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05 MAI 1992 CATASTROPHE DE FURIANI Dr DI GIAMBATTISTA

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1 05 MAI 1992 CATASTROPHE DE FURIANI Dr DI GIAMBATTISTA
Dr B. MERCIER SDIS 66 Dr GL COMPERE SDIS 30 ALGER 2010

2 à l'occasion de la demi finale
Le 5 mai 1992, à BASTIA, à l'occasion de la demi finale d'un match de Coupe de France de Football, une tribune provisoire où avaient pris place spectateurs s'effondre, entraînant 3000 personnes dans sa chute. Le lendemain 11 h 50 : 2000 blessés 9 morts plus de 700 évacuations dont 250 par voie aérienne.

3 l'équipe de football de BASTIA , petite ville de 40 000 habitants ,
Et justement le 5 Mai , l'équipe de football de BASTIA , petite ville de habitants , affrontait l'Olympique de MARSEILLE, ville continentale de 1,5 Millions d'habitants, en demi finale de Coupe de France. Un événement d'importance d'autant que la Corse n'avait plus disputé de match de niveau national depuis 5 ans.

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6 pour augmenter la capacité du stade, une tribune supplémentaire,
pouvant accueillir personnes, avait été construite hâtivement en une semaine.

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8 PREVISIONS Compte tenu de l'afflux massif de personnes
et le risque potentiel lié à tout rassemblement important (en particulier, le risque de bagarres), un dispositif préventif avait été mis en place dès 14 heures.

9 DISPOSITIF PREVENTIF comportait : - 1 P.M.A. (Poste Médical Avancé)
- 1 P.M.A. (Poste Médical Avancé) formé d'une tente souple. - 1 bâtiment désaffecté organisé en cellule de réanimation. Le Directeur des Secours avait été désigné parmi les Officiers Sapeurs Pompiers, tandis que la charge de Directeur des Secours Médicaux avait été dévolue au Directeur du SAMU.

10 DISPOSITIF PREVENTIF 60 sapeurs-pompiers 9 médecins dont 1 équipe SAMU
A 19 h 40, soit une demi heure avant le début du match, quelques bagarres avaient nécessité le renforcement du dispositif de sécurité, dispositif qui comportera alors : 60 sapeurs-pompiers 9 médecins dont 1 équipe SAMU 4 ambulances 1 engin incendie

11 A 20 H 20, et soudain c'est le drame. alors qu'il fait encore jour
et que les joueurs sont sur le point de rentrer sur le stade, les spectateurs debout chantent le " Dio Vi Salve Regina " , l'hymne traditionnel corse, et soudain c'est le drame.

12 Dans un bruit de ferraille, une partie de la tribune Nord
qui contenait spectateurs s'effondre , entraînant près de personnes dans sa chute.

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14 " commotion - inhibition - stupeur "
Tous ces éléments, ajoutés au phénomène de " commotion - inhibition - stupeur " propre à toute catastrophe, font qu'il n'y a aucun mouvement de panique. La premiere phase est alors une phase d'improvisation.

15 DESTRUCTION Le match étant télévisé, l'information est transmise en direct, ce qui permet une mobilisation immédiate des moyens insulaires : Sapeurs Pompiers, Médecins qui venaient de terminer la surveillance du Tour de Corse, Médecins Libéraux et hospitaliers insulaires, Unité d'Instruction et de Sécurité Civile du Centre de la Corse (UISC 5 de CORTE). Cette retransmission télévisée permet aussi une information sur tout le territoire national.

16 DESTRUCTION Dans les minutes qui suivent, (c'est à dire à 20 h 22),
l'Officier Sapeur Pompier Directeur des Secours (DS) présent sur les lieux appelle le Centre Opérationnel Départemental (CODIS BASTIA) et demande des renforts :

17 Demande renforts RENFORTS LOCAUX: Sapeurs-pompiers et SAMU
RENFORTS REGIONAUX: Alouette III et PUMA base Solenzara RENFORTS NATIONAUX: CIRCOSC à VALABRE

18 Document

19 le CODIS 2B contacte l'hôpital
A 20 h 26 : le CODIS 2B contacte l'hôpital et demande un maximum de moyens médicaux avec mise en alerte des cliniques de la ville. Le Préfet présent sur les lieux essaie d'évaluer le nombre de victimes et déclenche le plan de secours à de nombreuses victimes, appelé PLAN NOVI. Sur les lieux du sinistre, le désordre est indescriptible : le spectacle est le même que celui réalisé lorsqu'on donne un coup de pied dans une fourmilière.

20 Tandis que les blessés moins sévèrement atteints
essaient de se dégager de l'amas de ferrailles, les cris des accidentés se mêlent aux appels angoissés des autres spectateurs qui se sont précipités à la rescousse. Dans cette phase d'impact, saisis par la surprise et l'émotion, les sauveteurs dépassés par les évènements se réfugient dans une attitude de défense. Les Forces de l'Ordre procèdent dans des conditions précaires à des évacuations " sauvages ", sans aucune médicalisation. Certains blessés sont évacués du stade par leur famille vers leur village d’origine , dans l’espoir d’une prise en charge médicale moins incertaine.

21 IMPROVISATION ANTICIPATION

22 médecine de catastrophe
Confusion entre médecine d’urgence et médecine de catastrophe

23 En bref, L'attitude beaucoup plus compassionnelle qu'opérationnelle
aboutit rapidement à une inefficacité et une paralysie des moyens. La dispersion des victimes et l'étendue du chantier sur près de 100 m de long gênent les premiers soins. Les médecins sont sollicités de toute part, et en même temps que les premières victimes sont dégagées, le Directeur du SAMU, aidé de son équipe, entreprend déjà sur place des actes de réanimation et de mise en conditions des blessés.

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25 Tout le monde se précipite vers le P.M.A. qui est submergé et pillé :
tout ce qui ressemble à un sac médical est emporté, c'est ainsi que les fiches médicales d'identification disparaissent. Sur le stade, le speaker tente de calmer la foule restée sur la partie de la tribune qui a été épargnée.

26 Le dispositif préventif des Sapeurs Pompiers débordé,
a été lui aussi impliqué dans l’accident : on dénombre parmi les siens 1 mort et 4 blessés.

27 En quelques instants, le stade est coupé du monde extérieur :
il n'y a pas plus de liaison téléphonique : le Central de BASTIA surchargé d'appels est mis hors service, et tandis que tout le monde se mobilise pour dégager les victimes, les premiers renforts locaux arrivent et bloquent davantage la seule et unique voie d'accès au stade de FURIANI.

28 malgré la proximité du lieu de l'accident
Ainsi, malgré la proximité du lieu de l'accident et des structures de soins locales (4 km) l'isolement est total : les blessés déjà emprisonnés dans l'enchevêtrement de ferraille sont quasiment pris au piège dans le stade de FURIANI.

29 TRIPLE PIEGE TRIBUNES STADE INSULARITE

30 La première action sera de dégager cette voie d'accès
avec l'aide des Forces de l'Ordre (Gendarmerie, C.R.S., Police : soit 300 hommes constituant le dispositif préventif). Ce qui permet à la fois, l'évacuation des premières victimes et la maintenance d'une véritable artère vitale vers le stade.

31 il demeure isolé, Le Directeur des Secours
essaie de préciser l'ampleur des dégâts ; il demeure isolé, car le Directeur des Secours Médicaux (D.S.M.) est occupé à la médicalisation du relevage, attitude qui contribuera d'ailleurs au fait qu'il y ait eu si peu de décès. le relevage est déjà réalisé dans de bonnes conditions : les panneaux de bois constituant les tribunes servent de brancards improvisés.

32 Il est maintenant 20 H 40 : la nuit tombe sur le stade,

33 Les forces en présence :
(C.R.S., Gendarmes, Sapeurs Pompiers) collaborent sans distinction de Corps d'appartenance. En raison de nombreuses interférences, les équipes médicales ont du mal à communiquer entre elles et avec l'hôpital. Les moyens radio sont certes insuffisants, mais personne ne pensera à utiliser les mégaphones dont étaient munis certains supporters. Sur le stade, le speaker tente de calmer la foule restée sur la partie de la tribune qui a été épargnée.

34 Le nombre des blessés est minimisé :
les préoccupations essentielles de la télévision semblent la possibilité ou non de jouer le match ainsi que la comparaison avec le drame du HEYSEL en BELGIQUE. Aucune comptabilité des victimes n'est effectuée car le Poste Médical Avancé a été pillé et les premiers blessés sont évacués sans fiche.

35 L'éclairage de la zone sinistrée reste insuffisant :
la tribune est effondrée sur 100 m de long, les 2 groupes électrogènes ne peuvent suffire. Les phares des véhicules en stationnement éclairent la scène afin d'aider les sauveteurs à la recherche d'autres victimes. Le Directeur des Secours Médicaux (D.S.M.) pré désigné, Médecin Chef du SAMU, seul anesthésiste réanimateur sur les lieux, a procédé lui même à la médicalisation de l'Avant, ce qui l'empêchera de se consacrer à la gestion opérationnelle de la catastrophe.

36 à saturation. Et, faute d'une idée de manoeuvre cohérente,
clairement exprimée et diffusée, l'action médicale telle qu'elle était prévue dans le dispositif préventif, arrive rapidement à saturation.

37 le Médecin Chef Sapeur Pompier, qui n'a aucune information concernant
A ce moment là, l'hélicoptère de la Sécurité Civile de Haute Corse se trouve en montagne, en fin de mission d'évacuation de 32 personnes égarées. A son bord, se trouve le Médecin Chef Sapeur Pompier, qui n'a aucune information concernant l'organisation médicale.

38 Le Centre Opérationnel Départemental
l'a averti de la survenue de la catastrophe, mais aucune évaluation de la situation n'a pu lui être communiquée, le Médecin Chef Sapeur Pompier craint même que ses camarades hospitaliers ne figurent parmi les victimes. Alors que la nuit est déjà tombée, cet hélicoptère appelé en renfort arrive à FURIANI, à 20 H 54, soit 34 minutes après l'impact.

39 matérialisée à proximité du stade encombrée par les blessés
L'aire de poser (DZ) matérialisée à proximité du stade encombrée par les blessés ne peut être utilisée. L'hélicoptère à peine posé sur une voie d'accès voisine est littéralement pris d'assaut dans l'espoir d'une évacuation rapide. Il faut même repousser la foule pour la préserver des blessures qui pourraient être causées par les hélices.

40 leurs habitudes de travail communes, l'Officier Sapeur Pompier,
En raison de leurs habitudes de travail communes, l'Officier Sapeur Pompier, (Directeur des Secours ) et le Médecin Chef Sapeur Pompier se rejoignent aussitôt (au pied de l'hélicoptère).

41 la situation est plutôt confuse :
A ce moment là, la situation est plutôt confuse : La nuit tombée sur le stade empêche une évaluation précise du nombre de victimes. Le Commandant opérationnel a abandonné l'idée de retrouver le Directeur des Secours Médicaux pré désigné qui s'occupe de la médicalisation du relevage .  Les Forces de l'Ordre, sous la pression de la foule, continuent à procéder à des évacuations sauvages, sans médicalisation.  Et une véritable cacophonie radio, sans respect des procédures ajoute encore à la confusion.

42 sans véritable plan de secours structuré.
En bref, les différents Corps intervenants agissent de façon juxtaposée sans véritable plan de secours structuré.

43 SATURATION

44 EVACUATIONS SAUVAGES DESORGANISATION DES SECOURS

45 RESTAURATION de l ’AUTORITE de GESTION et du COMMANDEMENT

46 PRINCIPES DE MEDECINE DE CATASTROPHE
Assurer la survie Triage Evacuation

47 Commandement opérationnel:
Préfet : commandant des opérations Binôme : Officier-Médecin S-P Encadrement des opérations par les forces de l ’ordre (CRS, Gendarmerie, police)

48 + Directeur des Secours Médicaux
PHASE D'ORGANISATION (à partir de 20 H 54) Une concertation rapide entre le Directeur des Secours et le Médecin chef Sapeur Pompier permet de faire le point des évènements et la décision est prise de prendre en charge la situation, en reconstituant un nouveau binôme. Directeur des Secours + Directeur des Secours Médicaux

49 Une IDEE de MANOEUVRE cohérente est alors exprimée avec :
constitution immédiate d'un poste de commandement, 2. arrêt des évacuations sauvages, 3. création d'un nouveau centre de tri sur la pelouse et abandon du PMA et du bâtiment Réa du dispositif préventif, qui sont saturés. Un entretien rapide avec le Directeur du SAMU rencontré enfin sur la pelouse permet la décision conjointe d'une nouvelle distribution des rôles.

50 seul anesthésiste réanimateur présent sur les lieux
Le Directeur du SAMU, seul anesthésiste réanimateur présent sur les lieux s'occupera de la médicalisation qu'il a déjà entreprise. tandis que le Directeur des Secours et le Médecin Chef Sapeur Pompier vont essayer de coordonner tous les moyens en présence.

51 l'AUTORITE DE GESTION est enfin restaurée.
Dans les minutes qui suivent et à la demande du nouveau binôme, se retrouvent au centre du terrain : Les Officiers commandant les Forces de l'Ordre (Gendarmes et CRS), Monsieur le Préfet. Ce qui permet la constitution d'un Etat Major : l'AUTORITE DE GESTION est enfin restaurée. .

52 Un local près des vestiaires est réquisitionné
pour organiser le Poste de Commandement. Les principes de Médecine de Catastrophes qui vont conditionner la réalisation du plan d'opérations, sont expliqués aux Officiers dirigeant les Forces de l'Ordre (C.R.S. - Gendarmerie) ; et, sous l'autorité du Préfet, l'organisation suggérée par le binôme " DS + Médecin Chef Sapeur Pompier " est mise en place dès 21 h. Les conditions de travail sont rudimentaires : des nappes en papier recouvrant une table serviront de tableaux et seront utilisées pour établir une main courante et rédiger des messages.

53 SCHEMA OPERATIONNEL 3 chantiers de relevage
Centre de tri sur la pelouse Stade séparé en deux par un cordon de police Création d ’une aire de poser pour hélicoptères Définition de trois points d ’évacuation voie routière.voie aérienne.voie ferrée

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55 Ce schéma est transmis par le Directeur des Secours
au Centre Opérationnel Départemental (CODIS 2B) qui précise également qu'une personne est décédée (1 Sapeur Pompier). Le nombre des blessés estimé à 300 environ est encore bien en deçà de la réalité.

56 TROIS POINTS D'EVACUATION SONT DEFINIS :
. Par voie ferrée (PEVF) à la Gare de FURIANI : Evacuations uniquement des éclopés et impliqués. . Par voie aérienne (PEVA) : La moitié Ouest de la pelouse. . Par voie routière (PEVR) : dont le choix de l'emplacement ne pose aucun problème : il y a un seul accès au stade qui constitue une enclave enserrée entre la route nationale, la voie ferrée et la lagune.

57 « Médecin - Sapeur pompier »
BINOME : « Médecin - Sapeur pompier » en choisissant des gens habitués à travailler ensemble, afin de préserver une unité de doctrine. Les médecins choisis à ces postes clés étant des médecins généralistes, dont aucun n’avait été formé à la médecine de catastrophes mais il s’agissait de médecins habitués à des situations difficiles et en qui nous avions entière confiance.

58 et les chantiers de relevage.
Trois fréquences radio sont définies : Une pour les liaisons PC stade et CODIS Une pour les liaisons PC stade et les chantiers de relevage. Une pour les liaisons Médecin S-Pompier et Médecin Chef SAMU.

59 . ETIQUETER STRATEGIE SAUVER SECOURIR EMBALLER SOIGNER EXPEDIER
La distribution des rôles en optimisant l'utilisation des compétences, permet une organisation rapidement efficace. permettent de canaliser les intervenants vers les missions pour lesquelles ils ont été formés, plutôt que se disperser vers des activités où d'autres sont immanquablement plus compétents.

60 dans l'enchevêtrement de ferraille. Des messages ont pu
A 21 H 15, il n'y a aucune victime dans l'enchevêtrement de ferraille. Des messages ont pu être passés par la sonorisation pour rassurer les blessés et mettre en place l'organisation.

61 La plupart des blessés ont été vus par un médecin
lors du relevage et les brancards s'alignent sur la pelouse.

62 et éclairent maintenant les chantiers de relevage à la recherche
Certains projecteurs éclairant le stade ont été tournés vers l'extérieur et éclairent maintenant les chantiers de relevage à la recherche d'éventuels blessés qui auraient pu être oubliés.

63 Un ancien pompier volontaire et un agent du S.D.I.S.
sont réquisitionnés pour tenir une main courante. Les nappes en papier seront là aussi d'un secours inattendu. En dehors de la main courante du CODIS, ce sera le seul document concernant la gestion de la catastrophe. Des messages écrits sont adressés au local sono du stade pour demander de faire venir au PC les responsables des différents postes, et aussi pour rassurer les spectateurs.  Malheureusement, la sono n'est pas audible au coeur des chantiers de relevage et c'est ainsi que nous chercherons en vain à contacter le Médecin Chef de l'Unité d'Instruction d e la Sécurité Civile de CORTE qui se trouvait sur les lieux.

64 A 21 H 37, le 1er Hélicoptère PUMA en provenance de la base militaire aérienne voisine, se pose sur le stade

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66 Le conditionnement des blessés
est réalisé de façon efficace par les Médecins SAMU qui maîtrisent bien les techniques REA et qui sont aidés par de nombreux médecins arrivés en renfort ou déjà présents sur les lieux . Après conditionnement par le Centre de TRI, les victimes sont évacuées en fonction des disponibilités des établissements hospitaliers de l'île. Les renforts arrivent sans discontinuité au milieu du bruit assourdissant des hélicos et des éclairs saccadés des gyrophares des ambulances qui ajoutent encore une dimension irréelle à l'évènement.

67 se trouvent sur le stade éclairé " a giorno " : 2 ALOUETTE, 2 PUMA,
A 21 H 55, se trouvent sur le stade éclairé " a giorno " : 2 ALOUETTE, 2 PUMA, alors qu'arrive la confirmation d'un BOEING 737, pour une première évacuation vers le Continent programmée vers 0 H 30.

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69 " Situation sur le stade maîtrisée, les évacuations se déroulent
A 22 H O7, soit 1 H 47 après le début du sinistre, le message suivant est transmis du Poste de Commandement Stade (PC FURIANI) vers le Centre Opérationnel Départemental (CODIS 2B) : " Situation sur le stade maîtrisée, les évacuations se déroulent dans de bonnes conditions ".

70 Des initiatives intéressantes
permettent de pallier l'insuffisance de matériel : Les banderoles publicitaires autour du stade ont été découpées pour servir de couverture de survie. Les plans durs sur lesquels reposent les blessés sont les panneaux de bois qui constituaient les tribunes. - La surabondance de ces panneaux évite une sélection éventuelle concernant la gravité des lésions rachidiennes. - Les spectateurs indemnes ont été laissés à proximité des blessés, leur apportant de surcroît un soutien psychologique et matériel.

71 A 22 H 30 : Des renforts médicaux en provenance de Corse du Sud, qui venaient de participer à la surveillance du Tour de Corse Automobile, se présentent au PC " stade " pour distribution des rôles. A son bord se trouve le Médecin Chef du SAMU de Corse du Sud.

72 Malheureusement, personne ne porte de chasuble sur le stade et beaucoup de médecins travaillent en solitaire, sans bien comprendre l'articulation des moyens. D'autre part, les fiches médicales ayant disparu dans la panique initiale, il faut improviser des fiches de fortunes sur des feuilles simples ce qui empêchera un comptage précis des victimes.

73 D'autre part, aucune liaison téléphonique ne sera possible. Il est demandé au Préfet d'envoyer un motard pour réquisitionner les TELECOM, mais le responsable restera introuvable, (parce que lui même faisant partie des victimes). Les messages vers l'extérieur de l'Ile auront ainsi un cheminement tortueux.

74 DIFFICULTES d’ORGANISATION
ABSENCE d’IDENTIFICATION DISPARITION des FICHES MEDICALES DIFFICULTES des COMMUNICATIONS INTERNES et EXTERNES

75 Au total, le PC FURIANI gèrera une grande partie de la crise avec seulement deux fréquences radio. Le Directeur du SAMU " absorbé " par la médicalisation sur le terrain, n'utilisera pas la fréquence qui lui avait été attribuée. Le rétablissement des lignes téléphoniques vers la Préfecture, le Centre Opérationnel Départemental et l'HÔPITAL de BASTIA, ne sera effectif que vers 23 heures.

76 les informations connues du PC " stade "
Pour toutes ces raisons, les informations connues du PC " stade " resteront incomplètes et confidentielles, l'absence de fiches ne permettant qu'un bilan approximatif.

77 Centre médical d ’évacuation à
l’aéroport de PORETTA A 23 H 00 : une concertation générale montre que les possibilités d'hospitalisation dans l'Ile sont saturées. Le bilan connu à ce moment là, fait état de : - 3 morts, lors de la chute de la tribune, - 600 blessés à évacuer.

78 Centre médical d ’évacuation à
l’aéroport de PORETTA Et afin de mieux gérer les évacuations vers le Continent déjà programmées et demandées au Centre Opérationnel National (CODISC LEVALLOIS) dès 20 H 48, il est décidé de constituer un Centre Médical d'Evacuation (CME) à l'AEROPORT de PORETTA, situé à 1O km au Sud de l'emplacement du stade.

79 Un officier et le Pharmacien Chef Sapeur Pompier
sont envoyés en précurseurs pour préparer l’organisation matérielle du Centre Médical d’Evacuation. La rétention volontaire de cette information avant le départ du premier convoi d'ambulances, permet une organisation rationnelle et efficace, avec balisage routier par les Forces de l'Ordre, et sectorisation de l'aéroport par la Police de l'Air et des Frontières. Cette sectorisation avec hall d'arrivée pour les blessés graves et hall de départ pour les blessés légers, évitera la dispersion des équipes médicales.

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81 Le Boeing 737 des supporters marseillais
est intercepté juste avant son départ, son envol est retardé en prévision de l'évacuation de blessés légers. A 23 H 10 : le Centre Opérationnel Régional (CIRCOSC) confirme la participation de 2 avions porteurs lourds militaires en provenance du Continent, dont l'arrivée est prévue après 3 h du matin. A 23 H 15 : une noria de ramassage avec convois d'ambulances médicalisées escortées par les Forces de l'Ordre s'ébranle vers l'Aéroport de PORETTA.

82 se dirige vers l'aéroport avec 6 Médecins récupérés sur le stade,
En même temps, un hélicoptère PUMA se dirige vers l'aéroport avec 6 Médecins récupérés sur le stade, dont la charge sera d'accueillir (à l'aéroport) les premiers blessés convoyés par ambulance.

83 une organisation comparable avec celle
A l'aéroport de PORETTA, une organisation comparable avec celle du stade de FURIANI mais avec des conditions matérielles moins précaires, se met en place : - Réception des blessés sur les tapis roulants à bagages Création avec registre des entrées et sorties géré par le Pharmacien Chef. - tri et renforcement du conditionnement avant évacuation. une liaison radio directe avec la Tour de Contrôle permet une bonne gestion des mouvements aériens, et surtout le rétablissement des communications téléphoniques Effectué (dès 23 H 15) va permettre une meilleure gestion opérationnelle. Malheureusement, le local sonorisation, fermé à clef, empêchera la diffusion de consignes par haut-parleur.

84 RECEPTION DES VICTIMES ENREGISTREMENT
CME Insulaire RECEPTION DES VICTIMES ENREGISTREMENT TRI et RENFORCEMENT du CONDITIONNEMENT RETABLISSEMENT DES COMMUNICATIONS RADIO-TELEPHONIQUES

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88 NORIA d’ EVACUATION NORIA de RAMMASSAGE NORIA DE TRANSFERT NORIA
Du stade vers l’ hôpital ou l’aéroport De l’ hôpital vers l’aéroport De Bastia-Poretta vers le continent

89 Arrivée d'un hélicoptère SUPER FRELON
A 23 H 35 : Arrivée d'un hélicoptère SUPER FRELON en provenance du Continent (MARSEILLE). Cet hélicoptère apporte une équipe médicale de 7 médecins de la Brigade des Marins Pompiers de MARSEILLE, avec des lots de matériels médicaux , renforçant ainsi de façon déterminante le Centre Médical d’évacuation. A 00 H 25 : le PC FURIANI est transféré à l'aéroport tandis que 4 Officiers resteront à FURIANI pour gérer les évacuations restantes.

90 A 00 H 32 : Visite ministérielle à FURIANI : - Mr. le Ministre de l' Intérieur, - Mr. le Ministre de la Santé et de l' Action Humanitaire, - Mr. le Directeur de la Sécurité Civile. Ces visites ministérielles seront d'un grand renfort moral pour les victimes, même si pendant quelque temps elles ont un peu détourné le Poste de Commandement de sa vocation initiale.

91 A 00 H 46 : Première évacuation par voie aérienne vers MARSEILLE
(5 blessés légers). Sans discontinuité, au total une quinzaine d'appareils civils et militaires (airbus - 1 transall - 1 hercule - boeing - etc.) prennent en charge les blessés pour différentes destinations (MARSEILLE, NICE, etc...). L'activité du Centre Médical d'Evacuation de l'Aéroport de PORETTA va se dérouler de façon satisfaisante.

92 Quelques problèmes mineurs
qui doivent cependant être signalés : la présence de deux chefs de service hospitaliers donnant parfois des consignes contradictoires, déroutera les exécutants. les principes de TRIAGE en Médecine de Catastrophes sont insuffisamment connus : l'appréciation de l'urgence en fonction des critères de la Médecine quotidienne provoquera ainsi un encombrement inutile des Services de Chirurgie de l'hôpital.

93 A 02 H 10 : Les évacuations terrestres à partir du stade de FURIANI sont terminées. Le dernier blessé quittera d'ailleurs le stade en hélicoptère vers 04 H 00. A 02 H 56 : On apprend que deux avions militaires porteurs lourds, (un hercule C.130 et un transall), sont partis de la région parisienne à destination de la Corse.

94 A partir de 3 H 10 : une nouvelle mission s'engage : le désengorgement des établissements hospitaliers de BASTIA. Ainsi, à la noria de ramassage à partir de FURIANI, s'ajoute une NORIA DE TRANSFERT des établissements hospitaliers de BASTIA vers l'aéroport de PORETTA.

95 la plupart des journalistes ont quitté l'aéroport
Or, vers 03 H 00 du matin, la plupart des journalistes ont quitté l'aéroport pour rédiger leur article destiné à la parution du matin. La phase de désengorgement de l'hôpital de BASTIA passera complètement inaperçue. Ce qui expliquera les critiques ultérieures d'observateurs continentaux qui ne comprendront pas pourquoi les opérations ont duré jusqu'à 11 h du matin, alors que tout aurait pu être terminé vers 03 H 00. Les rotations aériennes nombreuses permettent l'approvisionnement en matériel non seulement médical, mais aussi secouriste. Notons à ce sujet l'aide appréciable de l'Armée (Légion étrangère à CALVI et Centre mobilisateur de BASTIA qui fourniront des lots de brancardage et des couvertures).

96 Malgré l'engagement appréciable
de plusieurs avions de ligne, la venue de 2 avions militaires gros porteurs, arrivés à 04 h 08 et 04 h 29, permet deux heures plus tard, (06 h 34 et 18 h 47), l'évacuation d'un nombre important de victimes (89 victimes) dans des conditions optimales, montrant ainsi qu'il est plus rationnel d'attendre la venue de moyens aériens spécialisés que de procéder à des évacuations aériennes plus précoces, mais dans des conditions insuffisantes.

97 L'organisation fonctionne à plein rendement,
A partir de 04 H 00 du matin : L'organisation fonctionne à plein rendement, le P.C. assume surtout un rôle de secrétariat aux dépends de son rôle de direction, il n'y a plus aucune décision stratégique ou tactique à prendre. L'indépendance de certains responsables de service s'affirme et le Directeur de secours médicaux sera même obligé de quitter le PC pour contrer certaines initiatives individuelles inadaptées. Ainsi, les Gendarmes renvoyés malencontreusement dans leur casernement seront rappelés à O5 H O8, pour aider au brancardage des victimes en provenance de l'Hôpital de BASTIA. A 11 H OO : le dernier blessé quitte l'aéroport de PORETTA.

98 Bilan initial : 760 blessés ….dont 80% de traumatismes crâniens et rachidiens plus de 700 ont été perfusés sur place. Ce chiffre faramineux s’explique par l’importance numérique des personnels médicaux et paramédicaux sur place ; ainsi que par les triages successifs : à l’entrée et à la sortie du poste médical avancé sur le stade et au centre médical d’évacuation à l’aéroport ). 470 hospitalisés …. dont 250 sur l’ île  et 220 sur le continent 9 morts …..………..dont 3 sur le stade et 6 dans les hôpitaux

99 Moyens engagés : 150 mouvements aériens 900 secouristes
dont rotations d ’hélicoptères 900 secouristes dont 150 sapeurs pompiers 60 médecins

100 Catégorisation des victimes: EU (extrêmes urgences) 5%
U1 (1ères urgences) % U2 (2èmes urgences) % U3 (urgences relatives) % chiffres qui sont conformes à la variabilité statistique de la Médecine de Catastrophe.

101 l'ampleur des dégâts

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103 CONCLUSION Au moment de l'impact, se trouvaient sur le stade
Au moment de l'impact, se trouvaient sur le stade tous les acteurs en mesure d'établir un plan de secours adapté, mais " les décideurs et les sauveteurs sont des êtres faillibles qui, comme les victimes, peuvent être saisis par la surprise, envahis par l'émotion, frappés par l'inhibition et l'indécision ". Cette phrase d'un éminent spécialiste des comportements humains lors des catastrophes, a été malheureusement vérifiée à FURIANI.

104 CONCLUSION L'attitude des différents Corps en présence se réfugiant dans une attitude beaucoup plus compassionnelle qu'opérationnelle, et la confusion totale entre médecine d'urgence et médecine de catastrophe, ont abouti rapidement à une paralysie des moyens. Mais comment dans le feu de l'action, transgresser les principe éthiques et déontologiques qui constituent le fondement même de l'activité médicale quotidienne ?

105 CONCLUSION A FURIANI, la prise de commandement par un acteur venant de l'extérieur après un temps de latence, a évité de subir le phénomène « d' inhibition stupeur » initial et permis une action plus réfléchie. La réalisation d'un nouvel organigramme à 20 H 54, en appliquant les principes élémentaires de Médecine de Catastrophe et sans tenir compte du dispositif pré établi devenu saturé, a permis de surmonter la désorganisation initiale inévitable.

106 CONCLUSION Les victimes étaient emprisonnées dans un triple piège :
Les victimes étaient emprisonnées dans un triple piège : - Celui des tribunes, - Celui du stade, - Celui de l'insularité, ce qui a nécessité l'organisation de trois niveaux d'évacuation qui ont été gérés simultanément, en anticipant les évacuations vers le continent afin d’éviter la paralysie des structures hospitalières insulaires.

107 CONCLUSION Cela démontre bien qu ‘un plan de secours est un plan d'évacuation mais après un conditionnement médical initial des victimes. Et la pratique dans des conditions délicates d'une certaine gestuelle technique ne doit pas faire oublier que la finalité n'est pas de réaliser un hôpital de campagne, mais d'amener les blessés vivants dans un établissement hospitalier, où ils pourront bénéficier des soins adaptés à leur état.

108 CONCLUSION A FURIANI, le regroupement des victimes sur une aire géographique bien éclairée, a pu constituer un Poste médical avancé certes très rudimentaire, mais efficace : ce concept représente donc bien une fonction plutôt qu'une structure C'est dire l'intérêt de la mise en œuvre de PLANS de SECOURS bien définis, à la fois pour l'évacuation des victimes et leur afflux massif ultérieur vers les structures d'accueil et d'hospitalisation.

109 CONCLUSION Enfin, compte tenu de tous les points faibles qui ont pu être notés, il nous semble légitime de proposer un enseignement de base des principes de médecine de catastrophes, au profit de tous les intervenants potentiels ainsi que pour les décideurs.


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