Développer les compétences socioculturelles / interculturelles en classe de FLE Université d’été de Varna « Innover en français » 1 Marie-Laure Wullen
PROGRAMME 2 SÉANCE 1 Enseigner la culture Former aux compétences socioculturelles Quelle approche de la culture en classe de FLE aujourd’hui ? SÉANCE 2 Les notions fondamentales Quels fondements théoriques sous- tendent cette approche de la culture ? SÉANCE 3 Les supports Quels outils, supports sont pertinents à mettre en œuvre ? SÉANCE 4 Ateliers de mise en application Travaux de réflexion et d’échanges en groupe de 4 personnes max. SÉANCE 5 L’évaluation des compétences interculturelles En quoi l’évaluation des compétences interculturelles soulève-t-elle des problématiques ? Lundi 4 juillet 9H30 – 13H Lundi 4 juillet 9H30 – 13H Mardi 5 juillet 9H– 11H Mardi 5 juillet 9H– 11H Mardi 5 juillet 11H – 13H Mardi 5 juillet 11H – 13H Mercredi 6 juillet 9H – 13H Mercredi 6 juillet 9H – 13H Jeudi 7 juillet 9H – 13H Jeudi 7 juillet 9H – 13H
Enseigner la culture Former à la compétence socioculturelle Séance 1 Lundi 4 juillet H30 – 13H 3
1 Réflexion collective sur « l’enseignement de la culture » 9H30 – 10H15 2 Que préconise le CECRL ? 10H15 – 11H30 3 Les différents savoirs 11H30 – 12H45 4 Bilan de la séance 12H45 – 13H 4
« ENSEIGNER » LA CULTURE ? Faire apprendre une science, un art, une discipline à quelqu'un, à un groupe, le lui expliquer en lui donnant des cours, des leçons. (sans complément) Être enseignant : Il enseigne à l'université. Faire savoir quelque chose à quelqu'un, le lui faire connaître, le lui inculquer par une sorte de leçon ; apprendre, montrer. 5
6 Prenons le temps d’échanger sur nos pratiques…
L’APPROCHE ACTIONNELLE DU CECRL ACTEUR SOCIAL OUVERTURE AUX AUTRES DISPOSÉ À LA RENCONTRE DÉVELOPPEMENT DE SA PERSONNALITÉ S’ENRICHIR AU CONTACT DE L’AUTRE APPRIVOISER LES DIFFÉRENCES ACQUÉRIR DES COMPÉTENCES INTERCULTURELLES 7
CONNAISSANCE DU MONDE APPRENTISSAGE DE LA LANGUE ÉTRANGÈRE Ce qui signifie :
LA CULTURE GÉNÉRALE selon le CECRL « … Les adultes ont, dans leur ensemble, une image du monde et de ses mécanismes extrêmement développée, claire et précise, en proximité étroite avec le vocabulaire et la grammaire de leur langue maternelle. En fait, image du monde et langue maternelle se développent en relation l’une à l’autre. (…) Les traits fondamentaux de ce modèle se développent complètement dans la petite enfance puis s’enrichissent par l’éducation et l’expérience au cours de l’adolescence et également de la vie adulte. La communication dépend de la congruence du découpage du monde et de la langue intégrés par les interlocuteurs. (…) La relation entre les catégories de forme et de sens varie un tant soit peu d’une langue à l’autre, encore que dans les limites imposées par la nature effective de la réalité. La différence est plus grande dans le domaine social que dans les relations à l’environnement physique, bien que deux langues différencient les phénomènes naturels en fonction de leur sens pour la vie de la communauté. » (p.82)
SUITE « …la connaissance de la société et de la culture de la (ou des ) communauté(s) qui parle(nt) une langue est l’un des aspects de la connaissance du monde (…) contrairement à d’autres types de connaissances, il est probable qu’elles n’appartiennent pas au savoir antérieur de l’apprenant et qu’elles soient déformées par des stéréotypes. » Vision subjective de la réalité sociale Représentations: impact sur les interactions Valeurs et normes de ceux qui les portent
QUEL RÔLE DE L’ENSEIGNANT ? Connaissance du passé culturel de l’apprenant (expérience et connaissances) Connaissance du présent de l’apprenant -> enrichir ses ressources (culture maternelle, culture cible) Se demande quelle conscience interculturelle est à faire naître ou développer chez l’apprenant pour que ce dernier développe une compétence interculturelle pertinente.
LA PRISE DE CONSCIENCE INTERCULTURELLE « … la connaissance, la conscience et la compréhension des racines (ressemblances et différences distinctives) entre le « monde d’où l’on vient » et « le monde de la communauté cible » sont à l’origine d’une prise de conscience interculturelle. Il faut souligner que la prise de conscience interculturelle inclut la conscience de la diversité régionale et sociale des deux mondes. Elle s’enrichit également de la conscience qu’il existe un plus grand éventail de cultures que celles véhiculées par les L1 et L2 de l’apprenant. Cela aide à les situer toutes deux en contexte. Outre la connaissance objective, la conscience interculturelle englobe la conscience de la manière dont chaque communauté apparaît dans l’optique de l’autre, souvent sous la forme de stéréotypes nationaux. »
Pour prendre conscience…
QUELS RISQUES DANS UNE SITUATION INTERCULTURELLE ? Intention de l’émetteurRéception par le destinataire Conditionnement par le référentiel de communication de chacun Risque d’un décalage de décodage (conscient ou non)
15 SAVOIRS, SAVOIR-FAIRE, SAVOIR-ÊTRE, SAVOIR APPRENDRE pour SAVOIR AGIR ENSEMBLE Pour éviter le conflit
QUELS SONT-ILS ? COMPETENCE LINGUISTIQUE COMPETENCE COMMUNICATIVE CAPACITE COMPORTEMENTALE (adaptation, résolution de conflit, négociation, relationnelle, effort de compréhension permanent…)
SAVOIR NOTION DE CULTUREL EN GÉNÉRAL SA PROPRE CULTURE LA CULTURE CIBLE
APTITUDES ET SAVOIR-FAIRE EXPERIENCE REFLEXION CONCEPTUALISATIONSAVOIR-FAIRE
SELON LE CECRL (chapitre 3, p.84) APTITUDES SOCIALES DE LA VIE QUOTIDIENNE TECHNIQUES ET PROFESSIONNELLES PROPRES AUX LOISIRS
LE SAVOIR SOCIOCULTUREL Quels sont les traits distinctifs d’une société donnée et sa culture ? PLUSIEURS ASPECTS POSSIBLES À PRENDRE EN COMPTE (Liste exhaustive dans le CECRL – p.82 – 83) Vie quotidienne Conditions de vie Relations interpersonnelles Valeurs Croyances Comportements Langage du corps Savoir-vivre Comportements rituels
APTITUDES ET SAVOIR-FAIRE INTERCULTURELS Ils comprennent, d’après le CECRL : -« la capacité d’établir une relation entre la culture d’origine et la culture étrangère ; - la sensibilisation à la notion de culture et la capacité de reconnaître et d’utiliser des stratégies variées pour établir le contact avec les gens d’une autre culture ; - la capacité de jouer le rôle d’intermédiaire culturel entre sa propre culture et la culture étrangère et de gérer efficacement des situations de malentendus et de conflits culturels ; - la capacité à aller au-delà de relations superficielles stéréotypées ». (p.84)
APTITUDES HEURISTIQUES Capacité de l’apprenant à découvrir une situation nouvelle et à mobiliser toutes ses compétences pour s’y adapter. Aptitude à l’étude. « la capacité d’utiliser efficacement les occasions d’apprentissage offertes par les conditions d’enseignement ; - la capacité d’utiliser tout le matériel disponible pour un apprentissage autonome ; - la capacité à organiser et à utiliser le matériel pour un apprentissage autodirigé ; - la capacité d’apprendre de manière efficace (aux plans linguistique et socioculturel) par l’observation directe et la participation à des actes de communication et par le développement des aptitudes perceptives, analytiques et heuristiques ; - la conscience, en tant qu’apprenant, de ses forces et de ses faiblesses et la capacité d’identifier des propres besoins et d’organiser ses propres stratégies et procédures en conséquence. »
Il s’agit donc de : SAVOIR-APPRENDRESAVOIR-COMPRENDRE « Capacité à observer de nouvelles expériences, y participer et à intégrer cette nouvelle connaissance, quitte à modifier des connaissances antérieures » Interpréter un document, un fait ou un événement lié à une autre culture, les expliquer, les comparer, les rapprocher de sa propre culture, percevoir les malentendus.
Je vous remercie de votre attention. Faisons le bilan de cette première séance.