LES CIRCUITS TRAINNING Une organisation de travail efficace…
A la fin de ce cours vous devriez être capable de : Comprendre la sollicitation énergétique et musculaire dans des situations alternant travail et récupération. Concevoir une succession cohérente d’ateliers ayant pour objectif l’entretien et le développement de qualités physiques dans le cadre sport pour tous. Présenter une problématique articulant avec cohérence les caractéristiques du public, le thème de la séance, les contenus. Mettre en œuvre et de réguler une séance de type circuit training D’observer et de faire des remarques relatives à une séance réalisée par d’autres stagiaires.
Plan du cours Présentation des circuits training. Des repères méthodologiques Des objectifs à différencier en fonction des publics Individualiser : une nécessité ! Quelques repères de mise en oeuvre
PRESENTAION Le circuit training : une organisation rigoureuse permettant une gestion optimale la quantité de travail (intensité, durée, récupération). Une organisation classiquement utilisée dans le domaine de l’entraînement (visée biologique) mais aussi en sport pour tous (entretien, les renforcements de qualités physiques) Une organisation qui peut être utilisée pour d’autres objectifs: on parlera alors de travail par ateliers.
DES REPERES METHODOLOGIQUES W R X Rotations Un travail par atelier qui nécessite la gestion d’un certain nombre de paramètres Ici 5 ateliers avec 5 ou 10 groupes de travail.
DES REPERES METHODOLOGIQUES (suite) Des objectifs centrés sur le développement et l’entretien des qualités physiques Nécessité d’une bonne maîtrise des modalités de développement des qualités physiques: Aspects bioénergétiques Aspects neuro-musculaires Voir le cours sur le développement d’une physique (FAD)
DES REPERES METHODOLOGIQUES (suite) Des questions à se poser en fonction des objectifs recherchés… W R X Rotations W Intensité? Durée? Difficulté / complexité R Durée? Intensité? (active/passive) X Rotations Nombre d’ateliers?/nombre de circuits?/durée totale du circuit?
RAPPEL: Pour analyser l’impact énergétique d’une activité sportive…
Des repères indispensables pour gérer la durée du travail… Durée limite de maintien en puissance Durée limite de maintien en capacité Anaérobie alactique 0- 7 sec. De 7 à 20 sec. Anaérobie lactique De 20 à 45 sec. De 45 à 2 mn Aérobie De 2 mn à 7 mn environ A partir de 7 mn environ jusqu’à l’infini…
Des repères indispensables pour gérer l’intensité du travail…
Des repères indispensables pour gérer l’intensité du travail…(Suite) Quantité d’acide lactique sanguin Caractéristiques métaboliques mises en jeu Inférieure à 4 mmoles/l Travail strictement aérobie. Peu d’intervention des métabolismes anaérobies. L’acide lactique produit est oxydé par voie aérobie. A ces intensité le travail n’est, en principe, pas limité en durée. On parle de travail en CAPACITE AEROBIE. Autour de 4 mmoles/l Limite supérieure du travail purement aérobie. Mais, la filière lactique commence a être sollicitée mais d’une manière modérée. Il y a équilibre entre la production et les possibilités d’élimination de l’acide lactique. Le travail peu se prolonger entre 10 à 15 mn. Entre 4 et 9 à 10 mmoles/l Les métabolismes aérobies et anaérobie lactiques sont tous les 2 sollicitées d’une manière importante. Le travail devient difficile et l’athlète commence à être marqué ( essoufflement, rougeur..). L’équilibre entre la production et l’élimination de l’acide lactique est rompu. Il y a accumulation d’acide lactique (puis saturation si l’effort se prolonge). On parle de travail en PUISSANCE AEROBIE. Le travail en puissance aérobie est donc un travail mixte aérobie/anaérobie ce qui explique que sa durée d’intervention soit limitée (de 3 à 7 mn en fonction du niveau d’entraînement et de l’intensité du travail)) . Autour de 9 à 10 mmoles/l Cette zone d’intensité correspond à la PUISSANCE MAXIMALE AEROBIE. Au delà de 10 mmoles/l Travail LACTIQUE.
Importance de la récupération: La récupération peut-être active : ce qui facilite l'élimination et la diffusion des déchets. Dans ce cas le système aérobie est largement sollicité. La récupération peut-être passive : ce qui facilite le repos du système neuro-musculaire. La récupération peut être longue : dans ce cas, la fréquence cardiaque et la consommation d’O2 baissent pour se retrouver à des valeurs proche de l’état de repos. La récupération peut-être courte : L’organisme n’a pas le temps de revenir à un état de repos avant l’effort suivant. Ce qui favorise l’intervention de la filière aérobie et limite l’importance des filières anaérobies (diminution de la dette d’O2 initiale).
DES REPERES METHODOLOGIQUES (suite) L’intensité du travail CHARGE PHYSIQUE La durée du travail Durée des séquences de W Nombre de séquences LA CHARGE DE TRAVAIL CHARGE MENTALE La difficulté de la tâche à réaliser Intensité de la concentration nécessaire Contrôle moteur Contrôle émotionnel
DES REPERES METHODOLOGIQUES (suite) Remplissez ce tableau en mettant en évidence l’importance relative de ces trois paramètres en fonction des objectifs recherchés ( *, **, ***, ****, *****) objectif intensité durée complexité Apprentissage technique Automatisation du geste Puissance anaérobie alactique Puissance aérobie Capacité aérobie
INDIVIDUALISER : Une nécessité Pourquoi individualiser ? Quoi individualiser ? Comment individualiser ? A vous de jouer !
Pourquoi individualiser ? LES CONTRAINTES DE LA TACHE A REALISER Physiques Mentales Psychomotrices Cognitives LES RESSOURCES DU PRATIQUANT: Physiques Mentales Psychomotrices Cognitives Adapter, individualiser, personnaliser les contraintes de la tâche pour qu’elle sollicite de manière optimale les ressources du pratiquant
Pourquoi individualiser ? Pour gérer l’hétérogénéité des groupes (nous sommes tous différents) Pour s’adapter à des particularités (traumatisme, handicaps …) Individualiser pour tous les âges mais surtout pour les seniors et personnes âgées !!!
Quoi individualiser ? Essentiellement l’intensité du travail à réaliser. Pourquoi? Mais pas que !!! La nature des tâches doit être adaptée aux possibilités de chacun (traumatisme, bobo & Co)
Comment individualiser ? Avant de concevoir la séance : Prendre en compte la motivation des pratiquants: Objectif santé, entretien Besoin relationnel Découverte d’activités nouvelles…….. Évaluer les possibilités des pratiquants Au plan des ressources physiques (force et endurance musculaire, possibilités énergétiques …) Au plan intellectuel (éventuellement) Au plan pathologique ( traumatismes antérieurs, maladies, contre-indications …)
Évaluer pour individualiser Concernant l’aptitude aérobie: Concernant les qualités musculaires: voir le cours… Il existe un certain nombre de tests de terrain, sans matériel médical : Le test de Brue (derrière un vélo) Le VAM EVAL (course ou course navette) Le test de Luc Léger……
Comment individualiser ? Pendant la conception de la séance: Dans chaque atelier, prévoir des variables qui permettent de moduler l’intensité du travail. Concevoir une succession d’ateliers (un circuit) cohérent. Prévoir des parcours de difficultés différentes: parcours vert, bleu, rouge, noir. Exemple ?
Comment individualiser ? Pendant le déroulement de la séance: Avoir des indicateurs, des comportements observables qui permettent de vérifier le bon déroulement de la séance. Analyser rapidement ses indicateurs pour décider des adaptations à mettre en œuvre. Mettre en place en cas de besoin ces adaptations
MISE EN OEUVRE Des problèmes à anticiper : Prévoir un matériel adapté au possibilités du public, aux objectifs recherchés, …. Prévoir la mise en place du matériel ? Quand ? Avant ou après l’échauffement ? Pourquoi ? Qui installe le matériel nécessaire ? Pourquoi ? Le placement de l’éducateur ….
MISE EN OEUVRE Nécessité d’une bonne lisibilité des ateliers et du parcours par des pratiquants. Des ateliers clairement répartis dans l’espace. Prévoir des tâches simples, claires pour chaque atelier : Fiches ? Concevoir des situations ne mettant pas en jeu la sécurité des pratiquants de même en cas de fatigue. Prévoir une alternance d’atelier cohérente (haut/bas du corps; atelier difficile/atelier facile …) Organiser les groupes soit par affinités (relationnel), soit par rapport aux possibilités physiologiques (efficacité du travail, émulation …)
LE DEROULEMENT Des adaptations à prévoir dans le déroulement de la séance. Animer !!! Autrement dit ne rien avoir d’autres à faire !!! S’organiser pour n’avoir à gérer que le respect de l’intensité du travail,du temps de travail et du temps de récupération. STIMULER SECURISER VALORISER