7 ème Conférence thématique L’enseignement des langues pour les non spécialistes: vecteur pour l’emploi Nejib BOUTHELJA – Université de Sfax 04 Juin 2018
Contenu Contexte de l’étude Finalité d’étude des besoins en langue française Teneurs de l’étudee Champs professionnels de l’étude Principaux résultats: quels sont les secteurs d'activités qui utilisent la langue française ? Conclusion
Contexte de l’étude: Succinctement, cette expérience pilote consiste à : Former une équipe de formateurs à la méthodologie « d'analyse des besoins linguistiques » Procéder à une analyse de besoins en se focalisant sur trois sites représentatifs: L'ISET – analyse linguistique des supports de cours L'ENIS – analyse linguistique des supports de cours Le tissu entrepreunarial de la ville – place du français dans l'entreprise Dégager les besoins de français dans les trois sites Faire une comparaison avec une expérience similaire – suite à un « plan d'urgence » décrété par le Ministère de l'Enseignement Supérieur à Rabat.
Finalité d’étude des besoins en langue françaises: L'analyse des besoins dans les entreprises a une double finalité : primo, mieux cerner les secteurs recrutant des francophones; secundo, préparer l'étudiant à la prise en charge de son employabilité.
Teneurs de l’enquête L'enquête auprès des entreprises a pris la forme d'un questionnaire devant nous permettre de trouver des réponses aux questions-clés suivantes: Utilisez-vous le français dans vos activités professionnelles ? (Si oui) dans quels secteurs d’activités ? (et par secteur) pour faire quoi ? Pouvez-vous détailler ?
Champs professionnels de l’étude Une cartographie pourra être ainsi dégagée avec les entreprises faisant un usage– professionnel – de la langue française; les secteurs (administration, services, marketing, etc.) les utilisations les plus récurrentes, les documents-types en usages, les compétences linguistico-techniques exigées.
Principaux résultats: Quels sont les secteurs d'activité qui utilisent la langue française ? En clair, ce sont les industriels (tous corps confondus) qui témoignent du plus grand besoin de francophones dans leurs ressources humaines (près de 37 %); ils sont suivis, à un degré moindre (20%), par les sociétés de services. Ces deux secteurs tiennent le haut du pavé. Ensuite viennent les entreprises du bois et de la menuiserie (près de 14 %) rattrapés par les sociétés de négoce (un peu plus que 12 %). Les BTP, avec 9,2 % devancent, quand même les sociétés des domaines énergétiques (7,7 %). Certes, il faudrait rentrer un peu plus dans le détail des différents « industriels » pour mieux saisir les tendances – ceci fera l'objet d'une autre publication
Quels sont les services où le français est utilisé ? Si la réponse la plus courante est « tout le monde » (41 %), nous parvenons tout de même à mieux singulariser « qui fait quoi en français » au sein de l'entreprise. Ce sont les dirigeants et les cadres que la francophonie sollicite en premier lieu (28 %). Cette catégorie est vite rattrapée par les commerciaux (marketing et vente) à hauteur de 20 % ; bien avant le personnel administratif et de secrétariat. Il est à noter que les services techniques ont peu recours au français dans leur activité professionnelle (à peine 1,5 %).
Ce qui ne va pas selon le patronat Même si l'on doit admettre que le verdict est sévère, il reflète néanmoins le regard de l'entreprise: 92 % Incapacité de parler correctement; 87 % Incapacité de rédiger correctement; 82 % Incapacité à lire correctement; 76 % Incapacité à comprendre.
48 % de patrons sont favorables Emergence d'un nouveau métier : l'interface linguistique/ post-éditeur en entreprise C’est « quelqu’un, dans l’entreprise, dont la fonction serait d’aider à la compréhension et à la rédaction de tous types de textes (corrections, rédactions techniques, conseil, emails, site WEB, etc.) ». Il ressort des réponses un réel besoin pour un tel poste. 48 % de patrons sont favorables
Quelques idées pour conclure Cependant, un tel poste n'existe pas en tant que tel. L'entreprise le pense mais ne lui a encore pas fait une place dans son organigramme. une telle fonction reprend le profil du poste tel que dégagé à partir des compétences, Un excellent résultat de cette enquête : un profil de poste qui correspond à un profil de formation. Le rapprochement université – entreprise prendra substance via de telles passerelles. Il pourrait en être ainsi pour la mise en place de licences et de masters appliquées – ce qui constituerait un juste milieu entre les « co-construites » et l'existant. L'employabilité n'est donc pas un slogan creux, elle s'avère même une démarche incontournable.
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