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L’organisation du système sémantique

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Présentation au sujet: "L’organisation du système sémantique"— Transcription de la présentation:

1 L’organisation du système sémantique
La mémoire sémantique comme forme de mémoire déclarative et explicite (Tulving) Se distingue de la mémoire épisodique « Knowing » versus « Remembering »

2 Evidence expérimentale (par ex
Evidence expérimentale (par ex., Gardiner, 1988): — Manipulation du type de traitement (associations sémantiques versus jugement phonologique sur la rime) des mots pendant la phase d'apprentissage - résultats: le type de traitement n'influençait que les réponses jugées « remembered » — Effet de génération (on se rappelle mieux les items qu'on a soi-même générés que ceux que l'on a lus ou entendus, cf. Slamecka et Graf, 1978) - résultats: effet de génération pour les réponses « remembered », qui diminuait avec l'intervalle de temps entre la phase 1 et le rappel, alors que l’intervalle n'affectait pas les réponses « known »

3 Mémoire « décontextualisée » des faits qui concernent des entités et les relations entre entités, par ex. que la rose est une fleur et qu'elle a des pétales Comprend notre connaissance du langage: des mots et des autres symboles verbaux, de leurs référents et de leur signification, des relations entre eux, des règles, formules et algorithmes pour la manipulation de ces symboles Ainsi que notre connaissance des idées abstraites ou concepts et des relations entre concepts C'est notre thésaurus mental Cette dissociation entre "known" et "remembered" est aussi observée en comparant des amnésiques à des sujets de contrôle. Chez ceux-ci il y a une différence entre les deux types de réponse, qui diminue avec l'intervalle, tandis que chez les amnésiques il n'y en a pas

4 Connaissance déclarative versus procédurale
K.C. (Tulving, 1989): cas de dissociation de la mémoire sémantique et épisodique - à 30 ans, accident de moto, devenu incapable de se rappeler des événements quels qu'ils soient; ne connaissait pas son passé et ne pouvait pas non plus anticiper l'avenir; savait jouer aux échecs mais ne pouvait se rappeler aucun match précis qu'il avait joué; savait que sa famille avait une maison de campagne et où elle était située mais ne pouvait se rappeler aucun des week-ends qu'il y avait passés; savait qu'il avait une voiture mais ne pouvait se rappeler aucun voyage qu'il avait fait à bord de sa voiture. Connaissance déclarative versus procédurale Connaissance explicite versus implicite

5 Organisation de la connaissance conceptuelle Les concepts permettent une réduction d'information, représentent donc un instrument d'économie cognitive En divisant le monde en classes, nous réduisons la quantité d'information que nous devons percevoir, apprendre, reconnaître, et rappeler Questions: pourquoi deux entités peuvent être considérées comme représentant des instances d'une même catégorie? Sur base de quels critères les concepts sont-ils organisés, voire groupés (s’ils le sont)? Par type d’attribut, par domaine, n’entretenant que des corrélations...? (organisation horizontale) quels rapports hiérarchiques existent-ils entre les catégories respectives (organisation verticale)

6 La théorie des concepts en tant que déterminés par des attributs Point de vue classique : les concepts peuvent être définis en termes d'attributs, de la même manière que par exemple des phonèmes (et ceux-ci constituent d'ailleurs des concepts, tout autant que mammifère, pays, couleur, ou vertu) peuvent être définis en termes d'une conjonction de traits phonétiques distinctifs Dans la conception classique, la signification d'un concept peut être exprimée par une conjonction d'attributs. Ces attributs sont les unités primitives ou éléments de base des concepts.

7 Modèle de la mémoire sémantique, de Collins & Quillian (1969)
Chacun de ces attributs serait en soi nécessaire et, tous ensemble, ils seraient suffisants pour établir ce qui est une instance du concept Il y aurait donc des frontières claires entre ce qui est et ce qui n'est pas membre d'une catégorie En outre, tous les membres d’une catégorie en seraient également représentatifs Quand les concepts sont organisés de manière hiérarchique, les attributs d'une catégorie subordonnée (par ex. moineau) incluraient tous les attributs de la catégorie superordonnée (par ex. oiseau) Modèle de la mémoire sémantique, de Collins & Quillian (1969)

8 Les concepts sont représentés comme des nœuds dans un réseau, avec des connexions entre eux, qui sont aussi bien des relations d'attributs ("a quelque chose") que des relations de catégorie ou d'appartenance ("est un(e)") Ces relations sont pré-stockées. D'autres relations peuvent être calculées par une procédure d'inférence: étant donnée les relations pré-stockées "est un" entre rouge-gorge et oiseau, et entre oiseau et animal, on peut inférer la même relation entre rouge-gorge et animal La vérité d'une affirmation comme "un rouge-gorge est un animal » serait donc vérifiée en entrant dans le réseau par les nœuds correspondant au sujet et au prédicat et en cherchant soit une relation pré-stockée entre les deux, soit un ensemble de relations pré-stockées qui pourraient, par inférence, connecter les deux

9 Le sujet devrait donc répondre "vrai" plus vite à "un rouge-gorge est un oiseau" qu'à "un rouge-gorge est un animal", puisque dans le premier cas il doit vérifier une seule connexion entre les deux termes tandis que dans le deuxième cas il y a deux connexions à vérifier Cette prédiction a été confirmée

10 Le modèle propose aussi que les attributs sont associés au nœud le plus élevé dans la hiérarchie auquel il pourrait être associé, par ex. l'attribut "mange" ne serait pas associé à "oiseau" mais à "animal", puisque les oiseaux ne sont pas les seuls animaux qui mangent. L'attribut "vole", par contre, pourrait être associé à rouge-gorge puisqu'il y a des oiseaux qui ne volent pas Prédiction: on répondrait plus vite "vrai" à "un rouge-gorge vole" (l'attribut est directement associé au concept) qu'à "un rouge-gorge mange » (l'attribut doit être retrouvé en passant par les propositions "un rouge-gorge est un oiseau" et "un oiseau est un animal ») Cette prédiction-ci a aussi été confirmée

11 Ce modèle a été mis en question par d’autres travaux On a par exemple trouvé des résultats suggérant l’intervention d’autres facteurs: la force associative entre concept et attribut, la familiarité,... Plus important: certains membres d'une catégorie sont vérifiés plus rapidement que d'autres, ce qu'aucun modèle basé exclusivement sur la logique de l'inclusion de classes ne peut prédire Rosch (1973):on vérifie la vérité de "un rouge-gorge est un oiseau" plus vite que celle de "une poule est un oiseau » Il s'agirait d'un effet de typicité: certains membres d'une catégorie sont plus typiques que d'autres

12 Modèle de Smith, Shoben et Rips (1974): tient compte à la fois des effets de typicité et de force associative Chaque concept est représenté par un ensemble d'attributs (traits sémantiques), qui varient quant au degré auquel ils définissent l'appartenance à une catégorie Certains traits sont essentiels pour définir le concept, ce sont les "traits de définition" ("oiseau" inclura comme traits de ce type, par ex., qu’il est animé et a des plumes) D'autres sont seulement caractéristiques du concept ("oiseau" inclura comme trait caractéristique, par exemple, une certaine taille, permettant ainsi de créer un "prototype" pour la catégorie)

13 La vérification d'une phrase comme "un rouge-gorge est un oiseau" impliquerait un processus à deux étapes 1. On compare tous les traits du sujet et du prédicat et on établit le degré de similitude en termes de traits entre les deux mots; lors de cette étape, on ne distingue pas entre traits de définition et traits caractéristiques - si la similitude est très forte (c'est alors que la typicité peut jouer un rôle) ou très faible, on peut décider immédiatement si oui ou non le terme sujet désigne un sous-ensemble du prédicat; si la similitude n'est ni très forte ni très faible (par ex., poule - oiseau), alors on passe à la deuxième étape 2. On tient compte uniquement des traits de définition

14 La tentative de décomposer les concepts en leurs attributs nécessaires et suffisants est illusoire (Wittgenstein, 1958; Fodor et al., 1980) Certains concepts n'auraient même pas de traits de définition, par ex. le concept de "jeu »: il y a des ensembles d'attributs qui caractérisent certains types de jeux (impliquent un ou plusieurs joueurs, des balles, des bâtons, etc.) mais aucun attribut ne vaut pour tous les membres du concept Comme les visages des membres d'une famille, ils partagent une ressemblance familiale les uns avec les autres mais ne partagent pas un ensemble distinct d'attributs nécessaires et suffisants

15 Théorie des prototypes Beaucoup de catégories n'ont pas de frontières nettes Ce qui est un membre d'une catégorie peut être mal défini Une façon de représenter les catégories serait de leur associer leurs instances ou membres les plus typiques Proposition de base des théories de prototypes: les catégories sont organisées autour de prototypes centraux Il n'y aurait pas d'ensemble d'attributs nécessaires et suffisants pour déterminer l'appartenance à une catégorie Même s'il peut y avoir des attributs nécessaires, ils ne sont pas conjointement suffisants Les instances d'un concept seraient ordonnés en fonction de leur typicité (gradient de typicité)

16 Différentes théories conçoivent les prototypes de manières différentes: 1. Le prototype est le meilleur membre ou groupe de membres d'une catégorie: ainsi, en ce qui concerne l’ameublement, les meilleurs sont chaise, table, lit Un objet est un membre de la catégorie dans la mesure où il est proche de ces meilleurs membres 2. Le prototype est représenté par des attributs caractéristiques, ayant différents poids ou degrés d'importance à l'intérieur du concept (Posner & Keele, 1968; Rosch, 1978; Hampton, 1979) Un objet est membre de la catégorie si ses attributs correspondent à ceux du prototype au-delà d'un seuil

17 Version 2 représente un compromis avec les théories d'attributs, mais s'en écarte dans le fait qu'elle n'accorde aucune importance aux attributs de définition Or, le fait que les attributs de définition soient insuffisants pour décrire les concepts ne les dispense pas McNamara et Sternberg (1983): les sujets devaient indiquer les attributs de concepts et ensuite évaluer leur nécessité, suffisance et importance Les sujets ont produit, pour certains, des attributs qu'ils ont considérés comme nécessaires et suffisants, bien qu'en réalité toutes ces définitions ne soient pas exactes

18 La distinction entre attributs de définition et caractéristiques se reflète dans des expressions courantes: "un canard est un vrai oiseau » sert à marquer ses attributs caractéristiques; par contre, lorsqu'on dit "techniquement parlant, ou au sens strict, le pingouin est un oiseau", on marque le fait qu'on sait que le pingouin n'est pas un exemplaire typique de sa catégorie mais qu’il faut l'y inclure (Lakoff, 1973; 1982; Smith et al., 1974)

19 Nous fonctionnons souvent par référence à des prototypes 1
Nous fonctionnons souvent par référence à des prototypes 1. Rosch (1974): les sujets devaient générer des phrases à propos de termes de catégories - un sujet à qui on a donné "fruit", a généré "The bowl contained a lot of fruit » Ce type de prédication peut être plus facilement remplacé par des exemples prototypiques ("apple") que non prototypiques ("watermelon") 2. On pense de préférence à des instances prototypiques. Rosch (1975): dans des phrases du type "X est approximativement Y", tendance à placer le terme non prototypique (11) et prototypique à la place du X et du Y 3. On dit "une ellipse est presque un cercle », pas l'inverse Les termes prototypiques fonctionnent comme des points de référence cognitive. Ils sont les premiers à être indiqués lorsqu'il faut rappeler ou dessiner des instances d'une catégorie (Battig & Montague, 1969; Rosch et al., 1976)

20 Un prototype peut être une liste d'attributs mais il peut être aussi une description structurale Il peut être représenté dans un système d'images, analogique, autant que dans un système propositionnel —> la notion de prototype n'implique pas un format particulier de représentation; elle implique, cependant, qu'en plus de la représentation de l'exemplaire central, il y ait une représentation des règles ou en tout cas des limites de similitude qui permettent de déterminer ce qui peut être un autre exemplaire de la même catégorie (que, par ex., un chat avec trois pattes est une déformation acceptable de la catégorie "chat")

21 Critiques: 1. Toutes les catégories n'ont pas des exemplaires prototypiques. Hampton (1981): certains concepts abstraits ("science", "crime", "œuvre d'art", etc.) ont montré une structure prototypique, mais pas d'autres ("règle", "croyance", "instinct »), sans doute à cause de la flexibilité et le caractère ouvert de ces catégories - il semble impossible de spécifier entièrement l'ensemble de règles ou de croyances

22 Critiques: 2. Les théories des prototypes ne rendent pas compte de la cohérence interne des catégories. Pourquoi groupons-nous des objets dans une catégorie de préférence à une autre? Certaines catégories paraissent fort cohérentes bien qu'elles rassemblent des instances très différentes. Lakoff (1987): culture qui dispose d'une catégorie permettant de réunir les femmes, le feu, et les choses dangereuses. Murphy et Medin (1985): dans la Bible, la catégorie "animaux propres" comprend poissons et insectes et "non propres" chameaux, souris, requins

23 La théorie des prototypes a été étendue par Rosch à la description des niveaux des catégories. La tentative de définir des niveaux hiérarchiques de généralité des catégories avait été une des promesses de la conception de Collins et Quillian, mais les infirmations empiriques de cette conception avaient laissé cette question dans une impasse Rosch et al. (1976) ont repris le problème et ils ont proposé une structure à trois niveaux : un niveau super-ordonné (par exemple, des armes, des meubles, etc.), un niveau de base (des armes à feu, des chaises), et un niveau subordonné (des pistolets, des chaises longues)

24 Le niveau de base est celui auquel les concepts ont le plus d'attributs distinctifs, c'est-à-dire non partagés avec d'autres concepts du même niveau, et par conséquent il est le plus économique du point de vue cognitif Les catégories du niveau de base sont cruciales pour beaucoup d'activités cognitives. Elles peuvent être associées avec une image mentale qui représente l'ensemble de la catégorie ou avec des types particuliers de mouvements La position du niveau de base n'est pas invariable ni entre les individus ni dans l'histoire d'un individu; elle pourrait varier en fonction de différences culturelles et d'expertise

25 Le niveau super-ordonné manque de caractère informatif (trop peu d'attributs distinctifs) et le niveau subordonné d'économie (trop d'attributs non distinctifs) Les catégories du niveau de base auraient un lien privilégié avec la reconnaissance perceptive, dans la mesure où les objets tendent à être reconnus plus rapidement à ce niveau en comparaison avec les autres niveaux. Le terme super-ordonné (par exemple, oiseau) peut devenir le niveau de base en conséquence de l'expérience ou l’expertise: un ornithologue pourrait considérer "moineau" comme niveau de base, plutôt qu'oiseau

26 Niveaux super-ordonné et subordonné Assadollahi & Rockstroh (BMC Neuroscience 2005), utilisant la MEG L’activation enregistrée 100 à 150 msec après le début de la présentation de mots écrits, dans l’aire occipito-temporale gauche, permet de distinguer entre 2 catégories super-ordonnées (faune, flore), et l’activation plus tardive ( msec) dans la voie ventrale du lobe temporal gauche, permet de distinguer des catégories subordonnées (mammifère, poisson, parmi 6) —> les catégories plus larges seraient représentées plus précocement et dans des aires plus postérieures

27 Niveaux super-ordonné et subordonné La vérification, sur des images, de catégories subordonnées dépend de manière critique des fréquences visuelles élevées (elle est affectée par des filtres low-pass) et ces fréquences n’ont presque pas d’effet sur la vérification de catégories superordonnées (Collen & McMullen, P&P, 2005)

28 Le travail sur les structures de connaissance a été basé sur le postulat que ces structures sont stables, qu'elles sont stockées en mémoire à long terme en tant qu'unités d'information relativement statiques, et que les mêmes structures sont utilisées à travers les différents individus et dans les différents contextes Or, un concept change en fonction de l’expérience et du contexte dans lequel il est utilisé

29 Anderson et Ortony (1975): si on donne des phrases à mémoriser du type "L'homme a transporté le piano" et "L'homme a accordé le piano", un indice de rappel tel que "quelque chose de lourd" est plus efficace pour la première phrase et un indice tel que "quelque chose avec un joli son" est plus efficace pour la seconde phrase La représentation des attributs du concept "piano" doit être différente dans les deux phrases

30 Barsalou (1982): seule une partie de la connaissance relative à une catégorie est activée dans un certain contexte. Par exemple, quand on lit le mot "grenouille" isolément, l'information "mangée par des êtres humains" reste inactive; mais cette information est activée lorsqu'on lit une phrase où on se réfère à des grenouilles dans un restaurant de cuisine française Les concepts sont instables, puisque suivant le contexte une information différente est incorporée dans la représentation du concept

31 L'instabilité a aussi été trouvée au niveau des gradients de typicité des concepts Par ex., le gradient rouge-gorge, pigeon, perroquet, autruche, qui est typique d'une population américaine, peut se présenter autrement chez des personnes d'autres nationalités Lorsqu'on demande à des américains de prendre le point de vue d'un chinois, ils peuvent indiquer canard comme étant plus typique que rouge-gorge (Barsalou, 1989)

32 Question 2 (sur base de quels critères les concepts sont-ils organisés
Question 2 (sur base de quels critères les concepts sont-ils organisés?) Impact des études de patients sur la question de l’organisation “horizontale” du système sémantique: Les déficits sémantiques de catégorie: Warrington & Shallice (1984) et la double dissociation vivant vs non vivant

33 Trois conceptions majeures: 1
Trois conceptions majeures: 1. Par attributs (sensoriels, fonctionnels) ou par modalité (visuelle, auditive, ...): déficits liés à la spécificité ou dominance d’attributs ou modalités (Warrington) 2. Par domaine spécifique: animaux, plantes, instruments (chacun regroupant des catégories) (Caramazza)

34 3. Par configuration spécifique d’attributs: les concepts biologiques partagent plus d’attributs hautement corrélés, donc peu spécifiques (par ex. « a des ailes » et « vole »), que les non biologiques; alors que les non biologiques ont plus d’attributs distinctifs (« a une lame »  et « coupe »): l’information fonctionnelle résisterait mieux aux lésions parce que hautement corrélée avec l’information sensorielle pour les vivants et hautement distinctive pour les non vivants (Moss & Tyler)

35 3. Par configuration spécifique d’attributs: les concepts biologiques partagent plus d’attributs hautement corrélés, donc peu spécifiques (par ex. « a des ailes » et « vole »), que les non biologiques; alors que les non biologiques ont plus d’attributs distinctifs (« a une lame »  et « coupe »): l’information fonctionnelle résisterait mieux aux lésions parce que hautement corrélée avec l’information sensorielle pour les vivants et hautement distinctive pour les non vivants (Moss & Tyler)

36 Ventura, Morais, Brito-Mendes & Kolinsky (2005): plus grande interactivité entre les attributs S et F pour les vivants —> vérification plus rapide des traits F pour les non vivants, pas de différence pour les vivants Mais: Kolinsky et al. (2002): ET, dissociation vivant / non vivant, mais déficit équivalent pour S et V (et dans S, pour V et A) —> les exemplaires des catégories biologiques qui ont valeur importante pour la survie seraient représentés dans des circuits neuraux qui tendent vers la spécificité

37 Autres difficultés pour le modèle de spécificité d’attributs ou de modalités: — il y a des patients qui ont des difficultés pour traiter l’information sensorielle et cependant ne présentent pas de déficit spécifique pour les êtres vivants (Lambon-Ralph et al., 1998) — le rôle de la tipicité chez les sujets normaux semble s’expliquer davantage par des normes de similitude de famille que par des normes d’attributs engendrés par les sujets eux-mêmes (Ameel & Storms, JML, 2006)

38 Effet de sexe, plus compatible avec conception en termes de domaines spécifiques: la disproportion du déficit affectant les plantes ne concerne que des femmes (11/11) (Laiacona et al., EHB, 2006) Interprétation: les femmes, au long de centaines de milliers d’années, se seraient spécialisées dans la connaissance des plantes et auraient développé des circuits cérébraux plus robustes ou plus étendus pour ce domaine Pour les animaux: relative égalité des sexes

39 Tâches habituellement utilisées: reconnaissance, jugement catégoriel, génération ou vérification d’attributs, rappel indicé par attribut ou par catégorie, ... —> on teste la connaissance consciente Or, il faut distinguer la connaissance ou cognition implicite et explicite (ou, respectivement, naturelle et rationalisée, cf. Jean-François Le Ny)

40 Analogie avec la distinction entre connaissance linguistique et métalinguistique Nécessité de tâches indirectes (par ex., amorçage, de préférence masqué) et d’études de neuro-imagerie, mettant en évidence soit le décours temporel de l’activation des différentes informations, soit les réseaux de connexions et leur spécificité

41 Haxby et al. (2001): on peut prédire avec une précision de 96%, suite à l’enregistrement de patrons d’activité déclenchés par l’exposition à des instances de diverses catégories, s’il s’agit par exemple d’un visage

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44 L’organisation horizontale du système sémantique et l’organisation de l’information dans chaque “unité” du système sémantique sont deux questions distinctes

45 Connaissance déclarative et procédurale Distinction entre connaître quoi et connaître comment (Ryle, 1949): Savoir qu'un vélo est un véhicule à 2 roues ou qu’on a roulé hier versus savoir comment on roule Recouvre largement la distinction entre connaissance explicite et implicite: je sais ce qu’est un vélo mais très peu sur les procédures que j'utilise pour rester en équilibre sur lui; néanmoins, certaines connaissances procédurales peuvent être conscientes (où pousser pour faire fonctionner un appareil), d'autres deviennent implicites, ou dispensent une récupération consciente, après avoir été explicites (jouer un instrument de musique)

46 Les patients amnésiques fournissent la meilleure démonstration de la séparation fonctionnelle entre la mémoire déclarative et la mémoire procédurale Les patients amnésiques ont en général une bonne mémoire immédiate mais sont pratiquement incapables d’apprendre de manière intentionnelle Pourtant, ils peuvent acquérir des habiletés, alors qu’ils sont incapables d’exprimer quoi que soit au sujet de ces habiletés sous une forme déclarative et de se rappeler qu’ils avaient déjà été placés dans le même type de situations

47 Nissen et Bullemer (1997) ont comparé des amnésiques et des normaux dans une tâche de TR sériel utilisant des séquences de 4 positions spatiales éclairées Les deux groupes ont appris ces séquences (diminution du temps de réaction + le fait que, si les séquences étaient changées, le temps de réaction remontait) Ce patron normal de résultats a été observé chez les amnésiques malgré leur incapacité à expliciter de manière déclarative une connaissance à propos de la régularité des séquences

48 Reber et Squire (1998): les amnésiques étaient entraînés sur une séquence pendant 1200 essais, tandis que les normaux ne recevaient aucun entraînement mais devaient mémoriser la séquence pendant 60 essais Résultats: les normaux ont répondu mieux que les amnésiques à des questions sur les séquences, tandis que les amnésiques ont révélé une meilleure connaissance non déclarative (TRs plus courts)

49 Cas célèbre: HM, un jeune homme qui a subi en 1953 une lobectomie temporale bilatérale dans le but de contrôler ses crises épileptiques. Le but thérapeutique a été atteint, mais le patient est devenu amnésique Toujours vivant, il est incapable de se rappeler quoi que ce soit de sa vie ou des événements mondiaux des 50 dernières années. En 1986 il croyait qu’il vivait toujours avec sa mère, alors qu’elle était décédée en Il dit “Chaque jour est unique, quelles que soient la joie ou la peine que j’ai éprouvées”. Or, HM a montré une amélioration très importante de sa performance à une tâche de dessin en miroir, malgré son impression d’y être soumis à chaque fois pour la première fois

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51 Le néostriatum semble être impliqué dans les tâches de mémoire non déclarative Ainsi, les malades de Parkinson et de Hutchinson, qui ont une atteinte striatale, sont affectés dans l'acquisition d'habiletés perceptivo-motrices L'imagerie cérébrale a permis de révéler le rôle du néostriatum notamment dans les tâches de TR sériel

52 Connaissance explicite et implicite Implicite: connaissance montrée de manière indirecte, soit qu’on ne la demande pas dans la tâche, soit que l’on est incapable de s’y référer de manière intentionnelle Jacoby et Dallas (1981) — Phase 1: apprendre liste de mots familiers en répondant, pour chacun, à une question (graphème (L?), phonologie (rime?), sémantique (meuble?) Phase 2: reconnaissance oui/non et identification d'un mot présenté pendant 35 ms (mémoire implicite) Résultats: identification pas affectée par type de traitement de phase 1, mais reconnaissance passait de 50% (hasard) pour graphème à 70% phono et presque 100 sémantique

53 La mémoire explicite, mesurée par ex
La mémoire explicite, mesurée par ex. par des tests de rappel, est la seule qui se développe, montrant une amélioration remarquable entre 3 et 20 ans En revanche, la reconnaissance de dessins dégradés représentant des objets qui avaient été présentés au préalable, montre une performance stable au travers des âges (Perruchet et al., 1995; Meulemens et al., 1998) Le même phénomène se vérifie lorsqu'on regarde les effets du vieillissement cognitif

54 Tulving et al. (1982): apprendre des listes de mots rares plurisyllabiques tels que “tobogan”; 1 heure ou 1 semaine après, deux types de tests de mémoire: reconnaissance oui-non et complétion de fragments (mots incomplets tels que _O_O_A_ pour remplissage des blancs) qui testait la mémoire implicite —> effet de “repetition priming” Comment peut-on savoir qu’il ne s’agissait pas d’un accès conscient plus facile aux mots préalablement étudiés? Puisque chaque cible était testée dans les 2 tâches, on a pu calculer la probabilité de performance correcte dans chaque tâche et on a constaté qu’il y avait indépendance stochastique entre ces performances Ces tâches mesuraient donc différentes formes de mémoire

55 Indications électro-physiologiques de la présence de connaissances implicites Verfaellie et al (1991): réactions de TR, un patient amnésique, à un test de reconnaissance présenté après l’apprentissage d’une liste de mots La réponse électrodermale (changement de conductance de la peau) était augmentée autant chez TR que chez des sujets de contrôle, lors de la présentation d’une cible par rapport à celle d’un distracteur, alors que la performance de reconnaissance était bien plus faible chez TR

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57 Reconnaissance et rappel affectés et effet de priming intact: fréquent chez amnésiques (Graf et al., 1984)

58 Chez E.P., l'effet était très clair puisque sa performance de reconnaissance était tout à fait perturbée (Hamman & Squire, 1997) E.P. a subi un dommage bilatéral complet du lobe temporal médian suite à une encéphalite herpétique. Performance normale à 2 tests de priming (identification perceptive de mots et complétion de fragments) mais au niveau du hasard à 2 tests de reconnaissance (choix forcé et oui/non). Donc, incapable d'utiliser l'information obtenue via le priming pour améliorer la reconnaissance

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60 Autres phénomènes de connaissance implicite: Cryptomnésie: la personne rapporte des informations qu’elle ne pense pas avoir stockées Brown et Murphy (1989) ont demandé à un groupe de 4 sujets de nommer, l’un après l’autre, un item pour certaines catégories; plus tard, ils leur ont demandé de rappeler les items qu’ils avaient eux-mêmes fournis plus des nouveaux items —> “plagiat” des réponses des autres sujets, alors qu’ils sujets avaient reçu comme instruction de ne pas le faire Le plagiat était plus fréquent par rapport aux sujets qui avaient répondu immédiatement avant

61 Afin de déterminer si la mémoire explicite et implicite constituent des systèmes de mémoire distincts, il faut vérifier si elles sont affectées différemment par les mêmes variables expérimentales (principe de double dissociation) Tulving et al.: la reconnaissance se détériorait après 1 semaine, alors que l’effet de répétition restait constant En général, les phénomènes de mémoire implicite sont peu affectés par le décours temporel

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63 Effets de répétition jusqu’à 16 mois (Sloman et al
Effets de répétition jusqu’à 16 mois (Sloman et al., 1988) Kolers: dans l'entraînement à la lecture de textes dont la présentation comporte des transformations par rapport à la présentation habituelle Altman: dans l'entraînement à la reconnaissance de la parole présentée de manière accélérée

64 Une tâche secondaire pendant l’apprentissage affecte la reconnaissance mais pas l’effet de mémoire implicite La représentation implicite se formerait donc de manière automatique, au contraire de la représentation explicite Dans ce contexte, on peut signaler que la scopolamine, une substance qu’inhibe les activités de mémoire conscientes telles que le rappel, n’a pas d’effet sur l’effet de facilitation en complétion

65 Patron de résultats opposé (la variable expérimentale affecte la mémoire implicite mais pas la mémoire explicite) dans la situation d’identification perceptive de Jacoby et Dallas (1981) En présentation très brève, l’identification s’améliore avec le nombre de répétitions Cet effet est réduit si les différentes occurrences du même item se font dans des modalités sensorielles différentes, alors que le changement de modalité n’a pas d’effet lorsqu’on teste la mémoire explicite D’autres expériences ont révélé que l’effet de facilitation en complétion est réduit par les changements de modalité, contrairement à la reconnaissance consciente

66 Question du niveau de traitement générateur des représentations implicites Représentations “data driven” (résultent d’un traitement perceptif essentiellement “bottom-up”, très peu ou pas du tout influencé par les connaissances plus générales) et représentations “conceptually driven” (résultent de l’intervention prépondérante des connaissances centrales, conceptuelles, sémantiques, dans l’encodage des stimuli) On pourrait caractériser les représentations implicites comme essentiellement perceptives, et les explicites comme résultant d’une élaboration plus profonde (Schachter et ses collègues)

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68 Etude de dessins d’objets (1/2 possibles, 1/2 impossibles) Mémoire explicite: reconnaissance oui-non; implicite: tâche de décision d’objet (dire si le dessin, exposé pendant 50 msec, représentait un objet possible) Meilleure performance en décision d’objet pour les dessins vus pendant l’apprentissage par rapport aux non-vus constituerait une indication de mémoire implicite Résultats: 1. Effet de facilitation uniquement pour les possibles 2. Effet que si l’apprentissage exigeait l’appréciation de la structure 3D (par opposition à se concentrer sur traits bidimensionnels: nombre de verticaux ou horizontaux) 3. L’effet de facilitation était réduit par les tentatives des sujets de faire des descriptions sémantiques des objets 4. L’effet de facilitation était maintenu chez les amnésiques

69 Schachter: les représentations implicites à l’œuvre dans ce type de tâche font partie d’un système de représentation perceptif (PRS) dont le rôle est d’élaborer une description structurale des objets Ainsi, il n’y aurait pas d’effet pour les objets impossibles parce qu’ils n’ont pas une structure cohérente De même, l’attention aux traits bidimensionnels ne permettrait pas d’activer une description structurale Quant aux propriétés sémantiques, elles ne seraient pas encore représentées à ce niveau de traitement

70 Cependant, d’autres études ont montré des effets de facilitation de l’information sémantique: Gardner et al. (1974) ont présenté à des patients de Korsakoff des exemplaires inhabituels de catégories (par exemple, “fruit” - “mangue”). Alors que leur rappel subséquent de ces mots était très pauvre, les patients avaient tendance, dans une tâche de fluence verbale, à produire à ces mots. Milberg et al. (1988): des patients amnésiques peuvent apprendre des formules mathématiques

71 On pourrait distinguer 2 types de priming: perceptif (peu affecté par le traitement sémantique et dépendant ou spécifique de la modalité de présentation) et conceptuel (le patron de résultats opposé) Le priming visuel de la tâche de complétion de fragments s'accompagne de diminution du flux sanguin dans certaines régions du cortex visuel (Squire et al., 1992). Il serait donc dépendant d'un système de représentations perceptives incluant des régions postérieures impliquées dans l'analyse perceptive (cf. Schachter) Par contre, le priming conceptuel s'accompagne de diminution du flux dans des régions du cortex frontal inférieur gauche s’occupant du traitement sémantique

72 Il faut aussi distinguer entre le priming et l'apprentissage d'habiletés (skill learning) Chez les patients Alzheimer, le priming de complétion de fragments est affecté mais il y a apprentissage normal d'habiletés motrices, tandis que chez les malades d'Huntington c'est l'inverse qui se produit (Salmon & Butters, 1995)

73 La notion de systèmes séparés n’est pas soutenue par tous Roediger (1990): question de concordance ou non entre les processus de récupération induits par le test et les opérations d’encodage qui ont lieu pendant l’apprentissage. La mémoire explicite d’un événement exige un recouvrement suffisant (“transfert approprié”) entre les 2 processus La dissociation entre mémoire implicite et explicite peut aussi être interprétée en termes de dissociation (cf. Mandler) entre processus d'élaboration (permettant de mettre en relation ou en association différents items, comme en reconnaissance) et d'intégration (permettant de mettre ensemble différents aspects d'un même item, comme en complétion de fragments)

74 L'apprentissage implicite peut en tout cas concerner des structures hautement abstraites Knowlton et Squire (1993): des amnésiques sont capables de classer des items suivant des catégories apprises, malgré leur déficit sévère de reconnaissance Dans le même ordre d'idées, des normaux auxquels on présente des patrons aléatoires de points qui sont des distorsions d'un patron prototypique ou central non présenté tendent à le reconnaître comme ayant été présenté et peuvent discriminer de nouvelles distorsions de celui-ci d'autres patrons qui n'en dérivent pas (Posner et Keele, 1968). Ceci en l'absence de toute connaissance déclarative. Donc, la connaissance de type catégoriel peut être acquise sans passer par un "stade" déclaratif

75

76 Le format des représentations de connaissance La connaissance peut être codée de manière analogique ou imagée, ou au contraire propositionnelle ou verbalisée

77 Les représentations analogiques sont des images retenant certaines caractéristiques spécifiques de la modalité sensorielle d'origine. Elles peuvent donc être visuelles, auditives, olfactives, gustatives, tactiles, kinétiques, proprioceptives

78 Les représentations propositionnelles sont abstraites = peuvent représenter l'information obtenue à travers n'importe quelle modalité sensorielle sous une forme identique Représentent des concepts et des relations entre concepts sous une forme qui n'est pas spécifique à une langue particulière Constituent donc un code fondamental, universel, amodal, le "mentalais" ("mentalese") Utiliseraient les règles d'un système logique appelé le calcul de prédicats (« prédicats » : relations ou les liens entre entités, ces entités étant les "arguments" des prédicats)

79 « Les étudiants sont dans l’auditoire » DANS (ETUDIANTS, AUDITOIRE) & FERMER (AUDITOIRE) Utilisées dans la description de réseaux sémantiques (cf. Collins & Quillian, 1969)

80 La connaissance des significations serait représentée en mémoire sous une forme propositionnelle —> analyse propositionnelle

81 « Les USA ont envoyé un signe menaçant à l’Iran, qui ne veut pas céder sur le nucléaire »: ENVOYER (USA, SIGNE, IRAN, PASSE); MENACANT (SIGNE); VOULOIR CEDER (IRAN, SUR LE NUCLEAIRE, NEGATION) On peut exprimer ces mêmes assertions par d’autres phrases, la signification restant la même

82 Est-ce que notre système mental réalise une analyse propositionnelle des phrases que nous écoutons ou lisons? Garrett, Fodor & Bever (1966): technique des clics sur des phrases In her hope of marrying Anna was surely impractical Your hope of marrying Ana was sure impractical (clic sur Anna)

83 Mémoire immédiate Caplan (1972): (1) “whenever one telephones at night, rates are lower”; (2) “make your calls after 6, because night rates are lower” Tâche : décider le plus rapidement possible si le mot night, présenté après la phrase, y était contenu ou pas

84 Walker, Gourgh et Wall (1968): phrases suivies par des stimuli test constitués de deux mots tâche: dire le plus vite possible si oui ou non tous les deux mots avaient fait partie de la phrase “the scouts the indians saw killed a bufallo” scouts-killed vs indians-killed

85 La forme superficielle des phrases et des propositions tend à être oubliée en détriment de la signification sous-jacente Bransford et Franks (1971): étudier 12 phrases, parmi lesquelles les suivantes: Les fourmis ont mangé la gelée sucrée qui était sur la table Le rocher a dégringolé de la montagne et a écrasé la petite hutte Les fourmis dans la cuisine ont mangé la gelée Le rocher a dégringolé de la montagne et a écrasé la hutte à coté du bois Les fourmis dans la cuisine ont mangé la gelée qui était sur la table La petite hutte était à coté du bois La gelée était sucrée

86 Deux ensembles de 4 propositions sous-jacentes MANGER (FOURMIS,GELEE,PASSE), SUCREE (GELEE), SUR (GELEE,TABLE,PASSE), DANS (FOURMIS,CUISINE,PASSE) DEGRINGOLER (ROCHER,MONTAGNE,PASSE), ECRASER (ROCHER,HUTTE,PASSE), A COTE DE (HUTTE,BOIS,PASSE), PETITE (HUTTE)

87 Après l'étude de la séquence de 12 phrases, les sujets recevaient des phrases déjà présentées (par exemple: Les fourmis dans la cuisine ont mangé la gelée), des phrases nouvelles qui n'ajoutaient pas d'information nouvelle (par exemple: Les fourmis ont mangé la gelée sucrée), et des phrases nouvelles incompatibles avec l'information ancienne (par exemple: Les fourmis ont mangé la gelée à côté du bois)

88 Les sujets étaient sûrs de ne pas avoir reçu les phrases « nouvelles incompatibles », mais ils acceptaient les deux autres autant l'une que l'autre En outre, ils n'étaient pas plus sûrs davantage d'avoir reçu les phrases anciennes que les « nouvelles compatibles » La phrase non présentée qui contenait les 4 propositions sous-jacentes (« Les fourmis dans la cuisine ont mangé la gelée sucrée qui était sur la table ») était reconnue comme ayant été présentée sous cette forme avec une très haute probabilité

89 Chaque proposition est représentée par une ellipse et connectée par des flèches à son prédicat et à ses arguments Proposition, prédicat et arguments constituent les nœuds du réseau, et les flèches constituent les connexions

90 De nouvelles phrases, ou plus exactement leurs significations sous-jacentes, peuvent être rattachées à un réseau existant, les entités changeant éventuellement de rôle (par exemple, objet devenant agent, concept devenant mot, ajout d’une autre instance du même concept, etc) La distinction entre instance et classe doit être explicitée dans le réseau: on peut créer des nouveaux nœuds pour les différentes instances, ces nœuds étant eux-mêmes rattachés à un nœud central par le prédicat "est un"

91 La présentation en réseau peut permettre de tenir compte des résultats qui montrent que les sujets ne font plus la distinction, en mémoire à long terme, entre les propositions effectivement présentées et celles qui ne l’ont pas été Au moment de la récupération en mémoire, le sujet se référerait à la connaissance stockée dans le réseau, quelle que soit son origine (réelle ou inférée)

92 Problème de l’incorporation d’inférences dans la compréhension et l’encodage des phrases en mémoire Connaissances générales et croyances: Winograd (1972) — (1) “the city council refused the women a parade permit because they feared violence”; (2) “the city council refused the women a parade permit because they advocated violence”

93 Offir (1973): Condition A: (1) “Mr
Offir (1973): Condition A: (1) “Mr. Smith ordered the coffee”; (2) “The coffee was ordered by Mr. Smith” Condition B: (3) “It was Mr. Smith who ordered the coffee”; (4) “It was the coffee that Mr. Smith ordered” (3) répond à la “who ordered the coffee?”; présuppose que quelqu’un a commandé du café et spécifie qui (4) utilisée pour répondre à “what did Mr. Smith order?”; présuppose que Mr. Smith a commandé quelque chose et affirme que ce qu’il a commandé était du café (3) et (4) ont des présuppositions différentes et auraient lieu dans des circonstances différentes, en tant que réponses à des questions différentes; par contre, (1) et (2) ne diffèrent pas dans leurs présuppositions

94 Offir a utilisé un test de reconnaissance et trouvé que ses sujets ne savaient plus très bien si on leur avait présenté (1) ou (2), mais qu’ils étaient très bons pour dire s’ils avaient entendu (3) ou (4) Ces deux dernières phrases n’étaient pas confondues l’une avec l’autre Ceci suggère que l’information dérivée des présuppositions des phrases, c’est-à-dire sur la situation probable dans laquelle la phrase aurait eu lieu, a un effet sur la façon dont la phrase est représentée dans la mémoire de l’auditeur


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