LES UNIONS ECONOMIQUES ET MONETAIRES Préparation Sciences Po 2016
Définition L'Union économique et monétaire est un ensemble de pays qui se caractérise par l'existence d'un marché commun des produits, du travail et des capitaux, par une volonté d'utiliser la même monnaie et par l'harmonisation de politiques économiques.
Objectifs Créer un marché commun basé sur la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services. Assurer une gestion stable de la monnaie commune ; Sécuriser l'environnement des activités économiques et des affaires en général ; Harmoniser les réglementations des politiques sectorielles nationales.
Les UEM de l'Afrique en chiffres
Les différentes UEM en Afrique CEMAC : La Communauté Économique et Monétaire des Etats de l'Afrique Centrale (CEMAC) regroupe 6 pays, à savoir le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée Équatoriale, la République de Centrafrique et le Tchad. Elle se donne comme mission de promouvoir un développement harmonieux des Etats membres dans le cadre de l'institution d'un véritable marché commun. Union du Maghreb Arabe : L'UMA a été fondée le 17 février 1989, date à laquelle le Traité constitutif de l'Union du Maghreb Arabe, a été signé par les Cinq Chefs d'Etats à Marrakech. l'Algérie, la Libye, le Maroc, la Tunisie ainsi que la Mauritanie
SADC : La Communauté de développement d'Afrique australe (ou SADC, sigle de l'anglais Southern African Development Community) est une organisation qui vise à promouvoir le développement économique de l'Afrique australe. Elle a succédé le 17 août 1992 à la Conférence de coordination pour le développement de l'Afrique Australe, fondée le 1er avril 1980. Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Swaziland, Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Namibie, Afrique du Sud, Maurice, RDC, Madagascar, Secheylles. UEMOA : l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Bénin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Mali, Niger, Sénégal et Togo, auxquels viendra s’ajouter la Guinée-Bissau à partir de 1997). Président : M. Cheikhe Hadjibou SOUMARE
Fonctionnement de l'UEMOA Les principaux organes :Commission, Cour de justice, Cour des Comptes, Comité interparlementaire, Chambre consulaire et institutions autonomes (BCEAO et BOAD). Ses ressources pour 2011 s’élevaient ainsi à 140 milliards de francs CFA (environ 280 millions de $), moyens budgétaires équivalents à ceux de l’Union africaine (UA) et à comparer avec les 67 milliards de francs CFA (environ 130 millions de $) de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC)
UEMOA
Bref historique (UEMOA) Jusqu’en 1994, il n’existe qu’une union monétaire (UMOA) regroupant les pays de la zone ayant pour devise le franc CFA, dont la gestion est pilotée par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Problème : une intégration monétaire avant d'être économique Le traité instituant l’UEMOA en 1994 complète ainsi celui de l’UMOA (qui date de 1962) et fait de la BCEAO et de la BOAD (Banque ouest-africaine de développement) des institutions spécialisées autonomes.
Entré en vigueur le 1er janvier 2000, le tarif extérieur commun (TEC) a pour sa part permis une meilleure protection de la production communautaire et un accroissement incontestable des échanges commerciaux au sein de la zone UEMOA, même si la part du commerce intra-communautaire reste faible (environ 15 %).
Le TEC constitue les prémices inédites d’une politique commerciale extérieure commune qui permet à l’UEMOA de disposer d’une compétence quasi-exclusive dans la conclusion d’accords internationaux et de défendre ainsi au mieux les intérêts de l’ensemble de la zone.
De 1994-2008 : 4,3 % de croissance annuelle moyenne Jusqu'à quel point la mise en place de l’UEMOA a-t-elle permis d’enclencher un cercle vertueux de croissance et d’intégration, objectif ultime de l’Union ? Sur la période allant de 1980 à 1994 : 2,4 % de croissance économique annuelle. De 1994-2008 : 4,3 % de croissance annuelle moyenne Un quasi-doublement, mais qui doit cependant être restitué dans un contexte plus large. Cette croissance tendanciellement supérieure peut aussi être constatée sur le reste du continent, en dehors de la zone UEMOA, et s’explique principalement par une modification des termes de l’échange en faveur de l’Afrique (hausse prolongée du cours des matières premières, principales ressources des pays africains, à partir du début des années 2000).
En revanche, une plus grande stabilité macro-économique est vérifiée dans la durée au sein de l’Union. l’Union économique et monétaire ouest-africaine constitue à tout le moins un filet stabilisateur qui lisse partiellement les aléas de la conjoncture. En revanche, il existe toujours de profondes disparités économiques structurelles entre pays pour parler d’une réelle convergence au sein de la zone. Certains pays tels que la Côte d'Ivoire ou le Sénégal sont ainsi sensiblement plus favorisées que d’autres sans accès à la mer, à l’image du Burkina Faso ou du Niger.
Après le creux de la récession de 2008-2009, la croissance a repris de plus belle. Il est vrai que celle-ci est toujours portée par les mêmes bons fondamentaux (cours des matières premières bien orientés, accroissement de la consommation et des investissements, environnement macro-économique stable) que ceux précédant la crise. → La BCEAO table sur une croissance d’au moins 5.3 % 2015 dans l’ensemble de la zone.
Une quasi-euphorie qui malgré les incertitudes actuelles pesant sur le Mali et la Guinée-Bissau, s’expliquent avant tout par un facteur décisif : le retour au premier plan de la Côte d'Ivoire sur la scène ouest-africaine. Après plus d’une décennie de crise interne, la relance de la locomotive ivoirienne (plus de 30 % du PIB de la zone) promet d’entraîner dans son sillage l’ensemble de l’UEMOA.
Bilan 20 ans UEMOA
Défis à relever La coordination des politiques sectorielles nationales a fortement progressé et est devenue une réalité dans nombre de projets à vocation régionale, qui se présentent sous la forme de programmes d’investissements portant sur les infrastructures, les télécoms, l’exploitation énergétique…Ainsi, sur la période 2006-2010, leprogramme économique de l’UEMOA a financé 63 projets d’intégration régionale pour un montant total de près de 3.000 milliards de francs CFA.
Le marché commun basé sur la libre circulation des personnes, biens et capitaux est quant à lui un succès partiel. Certes, l’UEMOA a pris l’ensemble des dispositions permettant aux ressortissants d’un Etat membre de bénéficier sur le territoire de l’Union de la liberté de circulation, de résidence et de droit d’établissement. Mais dans la pratique, tracasseries administratives et barrières en tous genres sont encore fréquentes aux frontières. Tant pour les personnes que pour les marchandises. La situation est comparativement bien meilleure pour les flux de capitaux.
Pour approfondir Bibliographie : 1. Emission RTI sur le bilan de l'UEMOA http://www.rti.ci/actualite-8810-ecoplus-uemoa-20-ans-d-existence-bilan-et-defis.html Pour approfondir sur les unions régionales : 1. OMC face aux accords commerciaux (france culture) : http://www.franceculture.fr/emissions/les-enjeux-internationaux/lomc-lorganisation-mondiale-face-aux-accords-commerciaux 2. Dessous des cartes sur l'ASEAN : https://www.youtube.com/watch?v=-HhQXORpPnw 3. http://terangaweb.com/respect-du-pacte-convergence-stabilite-croissance-solidarite-luemoa-2/
A bientôt pour le thème de la mondialisation le 18 février !