L’adaptation en action Samia DELLIDJ Lycée des métiers Les Canuts
Nouveaux publics de CAP Profil des élèves Origine : SEGPA – IME – MLDS – ULIS Apprentissage : des dys, des diff ! Attitude Agrégation d’opposition, baisse de motivation Prévalence d’élève dyslexique-dysorthographique, Dyspraxique et troubles associés Des élèves dys mais aussi des élèves en difficultés
Expérimentation Contexte Problématique Comment mettre en place de bonnes stratégies d’apprentissage et d’encodage *? Tulving est un psychologue expérimentaliste et un neuroscientifique dont les recherches sur la mémoire humaine ont influencé des générations de psychologues, de neuroscientifiques et de cliniciens. Classe : première-terminale CAP Employé de Vente spécialisé option B Effectif : 15 élèves Profil : SEGPA – IME – MLDS -ULIS Comment mettre en place de bonnes stratégies d’apprentissage et d’encodage *? *On entend par Encodage le "processus qui transforme un événement ou un fait en une trace mnésique » Tulving 1983
Etape 1. Privilégier l’utilisation de démarches et de supports visuels Rédiger des fiches synthétiques Résumer en mots clés Réaliser sa carte mentale Présenter sa carte mentale et se l’approprier Utiliser sa carte mentale lors de l’évaluation Répertorier les cartes mentales dans le classeur témoin Rédiger des fiches synthétiques Résumer en mots clés Réaliser sa carte mentale Présenter sa carte mentale et se l’approprier Utiliser sa carte mentale lors de l’évaluation Répertorier les cartes mentales dans le classeur témoin Fiches synthétique : il faut que ce soit clair et bien écrit. (pas son écriture). L’élève écrit quant on lui demande une production sinon cela ne sert à rien sinon l’épuisé. 3. On donne donc la trace écrite et on utilise le temps pour favoriser la mémorisation. Les mots clés sont repérés avec les élèves. Un exemple d’outil « LA CARTE MENTALE ». Réalisation parfois en musique douce. C’est un mode de mémorisation. Ce qui est intéressant et efficace c’est le multi-modal (voir après récit des souvenirs). 4. L’élève présente à l’oral sa carte mentale au reste du groupe ou par binôme. Ainsi il se l’approprie. 5. Après validation du professeur il est autorisé à utiliser la carte mentale lors de l’évaluation (favoriser la confiance en soi, certains ne l’utilise pas…) 6. CM classées pour outils de révision CCF. Classeur élève / Classeur témoin
Comparatif entre le cours classique et sa reformulation en carte mentale Un exemple : A gauche le cours classique. L’élève à repérer à l’aide de 3 fluo (utilisés à bon escient) les idées principales, les mots clefs. Il note des exemples, petits croquis… A droite la carte mentale : titre central écrit en gros qui donne le sujet. De ce titre, vont découler plusieurs autres branches. Pour donner de l’ordre à la carte une couleur par branche. Le code couleur est respecté. Les branches portent des titres et l’élève va lâcher ses idées en ajoutant des sous-branches. Les images, dessins, croquis…. Sont indiqués en bout de branche. Ce sont des indices récupérateurs. A partir des indices récupérateurs, l’élève peut se remémorer la leçon. Bénéfice Vision globale sur une page Clarté de l’information Plaisir du dessin Application Structurer l’info et mémoriser l’info Matériel : feuille blanche (paysage), feutre, surligneur, crayon…
Etape2. Favoriser l’autorépétition et s’appuyer sur l’évocation 1. Faire le récit des souvenirs « Qu’est-ce que le prof a dit? » « Qu’est-ce que j’ai écrit? »… Pour vérifier qu’il a bien mémorisé, l’élève ne doit surtout pas commencer par lire sont cours. Il aurait l’impression d’avoir mémorisé tous les mots… mais s’ils ne sont pas écrits dans le sujet, que se passera-t-il? Stress, renoncement… Il s’interroge…
Affiche en classe
Etape2. Favoriser l’autorépétition et s’appuyer sur l’évocation 2. Lire en mode détective Comparer ma leçon avec mon récit des souvenirs Ce qui n’a pas été mémorisé est pointé par l’élève 1. L’élève dit (ou écrit d’abord au brouillon) tout ce dont il se souvient spontanément sans regarder sa leçon. 2. Il compare alors avec le cours pour voir ce qu’il manque. 3. Il note sur une feuille (ou souligne sur son cours) ce qu’il n’avait pas réussi à se remémorer. 4. Inutile de retravailler ce dont l’élève s’est souvenu sans aucune aide.
Etape3. Envoyer au cerveau un message d’utilité Se projeter dans le futur Se voir en train de faire l’évaluation Imaginer les questions de l’évaluation Se mettre mentalement dans la peau de quelqu’un qui devrait retenir dans le but de le répéter à quelqu’un d’autre Se projeter dans le futur immédiat permet de mieux mémoriser. (notion d’utilité) 4. Se sentir intérieurement comme si on était journaliste ou délégué d’un groupe…. Ce jeu de rôle suffit à « leurer le cerveau » il aide alors considérablement l’élève à faire son travail de mémorisation.
D’autres pistes pour l’évaluation… Lire les consignes à haute voix Fractionner pour éviter les blocs de texte Question Question Question Décomposer par étapes : trop d’un coup ! 1. 2. 3.
D’autres pistes pour l’évaluation… avec mots à compléter Tableau ou schéma à compléter peuvent aider l’élève surtout s’il manque de soin. Ne pas fausser l’évaluation mais changer les modalités d’évaluation selon le profil de l’élève. ? stress, fatigue, temps… Indice à choix multiple : non recommandé car cela ajoute de la lecture à l’élève (lecture supplémentaire) : problème compréhension, stress fatigue cognitive, gestion du temps… Tableau ou schéma à compléter peuvent aider l’élève surtout s’il manque de soin. Ne pas fausser l’évaluation mais changer les modalités d’évaluation selon le profil de l’élève.
EFFETS Moins d’absentéisme De meilleurs résultats aux évaluations Mise en confiance de l’élève : sécurisé, valorisé PAROLES D’ELEVES « Quitte à être en cours, autant se faire plaisir !... » « Maintenant je SAIS que je peux réussir » Ozlem G.