Dhabi.

18 Conflits potentiels des EAU
En y pensant toujours, mais en en parlant jamais, les relations avec le ‘grand frère’ saoudien restent ‘sensibles’, l’Arabie Saoudite conservant le rêve du fondateur du Royaume Ibn Saoud ‘le Grand’ d’unifier sous sa férule la totalité de la péninsule. La frontière entre ces 2 états n’est pas formellement délimitée. Des différends perdurent entre ces pays sur les eaux territoriales revendiquées par l'Arabie saoudite entre le Qatar et les Émirats arabes uni, et ont même conduit à des escarmouches. Sur le plan de la sécurité intérieure outre la surveillance des activités politique des travailleurs immigrés et des cellules potentiellement terroristes, les EAU sont un point de transbordement de la drogue étant donné sa proximité avec les pays de l'Asie du Sud-Ouest producteurs de drogues illicites. La position de Dubaï comme un important centre financier le rend vulnérable au blanchiment d'argent.

19 Face à face Iran et Emirats Arabes Unis
L'Iran et des Émirats arabes unis entretiennent depuis l’indépendance des UAE un différend territorial sur les 2 îles Tumb et l’île Abou Moussa. En 1971, après le départ des Britanniques, les forces iraniennes ont occupés ces 3 îles situées à l'embouchure du golfe Persique. Les Iraniens ont toujours réaffirmé leurs revendications historiques sur les îles, d’où ils avaient été délogés par les Britanniques à la fin du XIXe siècle. Ces iles avaient été promises à la fois aux Emirats et à l’Iran par la Grande-Bretagne lors de son retrait.

20 Le Conseil de coopération du Golfe
Cet organisme est composé de l’Arabie Saoudite, Oman, Koweït, Bahreïn, les EAU et le Qatar a été créé en 1981, dans le but d’assurer la stabilité économique et politique de la région. Le Conseil est donc un « club » très politique de pétromonarchies sous direction sunnite se sentant menacés par l’Iran chiite et potentiellement déstabilisées par les guerres civiles voisines (Irak, Syrie, Libye). Au niveau militaire, les forces armées des pays du Conseil de coopération du Golfe Arabique organisent régulièrement des manœuvres communes. Une « force de déploiement rapide conjointe » ou Bouclier de la Péninsule a été formée avec un effectif de hommes. Un autre pays présent militairement aux EAU est la France qui y a établi une base permanente (la BA 104) avec des forces des 3 armées.

21 Les relations France - EAU
Sur le plan militaire, les EAU et la France ont négocié un accord de coopération de défense qui permet aux EAU de diversifier ses sources d'approvisionnement en l'armement; La France est l'un des principaux fournisseurs du pays en matériel militaire. Une négociation sur le Rafale est en cours depuis de nombreuses années. Le 25 mai 2009, le président français Nicolas Sarkozy avec le président des EAU Cheikh Khalifa Bin Zayed Al Nahyan ont officiellement ouvert une base militaire française, la première base permanente de la France dans le Golfe, avec un maximum de 500 soldats français. Sur le plan culturel, à partir de 2008, l'université de la Sorbonne et le musée du Louvre ont implanté deux extensions dans les EAU. Plus anecdotique Lyon Dubaï City est un projet de grande ampleur développé par la ville de Dubai. Livraison initialement prévue pour 2016, le projet est finalement abandonné à la suite de la crise financière qui frappe Dubaï de plein fouet à partir de 2010. Le PR a également visité le site où sera établi une branche du Musée du Louvre dans les EAU.

22 Les Forces terrestres des Emirats
Les Forces terrestres dont les effectifs approchent hommes sont équipés de 390 chars Leclerc, 1300 véhicules d’infanterie, 200 pièces d’artillerie de calibre 155 mm, un millier de systèmes de missiles sol-air dont le système russe Pantsir (combiné canon-missile). Les commandes en cours couvrent 50 systèmes de mortiers de 120 mm sur porteurs sud-africains RG 31 ; Un appel d’offre relatif à 600 véhicules de combat d’infanterie 8x8 est en cours, pour lequel le Patria AMV (Finlande) semble favori.

23 Les Forces navales des EAU
Les Forces navales qui ont potentiellement face à la marine iranienne possède 2000 marins et seront équipés de 6 corvettes Baynunah conçues par le chantier cherbourgeois CMN mais construites localement à partir du second exemplaire dans le chantier naval émirien ADSB. Ces navires puissamment armés sont épaulés par une vingtaine de patrouilleurs rapides armés de missiles, et pourraient compter en cas de conflit sur 2 organismes, les Garde-Côtes et le Critical National Investment Authorities (CNIA) qui recevra une trentaine d’intercepteurs.

24 Les Forces aériennes des EAU
Elles sont privilégiés par des efforts budgétaires conséquents. Le parc comprend 59 Mirage 200-9, 79 F-16 E/F block 60 (dans les 2 cas, les standards les plus modernes). En addition avec ces avions de combat, les forces aériennes des Emirats possèdent une flotte de transport avec des porteurs lourd C17 et des ravitailleurs Airbus 330 MRTT, à coté de nombreux C-130 et CN 235. Les avions d’entraînement répondent à tous les niveaux d’instruction, le parc d’hélicoptères allie engins légers et porteurs (moyens et lourds) (CH-47D). .

25 La défense anti-aérienne des EAU
La défense anti-aérienne rattachée à la Force aérienne est dotée de missiles Patriot ayant une capacité anti-missile balistique. L’espace exo-atmosphérique n’est pas oublié, avec l’acquisition récente de 2 satellites d’observation Hélios. Rappel : Les Forces terrestres disposent de 50 systèmes Pantsir d’origine russe.

26 Mercenaires ! Les équipements sont nombreux et de qualité. Mais les personnels des Forces ont-ils intégré les tactiques et doctrine de ces matériels ? Leur entraînement est-il suffisant ? Des mercenaires, recrutés en majorité en Colombie, en Afrique du Sud et aux États-Unis faisant partie du groupe ‘Reflex Responses’, sont basés dans les EAU. Le fondateur du groupe, Erik Prince, est également le fondateur de l’entreprise de contractors Black Water (devenu Xe), entreprise de protection privée largement utilisé en Irak. ‘Reflex Responses’ a un contrat de 529 millions de dollars avec le gouvernement des Émirats arabes unis. Cette force de 800 hommes sont chargés de réprimer les révoltes dans les Émirats arabes unis, de mener des opérations spéciales, de défendre les oléoducs, les gratte-ciels et même d’anticiper des attaques, en premier lieu des militants d’Al Qaida et de l’ISIS, hantise du gouvernement des EAU.

27 Baptème du feu pour le char Leclerc
On ignore le nombre exact de Leclerc déployés pour combattre les milices houthistes, ainsi que la manière dont ils ont été acheminés dans le pays. Les images disponibles montrent que certains blindés sont équipés du kit Azur (Action en zone urbaine) leur assurant notamment une protection contre les tirs de RPG. Les Leclerc ont ouvert le feu avec leur canon de 120 mm - ce qui constitue une première opérationnelle (Blog Secret Défense)

28 Aggravation de la situation au Yemen
Un système de missiles de défense aérienne Pantsir-S1 des Émirats arabes unis arrive au Yémen. Il n’y a pourtant pas de menaces aériennes de la part des rebelles houthistes! La Russie a livré aux EAU, dans le cadre d’un contrat de 734 millions US$, 50 systèmes Pantsir-s1s en 2000.

29 Les acquisitions d’armement
En l’absence à ce jour d’industrie locale capable de livrer les équipements de haute technologie dont elle a besoin dans un contexte local instable, les forces sont équipées des armements les plus modernes importés, essentiellement acquis auprès des USA et de la France. Mais d’autres fournisseurs sont présents, dont les industriels turcs qui sont désormais très actifs. Les EAU sont un client très exigeant. Un seul exemple, l'annulation, en cours d'exécution, du contrat stratégique de C4ISR attribué à Airbus D&S (contrat de 550 M$ gagné en 2011 puis annulé cours 2013) constitue un autre exemple de ce que ce petit pays est prêt à faire, pour se faire respecter par les grands maîtres d’œuvre européens.

30 Petit guide de comportement en affaires - 1
Ne pas aborder le sujet de la réunion dès le début de celle-ci ; Commencer par évoquer des considérations telles que la beauté de la ville, l’accueil amical dont nous avons bénéficié, le respect que le Président porte à l’Emir, ou au Sultan .... Les représentants officiels des Etats du Golfe sont très fiers et Ils veulent tout ce qui se fait de mieux ; Ils admettent difficilement la contradiction, et le ton peut monter très vite, assorti de menaces explicites ; Malgré les ressources financières des services officiels, ils trouvent tout très (trop) cher, et négocient tout âprement. La signature d’un contrat marque souvent le début d’une seconde négociation pour obtenir des fournitures ou des services gratuits à chaque occasion, telles que réunion d’avancement, acceptation en usine, mise en service, ... .

31 Petit guide de comportement en affaires - 2
Les négociateurs du Golfe sont très exigeants sur le matériels qui leur est livré et n’hésitent pas à juger sur des critères mineurs (examen d’aspect des matériels à la loupe, refus d’un équipement pour cause de nuance de couleur de peinture, ..) Tout est prétexte à retarder les paiements ; Les performances bond ne sont (presque) jamais levées ; Ils ne font confiance à personne, délèguent très peu, et fuient les responsabilités et reportent les difficultés sur les non-nationaux, en premier lieu les fournisseurs, puis les travailleurs étrangers qui les assistent.

32 Petit guide de comportement en affaires - 3
Lors des réunion avec les Forces L’autorité du Chef de la Délégation (Commandant de l’artillerie, des blindés) n’est ni contesté ni contestable. Ce Chef de Délégation est très souvent, un membre de la famille régnante. Les paroles qu’il prononce à l’occasion d’une conversation sont considérées par ses subalternes comme des directives à suivre à la lettre, mais aussi peuvent être interprétés ... Ce qui n’est pas refusé/rejeté sans ambiguité (certes très poliment) est considéré comme accepté. Ces demandes deviennent nos engagements et promesses. Ensuite, le client, va très vite nous demander, puis intimer, de respecter nos engagements. Le Chef de la Délégation a une nouvelle idée par minute et cherche à entraîner ses interlocuteurs sur des coopérations, des développements en commun, etc., ayant pour but d‘acquérir du Know-how savoir faire. « Développement en commun » veut dire qu’il a l’idée, forcément géniale, et que le fournisseur fera le travail à ses frais.

33 Les approches commerciales dans le Golfe
Pays Fournisseurs Pays Cibles Produits Forces Faiblesses Exemples de Succès Petro-monarchies Plateformes Air Electronique C4ISR Accords politiques ; Vente FMS Surveillance du Congrès ; Accord avec Iran F-16 C-17 Hélicoptères Avions, corvettes Savoir faire ; Implantation ancienne (Oman) Peu de produits disponibles Typhoon Hawk Challenger 2 Corvettes Avions d’entrainement Electronique Accord avec des industriels locaux Antécédents pas toujours satisfaisants ADSB Plate-formes Terre-air-mer Systèmes anti aériens Présence depuis plus de 35 ans ; Hautes technologies Accords de défense (EAU, …) Prix ; arrogance ; et parfois une approche politique à contre-temps Mirage 2000 Rafale Leclerc Artillerie Iran + quelques contrats dans les pétro-monarchies Plate-formes Terre-Air-Mer anti aérien S-300 Surfe sur l’anti-américanisme Prix d’achat bas Incompétence commerciale ? Coût de possession ? Avions Sukkhoi et Mig Sous-Marins Chars T-72 et VCI BMP3

34 Les BITD (*) dans le Golfe arabo-persique
A ce jour, seul l’Iran a consacré des ressources importantes au développement de sa propre Base industrielle et technique de défense (BITD) A l’origine de l’industrie de défense de l’Iran, la longue et sanglante guerre contre l’Irak de En 2015, le complexe militaro-industriel comprendrait près de 240 installations de production de défense et emploierait dans ce secteur environ personnes. (*) Base industrielle et technologique de défense

35 La BITD de l’Iran Dans les vitrines de l’armée et de l’industrie iranienne figurent les chars Zulfiqar. Coté naval, en accord avec les concepts de l’Amiral Aube, un effort particulier a été consenti en faveur de vedettes rapides et de sous-marins de poche. Ces matériels, crédibles en action littorale, pose de mines et en opération d’infiltration des Forces spéciales, peuvent être très dangereux dans les eaux resserrées du Golfe Arabo-persique, et interdire le passage par le détroit d’Hormuz Les efforts dans le développement d’avions donnent une impression de matériels « Potemkine » Bien que niant farouchement le développement de l’arme nucléaire, Iran admet le développement de missiles balistiques également à même de mettre en orbite des satellites d’observation Zohreh.

36 Le développement de la BITD des EAU
Pour répliquer aux efforts de l’Iran, mais aussi pour diversifier son économie dans la prévision de l’après pétrole, le développement des industries de défense fait partie des initiatives déployées par les EAU. Les efforts les plus visibles de l’industrialisation de défense concernent un chantier aval ADSB (Corvette Baynunah) et l’entreprise ADCOM Systems qui présente dans les expositions une gamme complète de drones aériens allant du drone tactique au MALE et au HALE. S’agit-il de propagande ? Des ingénieurs étrangers, d’origine anglo-saxonne et sud africaine sont-ils à l’origine de ces développement ?

37 Historique de la BITD des EAU
Les EAU ont la volonté politique de produire une partie importante de matériel militaire dans le but de réduire la dépendance étrangère et également aider à l'industrialisation nationale. Abu Dhabi Shipbuilding – ADSB est un acteur principal du le programme Baynunah, des corvettes conçues par CMN (Cherbourg) personnalisées pour les eaux peu profondes du golfe Persique. L’industrie locale est aussi impliquée dans la production de munitions, de véhicules militaires de transport et de véhicules aériens sans pilote. En 2007, le pistolet Caracal, a étéla première arme de poing produite en EAU adoptée par les forces armées des Émirats arabes unis, et aussi commandée par Bahreïn, la Jordanie et l’ Algérie. Un accord de coentreprise entre Tawazun Holding LLC, Al Jaber Trading Establishment et Rheinmetall munitions Systems, a conduit à la mise en place de l'usine de munition Al Burkan (Cité militaire Zayed , Abu Dhabi). Tawazun a également collaboré avec Saab sur le développement du radar.

38 Made in EAU : Pistolet Caracal

39 Made in EAU : Nimr

40 Made in EAU : UAV et bombes guidées

41 Made in EAU : Lance roquettes Jobaria

42 Made in EAU : Corvette Baynunah

43 EDIC Emirates Defence Industries Company
Pour s’affranchir de fournisseurs étrangers pouvant interrompre les livraisons des rechanges indispensables, et restreindre la capacité d’action de ses forces, les EAU ont annoncé le 2 décembre 2014 la fusion de plusieurs sociétés publiques de défense existantes pour créer une entreprise intégrée de services et de construction baptisée Emirates Defence Industries Company (EDIC). EDIC rassemble 11 sociétés issues des filiales d'entreprises publiques d'investissement appartenant à Mubadala Development Company, Tawazun Holding et Emirates Advanced Investment Group dans la première phase d'intégration. La direction d’EDIC est confiée à Luc Vigneron, l'ancien PDG de Thales.

44 Avenir de l’EDIC Pour conclure, cette volonté des EAU de constituer une réelle Base Industrielle et Technologique de Défense est-elle pérenne ? Si la volonté politique à long terme et les capacités financières existent, les ressources humaines disponibles aux UAE sont limitées, et l’appel à des spécialistes étrangers n’est pas une solution pérenne pour des activités de souveraineté.

45

46 Les Ibadites Les ibadites, bien que peu nombreux (moins de 1 % des musulmans), sont répartis dans plusieurs régions du monde musulman. Ils sont principalement présents à Oman, où ils représenteraient entre 45 et 65 % de la population. L'ibadisme est la confession de la dynastie régnante. De nombreux ibadites vivaient sur l'ile de Zanzibar en Tanzanie, ancienne colonie omanaise, avant la révolution de 1964. On trouve également des communautés ibadites au Mzab (Ghardaïa) en Algérie, sur l'ile de Djerba (Tunisie) et dans le djebel Nafûsa au nord-ouest de la Libye. L’ibadisme fut persécuté́ par les partisans d'autres courants musulmans pour son contenu politique : pour les ibadites, le commandeur des croyants ne doit pas être nécessairement de la lignée de Mahomet et on ne doit pas prendre compte de son appartenance ethnique s'il a les qualités requises pour être calife (contrairement aux chiites par exemple, qui considèrent la famille de Mahomet comme étant pure et donc en mesure de prendre le pouvoir).

47 L’empire Omanais au XIXème siècle
En 1749, Ahmed ibn Said fonde la lignée actuelle des sultans d'Oman, et après avoir dirigé une révolte qui mena à l'expulsion des iraniens, il se fait élire sultan et imam en 1779 et établit sa capitale à Mascate : c'est le début d'un âge d'or pour le sultanat d'Oman, qui confirme son influence sur l'océan indien occidental jusqu'à Madagascar. Au début du XIXe siècle, l'Oman était ainsi devenu le centre d'un véritable empire colonial, qui s'étendait du Balouchistan à Zanzibar, enrichi par le commerce des esclaves et des épices.

48 Oman L’histoire d’Oman ne commence véritablement qu'en l'an 751 de notre ère, avec l’élection du premier imam ibadite à Nizwa. Zheng He, le grand amiral chinois qui explora l’Océan Indien, visite la région dans son expédition de Le pays est partiellement occupé par les Portugais de 1507 à 1650, puis par les Perses de 1737 à La lignée actuelle des sultans d'Oman, fondée en 1749 par Ahmed ibn Said, établit sa capitale à Mascate en 1779. Au début du XIXe siècle, Oman est devenu le centre d'un véritable empire colonial, qui s'étend du Balouchistan à Zanzibar. Le sultanat est placé de fait sous protectorat britannique de 1891 à 1971, tout en conservant nominalement son indépendance. De 1965 à 1976, le pays est le théâtre d'une violente insurrection communiste, dite guerre du Dhofar.

49 La guerre du Dhofar - 1 En 1964, une rébellion séparatiste commence dans la province de Dhofar, une région du sud d'Oman, frontalière du Yémen, avec des conditions de vie extrêmement médiocres de la population locale, et alors que le souverain de l'époque, Saïd ibn Taimour, se conduit en despote. En 1967, deux événements ont donné à la Rébellion un teint plus révolutionnaire. L'une était la guerre des Six Jours qui a radicalisé l'opinion dans le monde arabe. L'autre était le retrait britannique d'Aden et de la création de la République démocratique populaire du Yémen (RPDY). De ce point, les rebelles avaient une source d'armes, de fournitures et d'installations de formation adjacents au Dhofar, et de nouvelles recrues parmi les groupes de la RPDY. La réaction du Sultanat devient forte lorsque Qabus ibn Said dépose son père lors d'un coup d'État soutenu par les Britanniques en 1970, et pratique une politique d'amélioration des conditions socio-économiques de son pays ainsi qu'une reconstruction de ses forces armées passant de à militaires, aidé par une forte hausse des revenus de l'État à la suite du choc pétrolier de 1973.

50 La guerre du Dhofar - 2 Le gouvernement d'Oman est alors soutenu par le Royaume-Uni puis par l'Iran ainsi que par d'autres pays non marxistes. À partir de 1970, le Royaume-Uni envoie des troupes du Special Air Service (SAS) aider le nouveau sultan dans le cadre d'une campagne militaire alors clandestine, appelée Operation Storm. Celles-ci mènent une combinaison d'actions militaires, civilo-militaires (notamment d'assistance médicale auprès des populations), d'information et de guerre psychologique. Les SAS encadrent notamment des unités constituées de rebelles ralliés, les firqats, qui se distinguèrent lors de la bataille de Mirbat le 19 juillet Pour donner une idée de l'importance des combats, au cours de l'opération Storm, le SAS a déploré une douzaine de tués, soit près de 10 % de sa force de combat de l'époque, et a utilisé la totalité des réserves de munitions de première ligne de la British Army. La rébellion prend fin en 1976 avec la défaite des rebelles, à la suite de la politique du nouveau sultan qui, appuyé fortement par l'armée iranienne, écrase la rébellion, privée de son soutien populaire.

51 La guerre du Dhofar - 3 Selon des sources crédibles, durant ce conflit: l'armée omanaise déplore 187 tués au combat et 559 blessés, les forces armées britanniques comptent 24 tués et 55 blessés l'armée iranienne a subi les pertes les plus importantes : 719 tués et 559 blessés (dont 5 pilotes et membres d'équipage de la force aérienne et 18 blessés). Les insurgés ont eu tués et blessés et prisonniers.

52 Les (r)évolutions d’Oman
En 1970, le sultan Qabus bin Said Al Said dépose son père et entreprend l'amélioration économique du pays, tout en maintenant la paix avec tous les autres pays du Moyen-Orient. En 1980, un accord est signé pour une base militaire des États-Unis sur l'île Masirah, qui est largement utilisée pour des opérations dans le golfe Persique. En 1996, le sultan promulgue un décret clarifiant les règles de succession, instituant un conseil bicaméral doté de certains pouvoirs législatifs, un premier ministre et garantissant des libertés civiles de base pour les citoyens omanais. En 2003, la chambre basse du conseil est librement élue au suffrage universel. En 2015, le sultanat est prospère. Le revenu par habitant atteint dollars par an. Selon le rapport de l'ONU (2010), les secteurs de la santé et de l'éducation ont nettement progressé : 85 % de la population est alphabétisée et éduqué.

53 Géographie d’Oman Oman est située à l'extrême sud-est de la péninsule d'Arabie. Le pays est bordé par la mer d'Arabie au sud et au sud-est, le golfe d'Oman au nord-est, les Émirats arabes unis au nord, l'Arabie saoudite à l'ouest et le Yémen au sud-ouest. Une vaste plaine désertique couvre la majeure partie du centre du pays et plusieurs chaînes de hautes montagnes (Jebel ach-Chams, m) s'étendent le long de ses côtes nord et sud-est, où la plupart des villes sont situées : Mascate, la capitale, Matrah et Sur au nord, Salalah au sud. La principale ville située à l'intérieur des terres est Nizwa, ancienne capitale du sultanat. Le climat d'Oman est chaud et sec à l'intérieur des terres, mais humide au bord de la mer. Dans les montagnes, de nombreuses oasis tempérées utilisent les eaux souterraines et des systèmes de falajs pour leurs cultures en terrasses.

54 Economie L'économie d'Oman est dominée par sa dépendance au pétrole. Une coentreprise appelée IPC fora un grand nombre de puits de sondage à partir de 1956 malgré des problèmes de logistique causés par un manque d'infrastructures pour le transport. Aujourd'hui, Oman, via sa compagnie nationale Petroleum Development of Oman (PDO), produit environ barils par jour. Le pays dispose d'une raffinerie qui ne satisfait pas les besoins du pays en hydrocarbures. Une nouvelle étape est lancée depuis 2005 avec le lancement de l'exploitation des réserves de gaz effectuée par la compagnie nationale Oman LNG. Celle-ci dispose d'une usine de traitement au nord de la ville de Sur. Les réserves d'or noir ne sont pas énormes : le stock, évalué à 5,5 milliards de barils, représente une broutille en comparaison des 320 milliards contenus dans le sous-sol de l'Arabie saoudite. D'ici à 2020, les prévisions du ministère de l'Information n'évaluent plus la part du pétrole brut dans le PNB qu'à 9 %, celle du gaz à10 %.

55 Population Oman est le pays arabe le plus oriental. La majorité des Omanais sont arabes, mais il existe une importante minorité baloutche, un peuple originaire du sous-continent indien. Au sud, les Jabalis, d'origine et de langue sud-arabique, forment la majeure partie de la population du Dhofar. Comme dans la plupart des autres pays arabes du Golfe, un grand nombre de travailleurs étrangers vivent dans le pays et sont principalement originaires d'Inde, du Pakistan et d'Iran. La langue officielle est l'arabe, mais les minorités parlent leur propre langue.

56 Politique étrangère Avant que le Sultan Qabus ibn Saïd ne prenne le pouvoir en 1970, Oman n’avait que des contacts limités avec le monde extérieur, y compris les Etats voisins. Cependant une relation étroite existait avec le Royaume-Uni. Depuis 1970, Oman a poursuivi une politique étrangère modérée et élargi ses relations diplomatiques de façon spectaculaire. Elle a appuyé les accords de Camp David 1979 et était l'un des trois Etats de la Ligue arabe, avec la Somalie et le Soudan, qui n'a pas rompre les relations avec l'Egypte après la signature du traité de paix israélo-égyptien en 1979. Jusqu’à la fin de la guerre froide, Oman a évité les relations avec les pays communistes en raison de l'appui de ceux-ci à l'insurrection du Dhofar. Oman est un membre actif au sein de la Ligue arabe et du CCG. Oman entretient de bonnes relations avec l'Iran, son grand voisin du nord, et les deux pays échangent régulièrement des délégations.

57 Les groupes armés non-étatiques au M-O

58 Conflits potentiels d’Oman
En lien avec la guerre civile du Yemen, il existe un risque de contagion de la révolte houthiste (chiite) actuelle et/ou (surtout) des activités d’Al Qaida (AQPA). Le risque d’infiltrations au Dhofar de groupes armés à partir du Yémen est avéré. Dans ce contexte, des incidents locaux ne peuvent être exclus. Les Occidentaux doivent donc être particulièrement prudents car ils seront une cible désignée des groupes terroristes.

59 Conflits potentiels d’Oman
Détroit d’Hormuz (péninsule de Musadam) La séparation physique de la partie sud de l'Oman à partir de son territoire sur la péninsule de Musandam a été une source de friction entre l'Oman et les différents émirats voisins qui sont devenus les Emirats Arabes Unis en Les divergences sur le territoire contesté semblent avoir disparu après le début du conflit armé entre l'Iran et l’Irak en 1980. En Décembre 2010, Oman a découvert un réseau d'espionnage exploité par les Emirats Arabes Unis, réseau qui oeuvrait à recueillir des informations sur l'armée et le gouvernement du Sultanat d'Oman. Ils auraient été intéressés à qui remplacerait Qaboos comme son héritier et sur les relations de l'Oman avec l'Iran. Le Koweït a assuré la médiation dans ce différend désormais apaisé.

60 La défense d’Oman Le total des forces armées compte hommes, ainsi que conseillers étrangers, essentiellement britanniques Forces para-militaires : Royal Police, comprenant le service des garde-côtes Forces tribales : (Firqats) Budget de défense estimé à 9 Md US, y compris les dépenses de sécurité intérieure, soit environ 11% du PIB

61 Les Forces Terrestres d’Oman
Tanks : 191 Véhicules de Combat : 950 Self Propelled Gun : 15 Artillerie tracée : 168 MLRS : 12

62 Les Forces navales d’Oman
Personnel 4500 hommes Bases navales : Seeb, Raysut, Wudam, Alwi, Ghanam 5 corvettes 7 patrouilleurs

63 Les Forces aériennes d’Oman
Personnel 5.000 Appareils de combat : 11 Jaguar, 12 F-16 En commande : 12 F-16block 50, 12 Eurofighter, 8 Hawk 20 NH 90, 8 C-295 Système de défense aérienne NASAMS Les anglo-saxons s’adjugent un part dominante de ce marché dans le domaine des avions de combat. L’autre acteur est Airbus.

64 Les acquisitions d’armement d’Oman
En l’absence d’industrie locale, Oman fait appel à des fournisseurs étrangers. Compte tenu de l’importance des conseillers militaires britanniques, il est évident que les offres de l’industrie britannique sont favorablement accueillies. Lorsque celle-ci ne dispose pas du matériel recherché, les autres producteurs ont leur chance. Compte tenu de l’absence d’antagonisme / agressivité des Omanis vis à vis d’Israël, certaines des entreprises européennes, ouvertement filiales des grands industriels de défense israéliens, sont même appelées à concourir aux appels d’offre.

65 Des bonnes raisons de visiter Oman
L'UNESCO a retenu quatre sites omanais sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité : Le fort de Bahla (inscrit en 1987) : grande forteresse de la fin du Moyen Âge située dans l'oasis de Bahla, au pied du djebel Akhdar ; Les sites archéologiques de Bat, Al-Khutm et Al-Ayn (inscrits en 1988) : nécropole datant du IIIe millénaire avant J-C. ; La « Terre de l'encens » (inscrite en 2000) : site-clef de l'antique route de l'encens, dans la province du Dhofar ; Les systèmes d'irrigation aflaj d'Oman (inscrits en 2006) : un des plus vieux systèmes d'irrigation au monde (4500 ans). Le pays compte de nombreux autres édifices d'exception, notamment des mosquées, des palais (comme le palais royal de Mascate), des forts (château de Jabrin, fort Nakhal...), des vieilles villes (Mascate, Salalah, Sohar), de vieux ports...

66 Infos utiles pour séjourner à Oman
Us et coutumes Bien que d’une grande tolérance, l’Oman est un pays de confession musulmane traditionnelle où il convient de se vêtir décemment (éviter les vêtements courts et les décolletés), de respecter les lieux de culte, de ne pas consommer d’alcool en public. Il est recommandé de ne pas photographier des personnes et notamment des femmes. Il est interdit de photographier des bâtiments publics. Législation locale Les boissons alcoolisées ne sont pas en vente libre. Seuls les grands hôtels et grands restaurants bénéficient d’une licence permettant à leurs clients de consommer vins, bières ou spiritueux. La consommation d’alcool sur la voie publique est interdite. L’état d’ébriété peut entraîner une arrestation. La détention, l’usage ou le trafic de stupéfiants sont répréhensibles. Un ressortissant étranger arrêté sous ce motif sera condamné à une lourde peine de prison avant d’être expulsé.