sans faute de procédure

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Transcription de la présentation:

sans faute de procédure Évaluation des connaissances d’un groupe de plongeurs sur la réalité des accidents de plongée sans faute de procédure FFESSM réunion scientifique annuelle Cochin 08 12 2007 A. GRISONI A. MIRAMOND B.GRANDJEAN

POURQUOI UNE ENQUETE? Le pourcentage relativement élevé d’accidents de plongée sans faute retrouvée, par rapport au nombre total d’accidents recensés, La méconnaissance de la réalité de ce type d’accidents par les plongeurs, ressentie par les auteurs, et qui se traduit souvent par un retard de signalement des symptômes, et donc d’évacuation de l’accidenté, La place prépondérante des facteurs favorisants, dont la plupart, peuvent faire l’objet d’une prévention Le probable manque d’information des plongeurs, Les possibles défauts dans la délivrance de cette information.

Objectif principal  Evaluer la connaissance des plongeurs sur la survenue possible d’accidents de décompression, sans qu’aucune faute de procédure n’ait été commise

Objectifs secondaires Améliorer la stratégie visant à raccourcir les délais d’intervention en cas d’accident de décompression notamment par un signalement plus précoce de la part des plongeurs Evaluer la nécessité de modifier l’information délivrée aux plongeurs sur les accidents sans faute, Evaluer la nécessité de modifier l’information délivrée sur les facteurs de risque

Enquête d’opinion Evaluation, à un instant donné, de l’état des connaissances d’une population de plongeurs sous marins, de plusieurs clubs connus, sur les accidents de plongée sans faute.

Echantillon 230 plongeurs interrogés au sein de plusieurs clubs de plongée connus, le choix des clubs a été orienté par les liens amicaux que nous avions avec eux.

QUESTIONNAIRE 230 questionnaires distribués au sein de ces clubs un questionnaire, anonyme, comportant 7 questions cernant les caractéristiques de la population sondée 7 questions concernant leur avis les accidents de plongée sans faute retrouvée

FEDERATION FRANCAISE D’ETUDE ET DE SPORT SOUS-MARIN COMMISSION MEDICALE REGION CORSE QUESTIONNAIRE SUR LES ACCIDENTS Age :  18 à 30 ans  31 à 50 ans  51 à 65 ans  plus de 65 ans SEXE:  F  M Niveau de plongée: Depuis quand plongez-vous : (indiquez l’année de vos premières plongées) : Combien de plongées effectuées à ce jour :  < 20  20-100  100-500  > 500 Combien au-dessous de la zone des vingt mètres ?  < 20  20-100  100-500  > 500 Quel moyen utilisez-vous pour gérer vos plongées ? tables ordinateur 1°/ Selon vous est-il possible d’être victime d’un accident de plongée sans avoir commis d’erreur de procédure ?  OUI  NON 2°/ Sur l’ensemble des accidents recensés tous les ans, combien d’après vous ont eu lieu sans qu’une faute de procédure ait pu être mise en évidence ? 10%  30%  50%  70% 3°/Par quels moyens avez-vous été informés sur les accidents sans faute de procédure ?  Formation pour passage de niveaux  Presse spécialisée ou non  Internet  Échanges entre plongeurs  autres (précisez)…………………………………….  Aucune information Questionnaire accidents de plongée FFESSM commission régionale corse page 2 4°/ A votre connaissance, en cas d’accident sans faute retrouvée, l’interrogatoire du plongeur retrouve des facteurs favorisants :  Systématiquement  Jamais  Parfois  Je n’ai pas d’idée sur la question 5°/ Parmi les facteurs favorisants les accidents de plongée suivants, pouvez-vous citer les trois qui vous paraissent les plus importants fatigue  prise de stupéfiants Efforts avant la plongée  efforts après la plongée Manque de condition physique  age Efforts imprévus pendant la plongée  obésité surcharge pondérale 6 °/ Une information sur ce type d’accident est-elle systématiquement réalisée dans les clubs que vous fréquentez ?  OUI  NON 7°/ A quel moment de la formation vous a –t-elle été délivrée ?  Niveau I  A chaque passage de niveau ?  Dans le cadre de la formation des encadrants uniquement (initiateurs, niveau IV, moniteurs) La commission médicale régionale corse vous remercie de votre participation. Le recueil et l’exploitation de ces réponses sont strictement anonymes

LES REPONSES 200 questionnaires réceptionnés sur 230 distribués Taux de réponse : 86%

les caractéristiques de notre population

Repartition selon le sexe le sexe ratio national est de 30% le sexe ratio échantillon  est de 27,5% nous pouvons admettre que l’échantillon est représentatif de la population des plongeurs

La population des femmes selon l’âge Trois classes d’âge 16 à 30 ans: 16 soit 29 % RN: 38 31 à 50 ans: 33 soit 60 % RN:52 + de 51 ans: 6 soit 11 % RN:10

La population des hommes selon l’âge Trois classes d’âge 16 à 30 ans: 25 soit 17 % RN:24 31 à 50 ans: 102 soit 70 % RN:69 + de 51 ans: 18 soit 13 % RN: 17

Commentaires On note une légère sous représentation des plongeurs les plus jeunes mais le pourcentage selon l’age des plongeurs les plus nombreux est comparable à la répartition nationale (chiffres FFESSM 2005)

EXPERIENCE DE LA PONGEE

Les niveaux de plongée de l’échantillon Niv MF1  : 28 – 14% Soit 75,5% ayant reçu l’enseignement sur les ADD

Le nombre de plongée de l’échantillon selon le sexe 52 % ont plus de 100 plongées

Nombre de plongées à plus de 20 mètres 50 % des plongeurs a effectué plus de 100 plongées au delà de la zone des 20 mètres

L’ancienneté de la pratique dans l’échantillon 62,5 % des plongeurs a plus de 5 ans de pratique

Avis sur les accidents de plongée sans faute

Opinion de l’échantillon sur le pourcentage d’accident de plongée sans faute: 10, 30, 50 % et plus ?

Globalement très peu de plongeurs connaissent le pourcentage réel d’accident de plongée sans faute

96% des plongeuses pensent que le pourcentage est inférieur ou égal à 30 il n’y a pas de différence significative entre les monitrices et les plongeuses de niveau 1,2,3 et 4

- 86% pensent que ce pourcentage est inférieur ou égal à 30 - Seulement 16% des hommes connaissent approximativement le pourcentage réel d’accident de plongée sans faute seuls 13% des moniteurs donnent la bonne réponse

Moyens d'information

chez les femmes comme chez les hommes les moyens d’information privilégiés sont les formations lors des passages de niveau et les échanges entre plongeurs

Opinion sur d'éventuels Facteurs favorisants retrouvés

Commentaires nous sommes rassurés de voir que 1% seulement des plongeurs interrogés pensent qu’on ne retrouve jamais de facteur favorisant aux accidents sans fautes, sans différence vraiment significative entre les femmes et les hommes Mais nous sommes préoccupés de savoir que 20% des plongeurs n’a pas d’idée sur la question.

Avis sur la délivrance des informations par les clubs

Information est-elle donnée dans les clubs?

Commentaires 42 % des plongeurs disent ne pas avoir eu d’informations par leur club de plongée 45,5 % des femmes et 41 % des hommes (différence non significative) Ce fort pourcentage laisse à penser qu’un effort est nécessaire soit dans la généralisation de cette information, soit dans sa qualité pour une meilleure mémorisation, soit les deux

Moment de la délivrance de l'information

l’information semble être délivrée majoritairement dans les formations au-delà du niveau 1 encore plus vérifié chez les hommes qui sont les plus nombreux dans ces niveaux de plongée

Avis selon l'ancienneté de la pratique

Chez les femmes comme chez les hommes l’ancienneté dans la pratique ne modifie pas de façon significative le niveau de connaissance du pourcentage d’accidents sans fautes de procédure

Les remarques

Les biais rencontrés Cette étude comporte plusieurs biais clairement identifiés: le recrutement de la population de plongeurs ayant servi à cette enquête n’est pas aléatoire, la taille de l’échantillon est modeste en regard des 145000 licenciés fédéraux, il faut préciser que plusieurs clubs n’ont pas donné suite à notre sollicitation de participation, le choix des clubs interrogés s’est fait en fonction de nos contacts, L’analyse des résultats a été une analyse simple.

Notre avis sur les difficultés rencontrées dans le déroulement de l’enquête La non adhésion de certains clubs à notre sollicitation, correspond, selon nous, à une attitude encore répandue de réticence de beaucoup d’entre eux vis-à-vis de la problématique des accidents de plongée, Cette attitude peut traduire, alors que la plongée est une activité à risque consenti, le fait que ceux qui en vivent doivent être prudents dans les messages qu’ils délivrent, pour ne pas effrayer de futurs pratiquants qui sont aussi des clients, ce que nous pouvons comprendre, Néanmoins médecins et dirigeants ont en commun l’obligation d’assurer aux plongeurs la sécurité maximum Les données recueillies, nécessiteront peut-être une confirmation à plus grande échelle Elles apportent néanmoins des réponses aux questions posées qui paraissent conformes à la réalité

DISCUSSION

Cette enquête a permis de montrer que les plongeurs ayant répondus, méconnaissent dans leur grande majorité le concept d’accident sans faute : ils ignorent le pourcentage réel de ce type d’accident cette erreur d’appréciation ne semble pas être corrélée au sexe, à l’âge, au niveau de pratique et de son ancienneté ainsi qu’au statut d’encadrant ce qui est à nos yeux plus préoccupant 20% d’entre eux n’a aucune opinion sur les facteurs favorisants, qui sont pourtant répertoriés comme la cause principale de ce type d’accident l’information à ce sujet ne paraît pas systématiquement délivrée par les clubs participants et lorsqu’elle l’est c’est au moment des passages de niveau, elle est également transmise par échanges entre plongeurs sans garantie de fiabilité.

CONCLUSION

L’enquête fait apparaître qu’il existe manifestement des lacunes, sur ce sujet, dans la formation et l’information des plongeurs fédéraux, Il sera sûrement nécessaire de communiquer de manière plus précise et complète sur ce type d’accident qui rappelons le représentent 70% du total des accidents de décompression, Des actions correctrices seront à mener, surtout si les données recueillies sont confirmées par une enquête menée à plus grande échelle.

FIN . . .