FINANCE ORGANISATIONNELLE Par PR. Jules R. FEUDJO Pr. FEUDJO
Chapitre 1 : La remise en cause des hypothèses de la théorie financière comme fondement de la FO. Les modèles fondateurs de la théorie financière l’entreprise comme un agent sans épaisseur ni dimension; ) l’individu comme un agent parfaitement rationnel; 3) hypothèse de la disponibilité et de la gratuité de l’information: 4) les flux financiers au cœur des décisions : un intérêt particulier est accordé aux flux financiers comme facteurs caractéristiques de l’entreprise, l’entreprise doit générer des profits.
Chapitre 1 : La remise en cause des hypothèses de la théorie financière comme fondement de la FO. Les modèles fondateurs de la théorie financière 5) l’hypothèse de la fonction d’utilité uni variée : la recherche du maximum de profit; 6) le marché financier comme institution centrale d’allocation des ressources; 7) primauté de l’actionnaire dans les décisions financières (l’actionnaire est seul centre d’intérêt dans l’entreprise). Pr. FEUDJO
2. La remise en cause des hypothèses de la TF classique a. La rationalité limitée : les travaux de Simon le modèle de la théorie de la rationalité limitée met en évidence deux principales hypothèses visant à considérer que les décideurs ne connaissent pas parfaitement leur environnement et peuvent souffrir d’une asymétrie d’information d’une part, de même qu’ils ont des capacités cognitives limitées d’autre part. * Connaissance imparfaite de l’environnement Les agents ne disposent pas d’une connaissance de leur environnement suffisante pour procéder à des calculs de maximisation. En effet, un tel calcul suppose d’avoir parfaitement identifié tous les choix possibles et leurs conséquences. les agents chercheraient à prendre des décisions satisfaisantes plutôt qu’optimales. Pr. FEUDJO
La remise en cause des hypothèses de la TF classique (suite) * Capacités cognitives limitées les agents tendent à adapter leur comportement séquentiellement. Cela signifie que les agents ont souvent un horizon de décision relativement court et tendent, pour un certain nombre de décisions, à réagir au coup par coup. Ils tirent des leçons de décisions prises dans le passé et adaptent leurs actions ou réactions en relation avec les conséquences observées de leurs choix passés. Ainsi, dans l’incertitude, la maximisation n’a plus de sens puisque les conséquences des choix individuels ne sont pas totalement prévisibles. Pr. FEUDJO
La remise en cause des hypothèses de la TF classique (suite) b. le marché n’est pas le seul mécanisme de coordination des activités La théorie néoclassique considère le marché comme mode d’ajustement optimal. Il fixe les prix et les agents économiques se réfèrent à lui pour leurs transactions commerciales. La réalité est cependant plus complexe et plus coûteuse, puisqu’il faut par exemple pour une entreprise, trouver un client, négocier, assurer une certaine qualité de la prestation, livrer la marchandise etc. Ronald Coase (1937) a très tôt mis en évidence, que le passage par le marché entraînait des coûts. Il en déduit, que dans certaines situations, le recourt à l’entreprise permet d’économiser ces coûts. Dès lors, les agents économiques peuvent être amenés à rechercher des arrangements institutionnels alternatifs permettant donc, en dehors du marché, de minimiser ces coûts. Pr. FEUDJO
La remise en cause des hypothèses de la TF classique (suite) c. L’entreprise est légitimée La hiérarchie est le concept utilisé par Williamson (1975, 1985, 1995) pour désigner la firme ou l’entreprise. Le concept de hiérarchie se distingue de celui d’organisation par le concept d’acte d’autorité ou d’ordre. Avec Williamson (1975,1985), la hiérarchie ou la firme devient un outil permettant de résoudre les problèmes de spécificité des actifs et d’opportunisme. Pr. FEUDJO
La remise en cause des hypothèses de la TF classique (fin) d. La primauté de toutes les parties prenantes dans l’organisation Au delà de l’actionnaire et du dirigeant reconnus comme les principaux acteurs de l’organisation, bien d’autres partenaires doivent désormais être pris en compte (l’actionnaire n’est plus le seul centre d’intérêt dans l’entreprise). e. L’entreprise poursuit un vecteur d’objectif Il existe d’autres objectifs que celui de la maximisation de la richesse des actionnaires. La reconnaissance de la légitimité des autres PP dans l’entreprise crée des nouveaux objectifs pour la firme. Pr. FEUDJO
Les transformations de la firme fordiste trois transformations de la firme fordiste constituent également des fondements de la FO. 1) la première est relative aux structures et à l’exercice du pouvoir; 2) la deuxième relative aux règles de la relation d’emploi; 3) la troisième relative aux frontières de la firme. NB: seule la première transformation, plus que directement liée à l’objet de la FO, sera exposée ici. Pr. FEUDJO
Structure et exercice du pouvoir dans la firme. Le passage de l’entreprise entrepreneuriale à l’entreprise managériale a pour conséquence, entre autres, la dissociation entre la fonction de propriété et celle de décision. La libéralisation financière et la montée en puissance des investisseurs institutionnels (1980) ont considérablement modifié la manière donc les firmes sont dirigées et contrôlées. Ces différentes mutations soulèvent plusieurs interrogations directement liées à l’oeuve de la FO Pr. FEUDJO
Structure et exercice du pouvoir dans la firme. - quelle est la place de l’actionnaire et sa responsabilité dans cette nouvelle organisation? - quel est la responsabilité sociale et sociétale de la firme ? - quels la place et la responsabilité du dirigeant salarié et sa relation avec les actionnaires, les autres parties prenantes? - quels intérêts le dirigeant doit-il servir? Comment est-il contrôlé? - comment est-il inciter ? Pr. FEUDJO
Structure et exercice du pouvoir dans la firme. Ces interrogation relative: à la structure de propriété, à l’exercice du pouvoir et aux mécanismes d’incitations, aux mécanismes de contrôle du pouvoir, aux intérêts au sein de l’entreprise, et surtout à la séparation entre la propriété et la décision, etc., renvoient aux formes organisationnelles, aux modes d’organisation et de coordination dans les organisations et leur performance.
La remise en cause des hypothèses de la théorie néoclassique, Les transformations du modèle dominant de la firme depuis le travaux de Berle et Means (1932). Constituent comme nous venons de le voir les fondements de notre discipline: la FO Pr. FEUDJO