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Restauration Monarchique

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Présentation au sujet: "Restauration Monarchique"— Transcription de la présentation:

1 Restauration Monarchique
REPUBLIQUE ET DEMOCRATIE 1789 1815 1848 1852 1870 1940 1945 1958 2015 1792 1799 Monarchie Constitutionnelle Ancien Régime Ier Empire Restauration Monarchique IIe Rép. IIe Empire Etat français IVe République Ve République IIIe République Ier République Lois de laïcisation de 1905 Séparation Eglise / Etat Liberté syndicale Liberté de la presse Régime parlementaire Lois sociales Droit de vote des femmes Modernisation économique et sociale Régime présidentiel Abolition de la peine de mort Majorité fixée à 18 ans Quinquennat Abolition de l’esclavage Suffrage universel masculin Lamartine impose le drapeau tricolore Nouvelle Constitution Tradition Républicaine Tentative de séparation Etat / Eglise Centralisation Jacobine Constitution Armée Nationale Droits de L’Homme Problématique : Comment à travers la République, la France devient une démocratie (1789 – 2015) ?

2 LA CONVENTION NATIONALE EN 1793
La première république (1792 – 1799) : L’apprentissage de la démocratie Jusqu'en 1794, les sans-culottes, vainqueurs du 1O août vont jouer un rôle politique majeur. Ce sont des gens du peuple, modestes artisans et travailleurs des villes, quelquefois des paysans pauvres. Ils réclament l'égalité matérielle et des mesures révolutionnaires radicales. Ils sont armés et organisés en clubs populaires. Ce sont les forces vives de la révolution. Leurs pressions sur les responsables politiques sont constantes. I. La Convention girondine : les débuts de la république La bourgeoisie républicaine a maintenant le pouvoir. Mais elle se divise en trois groupes à la Convention : 1. les Girondins, politiquement conservateurs. Ils défendent les intérêts de la bourgeoisie et refusent toute atteinte au droit de propriété. 2. les Montagnards sont plus proches du mouvement populaire. Ils sont prêts à accepter une partie des revendications populaires pour avoir le soutien des sans-culottes. 3. entre ces deux groupes: la plus grande partie des députés constituent la "plaine". Hésitants, ils soutiendront d'abord les Girondins puis les Montagnards. Les Girondins dominent d'abord la Convention. Mais leurs maladresses les affaiblissent : leur attitude ambiguë dans le procès du roi; leurs violentes attaques contre les Montagnards). Les revers militaires (défaites) du printemps 1793 (première coalition européenne contre la France à nouveau menacée d'invasion et soulèvement royaliste de la Vendée). D'autre part les Girondins au nom du libéralisme économique refusent toute mesure de réglementation économique alors que le stockage des denrées et la hausse des prix rend la misère populaire dramatique. Le mécontentement populaire monte contre eux. La Plaine consciente des dangers se rapproche des Montagnards. Les sans-culottes parisiens se soulèvent le 2 juin 1793 et ils imposent à la Convention l'arrestation des Girondins. Dates à connaître : 22 septembre 1792 proclamation de la République par la Convention 21 janvier 1793 exécution de Louis XVI mars 1793 soulèvement de la Vendée 2 juin 1793 arrestation des députés girondins Vocabulaire : libéralisme : doctrine selon laquelle la liberté économique et le libre jeu de l'entreprise ne doit pas être entravé par les règlements de l'Etat. dirigisme : système économique dans lequel l'Etat, au nom de l'intérêt général, intervient dans la vie économique. Les Montagnards et les sans-culottes se soutiennent. Les sans-culottes et les girondins s’opposent : Les Girondins pratiquent une politique libérale et refusent d’écouter les revendications du peuple. Les sans-culottes provoquent l’arrestation des Girondins lors du soulèvement du 2 juin 1793 Les sans-culottes LA CONVENTION NATIONALE EN 1793

3 L’action du gouvernement révolutionnaire :
II. La Convention montagnarde : les premiers pas de la république démocratique ? Pendant l'été 1793 la république est menacée de toutes parts: invasions étrangères et soulèvements intérieurs. Sous la pression constante des sans-culottes, les Montagnards prennent des mesures exceptionnelles pour sauver la Révolution : la Terreur . Tous les pouvoirs sont concentrés dans un Comité de Salut public où domine Robespierre. Principales mesures : Levée en masse pour renforcer l'armée, loi des suspects pour paralyser la contre-révolution. loi du maximum des prix et des salaires pour lutter contre les spéculateurs. Toutes ces mesures sont énergiquement propagées par les filiales du club des Jacobins et les représentants en mission. Dès décembre 1793, la situation est rétablie. Mais des oppositions au gouvernement révolutionnaire se développent au printemps de 1794 : Une extrême gauche sans-culotte (Les Hébertistes) veut accentuer la terreur pour améliorer les conditions de vie du peuple. De l’autre coté, une droite regroupée autour de Danton veut arrêter la Terreur. Ces deux oppositions sont brisées et leurs dirigeants exécutés. Mais le gouvernement révolutionnaire se retrouve isolé. À gauche beaucoup de sans culottes sont dorénavant méfiants. À droite la Plaine apeurée attend le moment propice pour se débarrasser des Montagnards. En juin , alors que les victoires militaires éloignent les menaces la Terreur est pourtant renforcée par les lois de Prairial. Des députés terroristes menacés entraînent la Plaine dans un complot le 27 juillet 1794 (9 Thermidor an II) : Robespierre et ses partisans, privés du soutien populaire, sont arrêtés et exécutés. Dates à connaître : 17 septembre 1793 la loi des suspects 5 avril 1794 exécution de Danton 27 juillet 1794 (9 Thermidor an II) arrestation de Robespierre L’action du gouvernement révolutionnaire : la politique de la Terreur pour sauver la République Eté 1793 Les objectifs Les moyens Les résultats La république est en danger de mort. Pour la sauver, le tout nouveau régime doit frapper vite et fort Arrêter l’invasion Mobiliser tous les français pour la défense nationale : levée en masse de soldats Supériorité numérique et militaire des soldats de l’an II Elu par la convention, le Comité de Salut Public concentre tous les pouvoirs Ravitailler les armées et les villes : contrôle de l’économie (dirigisme) Victoires militaires sur tous les fronts La contre-révolution intérieure est écrasée Renforcer l’alliance avec les sans-culottes Rallier les paysans : abolition sans rachat des redevances Soutien populaire Empêcher les ennemis de la République d’agir par la politique de la Terreur : loi des suspects. Surveillance locale par les comités révolutionnaires Vaincre la contre-révolution intérieure Les sans-culottes imposent des mesures énergiques Robespierre Brissot Danton

4 Le coup d’Etat de Brumaire
III. De Thermidor à Brumaire : de la république à la dictature. La Convention Thermidorienne. (juillet octobre 1795) Les députés de la Plaine restent seuls au pouvoir. On les appelle les Thermidoriens. Le redressement du pays grâce à la politique du gouvernement révolutionnaire vont leur permettre d'abolir toutes les mesures d'exception prises par le Comité de Salut public : Tout d’abord, l'économie est libérée comme le souhaitaient les Girondins. La suppression du "Maximum" provoque une vertigineuse hausse des prix et une misère sans précédent pour le peuple. Mais l' enrichissement est rapide pour les commerçants et entrepreneurs. Ensuite, La Terreur est abolie, les suspects sont libérés mais la répression s'abat maintenant sur les sans-culottes et les Montagnards. Le club des Jacobins est interdit. Enfin, par peur des masses populaires, les Thermidoriens veulent réserver le pouvoir aux riches . Ils adoptent une nouvelle constitution censitaire : le Directoire. ==> L'ensemble de ces mesures constitue un retour en arrière, c'est la "réaction thermidorienne". Le Directoire. (Octobre Novembre 1799) C'est un régime instable. La bourgeoisie au pouvoir est isolée et doit faire face à une double opposition : à droite les royalistes, à gauche les Jacobins, partisans de plus de démocratie. Elle ne peut se maintenir au pouvoir qu'avec le soutien de l'armée qui par des coups d'Etat élimine alternativement ces deux oppositions. Cela place le régime en situation de dépendance vis à vis de l'armée. Aussi, Napoléon Bonaparte, brillant et ambitieux général, prend le pouvoir par un dernier coup d'Etat le 18 et 19 Brumaire an VIII (9-10 novembre 1799) . dates à connaître : 5 octobre 1795 Bonaparte écrase à Paris un soulèvement royaliste (13 vendémiaire an IV) 4 septembre 1797 le général Augereau arrestation des députés royalistes (18 fructidor an V) Campagne d'Italie du général Bonaparte, l'Autriche est battue. Campagne d'Egypte de Bonaparte 9-1O novembre 1799 Coup d'Etat de Bonaparte (18-19 Brumaire an VIII) Vocabulaire : Réaction : en politique, désigne une action qui s'oppose au progrès social issu des principes de la Révolution, et vise à rétablir des institutions antérieures Le coup d’Etat de Brumaire Roger Ducos Napoléon Bonaparte Emmanuel Sieyès

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6 1848-1852 : la Seconde République, la démocratie éphémère
Née d'une insurrection, en 1830, la monarchie de Juillet disparaît dix-huit ans plus tard dans une autre révolte populaire. Pour la première fois depuis 1792, un régime républicain est instauré. Quelles sont les réalisations de la IIe République ? Pourquoi a-t-elle duré si peu de temps ? En quoi ouvre-t-elle la voie à la mise en place d’une démocratie moderne ? I. La révolution de février 1848 Depuis la mauvaise récolte de 1846, la France et l'Europe connaissent une crise de subsistance semblable à celles de l'Ancien Régime. La hausse spectaculaire du prix du pain, qui reste l'aliment de base de la majorité de la population, provoque une baisse du pouvoir d'achat qui se répercute, en 1847, sur l'artisanat et l'industrie. L'activité diminue, le chômage augmente fortement. Dans ce contexte de crise économique et sociale généralisée, le pouvoir de Louis-Philippe est de plus en plus contesté. La bourgeoisie exige une réforme de la vie politique, contrôlée jusqu'alors par une minorité de notables. Elle n'est pas totalement hostile à la République et se trouve soutenue par le petit peuple parisien et, notamment, par l'élite ouvrière (souvent proche des idées socialistes). Des banquets sont organisés à travers toute la France pour permettre d'échanger ces idées libérales. L'interdiction de l'une de ces réunions provoque des manifestations à Paris. Le 23 février 1848, la troupe tire sur la foule et fait seize victimes. C'est l'émeute. Louis-Philippe refuse de poursuivre la répression, il abdique le 24 février. II. La mise en place de la République Le jour même, un gouvernement provisoire est mis en place. Il compte onze membres d'opinions politiques différentes : le poète Lamartine et des républicains modérés y côtoient quelques socialistes. Le nouveau gouvernement proclame la République. Il rétablit le suffrage universel masculin pour les citoyens de plus de 21 ans et la liberté de réunion et de presse. Des ateliers nationaux sont créés pour employer les chômeurs. L'esclavage est aboli dans les colonies. Dans un premier temps, la France connaît un véritable élan d'optimisme. L'armée se rallie au nouveau régime, des arbres de la liberté sont plantés et parfois même bénis par le clergé. III. Les journées de juin Cette unanimité ne dure pas. En avril 1848, lors de l'élection de l'Assemblée nationale constituante, le suffrage universel permet aux libéraux d'obtenir la majorité, dans une France encore rurale qui craint les grands changements. Ces députés s'inquiètent du regroupement, à Paris, de 150 000 ouvriers dans les ateliers nationaux, qui pourraient constituer des foyers de propagation d'idées subversives. Ils en décident la fermeture le 22 juin À cette nouvelle, Paris se couvre de barricades. Les insurgés contrôlent le sud-est de la capitale. Les combats sont extrêmement violents, le faubourg Saint-Antoine est bombardé. Un millier de soldats périssent et, du côté des émeutiers, les pertes oscillent entre cinq et quinze mille morts. En trois jours, l'insurrection est matée. La répression est particulièrement dure : 1 500 fusillés et 15 000 prisonniers, jugés par des conseils de guerre (5 000 seront déportés en Algérie). IV. La victoire de Louis-Napoléon Bonaparte L'élection au suffrage universel du président de la République favorise les candidats populaires. Louis-Napoléon Bonaparte, qui jouit de la notoriété de son oncle, Napoléon Ier, prétend rendre à la France son prestige international. Il est élu président en décembre 1848. Par ailleurs, l'insurrection ouvrière de juin 1848 a inquiété les campagnes où l'on craint les « partageux », c'est-à-dire les communistes. Aux élections législatives de mai 1849, un « parti de l'Ordre », dominé par des conservateurs, obtient la majorité. Il adopte des lois réactionnaires, restreignant la liberté de la presse et le droit de vote. Il faut désormais pour voter pouvoir justifier de trois années de résidence au même endroit : cela exclut une bonne partie des ouvriers, souvent contraints de changer d'emploi et de domicile régulièrement. La majorité conservatrice pense détenir le pouvoir et refuse à Louis-Napoléon Bonaparte toute modification de la Constitution (qui lui permettrait de briguer un second mandat). Avec la complicité de chefs militaires, Louis-Napoléon Bonaparte prend le pouvoir : c'est le coup d'État du 2 décembre Il fait arrêter les opposants monarchistes et républicains, puis dissout l'Assemblée. La IIe République cesse d'exister. Le peuple parisien ne cherche pas à défendre un régime qui a si durement réprimé les journées de juin 1848. En province, l'armée étouffe rapidement les tentatives de résistance au coup d'État. Louis Napoléon Bonaparte Alphonse de Lamartine

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8 1870 -1940 La troisième République : consolider la démocratie.
La capitulation d'une armée française à Sedan, le 2 septembre 1870, et la captivité de l'empereur Napoléon III vont être fatal au Second Empire. Le 4 septembre, sous la pression d'un mouvement populaire parisien qui envahit le Corps législatif, les républicains jusque-là hésitants mettent à bas l'Empire et proclament la IIIe République à l'Hôtel de Ville. Le changement de régime en province se fait dans la douceur, exceptés dans certaines grandes villes comme Lyon ou Marseille où l'extrême gauche tente de s'emparer du pouvoir. A la suite de diverses tractations, un  gouvernement de la Défense nationale, en raison de l'invasion prussienne, se met en place, présidé par le général Trochu et dominé par les républicains modérés. Malgré une naissance difficile marquée par l'élection en février 1871 d'une Assemblée nationale à majorité monarchiste, la IIIe République qui s'installe est le plus durable des régimes que la France ait connu depuis Ce résultat sera confirmé par la victoire des républicains lors de toutes les élections législatives entre 1876 et 1914. I - Un régime encore incertain qui s’appuie sur des mesures démocratiques pour survivre En dépit d'une situation militaire désespérée, les Français poursuivent les combats. De septembre 1870 à janvier 1871, Paris est l'objet d'un terrible siège marqué par la disette, de nombreux bombardements et un hiver rude. Le 18 janvier 1871, Guillaume Ier, roi de Prusse, est proclamé « empereur d'Allemagne » à Versailles. Dix jours plus tard, le gouvernement provisoire français sollicite un armistice pour négocier les conditions de la paix. Bismarck demandant à traiter avec un gouvernement légitime, des élections se tiennent le 8 février 1871 dans une atmosphère dramatique et en l'absence d'une véritable campagne électorale. Tandis que les monarchistes, favorables à la paix avec la Prusse, arrivent à constituer des listes de large union tout en restant discrets sur la question du régime, les républicains, unis sur la question du régime, sont divisés sur la question de la Prusse. La victoire des monarchistes, traduisant l'aspiration profonde des Français à la paix, était prévisible. Ils l'emportent partout sauf dans les grandes villes, terres de la gauche, et dans l'Est. Au total, sur 675 élus, on compte environ 400 monarchistes (220 orléanistes et 180 légitimistes) et 250 républicains divisés entre radicaux et modérés. Le 17 février 1871, Adolphe Thiers, fort d'une longue expérience et d'une grande popularité, est élu chef du pouvoir exécutif de la République française. Le 1er mars, les préliminaires de paix sont ratifiés et l'Alsace et la Moselle sont cédés à l'Allemagne. En 1879, le Sénat est acquis aux républicains et Jules Grévy devient le premier président républicain de la IIIe République. Les républicains disposent des moyens d'agir et se donnent pour but d'enraciner la République pour en faire le régime définitif de la France. Les élections de 1881 sont un succès pour les républicains de gouvernement. Ils obtiennent 5,1 millions de voix contre 1,8 pour les conservateurs. La République est installée. Les républicains vont surtout s'attacher à convertir la jeunesse aux idées républicaines par la séparation de l'Eglise et de l'école et par le développement de l'instruction. En favorisant le progrès des Lumières dans l'esprit des enfants, pense-t-on, et donc en libérant les consciences, la République, qui marque le triomphe de la raison sur la tradition, pourra s'enraciner. C'est ainsi que sont votées les lois Ferry instaurant l'école gratuite, obligatoire et laïque en Les républicains cherchent également à enraciner la République par la mise en place de symboles. La devise « Liberté, Égalité, Fraternité » fait son retour, sur les frontons des édifices publics notamment. En 1879, La Marseillaise devient l'hymne national de la République, et, en 1880, le 14 Juillet devient le jour de la fête nationale de la République. Dans les mairies, le buste de Marianne s'impose. Marianne devient un symbole de la République 1879 : La marseillaise devient l’Hymne National Lamartine devant l’Hôtel de Ville de Paris le 25 février 1848 refuse le drapeau rouge. Huile sur toile de H. F. E. Philippoteaux.

9 - La République radicale
II - De la crise de régime aux grandes guerres mondiales ( ) : la consolidation du système républicain - La République radicale La conséquence de l'affaire Dreyfus est le retour d'une politique laïque. Les radicaux, vainqueurs des élections de 1899 et 1902, voient dans le cléricalisme une des causes de l'antidreyfusisme : de fait, la plupart des journaux et organismes affirmant s'exprimer au nom du catholicisme étaient non seulement antidreyfusards mais restaient violemment hostiles à la République laïque. Pour les républicains, le danger le plus immédiat est représenté par les congrégations religieuses qui ont encore un grand rôle dans l'enseignement. Pour y parer, Waldeck-Rousseau fait voter en 1901 leur interdiction afin de stopper définitivement l'influence de l'Eglise dans l'éducation. Dès 1902, plusieurs milliers d'écoles sont fermées avec parfois envoi de la troupe. L'anticléricalisme des républicains radicaux mène à une montée des tensions avec le Saint-Siège qui se termine par la rupture des relations diplomatiques en En 1905 est votée la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, œuvre de Combes et d'Aristide Briand. Les membres du clergé cessent d'être des fonctionnaires de l'Etat. Cette solution définitive est motivée par plusieurs arguments : Argument sociologique : les catholiques pratiquants ne sont plus qu'une minorité (par exemple 2 % des habitants de Seine-et-Marne). Argument politique : il y a connivence entre l'Eglise et les ennemis de la République. Argument idéologique : la loi va accélérer la mort de l'Eglise. La loi de séparation ouvre une grave crise : le Saint-Siège condamne la séparation par l'encyclique Vehementer nos (février 1906) et des catholiques appellent à la résistance armée. L'inventaire des biens des lieux de culte entraîne des violences collectives : le 27 février 1906, à la Chapelle de pèlerinage de Champels, quelques 150 manifestants armés de bâtons, de fourches voire de barres de métal agressent le receveur de l'enregistrement ; plusieurs gendarmes sont tués. Le gouvernement, ne voulant surtout pas faire des martyrs, mène alors une politique d'apaisement. - Le retour à l'Union sacrée A partir de 1905, les relations internationales passent au premier plan. Cette même année, la crise de Tanger, résultant des ambitions coloniales allemandes, secoue la vie politique française : l'empereur Guillaume II considère le sultan « comme un souverain absolument libre » et se déclare déterminé à « tout faire pour sauvegarder efficacement les intérêts de l'Allemagne au Maroc ». Le Maroc est alors sous influence économique allemande mais sous tutelle politique française et Tanger, devant le détroit de Gibraltar, constitue un point stratégique essentiel pour les allemands. Un accord de 1906 stipule que le pays reste ouvert, sur un pays d'égalité, aux entreprises économiques et financières de toutes les puissances. La France développe une alliance avec la Russie et surtout en 1904 avec l'Angleterre (entente cordiale) malgré l'affaire de Fachoda (1898). Ce rapprochement est surtout une conséquence de l'inquiétude de l'Angleterre face au développement militaire et économique de l'Allemagne. En 1907 est conclu un accord anglo-russe : la Triple Entente est constituée. - La marche à la guerre La période de 1909 à 1914 est marquée par une grande instabilité ministérielle : pendant ces 5 années, ce sont 11 ministères qui se succèdent dont 4 sont présidées par Aristide Briand. Les radicaux deviennent la première formation politique et les élections voient une poussée socialiste s'expliquant par l'accroissement de la classe ouvrière. Peu à peu, le paysage politique est envahi par la montée des périls extérieurs, qui provoquent naturellement de nouveaux débats. En 1911, la deuxième crise marocaine (coup d'Agadir) renforce les tensions entre la France et l'Allemagne. En 1913, Raymond Poincaré, particulièrement patriote, devient président de la République. Le service militaire est allongé à trois ans et les Français s'habituent à l'idée que la guerre est possible, voire inévitable. Le 28 juin 1914, l'archiduc François-Ferdinand, héritier de la double monarchie austro-hongroise, est assassiné par un bosniaque proche des milieux nationalistes serbes. Si la réaction à Paris est assez modérée, l'engrenage des systèmes alliances aboutit à la Grande Guerre : le 3 août, l'Allemagne déclare la guerre à la France. Ce conflit, que l'on croyait court (quelques semaines tout au plus), va durer quatre années et saigner la France à blanc. La IIIe République, quant à elle, va se maintenir jusqu'en 1940. Jules Ferry La loi de 1905 qui régit aujourd'hui la laïcité en France. Elle confirme dans son article 1 (Titre 1er Principes) la liberté de conscience, déjà présente dans l'article 10 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789, et le libre exercice des cultes : « La République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l'intérêt de l'ordre public. » Enfin, selon l'article 2 du même Titre 1 : « La République ne reconnaît, ne salarie ni ne subventionne aucun culte. En conséquence, à partir du 1er janvier qui suivra la promulgation de la présente loi, seront supprimées des budgets de l'État, des départements et des communes, toutes dépenses relatives à l'exercice des cultes. » La loi de 1905, séparant les cultes et la République, instaure ainsi, en matière de religion, un régime libéral. Selon son rapporteur, Aristide Briand, « toutes les fois que l’intérêt de l’ordre public ne pourra être légitimement invoqué, dans le silence des textes ou le doute sur leur exacte interprétation, c’est la solution libérale qui sera la plus conforme à la pensée du législateur. [...] Le principe de la liberté de conscience et du libre exercice du culte domine toute la loi »

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11 La IV République, démocratie et faiblesses constitutionnelles
Au lendemain de la seconde guerre mondiale la France installe difficilement un nouveau régime, la IVème République. Elle dure 12 ans et s’effondre avec la perte de l’empire colonial et surtout le problème de la guerre d’Algérie. I. La situation de la France au lendemain de la guerre La situation économique Plus que le poids de la guerre, la France a supporté le poids de l’occupation nazie. Les pertes humaines sont toutefois importantes morts mais au total, 2 millions de pertes démographiques. Les pertes matérielles sont considérables : 74 départements ont soufferts de destructions importantes, la France a perdu sa flotte commerciale, le réseau ferré est très endommagé et la France a dû `payer milliards de Francs à l’occupant. La remise en route de la production se heurte donc à de nombreux obstacles : manque d’énergie (surtout de charbon) et de matières premières, manque de ports en bon état pour les importations indispensables, manque de devises pour les acheter. Le franc se voit très affaibli, il y a très peu d’exportations, l’inflation et le marché noir sévissent. Le rationnement doit être maintenu. La France est pauvre : après la guerre, c’est "l’homme malade de l’Europe". La situation politique et sociale A partir de la fin 44, les collaborateurs sont traduits devant des tribunaux populaires. Dans certaines régions, comme le sud-ouest, les FFI exercent un pouvoir de fait et partout se développe une agitation presque révolutionnaire. Le gouvernement provisoire, formé par le général De Gaulle et comprenant des représentants de toutes les forces résistantes y compris des communistes, décide de ne donner des institutions définitives à la France que lorsque tout le territoire sera libéré et que les prisonniers seront de retour. En attendant, le gouvernement tente de rétablir l’autorité de l’Etat et de reprendre le contrôle du pays. Le gouvernement envoie des commissaires de la République en province pour prendre le contrôle de la situation en créant de véritable tribunaux pour juger les collaborateurs, en dissolvant les milices armées issues de la Résistance (le désarmement des milices communistes est facilité par l’attitude légaliste du secrétaire général du Parti Communiste Français : Maurice Thorez). La situation politique est elle-même très confuse. Après la guerre, les partis de droite collaborateurs étant discrédités, seules trois grandes forces politiques comptent vraiment : Le PCF qui bénéficie du prestige de la Résistance et de celui de l’URSS. Les français libres de diverses origines regroupés autour de Charles de gaulle. La gauche non communiste, avec les socialistes de la SFIO mais aussi les catholiques de gauche. Ces trois tendances sont très imprégnées des idéaux de la Résistance et réclament le retour à la démocratie et à une société plus juste qu’avant guerre. Elles divergent toutefois sur les moyens de faire cette révolution. Sur le plan international, la France est fortement diminuée. Elles n’est pas invitées aux grandes conférences et ce n’est que sur l’insistance de W. Churchill que la France devient la quatrième puissance occupante des territoires allemands. Enfin, son influence baisse considérablement dans l’empire colonial où naissent presque partout des mouvements de libération nationale. Le gouvernement provisoire de la république Française Vincent Auriol Président de la république du 16/01/1947 au 16/01/1954 René Coty Président de la république du 16/01/1954 au 08/01/1959

12 II. La reconstruction politique de la France
La nouvelle situation politique de la France : le tripartisme 21 octobre 1945 : élection d’une assemblée constituante : Ce sont les premières élections législatives où participent les femmes. Elles sont combinées avec un référendum pour faire adopter une nouvelle constitution afin de remplacer celle de la IIIème République (96% de oui). Ces élections marquent le triomphe de trois grands partis politiques ; deux d’entre eux reconstitués après la guerre, et un troisième, nouvel issu de la Résistance. Il s’agit du Parti Communiste Français (PCF), de la Section Française de l’Internationale Ouvrière (SFIO) et du Mouvement Républicain Populaire (MRP). Ces trois partis récupèrent à eux seuls 75% des suffrages sans qu’il y ait une très grande différence entre eux. Les partis de droite se sont effondrés et les radicaux qui symbolisaient la IIIème République ont beaucoup reculé. Le principal vainqueur est le PCF qui obtient le plus de voix et de sièges. C’est le premier parti de France. Avec les socialistes de la SFIO, ils sont majoritaires à l’assemblée. Celle-ci élit Charles De Gaulle comme chef du gouvernement. Le gouvernement comprend non seulement des communistes et des socialistes mais aussi des membres du MRP qui se considèrent encore à gauche. Le MRP participe à ce premier gouvernement sous la pression de la SFIO qui ne veut pas se retrouver seule face au PCF. Le gouvernement tripartite et le départ de De Gaulle : Dans ce gouvernement, Maurice Thorez, le secrétaire général du PCF, devient ministre d’Etat. Mais très vite le conflit éclate entre De Gaulle, le PCF et la SFIO a propos de la future constitution. De Gaulle est partisan d’un pouvoir exécutif fort, alors que le PCF et la SFIO préfèrent donner l’essentiel du pouvoir à une assemblée unique. Face à ce désaccord et pour frapper l’opinion publique, De Gaulle démissionne le 20 janvier 1946 en pensant qu’il allait être rappelé. Il ne le fut pas. Après le départ de De Gaulle, le PCF et la SFIO imposent leur point de vue sur une constitution basée sur un pouvoir législatif fort. Le projet est soumis au peuple par voie de référendum en mai Celui-ci est rejeté par 53% de non. L’Assemblée est donc obligé de démissionner pour être remplacer par une nouvelle assemblée constituante. La seconde Assemblée constituante et la mise en place des nouvelles institutions L’adoption de la nouvelle Constitution : Aux élections législatives de juin 1946, le PCF subit un recul, mais surtout la SFIO ce qui permet au MRP de devenir le premier parti de France et d’infléchir le second projet de Constitution en sa faveur. Celle-ci est basée sur deux assemblées et un certain poids de l’exécutif. De Gaulle condamne ce second projet dans un très fameux discours prononcé à Bayeux, où il expose sa manière de concevoir la Constitution. Ce second projet de Constitution est approuvé par un référendum qui a lieu en octobre 1946. La mise en place du nouveau régime : Suite à l’adoption du second projet de Constitution, l’Assemblée Constituante est dissoute et de nouvelles élections législatives ont lieu le 10 novembre La nouvelle Assemblée est constituée de 620 députés élus pour 5 ans au suffrage universel proportionnel. Elle investit le gouvernement, mais peut aussi le renverser. Les trois formations du tripartisme demeurent les plus importantes bien que la SFIO continue sa chute. Radicaux et modérés accentuent leur influence, le MRP se maintient et le PCF redevient le premier parti de France. En décembre 1946, ont lieu les élections pour la seconde assemblée, le Conseil de la République, composé de 320 membres élus pour 6 ans au suffrage indirect. Le Président de la République est élu en janvier 1947 au suffrage indirect pour un mandat de sept ans. C’est le socialiste Vincent Auriol qui est élu Président et fin janvier, il nomme un autre socialiste, Paul Ramadier, comme Président du Conseil, c’est-à-dire chef du gouvernement. Ce dernier regroupe des communistes, des socialistes de la SFIO, des Radicaux, des membres du MRP, des membres de l’UDSR (Union Démocratique des Socialistes de la Résistance), et des modérés. Le pluripartisme est donc de rigueur. La IVème République, un régime marqué par l’instabilité La Constitution soumet le pouvoir exécutif au pouvoir législatif. L’Assemblée nationale investit le chef du gouvernement. Dès le début, le Président du Conseil prend l’habitude de répartir les ministères entre les partis de gouvernement, à charge pour eux de désigner les ministres qui leur correspondent. A la fin des années 40, les trois grands partis d’après-guerre se maintiennent bien que les modérés et les radicaux reprennent de l’importance. Le panorama politique se complique en 1947, lorsque De Gaulle lance un nouveau parti, le Rassemblement du Peuple Français (RPF). On a donc une multitude de partis politiques et aucun n’est suffisamment puissant pour détenir la majorité absolue à l’Assemblée. Il ne peut donc y avoir que des gouvernements de coalition. Or le soutien ou le refus de soutien à un gouvernement n’est pas décidé par le ministre participant au gouvernement mais par son parti. Ainsi, en 12 années de IVème République, 22 gouvernements se succèdent rendant le régime très instable. Cette instabilité repose sur l’hétérogénéité des partis politiques. Les majorités nécessaires pour former et faire durer un gouvernement sont toujours très difficiles à trouver et éphémères. Si une majorité se dégage sur un problème particulier, celle-ci peut changer si le problème varie à son tour. Si les problèmes s’accumulent, la "valse des ministères" n’en est que plus grande.

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14 1958 - 2015 La Vème république vers une démocratie apaisée ?
La Vème république est le régime politique dans lequel nous vivons actuellement. Cette république a la particularité d’avoir été fondée par un homme qui a laissé son empreinte : le général De Gaulle. Cette forte personnalité a fondé un régime présidentiel tout en créant des institutions qui permet à la république de fonctionner de manière démocratique. I- De Gaulle : fondateur de la Vème république Des institutions nouvelles taillées sur mesure pour De Gaulle De Gaulle est nommé Président du Conseil et obtient les pleins pouvoirs constitutionnels le 1er juin Après le référendum du 28 septembre 1958, la Vème république est approuvée et donc instaurée et proclamée le 4 octobre La nouvelle constitution renforce le pouvoir du président de la république : il détient les pouvoirs traditionnels de la fonction et il nomme le Premier ministre. Il peut consulter le peuple par référendum et gouverner par ordonnances en cas seulement de situation grave. Les ordonnances sont des textes de lois émanant directement du président de la République. Le Parlement a donc un pouvoir législatif réduit. Un pouvoir personnel mais démocratique ? En 1962, le général de Gaulle au sommet de sa popularité du au règlement de la guerre d’Algérie par les accords d’Evian (1962) fait adopter par référendum le droit d’élire le président de la République au suffrage universel direct. Le général utilise tous les moyens à sa disposition pour instaurer un régime personnel avec le contact direct avec le peuple. Il fait beaucoup de voyages en provinces, des discours et des conférences de presse et utilise la télévision qui est contrôlée par l’Etat. En 1958, De Gaulle a une majorité solide dominé par une nouvelle famille politique : les gaullistes qui est le nom donné aux partis soutenant De Gaulle. La stabilité politique est dès lors assurée et Georges Pompidou son successeur en 1969 s’appuiera sur la même majorité jusqu’à son décès en 1974. II- Les réalisations de la Vème république La fin de la décolonisation Le général de Gaulle règle prioritairement la guerre d’Algérie. Il mène une politique d’intervention militaire, il choisit donc dans un premier temps la force. Or, il propose en 1959 le droit à l’autodétermination pour l’Algérie malgré l’opposition des défenseurs de l’Algérie française. Les négociations avec le FLN (front de libération nationale algérien qui combat pour l’indépendance) aboutissent à un cessez-le-feu lors de la signature des accords d’Evian le 19 mars 1962 et à l’indépendance de l’Algérie en juillet. En 1960, De Gaulle accepte l’indépendance de l’Afrique Noire. Ce sera le début d’une politique de coopération entre la métropole et ses anciennes colonies. Les grands projets De Gaulle souhaite rétablir financièrement le pays. Il met en place une politique de rigueur : la monnaie est dévaluée et le nouveau franc est crée en De grands projets industriels comme la construction du Concorde sont lancés. L’agriculture est aidé par la mise en place de la PAC qui est la Politique Agricole Commune en De Gaulle souhaite que la France soit une puissante indépendante ainsi la France sort du commandement militaire de l’OTAN en De plus, il entame un dialogue avec les pays communistes et va visiter les pays communistes comme les pays du Tiers Monde. Enfin, pour garantir l’indépendance de Gaulle choisit la stratégie de dissuasion militaire et en 1960, la France a la bombe atomique. La Vème république en ses débuts peut se résumer à un seul homme : de Gaulle. Il marque le pouvoir en instaurant un régime démocratique fort autour de sa personne. Il donne à la France une autonomie politique et économique, tout en acceptant plus ou moins facilement l’indépendance des anciennes colonies. Mais en matière sociale, peu de mesures de modernisation sont mises en place d’où les mécontentements de Mai Ces mécontentements incompris au début ont permis par la suite d’obtenir des améliorations sociales. Les présidents de la Ve République Elections de 1958

15 Modernisation et prospérité économique
La prospérité économique et la stabilité politique caractérisent les débuts de la Ve République. La France connaît une forte expansion économique et le niveau de vie s’améliore, ce qui se ressent dans les domaines du logement, de l’équipement ménager, des loisirs et de la santé. L’État favorise le développement des technologies françaises : énergie nucléaire, mise au point du Concorde et de l’Airbus. À cette période de prospérité économique correspond une stabilité ministérielle, appuyée à l’Assemblée nationale par une forte majorité de gaullistes. Contestations sociales et démission ( ), vers plus de démocratie. À partir de 1965, l’influence du général de Gaulle faiblit. Il n’emporte les élections présidentielles de 1965 qu’au deuxième tour et ne dispose plus que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale après En mai 1968, une agitation étudiante débouche sur une grave crise sociale et politique. Les grèves paralysent le pays malgré la signature des accords de Grenelle qui accordent des hausses de salaires. La gauche demande le départ du Président. Mais celui-ci reprend la situation en main et les élections législatives de juin 1968, dans une atmosphère de peur, redonnent la majorité aux gaullistes. Cependant, en avril 1969, les Français rejettent par référendum le projet de régionalisation proposé par de Gaulle et ce dernier démissionne. III- De 1969 à 1998 : la Ve République et son évolution démocratique La droite face à la gauche ( ) Pendant que le président de la République Georges Pompidou mène une politique de réformes, les partis de gauche s’unissent derrière François Mitterrand. Georges Pompidou est élu président de la République en Ancien Premier ministre du général de Gaulle, il mène une politique plus européenne et ne s’oppose plus à l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE. Son Premier ministre Jacques Chaban-Delmas applique une série de réformes, la « Nouvelle Société », qui vise à réduire les inégalités par la création du SMIC – salaire minimum interprofessionnel de croissance. Mais Georges Pompidou meurt de maladie en avril Pendant ce temps, les partis de gauche se sont rapprochés. Parti communiste, parti socialiste et radicaux de gauche ont signé un programme commun de gouvernement en Leur candidat François Mitterrand est battu de peu aux élections présidentielles de 1974 par Valéry Giscard-d’Estaing. La crise économique et ses effets Au milieu des années 70, la France est atteinte par la crise économique mondiale. Le chômage et l’inflation connaissent une hausse brutale. En 1975, il y a un million de chômeurs en France et l’inflation atteint 10 %. Le Premier ministre Jacques Chirac amorce une politique de réformes : majorité à 18 ans, lois sur le divorce et sur l’avortement. À partir de 1976, Raymond Barre nouveau Premier ministre instaure une politique économique de rigueur très impopulaire. La majorité de droite se divise. La gauche au pouvoir ( ) : l’alternance démocratique et la cohabitation En mai 1981, F. Mitterrand gagne les élections présidentielles : c’est le premier président de gauche de la Ve République. Il dissout l’Assemblée nationale et y obtient une majorité importante après les élections législatives de juin Le nouveau gouvernement dirigé par Pierre Mauroy comprend des ministres communistes. Les réformes promises sont appliquées : nationalisations dans l’industrie et dans le secteur bancaire, décentralisation, 5e semaine de congés payés, semaine de 39 heures, abolition de la peine de mort. Mais la poursuite de la crise amène le gouvernement à une politique de rigueur dès Le mécontentement augmente, soutenu par des divergences sur la question de l’école privée. En 1986, les élections législatives marquent la victoire de la droite. Amené à nommer un Premier ministre dans la majorité parlementaire, François Mitterrand désigne Jacques Chirac : c’est la première cohabitation. Certaines des réformes de 1981 sont supprimées. Aux élections présidentielles de 1988, Jacques Chirac est battu par François Mitterrand. Malgré la maîtrise de l’inflation, le chômage touche trois millions de personnes. On institue le RMI – Revenu minimum d’insertion et la CSG – Contribution sociale généralisée – pour aider les plus démunis. En 1993, la droite gagne à nouveau les élections législatives : c’est la deuxième cohabitation avec Édouard Balladur comme Premier ministre ( ). La droite à la présidence ( ) : la cohabitation, un exercice de style démocratique Jacques Chirac est élu président de la République en mai Son Premier ministre Alain Juppé connaît une rapide impopularité. En juin 1997, le président dissout l’Assemblée nationale : la victoire de la gauche entraîne la nomination de Lionel Jospin comme Premier ministre. C’est la troisième cohabitation de la Ve République. Prévue pour assurer une stabilité politique, la Constitution de 1958 a pu s’adapter à l’alternance politique liée aux difficultés économiques grâce au système des cohabitations. La France s’est profondément transformée et a pleinement participé au processus de construction européenne notamment par la signature du traité de Maastricht en Lisez en parallèle la Séquence 10 sur la croissance dans le monde, ainsi que la Séquence 25 sur la puissance française. Complétez votre étude de l’évolution de la société française par la lecture des séquences précédentes consacrées à l’histoire de la France depuis 1945.

16 Jacques Chirac, le quinquennat comme rupture démocratique (2000 – 2007)
Le quinquennat consiste en un mandat présidentiel d’une durée de 5 ans. Il a été introduit dans la Constitution par la loi constitutionnelle qui modifie la Constitution. du 2 octobre Il s’agissait de mettre en place un renouvellement plus fréquent du mandat présidentiel et de diminuer les risques de cohabitation en alignant sa durée sur celle du mandat des députés (5 ans). Cette révision de la Constitution n’écarte cependant pas toute possibilité de cohabitation (par exemple, en cas de démission ou de décès du président de la République, ou en cas de dissolution de l’Assemblée nationale et a contribué à modifier l’équilibre des pouvoirs. L’institution du quinquennat en 2000 rompt avec la durée de sept ans du mandat présidentiel (septennat) consacrée par les Constitutions de 1875, 1946 et Le septennat, bien qu’imposé davantage par les circonstances que par une véritable réflexion constitutionnelle, était néanmoins entré dans la tradition républicaine française. Le contexte dans lequel il avait été adopté montre cependant qu’il était plus un héritage du principe monarchiste qu’une mise en œuvre de la doctrine républicaine. Celle-ci est en effet attachée à des mandats courts, afin de permettre l’expression la plus fréquente possible des électeurs. Nicolas Sarkosy et François Hollande face aux crises mondiales (2007 – 2015) Nicolas Sarkosy est élu en 2007 face à la socialiste Ségolène Royal. Son mandat est notamment marqué par la crise économique mondiale, sa présidence du Conseil de l'Union européenne pendant le second semestre 2008 et la réintégration de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. À la suite d'une révision constitutionnelle, il est le premier président depuis Louis-Napoléon Bonaparte à s'exprimer devant le Congrès de Versailles. Il fait notamment voter une réforme des universités et des retraites. En 2011, il fait intervenir les troupes françaises en Libye. Il est le premier président de la Ve République à n'avoir eu qu'un premier ministre au cours de son mandat : François Fillon. Battu en 2012, il est ensuite membre de droit du Conseil constitutionnel mais en « démissionne » en 2013 avant de reprendre une carrière politique. François Hollande est élu en 2012 face à Nicolas Sarkozy. Pour faire face à la crise économique et au chômage, il met en place divers mécanismes. Il promulgue la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe. En 2013, il fait intervenir les troupes françaises au Mali, puis lance une intervention en Centrafrique et, depuis 2014, participe à la coalition arabo-occidentale en Irak et en Syrie. Son mandat est marqué par les attentats de janvier 2015 et de novembre 2015.

17 RÉPUBLIQUE ET DÉMOCRATIE
FICHE PROF TCAP OP Les symboles "officiels" (inscrits dans la Constitution) de la République française sont : le drapeau tricolore (bleu, blanc, rouge), l’hymne national (La Marseillaise), la devise nationale (Liberté Égalité Fraternité). Les symboles "officieux" (qui ne sont pas inscrits dans la Constitution) : l’allégorie de la République (Marianne), la fête nationale (14 juillet), l’animal emblématique (le coq) le sceau de la République (qui authentifie un acte officiel). La démocratie : δημοκρατία / dēmokratía, aujourd'hui souvent interprété comme « souveraineté du peuple », combinaison de δῆμος / dêmos, « peuple » et κράτος / krátos, « pouvoir », ou encore kratein, « commander » mot d’origine grecque qui veut dire "le pouvoir (appartient) aux citoyens". Une république et une monarchie peuvent être démocratiques si des élections régulières permettent aux citoyens de s’exprimer. La république : du latin res publica / la chose publique. La république est un système politique dans lequel la souveraineté appartient au peuple qui exerce le pouvoir politique directement ou par l'intermédiaire de représentants élus. Ceux-ci reçoivent des mandats pour une période déterminée et sont responsables devant la nation. Par ses représentants, le peuple est la source de la loi. L'’autorité de l'Etat, qui doit servir le bien commun, s’exerce par la loi sur des individus libres et égaux. La laïcité signifie que l’État n’exerce aucun pouvoir religieux (et, à l’inverse, les Églises n’exercent aucun pouvoir politique), ne propose aucune religion officielle ou obligatoire et garantit au citoyen qu’il ne se définit pas par sa religion. C’est la loi du 9 décembre 1905 (« loi de séparation des Églises et de l’État ») qui a affirmé le principe de laïcité en France. La séparation des pouvoirs = un principe selon lequel une même autorité (ou une même personne) ne doit pas (ne peut pas) détenir tous les pouvoirs entre ses mains. Les pouvoirs séparés sont les suivants : le législatif définit et vote la loi ; l’exécutif assure l’exécution (l’application) de la loi ; le judiciaire juge les infractions à la loi. Le suffrage universel = en France, la qualité d’électeur est attribuée à la totalité des citoyens, hommes et femmes de plus de 18 ans inscrits sur les listes électorales. Les dates à connaitre 1789 = la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen 1848 = la Deuxième République adopte le suffrage universel masculin et abolit l’esclavage dans les colonies 1905 = loi de séparation des Églises et de l’État (principe de laïcité) 1944 = les femmes obtiennent le droit de vote (le suffrage est universel) 1962 = le président de la République est désormais élu au suffrage direct 1974 = la majorité est fixée à 18 ans 2000 = la durée du mandat présidentiel est fixée à 5 ans RÉPUBLIQUE ET DÉMOCRATIE Les idées, notions essentielles Tous les États de l’Union européenne sont des démocraties, mais certains sont des républiques et d’autres des monarchies. La France se définit comme une république démocratique. Question : quelles sont les conditions pour être en démocratie ? Les conditions pour être en démocratie : la souveraineté (le pouvoir) appartient aux citoyens (importance des élections), le suffrage est universel et égal, la séparation des pouvoirs, le pluralisme des partis politiques, la décision appartient à la majorité mais l’opposition peut s’exprimer librement, l’alternance du pouvoir est possible, il existe des moyens de recours (pour le citoyen). L’article premier de la Constitution définit la France comme « une République indivisible, laïque, démocratique et sociale » Question : Que signifie ces différents termes, pouvez vous donner une définition ? indivisible = la loi s’applique à l’ensemble du territoire, laïque = l’État n’a aucun lien avec la religion, démocratique = le pouvoir appartient aux citoyens qui l’expriment lors des élections en choisissant librement leurs représentants. sociale = l’État garantit à chaque individu qui en a besoin l’aide de la collectivité face aux difficultés rencontrées au cours de la vie (le chômage, la maladie, la vieillesse…). Le principe de la République française est « Gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » (article 2 de la Constitution). Questions : Quels sont les symboles de la république française ? Que signifient les mots « démocratie », « république », « laicité »… etc ?


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