Explorons la théorie de non-action… Journées Françaises de l’Evaluation Montpellier, 18 Juin 2015

Théorie de l’action… ou théorème du lampadaire ? Le Monde, 25/03/2013 « Comme aurait dit Coluche, c'est l'histoire d'un mec qui cherche ses clés sous un lampadaire. Question : pourquoi sous un lampadaire ? Réponse : parce que c'est le seul endroit éclairé de la rue. De cette situation comico-absurde, Jean-Paul Fitoussi a tiré un théorème, qu'il formule ainsi : "Si les objectifs que la politique économique met en pleine lumière ne sont pas ceux qui importent vraiment pour les sociétés, nous n'aurons aucune chance de comprendre pourquoi le fait de les avoir atteints ne résout nullement le problème initial." »

Hors du champ de l’évaluation… …la conduite de changement Situation Désirée Situation Actuelle

Hors du champ de l’évaluation… …la conduite de changement Résistance ? Sabotage ? Motivation ? L’exemple du projet EEDD Inconvénients… à réussir ? Avantages… à ne rien faire ?

Logique… … d’Action ? De Non-action ? De Contre-action ? Incite l’usager à piler devant les radars Quelle « logique » ? La présence de radars de vitesse Incite l’usager à respecter les limitations Incite l’usager au vandalisme Incite l’usager à prendre un autre chemin

Risques possibles à la seule prise en compte de la logique d’action Ne prendre qu’une partie du tout et croire qu’il s’agit du tout « On ne voit que ce que l’on regarde » Quid des effets non-voulus ? Ignorer la « compréhension humaine » La « logique » d’action privilégie la compréhension intellectuelle Le comportement humain s’appuie sur de multiples leviers Concevoir une stratégie d’évaluation incomplète Les cibles, les questions étant pensées dans une logique d’action Seraient-elles différentes dans une logique de non-action ou de contre-action ? Fournir peu d’éléments de compréhension des situations d’échecs Si la cause ne produit pas l’effet attendu, la question « Pourquoi » est induite Or cette question amène des justifications, rarement des éclaircissements

3 Pistes Considérer avant la conception de la stratégie d’évaluation Les avantages à ne rien faire (pour qui, pour quoi) Les inconvénients à réussir (pour qui, pour quoi) La « compréhension humaine »* Pour les bénéfices suivants Eclairer la situation dans sa globalité Développer des stratégies plus conformes à la réalité Elaborer des recommandations plus pertinentes Contribuer à améliorer les façons de concevoir les politiques publiques * Référence à Edgar Morin, « Enseigner à vivre », Chapitre III « Comprendre », Editions Actes Sud, 2014

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