ETUDIER LA DIVERSITE FONGIQUE DU SOL AU LYCEE Hervé Levesque, Lycée JP Vernant, Sèvres (92) ; Institut français de l’Education – ENS de Lyon (69) Alain Le Berre, INRA, UR Bioger-CPP, Thiverval-Grignon (78) Catherine Foucaud, INRA, UAR Sdar, Versailles (78) Françoise Morel-Deville, IFE – ENS de Lyon (69) Les programmes de SVT intègrent l’étude du sol et des êtres vivants qui s’y trouvent, une approche essentiellement macroscopique qui oublie les acteurs majeurs du sol que sont les microorganismes. Sollicité pour développer de nouvelles activités pédagogiques en accompagnement des nouveaux programmes, l’Ifé s’est associé à l’INRA pour proposer des mises en pratique se rapprochant au maximum de celles menées dans les laboratoires de recherche. Dans un premier temps, pour étudier la diversité fongique du sol, un protocole de culture sur milieu gélosé d’échantillons a été développé. A la lumière d’une clé de détermination simplifiée conçue avec A. Le Berre (UR Bioger-CPP), les élèves ont observé les colonies (taille, couleur, forme, aspect, contour…) dont ils ont réalisé l’inventaire (nombre de types différents de colonies, nombre de colonies pour chaque type). Sol Nombre moyen de types de colonies fongiques Pelouse face supérieure de la boîte :  élèves 3,5 / professeur 3,8 face inférieure : élèves 3,8 Compost face supérieure de la boîte : élèves 3,9 / professeur 6,0 face inférieure : élèves 4,6 / professeur 6,9 Litière face supérieure de la boîte : élèves 3,5 / professeur 5,7 face inférieure : élèves 5,2 / professeur 6,0 Bilan Nombre moyen de types de colonies fongiques plus élevé sur la face inférieure avec plus de variations de couleur observées © H. Levesque, Lycée JP Vernant Dans un second temps, afin d’appréhender la dimension moléculaire de l’étude de la diversité fongique, les élèves ont analysé les séquences ADN (ITS d’ADNr) de deux champignons microscopiques inconnus, provenant de bases de données scientifiques (EBI, NCBI). Cette analyse (MABL , Université de Marseille) révèle que ces séquences ADN sont proches de celles d’espèces connues mais néanmoins suffisamment distinctes pour considérer qu’il pourrait s’agir d’espèces nouvelles. Certains microorganismes, cultivables ou non, peuvent être identifiés en extrayant leur ADN directement à partir du sol. Cette conception de la biologie, commune au sein des laboratoires scientifiques, est des plus intéressantes à faire connaître aux élèves. Une participation de la classe au projet d’exploration de la diversité génétique Génome à l’Ecole, dont l’Inra est partenaire, leur permettra d’appréhender concrètement cette notion. La construction d’activités pédagogiques à la faveur d’un partenariat Education nationale/monde de la Recherche est un élément important pour amener les élèves et leurs enseignants à découvrir la science en train de se faire et les scientifiques à partager leur quotidien. Centre de recherche de Versailles-Grignon Route de Saint-Cyr - RD 10 78026 Versailles Cedex France Tél. : + 33(0)1 30 83 30 00 www.versailles-grignon.inra.fr