Soins infirmiers dans l’asthme

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Na+ : 140 mmol/l; K+ : 4,6 mmol/l Cl- : 103 mol/l CO3H- : 21 mmol/l Protéines : 78 g/l Ca++ : 2,52 mmol/l Urée : 9 mmol/l Créatinine : 85 µmol/l pH : 7,46.
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Transcription de la présentation:

Soins infirmiers dans l’asthme Cours Pneumologie IFSI HCC COLMAR M FRANTZ

Rappel -Définition Crise de dyspnée intermittente, sibilante, d’intensité et de durée variable, à prédominance nocturne induite par Un bronchospasme Une hyperréactivité bronchique

1 Rappel - La crise d’asthme Quels en sont les symptômes?

1 . Rappel - Symptômes

1. Rappel - Symptômes

1 Rappel - Symptômes Sifflement expiratoire. Toux sèche qui devient productive en fin de crise.

1 . Rappel- Physiologie

1 Rappel - Physiopathologie Bronchoconstriction: Les muscles entourant les bronches se resserrent

1. Rappel - Physiopathologie Inflammation et hypersécrétion de la bronche

1 Rappels : Facteurs déclenchants et ou favorisants

1 :Rappel TT ANTIASTHMATIQUES ? ? LIBERATION MEDIATEURS BRONCHOACTIFS INSUFFISANCE RESPIRATOIRE Corticoïdes Cromones Anti- histaminiques Antagonistes des récepteurs aux leucotriènes ß2- mimétiques xanthines atropiniques ?

2. Éducation du patient - Plan 2.1 Connaître et éviter les facteurs déclenchants – hygiène de vie 2.2. Évaluer la sévérité de l’asthme 2.3 Connaître les bases du TTT 2.4 Apprendre à gérer la crise

2. Éducation du patient 2.1 Connaître et éviter les facteurs déclenchants – hygiène de vie

Environnement - Air Environnement - allergènes A éviter Sec Chaud Poussière Pollution atmosphérique Pollens A Conseiller Température entre 18° et 20° Humidifier les pièces Aérer au maximum les pièces Calendrier pollinique

Allergènes - Acariens A conseiller A éviter Balayage Moquette Tapis Passer l’aspirateur régulièrement Opter pour carrelage , revêtements lavables sans tissu Lavage literie à 60° / semaine Nettoyage des surfaces avec chiffon humide Envelopper matelas et oreiller dans des housses spéciales anti-acariens Aérer- à 18 ° diminuer l'humidité A éviter Balayage Moquette Tapis Coussins Matelas et oreillers de laine ou de plumes Fauteuil en tissu Peluches

Allergènes – Moisissures Elles se reproduisent grâce aux spores et aux éléments mycéliens émis dans l’air

Allergènes – Moisissures A éviter Endroits humides, chauds, mal ventilés A conseiller Ensoleillement Aération Entretien des endroits sombres et humides

Allergènes - Animaux A éviter A conseiller Animaux à poils Animaux à plumes Blattes A conseiller si animaux : les faire vivre à l’extérieur Les laver régulièrement avec shampoing spécial Ne pas rapporter des cartons des super marchés

Allergènes / médicaments… aliments A éviter Certains médicaments peuvent déclencher une crise : Aspirine AINS Certains Antibiotique A conseiller Noter l'historique Connaître la liste des dérivés des produits allergisants contenus dans l’alimentation,

Environnement - Tabagisme A éviter Le tabagisme personnel ou passif A conseiller Proscription à domicile Réglementation dans les locaux publics

Environnement - Produits domestiques A éviter Produits délivrés en aérosols : vernis, cires, décapants pour four, solvants, insecticides,peinture Cosmétiques, parfums A conseiller Produits non agressifs Produits non irritants

Activité / Profession A conseiller A éviter Si existence d’une maladie professionnelle, ( mesures de protection ou possibilité de reclassement ) Important de sensibiliser les enfants allergiques ou à risque à ce type de difficultés pour une orientation plus adaptée A éviter Métiers où l’empoussiérage est important Métiers qui imposent de manipuler des produits irritants

Activité /Sport A éviter A conseiller Équitation si allergie Effort violent sans entraînement Plongée en apnée et avec bouteille Courir par temps froid et sec A conseiller Tous les autres sports Particulièrement la natation Entraînement progressif à l’effort Possibilité de prendre un traitement préventif Mettre un foulard devant la bouche pour humidifier l’air inspiré

Autres facteurs déclenchants Infection ORL Reflux gastro–oesophagien Dérèglement hormonal acteurs psychologiques : stress, émotions (mécanisme très complexe).

2. Éducation du patient 2.2. Évaluer la sévérité de l’asthme Signes d’installation  Signes d’aggravation  Mesure du débit mètre de pointe

Mesure exprimée en L / minute Une variation de 20 % = Alerte DEBIT-METRE DE POINTE Permet de mesurer de manière objective le débit maximum d ’air produit lors d ’une expiration Permet de : connaître la survenue d ’une crise (signes précurseurs) suivre l ’évolution de la maladie suivre l ’efficacité du traitement Quand l ’utiliser ? Au début : matin et soir avant toute prise thérapeutique Ensuite : lors de circonstances inhabituelles Mesure exprimée en L / minute Une variation de 20 % = Alerte

Débit-mètre de pointe ou Peak flow :Technique Position debout de préférence Curseur remis à zéro Tenir le dispositif horizontalement les doigts loin du trajet du curseur pour ne pas géner son déplacement. Prendre une inspiration profonde et maximale. Introduire l’embout dans la bouche entre les dents et resserer les lèvres Souffler d’un seul coup le + fort , le + vite possible Noter la valeur obtenue Faire 3 mesures à une minute d’intervalle. Noter la valeur la + haute.

2.3 Connaître les bases du TTT (PM, Indications, présentation, utilisation, effets secondaires)

La présentation SPRAYS AEROSOLS Spray Nébuliseur Autohaler Chambre d’inhalation Poudre sèche Diskus

TECHNIQUE D’UTILISATION : Spray + Auto Haler AEROSOL DOSEUR Le médicament est en suspension dans un mélange de gaz propulseur et d ’air conditionné dans une cartouche La concentration du principe actif est très élevée A chaque pression exercée sur le flacon le médicament est libéré et va directement se fixer sur la muqueuse bronchique Un flacon contient environ 200 bouffées TECHNIQUE D’UTILISATION : Spray + Auto Haler

TECHNIQUES D ’ADMINISTRATION (1) Aérosol-doseur 1. Retirer capuchon protecteur 4. Souffler à fond pour vider les poumons 2. Agiter l ’aérosol- doseur 5.Inspiration lente et profonde par la bouche + appuyer sur aérosol 3. Introduire l ’embout dans la bouche, le coincer entre les dents et serrer les lèvres autour 6. Retenir son inspiration pdt 10 sec puis respirer normalement

LA CHAMBRE D ’INHALATION C ’est un réservoir en plastique qui retient le médicament en suspension Permet au patient de respirer lentement le principe actif sans se soucier de la synchronisation: déclenchement du spray et inspiration TECHNIQUE D’UTILISATION : Chambre Volumatic

TECHNIQUES D ’ADMINISTRATION (3) Chambre d ’inhalation

INHALATION DE POUDRE SECHE Produit conditionné sous forme de poudre sèche présentée en gélule ou sous forme Diskus Le principe actif est délivré sous la simple action mécanique de l ’inspiration (pas de gaz propulseur) TECHNIQUE D’UTILISATION : Diskus + Foradil

TECHNIQUES D ’ADMINISTRATION (2) Inhalateur de poudre sèche(Diskus®) 3. Souffler à fond hors du Diskus™, puis inspirer profondément par l'embout buccal. Retenir sa respiration environ 10 secondes. Puis respirer lentement. 1. Faire pivoter le couvercle (le pouce dans l'encoche) et le pousser aussi loin que possible. 2. Actionner le levier vers l'extérieur, en le poussant le plus loin possible jusqu'à entendre le déclic. La dose est prête à être inhalée. 4. Refermer le couvercle(déclic). Le compteur de doses indique le nombre de doses restantes.

SOUFFLER DANS LE DISPOSITIF PUIS INSPIRER+APPUYER SOUFFLER HORS DISKUS PUIS INSPIRER

TECHNIQUE D’UTILISATION : Masque aérosol NEBULISEUR Le médicament est inhalé sous forme de brumisations à l ’aide d ’un masque ou d ’un embout buccal TECHNIQUE D’UTILISATION : Masque aérosol

2. Éducation du patient Zone verte orange rouge 2.4 Apprendre à gérer une crise Zone verte orange rouge

(100 à 80 % du DEP normal) Zone orange (80 à 60 % du DEP normal) Ex :Homme de 25 ans taille175cm DEP valeur théorique = 600 (l/mn) Zone verte (100 à 80 % du DEP normal) Zone orange (80 à 60 % du DEP normal) Zone rouge (inf à 60% du DEP normal) 600 à 480 l/mn 480 à 360 l/mn 360 à 0 l/mn

« Écoles de l’Asthme » 67              Hôpital Universitaire de Strasbourg Service de Pneumologie 1 Professeur Frédéric DE BLAY Docteur STENGER - Mme FREY BP 426 67091 STRASBOURG Cedex Tél :  03 88 11 66 22  Fax : 03 88 11 63 51 68 Centre Hospitalier de Mulhouse Docteur Jean-Marc ZIPPER Hôpital E MULLER Plateau technique Pneumologie BP 1370 68070 MULHOUSE CEDEX Tél :  03 89 81 36 23  Fax : 03 89 64 70 34 88    Centre Hospitalier Général Service de Pneumologie Docteur Françoise COUVAL Avenue Robert SCHUMANN 88000 EPINAL Tél :  03 29 68 71 09  Fax : 03 29 31 95 87

Existe-t-il une école de l’asthme à COLMAR ?

DES QUESTIONS ?

Des dépliants sont à votre disposition: vous pouvez vous servir. PAUSE Des dépliants sont à votre disposition: vous pouvez vous servir.

PRISE EN CHARGE DE L ’ASTHME AIGU GRAVE Critères de gravité Exemple de protocole de prise en charge

Critères de gravité de l ’asthme aigu grave CRITERES DE GRAVITE DEP < 200 l/mn Fréquence respiratoire >30/mn Fréquence cardiaque >120/mn Contraction permanente des sterno- cléïdo-mastoïdiens Difficulté à parler et à tousser Crise « inhabituelle » pour le patient Absence d ’amélioration sous traitement habituel SIGNES D ’ALARME Troubles de la conscience Agitation, sueur Cyanose Silence auscultatoire Bradycardie Collapsus Pauses respiratoires

Principes et Objectifs M. B., 34 ans, est hospitalisé en urgence pour une crise d’asthme grave. Cette crise évolue depuis 48 heures. Un flacon de Ventoline Spray a été utilisé Principes et Objectifs Toute crise d’asthme est potentiellement grave. Certaines formes peuvent rapidement mettre en jeu le pronostic vital. C’est pourquoi toute personne venant pour une crise d’asthme doit être considérée comme une urgence. Matériel nécessaire Vérification de la présence et du bon fonctionnement  :    -Matériel de surveillance hémodynamique,du matériel à oxygénothérapie, du matériel à aérosolthérapie      -Matériel à perfuser §   -Chariot d’urgence (+ matériel d’intubation)

A l’arrivée du patient Position demi assise        Calmer et rassurer le patient (une crise est très angoissante pour le patient ; il est souvent très agité      Position demi assise q       Oxygénothérapie (prescription médicale) saturation O2   Constantes (TA, pouls, fréquence respiratoire)       M Mise en route du traitement prescrit (aérosolthérapie béta2mimétiques , voie veineuse pour corticoïdes UUne fois le patient installé, rassurer l’entourage

Surveillance du patient S -Surveillance Clinique:   -Surveillance biologique : Signes d’alarmes:    -bradypnée et pauses respiratoires dues à l’épuisement musculaire, précédent l’arrêt respiratoire.   - bradycardie : gravité ++++, annonce l’arrêt cardio-circulatoire hypoTA-          -Etat de conscience - Somnolence allant jusqu’au coma