LE RETARD DIAGNOSTIC DES CCR CHEZ L’ADULTE JEUNE LE RETARD DIAGNOSTIC DES CCR CHEZ L’ADULTE JEUNE. EXPÉRIENCE DU SERVICE DE CHIRURGIE GÉNÉRALE DU CHU FARHAT HACHED DE SOUSSE AVEC REVUE DE LA LITTÉRATURE. Mohamed Zied Ben Abdessalem, Amine Gouader, Mohamed Salah Jarrar, Fatma medhioub, Mohamed Hedi Mraidha, Amine Elghali, Rafik ghrissi, Fehmi Hamila, Rached Letaief Service de Chirurgie Générale et Digestive – CHU Farhat Hached - Sousse
INTRODUCTION Plusieurs études ont mis l’accent sur l’augmentation de l’incidence du cancer colorectal (CCR) chez les sujets jeunes et suggèrent que ces cancers sont plus agressifs avec une survie à 5 ans inférieure à celle observée dans la population générale. Le diagnostic du CCR chez les sujets jeunes est souvent tardif avec un délai entre le début des symptômes et le diagnostic avoisinant en moyenne un peu plus de 6 mois. .
Matériel et méthodes Cette étude rétrospective porte sur une série de 266 cas de cancers colorectaux, colligés dans le Service de Chirurgie Générale du CHU Farhat Hached de Sousse (Tunisie) entre 2004 et 2014. L’ensemble des malades ont été divisés en deux groupes ; sujets de 50 ans et de moins de 50 ans (groupe A) et sujets de plus de 50 ans (groupe B). Nous avons comparé les délais de consultation dans les deux groupes et déterminé les causes du retard diagnostic.
RESULTATS Parmi les 266 malades, 67 avaient un âge inférieur ou égal à 50 ans avec un âge moyen de 41,12 ans (groupe A). Le groupe B était formé de 199 malades avec un âge moyen de 69,6 ans. Dans notre étude, 43.3 % des patients du groupe A et 35.7% des patients du groupe B ont consulté après 6 mois (p=0.22). Le retard de consultation était observé dans 22.4% des cas dans le groupe A et 27.6% des cas dans le groupe B (p=0.39). Dans notre étude, Un problème de diagnostic en médecine de première ligne était responsable de 43.3% des retards du diagnostic dans le groupe A et 18.6% des retards du diagnostic dans le groupe B (p<0.001). Le retard de consultation était observé dans 22.4% des cas dans le groupe A et 27.6% des cas dans le groupe B (p=0.39).
CONCLUSION Le retard de diagnostic des CCR chez les jeunes est causé soit par un manque de sensibilisation du patient ou du clinicien. Pour cela, il faut souligner l’importance de l’examen clinique initial et notamment du toucher rectal qui est souvent négligé par les cliniciens et la nécessité d’une sensibilisation de la population jeune pour aller consulter au moindre signe d’appel.