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1 Comment trouver les notes de cours ? 1.Allez sur le site de l’université d’Ottawa 2.Choisissez accès rapide à droite de l’écran 3.Choisissez campus virtuel 4.Entrez votre n. d’étudiant et votre mot de passe et sélectionnez connexion 5.En cas de problèmes : composez le 613-562-5800, poste 5777 ( ou écrivez à www.sic.uottawa.ca/cybersos).

2 Ligne du temps Antiquité en Europe Moyen Age (-2000 à 5 e ap. J.-C.) ( 5 e -15 e ) |_______|______|______|______|_______|_______|________|_______|______ HomèreParménideSocrate Platon Aristote Jésus saint Augustin saint Anselme Thomas d’Aquin (VIII e siècle) (VI e -V e siècles) (-469-399) (-427-348) (-384-322) (L’an 0) (354-430) (1033-1109) (1225-1274) Période archaïque (Poètes) Période classique (Philosophes) La renaissance (14 e -16 e siècles)

3 LA GRÈCE ANTIQUE

4 Ligne du temps La modernité (16 e -18 e siècles) Révolution (19 e siècle) française (1789) |_______|______|______|______|______|_______|______|______|_______| Descartes Hobbes Locke Rousseau Hume Kant Hegel Mill Marx Nietzsche (1596-1650) (1588-1679) (1632-1704) (1712-1778) (1711-1776) (1724-1804) (1770-1831) (1806-1873) (1818-1883) (1844-1900) Théories du contratLes Lumières Naissance du Sujet Déconstruction

5 Ligne du temps 20 e siècle Existentialisme |________|_______|______|____________________ Kierkegaard Heidegger Sartre Beauvoir (1889-1976) (1905-1980) (1908-1986) Tradition libérale |____|___ |_____|_____|______|______|____|______ Hobbes Locke Rousseau Mill Rawls Taylor Pateman Mouffe ( 1921-2002) (1931- ) (1957- ) (1943- ) Tradition postmoderne |_______|______|______|______|_________________ Nietzsche Foucault Derrida Irigaray Butler ( 1926-1984) (1930-2004) (1932- ) (1956- ) Aujourd’hui PHI 1502

6 Concepts en éthique 1.Introduction : d’où vient le jugement moral ? Vidéo 1 : «What is human nature?» 2. La distinction entre la morale et l’éthique 3. La déontologie 4. Le relativisme : l’ennemi de l’éthique Vidéo 2 : «Is morality relative?»

7 1. D’où vient le jugement moral ? Connaître, réfléchir, juger : aptitudes cognitives essentielles Ressentir les choses : passions, sentiments, émotions, compassion, sympathie, pitié Évolution biologique (éléments chimiques) Évolution sociale (l’éducation et les normes) Développement cognitif et psychologique chez l’individu

8 Qu’est-ce que la nature humaine ? Quelles sortes de représentations l’homme s’est-il fait de lui- même à travers l’histoire ? A) Origines philosophiques B) Origines religieuses C) Origines scientifiques Scheler, Max (1874-1928). L’homme et l’histoire, Paris, Aubier, 1955, pp.13-55.

9 2. La distinction entre la morale et l’éthique Définition de la morale (mores) Science des mœurs, science normative (contrairement à la sociologie science descriptive) qui enseigne ce qu’il faut faire et ce qu’il ne faut pas faire - en termes de bien et de mal. rf : latine et judéo-chrétienne DURAND, Guy, Introduction à la bioéthique. Histoire, concepts et outils, Québec, Fides, 2007.

10 Définition de l’éthique (ethos) L’éthique a une prétention et une visée à fonder en raison des normes de conduite retenues ; Elle cherche à penser une hiérarchie des valeurs ; Processus rationnel par lequel on connaît, on juge et on hiérarchise des actions selon la référence au bien et au mal. rf : grecque (art de vivre)

11 André Comte Sponville : « La morale commande, l’éthique recommande » 1) Le moraliste dit à ses semblables ce qu’ils doivent faire. 2) L’éthicien les aide plutôt à décider ce qu’ils feront. Règles de conduite dictées vs adhésion à des valeurs hiérarchisées Présentations de la philosophie (voir chap. sur la morale, pp. 17 sq)

12 Critique de la distinction entre la morale et l’éthique Pas de distinction étymologique ou historique Valorisation aujourd’hui du mot éthique Plusieurs éthiques, donc plus de morale ? Alain Etchegoven (1951-2003), La valse des éthiques…

13 Trois dimensions de la définition de l’éthique Questionnement : 1) « ce qu’il faut faire » en considérant les notions de bien et de mal ; 2) justification rationnelle de l’action ; 3) visée de l’action ; Systématisation : 1) théories éthiques ; 2) normes, règles ; 3) principes, valeurs, devoirs ; Pratique : application à des cas concrets, la décision et l’action. DURAND, Guy, Introduction à la bioéthique. Histoire, concepts et outils, Québec, Fides, 2007, p. 82 sq.

14 3. La déontologie Étymologie grecque : Deon = devoir / Logos = science Ensemble des devoirs que s’imposent des professionnels dans l’exercice de leurs fonctions Science des devoirs à accomplir

15 4. Le relativisme : ennemi de l’éthique Selon la pensée relativiste : 1) Bien ou mal dépend du contexte, des mœurs, des valeurs de la société 2) Conception universelle du bien ou du mal consiste seulement à élever nos préjugés au niveau de l’absolu

16 Vidéo 2 : «Is morality relative?»

17 L’éthique de Peter Singer Possibilité de justifier rationnellement nos actions ; Une action est éthique lorsqu’elle est justifiée par des raisons ayant des fondements universels.

18 Théories éthiques 1.Éthique kantienne- 2.Éthique utilitariste 3.Éthique des vertus 4.Éthique (?) nietzschéenne

19 Cas (1) : Un parent malade Caroline- a peur des critique des autres et ressent du resentement, peur Mathieu- il adore s’occuper des malades et est content de pouvoir le faire, plaisir(si ca lui faisait pas plaisir il ne le ferait pas) Huong- aucune satisfaction mais le fait car il y a une obligation de s’occuper des parents morals, devoir Cas inspiré de Tom L. Beauchamp et Norman E. Bowie. Ethical theory and business, 5 ème éd., 1997, p. 29

20 1. Éthique kantienne ou déontologique Emmanuel Kant (1724-1804) http://classiques.uqac.ca/classiques/kant_emmanuel/fondements_meta_moeurs/fondem_meta_moeurs.pdf http://classiques.uqac.ca/classiques/kant_emmanuel/fondements_meta_moeurs/fondem_meta_moeurs.pdf Éthique déontologique (du devoir) Science de la morale (trouver des principes moraux a priori) Respect de la loi rationnelle (et non passionnelle) a priori Ne pas considérer les conséquences de la situation particulière Portée universelle de notre action

21 Devoir/obligation et bonne volonté 1)Les motivations de l’action sont importantes : les bonnes décisions pour les bonnes raisons. 2)Les motivations : respect du devoir et de la loi morale. 3)La bonne volonté : c’est d’agir par respect de la loi morale.

22 La bonne volonté «De tout ce qui est possible de concevoir dans le monde (…), il n’est rien qui puisse sans restriction être tenu pour bon, si ce n’est seulement une BONNE VOLONTÉ» (p. 11). Kant. Fondement de la Métaphysique des Mœurs, p. 11 (version électronique).

23 La bonne volonté La bonne volonté est comme telle (bonne), non pas en fonction des buts qu’elle peut atteindre avec succès, mais en tant que vouloir. Elle est bonne en soi en tant que vouloir sans que l’on s’intéresse aux conséquences accidentelles de ce vouloir. Elle a en soi toute sa valeur.

24 Quelle est sa valeur ? : c’est de vouloir AGIR PAR DEVOIR DU RESPECT DE LA LOI MORALE Qu’est-ce que c’est cette loi morale ? 1)La loi morale est rationnelle Alors, elle est déterminée par la raison seulement, libérée des déterminations naturelles (corps, passions, désirs, inclinations) 2)La loi morale est a priori (avant expérience/considération de tout cas concret) Alors, les conséquences de l’action n’ont aucune importance Elle n’est pas un moyen en vue d’une fin

25 La bonne volonté résulte de la raison Ainsi la BONNE VOLONTÉ, c ’ est d’agir par devoir du respect de la loi morale, qui est le respect de la loi rationnelle Ou encore… la raison dirige la bonne volonté Ou encore… une volonté déterminée par la raison est bonne

26 Quelle est cette loi rationnelle qui doit guider ma volonté ? «Mais quelle peut donc être cette loi dont la représentation, sans même avoir égard à l’effet qu’on en attend, doit déterminer la volonté pour que celle-ci puisse être appelée bonne absolument et sans restriction ?» (pp.102-103, version papier)

27 Quelle est cette loi rationnelle qui doit guider ma volonté ? C’est la loi qui ne prend pas en considération mes intérêts particuliers (qui viendraient de mes désirs) C’est la loi désintéressée (rationnelle) C’est la loi universelle (la même pour tout le monde) Je dois me conduire de manière telle que je puisse vouloir que tout le monde, tout le temps se conduise de la même manière : Portée universelle de mon action (pas d’exception pour moi).

28 Comment trouver cette loi ? Kant vous aide…

29 Impératif catégorique (formulation 1) « Agit de manière telle que la maxime de ton action puisse être érigée en loi universelle de la nature ».

30 Création d’une maxime « Quiconque peut mentir quand il le désire » « Quiconque peut ne pas tenir une promesse lorsque cela est avantageux pour lui » Cela n’a pas de sens, cela détruit le concept même de promesse : contradiction dans le terme de ‘promesse’.

31 Érigez la maxime de votre action en loi universelle « On doit toujours dire la vérité… tenir ses promesses ».  Constance dans le respect de maximes rationnelles  Aucune préoccupation pour les conséquences de l’action  L’homme conserve sa liberté : les principes viennent de lui, en tant qu’être raisonnable (liberté = raison)

32 Impératif catégorique (formulation 2) « Agis de façon telle que tu traites l’humanité, aussi bien dans ta personne que dans la personne de tout autre, toujours en même temps comme fin, jamais simplement comme moyen. » Autrement dit : « Toujours considérer l’autre comme une fin en soi, jamais seulement comme un moyen ».

33 Principe d’universalisation Une maxime n’est pas morale si 1.L’universalisation du principe rendrait la réalisation de l’action impossible ; 2.L’universalisation de l’action entraînerait la destruction de l’humanité ; 3.L’universalisation de l’action irait à l’encontre des intérêts fondamentaux de tout être humain.

34 Cas de BOGEYMAN

35 Benjamin Constant Des réactions politiques (1797) (1767-1830) Romancier, homme politique, intellectuel engagé

36 Droit de mentir Kant cite ici Benjamin Constant : «Le principe moral que dire la vérité est un devoir, s’il était pris de manière absolue et isolée, rendrait toute la société impossible. Nous en avons la preuve dans les conséquences directes qu’à tirées de ce premier principe un philosophe allemand qui va jusqu’à prétendre qu’envers des assassins qui vous demanderaient si votre ami qu’ils poursuivent n’est pas réfugié dans votre maison, le mensonge serait un crime.» (p. 67) Kant. Théorie et pratique. Droit de mentir, Librairie philosophique, Paris, Vrin, 1990, pp. 69-73

37 Questions que pose Kant et auxquelles il répond à la suite des commentaires de Benjamin Constant L’homme doit-il être véridique dans les cas où il ne peut se dérober à une réponse par un ‘oui’ ou par un ‘non’ ? Que faire lorsque la réponse serait susceptible de nuire à autrui ? Pouvons-nous mentir selon Kant ? Y a-t-il des individus qui auraient droit à la vérité et d’autres non ? Le cas de Bogeyman : un meurtier te demande si ton ami se cache dans ta maison…

38 Définition du mensonge selon Kant ‘Déclaration intentionnellement fausse’ (qu’elle nuise ou pas à autrui ne fait pas partie de la définition). Cela dit : le mensonge nuit toujours à autrui (à l’humanité, puisqu’elle disqualifie le droit).

39 Mensonge par ‘bonté d’âme’/aspect juridique Responsabilité juridique pourrait découlée d’un mensonge. Si tu as par un mensonge empêché d’agir quelqu’un qui s’apprêtait à commettre un meurtre, tu es juridiquement responsable des conséquences qui pourraient en découler. Alors que si tu dis la vérité, la justice ne peut s’en prendre à toi, peu importe les conséquences.

40 Mensonge par ‘bonté d’âme’/aspect juridique Tu dis au meurtrier la vérité : ton ami est bel et bien là. Il est possible que ton ami, en fait, soit sorti, sans que tu ne le saches. Ainsi le crime n’a pas lieu. Si tu dis un mensonge (ton ami n’est pas là), il est possible que le meurtrier le rencontre à la sortie alors que ton ami partait (ainsi le crime à lieu… en raison de ton mensonge (?)). p. 69

41 Qui a droit de savoir la vérité ? Qui est digne de vérité ? Est-ce que l’on doit toujours la vérité aux institutions politiques ou juridiques ? Benjamin Constant pensera : «dire la vérité est un devoir qu’envers ceux qui ont droit à la vérité». Kant : «la vérité n’est pas un bien dont on serait propriétaire et sur lequel on pourrait reconnaître un droit à l’un et pas à l’autre». «Le devoir de véracité ne fait aucune différence entre les personnes envers lesquelles on peut avoir ce devoir… : c’est un devoir absolu qui vaut en toute circonstance». «…tout homme a non seulement un droit, mais c’est même son devoir le plus strict de se montrer véridique dans les déclarations qu’il fait, lors même que cette vérité nuit à lui-même ou à autrui. Il n’est pas lui même l’auteur du dommage subi par celui qui est lésé, mais c’est un accident qui en est la cause» (p. 71).

42 Éthique utilitariste Jeremy Bentham et le plaisir (1748-1832) John Stuart Mill et le bonheur (1806-1873)

43 L’utilitarisme (Intro) Le but de l’éthique, c’est de faire en sorte que le monde dans lequel nous vivons procure le plus grand bonheur possible pour le plus grand nombre L’éthique existe pour guider l’action des individus afin de créer un monde meilleur L’utilitarisme considère les conséquences de l’action et non pas les intentions

44 Jeremy Bentham Alliance intérêt et devoir Il est dans la nature de l’homme de penser à ses propres intérêts avant tout Le devoir cède la place à l’intérêt personnel Objectif de Bentham : faire ressortir les rapports qui unissent l’intérêt au devoir Le devoir ne devrait pas aller à l’encontre des intérêts particuliers Juste estimation des intérêts et devoirs : il y a coïncidence Déontologie, ou science de la morale (1834), p. 16 (version électronique)

45 Jeremy Bentham et l’hédonisme «La nature a soumis l’humanité à l’autorité de deux souverains maîtres, la douleur et le plaisir. C’est à eux seuls qu’il revient d’indiquer ce que nous devons faire aussi bien que de déterminer ce que nous ferons. » Bentham, An introduction to the Principles of Morals and Legislation, Londres, University of London, the Athlone Press, p. 11

46 Pour Jeremy Bentham Le plaisir constitue le bien moral suprême : L’action qui aura pour effet de produire le plus grand excédent de plaisir sur les douleurs sera la meilleure sur le plan moral Une bonne action est aussi considérée comme utile : car elle a pour conséquence de nous rendre heureux

47 Déontologie (la connaissance de ce qui est convenable ou juste): c’est le principe de l’utilité «…une action est bonne ou mauvaise, digne ou indigne (…) mérite l’approbation ou le blâme, en proportion de sa tendance à accroître ou à diminuer la somme du bonheur public» Déontologie, ou science de la morale (1834), p. 22 (version électronique).

48 John Stuart Mill essaie de réhabiliter l’utilitarisme Certains disent que l’utilitarisme réduit la moralité au plaisir… Mill vient à la défense de Bentham et de l’utilitarisme Mill : certains genres de plaisir sont plus estimables que d’autres. La quantité de plaisir ne suffit pas à juger si un plaisir est estimable. Il faut aussi considérer la qualité du plaisir. Plaisirs ‘grossiers’ versus plaisirs intellectuels plaisirs liés aux sentiments, à l’imagination…

49 Pour John Stuart Mill aussi…  La valeur d’une action ou d’une pratique est déterminée seulement pas ses conséquences ;  Calcul d’utilité : calculer les conséquences des actions sur les personnes concernées ;  Une action est morale selon le degré de plaisir ou de bonheur qu’elle procure pour nous mais aussi pour les autres

50 Règle du « chacun compte pour un »  Il n’y a pas de raison de privilégier mon plaisir par rapport à celui d’autrui ;  Lorsque nous faisons le calcul d’utilité, il faut accorder une valeur égale aux plaisirs et aux peines de toutes les personnes affectées par l’action ;  Les idées d’impartialité et d’égalité sont au cœur de la pensée utilitariste.

51 Mill : Principe moral d’utilité « Le plus grand bonheur pour le plus grand nombre » «(…) une existence exempte, autant que possible, de souffrance et aussi riche que possible en jouissances, aussi bien du point de vue de la quantité que du point de vue de la qualité» L’utilitarisme, p. 19 (version électronique)

52 Calcul rationnel d’utilité Critères de Bentham qui mesurent la teneur morale de l’action Intensité : se réfère au degré faible ou fort des effets d’une action sur le bonheur (ampleur de l’expérience) ; Durée : temps pendant lequel les conséquences d’une action affectent le bonheur ; Certitude : probabilité des conséquences d’une action en termes de bien ou de mal ; Étendue : évalue l’utilité de l’action en fonction du nombre de personnes affectées par les conséquences.

53 Coûts-bénéfices : rationalisation des soins 1983 : Cas de l'Oregon Possibilité de donner des soins maternels à plusieurs femmes sans assurance versus refuser une transplantation à un enfant de sept ans. Économiquement plus avantageux mais est-ce acceptable d’un point de vue moral ? Le bonheur du plus grand nombre versus le bonheur du petit nombre.

54 Ce qui distingue l’éthique kantienne de l’utilitarisme 1.Dignité morale de l’être humain fondée sur sa rationalité et sa liberté ; 2.Fondement de la morale est le respect de la loi morale inscrite au cœur même de la conscience de tout être libre et rationnel (principes d’universalisation et respect de la personne) ; 3.Critère de l’évaluation de la morale : intention (bonne volonté, agir par devoir) ; 4.Règles morales sont des impératifs catégoriques, inconditionnels, absolus, auxquels le sujet moral doit se soumettre ; 5.Fin ne justifie pas les moyens. 1.Dignité morale d’un être est fondée sur sa sensibilité (capacité de ressentir de la douleur) ; 2.Fondement de la morale est la fidélité de la recherche du bonheur du plus grand nombre ; 3.Critère d’évaluation de la morale est l’utilité de l’acte, déterminée par l’ensemble de ses conséquences ; 4.Règles morales sont des impératifs hypothétiques, conditionnels, relatifs aux buts et aux circonstances de l’acte ; 5.Fin peut justifier les moyens. M. Métayer. La philosophie éthique. Enjeux et débats actuels, p. 84.

55 Éthique des vertus Aristote (384-322 avant J.C.) 1.Poursuite d’une fin : la vie bonne : le bonheur 2.La raison nous fait découvrir ce qu’est la vie bonne 3.Le développement personnel, les bonnes habitudes, bref la vertu.

56 La vertu (sagesse) La vertu, c’est le mérite (ou l’excellence) de l’homme. Disposition à faire le bien. Disposition à accomplir des actes moraux par un effort de la volonté. Force de l’âme. Force avec laquelle l’homme tend au bien. Régularité : disposition constante à accomplir des actes moraux

57 Aristote Éthique à Nicomaque Ontologie (être) Le bien et le mal sont dans les choses, dans l’être des choses. (Le meurtre, le vol, la tromperie, la torture, l’envie sont de vrais vices) Vertu Une personne est vertueuse si elle a développé les qualités de la personne bonne, et ce, par l’éducation et les bonnes habitudes. Caractère moral de la personne. Force d’esprit, du caractère et de la volonté

58 LA MESURE 1. L’excellence morale est l’équilibre entre deux extrêmes : l’excès et le manque. «La vertu est (…) une disposition acquise volontaire, consistant par rapport à nous, dans la mesure, définie par la raison conformément à la conduite d’une homme réfléchi. Elle tient la juste moyenne entre deux extrémités fâcheuses, l’une par excès, l’autre par défaut.» (pp. 59-60, version papier)

59 LA MESURE 2. Éthique à Nicomaque : chercher la mesure dans toute chose, la modération, le juste milieu, viser juste, droit. 3. La prudence : capacité de délibérer et de choisir correctement l’action qui s’impose dans tel cas particulier.

60 Délibération : la vertu exige que l’on exerce l’intelligence 1)Raisonnement de délibération : considérer chacune des actions possibles à accomplir ; 2)Considérer dans quelle mesure chacune des actions permettra d’atteindre un but approprié ; 3)Choisir la bonne action et s’engager volontairement dans cette action.

61 Ennemi de la conduite morale Refuser de bien agir alors que notre délibération nous a clairement enseigné ce qui était bien. = Faiblesse de la volonté.

62 Modération : bonnes habitudes Habitude (pratique) ; On devient une bonne personne en pratiquant le bien ; Caractère moral de la bonne personne ; Agir selon ce que commande la raison (objectivité).

63 Un médecin testé séropositif 1)Relevez les enjeux éthiques du cas 2)Analysez ce cas à la lumière de l’éthique des vertus : qu’est-ce que vous faites à la place du journaliste David Jackson ?

64 L’éthique des vertus Mesure et juste milieu : Vie privée vs Intérêt public (ou sensationnalisme ?) Publier l’information mais pas en première page Ne pas révéler l’identité de la personne

65 L’éthique des vertus Qualités morales du journaliste : Sims avait des intérêts bas (complice dans le chantage de Sims ?) Bon caractère : doit se montrer digne de la responsabilité que la société lui donne Bien informer le public (article sur la transmission du Sida)

66 Dr. HUSE Deux ans plus après avoir soigné son dernier patient, Huse a été retrouvé mort, poignardé, chez lui dans sa salle de bain.

67 Nietzsche (1844-1900) Critique de la morale ou révolte contre la morale La généalogie de la morale.

68 3 critiques de Nietzsche de la morale kantienne 1.Il n’y a pas de morale universelle ;

69 3 critiques de Nietzsche de la morale kantienne 2. Il n’y a pas de morale désintéressée ;

70 3 critiques de Nietzsche de la morale kantienne 3. Il n’y a pas de morale rationnelle (instinct).

71 Deux morales 1.Individu libre : morale des Forts ; 2.Individu du troupeau : morale des Faibles. Renversement des valeurs des Forts par les Faibles.

72 Conclusion 1.Paradoxe : les Faibles gagnent : donc seraient- ils, en fin de compte, les Forts ? ; 2.Volonté de puissance ; 3.Questionnement des valeurs.

73 Questionnement réel des valeurs Sinon les êtres humains des siècles à venir vivrons dans une soumission de plus en plus grande… Exemples aujourd’hui : soumission de l’homme à la science, technologie, politiques (‘L’État moderne n’est qu’un monstre froid’) Rationalisation des ressources humaines (suprématie de la technique sur l’homme) L’esclavagisme (qui prend des formes modernes) Abolition des différences entre les personnes (l’individualisme et morale grégaire – du groupe)

74 Nietzsche et le néolibéralisme Idéologie du pouvoir politique conduit les êtres humains à ne plus que penser selon les valeurs de son groupe d’appartenance. Ainsi on en vient à considérer certains faits comme inévitables, voire comme allant de soi.

75 Néolibéralisme «Idéologie qui exige une limitation du rôle de l’État en matières économique, sociale et juridique afin de laisser chaque individu libre d’intervenir dans tous les domaines et d’influencer les lois du marché grâce à des interventions innovatrices et rentables» Dominique Boucher et alt., Éthique et politique, Montréal, Beauchemin, 2008, p. 149.

76 Mondialisation «Phénomène d’accroissement des mouvements de biens, de services, de main- d’œuvre, de technologies et de capital à l’échelle internationale» (Idem)

77 Le système Nike Nike, Reebok ou Adidas... et d'autres dans le textile, l'habillement, mais aussi dans le jouet, le tapis, la chaussure et le cuir, fonctionnent tous selon le même modèle : le système Nike. Ce système consiste à réduire l'entreprise à un siège social organisant la sous-traitance de la fabrication. Nike n'a pas d'usines. D'Indonésie au Pakistan, en passant par l'Inde, Sri Lanka, le Bangladesh et la Thaïlande, les représentants de ces multinationales recherchent l'entreprise, souvent artisanale ou parfois même constituée pour l'occasion, qui offrira le meilleur prix pour la fabrication d'un lot déterminé de marchandises pré- vendues sur le marché des pays riches. A l'autre bout de la chaîne il y a les enfants. Comme, par exemple, au Pakistan, où sont fabriqués à la main la plupart des ballons de football de la planète. Des milliers d'enfants travaillent pour presque rien. Les dizaines de millions d'enfants, au travail, que ce soit en Asie, mais aussi en Amérique Latine, où le système Nike se développe, viennent de familles les plus désunies. Si le système Nike se développe c'est grâce à une chaîne de complicité - volontaires ou non - allant du "client" jusqu'au patron esclavagiste. Entre les deux, le sous développement, mais aussi les gouvernements qui ont leur part de responsabilité. Dans le cas des ballons de Nike, ce sont les jeunes des pays riches qui constituent la plus grande proportion des consommateurs. Un groupe de jeunes est surexploité à cause de l’achat de produits par d’autres jeunes. Les jeunes consommateurs des pays riches sont trompés : ce qui est produit ailleurs les prive d’un droit au travail.

78 Questions Comment pourrions-nous organiser la production des biens de manière telle que cela réponde au principe d’utilité du plus grand bonheur pour le plus grand nombre ? Y aurait-il une façon d’opérer un renversement radical des valeurs afin de mettre fin à l’exploitation ?

79 Théories de la justice Éthique et justice sociale

80 La théorie de justice de John Rawls (1921-2002) Rawls s’inscrit dans la tradition du libéralisme politique. Il essaie de trouver les principes de justice qui devraient présider à l’organisation des institutions de base de la société. Il cherche à définir les normes minimales de justice de la société. Dans une société pluraliste, ces normes, selon Rawls, permettront une coexistence harmonieuse entre les individus ou des groupes ayant des valeurs et des idéaux de vie différents.

81 La théorie de justice de John Rawls (1921-2002) D’inspiration kantienne, Rawls critique l’utilitarisme (car celui-ci sacrifie des individus au nom du bien-être du plus grand nombre) et croit que chaque individu, comme personne humaine digne de respect, possède des droits inviolables. S’inspirant des théories du contrat social, il estime que les principes qui régissent la vie des individus d’une société politique sont justes s’ils sont le fruit d’un libre accord entre ces individus. Pour s’assurer de cela, il aborde la procédure qui mène à l’adoption de tels principes.

82 La théorie de justice de John Rawls (1921-2002) La position originelle Pour fonder des principes de justice, il faut s’assurer que l’on respecte les conditions fondamentales d’égalité et d’unanimité. Ces conditions sont difficiles à trouver dans la réalité, alors Rawls considère un dispositif fictif de négociation. Référence non plus à l’état de nature mais à la position originelle.

83 La théorie de justice de John Rawls (1921-2002) Le voile de l’ignorance État dans lequel les individus ignorent leur position réelle dans la société. Concrètement ils ignorent : Leurs attributs naturels, physiques ou psychologiques (dons, talents, capacités) ; Leur condition socioéconomique (classe sociale, niveau d’éducation, richesse) ; Leur sexe, leur couleur, leur âge ; Leur conception de la vie, leur projet de vie ; L’état de développement de leur société et son histoire.

84 La théorie de justice de John Rawls (1921-2002) Le voile de l’ignorance Cette impartialité devrait conduire à l’élaboration de principes justes à partir desquels on organisera la société. En principe, on devrait tous arriver aux mêmes conclusions (pcq nous sommes tous des êtres rationnels et que nous ne connaissons pas notre position dans la société). Quels sont ces principes ? À vous de délibérer.

85 La théorie de justice de John Rawls (1921-2002) Principe des libertés égales «Chaque personne doit avoir un droit égal au système le plus étendu de libertés de base égales pour tous qui soit compatible avec le même système pour les autres.» (Théorie de la justice, Paris, Seuil, 1987, p. 91 ) Autrement dit : Chaque personne doit avoir un droit égal à un ensemble adéquat de libertés fondamentales compatibles avec celles des autres.

86 La théorie de justice de John Rawls (1921-2002) Principe de différence «Les inégalités sociales et économiques doivent être organisées de façon à ce que, à la fois, a)l’on puisse raisonnablement s’attendre à ce qu’elles soient à l’avantage de chacun b)qu’elles soient attachées à des positions et à des fonctions ouvertes à tous.» (Ibid.)

87 La théorie de justice de John Rawls (1921-2002) Principe de différence Autrement dit : Les inégalités sociales et économiques doivent être a)au bénéfice de tous et surtout des plus désavantagés ; b)attachées à des fonctions et à des positions ouvertes à tous, conformément au principe de la juste égalité des chances.

88 La théorie de justice de John Rawls (1921-2002) Est-ce que la théorie de Rawls implique l’idée d’une obligation de la part de la société de garantir un accès universel aux soins de santé ?

89 Libéralisme et droits naturels de l’homme Théories du contrat : droits naturels de l’homme que l’on ne peut pas violer. Ils sont inscrits dans la nature. Les hommes les possèdent de façon intrinsèque et ces droits sont antérieurs à l’insertion de l’individu dans une société. Les hommes sont libres Les hommes sont égaux ***AUTONOMIE de l’individu comme fondement de la société

90 Droits fondamentaux de l’homme Inspirateur est le philosophe classique : Locke (1632-1704) 3 droits : la liberté, la vie et la propriété privée (controversé). La Déclaration d’indépendance américaine (1776) mentionne : la vie, la liberté mais remplace la propriété par le ‘droit au bonheur’… ‘droit à la sécurité’ mentionné dans la plupart des Chartes des droits (droit à la sûreté).

91 Le libéralisme politique aujourd’hui Le libéralisme considère qu’un régime de contraintes extérieures ne peut être moralement acceptable que s’il respecte les principes suivants: 1.L’État est au service des individus et non l’inverse, car la fonction fondamentale de l’État est de protéger les droits des individus. 2.L’État doit rester neutre sur le plan des valeurs morales. 3.L’État doit limiter ses interventions à la sphère publique et s’abstenir d’intervenir dans la sphère de la vie privée.

92 Le libéralisme égalitaire de Rawls du point de vue de la distribution des ressources (richesses) et la critique de Robert Nozick Rawls estime que les inégalités économiques sont légitimes (acceptables) si elles sont à l’avantage de tous. Donc Rawls, par exemple, accepterait la redistribution de la richesse par l’impôt. Nozick critique Rawls en s’appuyant sur l’idée du caractère absolu de la liberté individuelle.

93 Dans la lignée de Locke : la seule défense des droits négatifs (liberté, égalité, propriété) Ces droits commandent à autrui et à l’État un devoir négatif : NE PAS accomplir certaines actions. Respecter la liberté d’autrui, c’est ne pas l’entraver. Respecter sa propriété, c’est ne pas la lui dérober contre sa volonté ou ne pas limiter l’usage qu’il peut en faire. Respecter l’égalité, c’est ne pas faire de la discrimination. Ces droits négatifs sont des normes limitatives qui préservent la sphère de l’autonomie, la liberté individuelle. Ils ne commandent pas d’aider autrui. On ne peut pas en tirer un devoir de bienveillance.

94 Robert Nozick Le libéralisme libertariste et le droit de la propriété privée Pour Locke : chaque être humain est propriétaire de sa personne…donc le fruit de son travail (de ses mains, de son corps) lui appartient en propre. Nozick : chaque être humain a le droit de faire ce qu’il veut de son corps et des biens qu’il a légitimement acquis. Justice procédurale : si l’on respecte les règles du jeu, il y a justice. L’acquisition légitime de biens inclut toute transaction volontaire entre propriétaires légitimes.

95 Le libéralisme libertariste et l ’ État Tout ce que l ’ individu peut consentir à l ’ État, sous forme d ’ impôt, doit servir à protéger sa liberté, sa vie et sa propriété. La redistribution par l ’ impôt est un vol des individus par l ’ État (pas contre les dons, mais cela revient à la décision de chacun). Le travail au noir est une pratique légitime. Libre marché: pas de salaire minimum. Pas de réglementation étatique des entreprises. Pas d ’ imposition aux citoyens du port de la ceinture de sécurité.

96 Bref… Le maximum de liberté pour lindividu.

97 Soins de santé : accès universel ? Est-ce que la théorie de Nozick implique l’idée d’une obligation de la part de la société de garantir un accès universel aux soins de santé ?

98 La liberté d’expression à tout prix !

99 Constitution américaine Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le libre exercice d'une religion, ni qui restreigne la liberté de parole ou de la presse, ou le droit qu'a le peuple de s'assembler paisiblement…

100 Charte canadienne des droits et libertés Libertés fondamentales : a)libert é de conscience et de religion; b)libert é de penser, de croyance, d'opinion et d'expression, y compris la libert é de la presse et des autres moyens de communication; c)libert é de réunion pacifique; d)libert é d'association.

101 La haine à la radio Selon le principe utilitariste du bonheur du plus grand nombre, est-ce que vous pensez que ce programme est éthiquement acceptable ? Selon le libertarisme ? Selon vous ? Justifiez.

102 Dualité : Libertarisme/communautarisme La liberté d’expression Libertarisme  Individu  Diversité  Compétition  Méritocratie  Code éthique personnel  Maximum de liberté d’expression  Nouvelles variées Communautarisme  Groupe et cohésion sociale  Conformité et coopération  Égalité  Éthique normative et universel  Liberté limitée  Nouvelles bénéfiques pour la société

103 Philosophie libertarienne (LE LIBERTARISME) de la presse 1)Libre circulation des idées 2)Nécessité fonctionnelle pour la démocratie 3)Individus rationnels capables de prendre des décisions

104 Est-ce réaliste ?

105 Libre marché des idées : équilibre naturel ? 1)Accès du citoyen à plusieurs sources d’information ? 2)Liberté d’expression des journalistes(?) … et propagande 3)Vérité et libre circulation des idées

106 Libre marché des idées : équilibre naturel ? 1)Accès du citoyen à plusieurs sources d’information ? 2)Liberté d’expression des journalistes(?) … et propagande 3)Vérité et libre circulation des idées

107 Communautarisme et responsabilité sociale de la presse Conscience plus grande de la communauté politique et considérations éthiques pour l’ensemble de la société conduit à l’idée d’une responsabilité sociale de la presse

108 Éthique et journalisme Piliers de Bernier A) Respect de la vie privée B) Le devoir de vérité C) Rigueur et exactitude D) Équité E) Impartialité F) Intégrité BERNIER, Marc-François. Éthique et déontologie du journalisme, Sainte- Foy, seconde édition, Presses de l’Université Laval, 2004.

109 Critique du libertarisme Le seul respect des droits négatifs (ne pas …) conduit à une vision étroitement individualiste de la vie sociale. Rawls croit qu ’ un respect des droits fondamentaux est compatible avec un certain partage et une certaine redistribution des richesses (principe de différence).

110 Droits positifs (à partir du XXème siècle) Droits socioéconomiques qui mettent de l ’ avant une sorte d ’ entraide. Droit à la sécurité sociale, à la santé, à l ’ éducation, à un revenu minimum, à la protection contre le chômage. Le droit positif commande de s ’ engager dans des actions positives envers autrui, de poser des gestes pour lui venir en aide, de lui fournir des services.

111 Droits négatifs / droits positifs Droits individuels et bien-être collectif Intervention de l ’ État constitue, en effet, une restriction de la liberté individuelle. Comment la justifier ? Réponse utilitariste : «Bonheur du plus grand nombre (?)» Réponse de Taylor…

112 Critique du libertarisme de Nozick (et du libéralisme de Rawls) par Charles Taylor Vision atomiste : l ’ individu est pensé comme l ’ unité de base de la société et independant (ou extérieur) à la société. Taylor critique le libertarisme en montrant que l ’ individu ne peut développer ses capacités humaines qu ’ à l ’ intérieur de la société. Tout ce que l ’ individu «a» et «est», il le doit, au départ, à son milieu social qui l ’ a pris en charge, nourri, éduqué, formé. C ’ est la société qui a fait de l ’ homme un être conscient, autonome, rationnel et libre. C. TAYLOR, «Atomism», Philosophy and the Human Sciences – Philosophical Papers II. Cambridge, Cambridge University press, 1985, p. 190 sq.

113 Charles Taylor et le communautarisme Le communautarisme insiste sur la nécessité de débat sur la reconnaissance des identités culturelles. Le communautarisme de Taylor reconnaît l’existence d’un certain nombre de communautés au sein d’une même société, dont certaines sont visibles et d’autres non. Il faudrait considérer ‘la reconnaissance de l’authenticité de chacun et, socialement, le risque d’exclusion que les individus peuvent vivre en raison de leur différenciation (ethnique, sexuelle, religieuse, entre autres) et pour laquelle il n’y aurait pas de reconnaissance sociale réelle sur le plan pratique’. Dominique Boucher, Éthique et politique, Montréal, Beauchemin, p. 270.

114 L’Éthique du Bien de Charles Taylor 1.Critique du libéralisme de Nozick et de Rawls. Critique ce qu’il appelle «les éthiques du juste» (morale minimale, neutralité, etc). 2.T. cherche à défendre une conception de la morale plus substantielle et plus positive. 3.T. met l’accent sur les valeurs : éthique du bien

115 Hiérarchie des valeurs Il y a beaucoup de choses que nous considérons comme bonnes. La morale consiste à hiérarchiser ces choses-là. Qu ’ est-ce qui est le plus important ? Quelles choses sont plus dignes, plus valables ? Qu ’ est-ce qui doit être recherché même au dépens d ’ autres choses ?

116 Évaluations fortes Évaluations morales ne concernent pas le choix selon des préférences ou des caprices personnels. Ce sont des questions de priorité qui mettent en cause notre sens de la dignité, notre estime de soi ou notre conception de ce qu ’ est une vie digne d ’ être vécue. Ce sont des questions qui concernent les biens auxquels nous sommes profondément attachés. Cet attachement vient de l ’ intérieur de nous-mêmes et il engage nos sentiments.

117 Morale et identité Les valeurs morales définissent notre identité : Quelle sorte de personne je désire être ? Qu’est-ce qu’une vie accomplie et digne d’être vécue ? Dans quel sorte de monde je désire vivre ?

118 Composante de l’identité moderne La culture aujourd’hui est porteuse d’idéaux moraux substantiels partagés, qui donnent sens à notre existence (malgré le pluralisme ambiant). Il est faux de penser que notre monde est désert de valeurs et qu’il faut renoncer à découvrir une conception positive du bien.

119 The Sources of the Self et les Biens supérieurs Valorisation de la vie ordinaire. L’amour romantique (couple, famille). Le travail. La bienveillance universelle. Liberté et autonomie (une vie digne d’être vécue, c’est celle que nous avons choisie).

120 Limites de la raison Remet en question l’idée selon laquelle la raison (pensée comme neutre, détachée, impartiale et objective) joue un rôle fondateur dans l’évaluation morale. Pas de point de vue universel et intemporel. La morale plonge ses racines dans le l’expérience concrète de l’individu. La raison joue un rôle critique et permet d’évaluer, d’ordonner et de communiquer nos valeurs morales.

121 Idéal d’authenticité Par rapport à soi Authenticité et identité Authenticité et communauté : mon identité se situe dans un contexte

122 Identité dialogique Identité : déf. : « perception que les gens ont d’eux-mêmes et caractéristiques fondamentales qui les définissent comme être humain ». L’identité est partiellement formée par la reconnaissance ou par l’absence de reconnaissance des autres, ou par la mauvaise perception que les autres ont de nous. Personne ou groupe peuvent subir des dommages si la société renvoie une image méprisable de la personne ou du groupe. L’identité a un caractère dialogique : càd qu’elle se forme à travers un dialogue social avec les autres membres de la communauté.

123 Politique de la reconnaissance «La reconnaissance n’est pas seulement une politesse mais un besoin humain ». LE RESPECT DES DIFFÉRENCES Le cas des Québecois Le cas des Autochtones Le cas des Québécois anglophones Le cas des Franco-Ontariens Le cas d’autres minorités culturelles Le cas des femmes Le cas des gays et des lesbiennes

124 Politique de la reconnaissance Sans rejeter la légitimité de la morale universaliste égalitaire, T. croit qu’il ne faut pas s’y accrocher de manière rigide. Acceptation des différences communautaires Contextes particuliers où il n’est pas immoral de ne pas traiter tout le monde de la même manière.

125 2. Éthique du care (Carol Gilligan, 1936- )  In a Different Voice (1982)

126 Échelle de Lawrence Kolhberg (1927-1987) sur le développement du jugement moral depuis l’enfance jusqu’à l’âge adulte Niveau préconventionnel Le bien et le mal sont interprétés selon une perspective hédoniste et de l’intérêt Niveau conventionnel Adaptation du comportement au milieu Niveau postconventionnel Autonomie de l’individu. Action repose sur des principes abstraits : justice, égalité, dignité humaine

127 C. Gilligan : éthique du care Voix masculine Droits, règles formelles et abstraites, principes. Voix féminine Responsabilité, liens humains, circonstances concrètes, activités de soin.

128 Joan Tronto Au-delà d’une différence de genre. Vers une théorie du CARE Pas différence de genre mais cadre théorique pour penser la moralité.

129 De l’empathie à la sollicitude L’empathie conduit à ressentir ce que ressente les autres et la sollicitude à aller vers l’être en détresse au lieu de le fuir. Compassion mais assez de distance pour agir et soulager la souffrance des gens en besoin. Au côté de l’éthique rationaliste (droits, impartialité, etc.), il y a de la place, dans les organisations publiques, pour la compassion et la bienveillance (ex. déshumanisation des soins médicaux).

130 Cette approche s’appuie sur le Principe de bienveillance Pas seulement soigner, mais avoir souci de, prendre soin de ; Se préoccuper des besoins de la personne ; Attention au concret de la situation, à la dimension relationnelle et à la totalité de la personne malade.

131 Distinctions entre l’éthique kantienne et éthique du care Éthique kantienne 1.Prédominance des normes (justice, droits, impartialité, égalité) ; 2.Attitude morale de base : détachement, neutralité, impartialité ; 3.Morale fondée sur des exigences intellectuelles de cohérence, de justification rationnelle et de stabilité des critères. Tendances naturelles à la sympathie doivent se plier à ces exigences qui définissent le point de vue moral ; 4.Principes universels reconnus par tous et applicables de façon rigoureuse à toutes les situations. Éthique du Care 1. Prédominance des valeurs (bien-être, harmonie, compassion, générosité) ; 2. Attitude morale de base : attachement, engagement personnel; fidélité ; 3. Morale fondée sur des sentiments, des émotions et des tendances naturelles bien ancrées. La pensée rationnelle joue un rôle complémentaire de guide éclairé dans l’expression de ces tendances ; 4. Critères souples et variables adaptés aux situations et aux contextes de vie particuliers. M. Métayer. La philosophie éthique. Enjeux et débats actuels, Québec, Ed. Renouveau, 2002, p. 44.

132 Nancy Fraser Qu’est-ce que la justice sociale ? Dans le cadre d’une théorie critique, Fraser cherche à développer une théorie de la démocratie pour remédier aux injustices dans la distribution des richesses et dans la représentation des identités.

133 Deux conceptions globales de l’injustice 1) injustice socio-économique Exploitation (les fruits de son travail appropriés par d’autres) Marginalisation (emploi pénible ou mal payé) Dénuement 2) Injustice culturelle ou symbolique Modèles sociaux de représentation ou domination culturelle (soumis à une culture qui n’est pas la sienne/masculinité = force/pouvoir, féminité = faiblesse/représentation de domaine économico-politique par un groupe social seulement) Non reconnaissance (devenir invisible sous l’effet de pratiques autoritaires) Mépris (Représentations stéréotypées ou interaction quotidienne [violence])

134 Types d’injustices Classes exploitées, sexualités méprisées et groupes mixtes Hommes blancs de la classe ouvrière (redistribution) Homosexuels (reconnaissance) Groupes mixtes (race et genre) : ces groupes doivent leur existence à la fois à la structure économique et à la structure d’évaluation culturelle. Les deux types d’injustice (économique et de reconnaissance) sont imbriquées. Ces groupes ont besoin de remèdes de l’ordre de la redistribution et de la reconnaissance.

135 La question de la redistribution et de la reconnaissance Certains groupes dans la société (femmes, Noirs) ont besoin à la fois de reconnaissance et de redistribution : La Redistribution a)Politique de non-reconnaissance de la différence du point de vue de la redistribution économique : non différence pour éviter une discrimination basée sur le genre ou la race dans l’accès à l’emploi Le genre revêt une dimension politique/économique parce qu’il est un principe organisateur de l’économie politique Ex. 1 : genre structure la division fondamentale entre travail ‘productif’ rémunéré et travail ‘reproductif’ et domestique gratuit. Ex. 2 : genre structure la division entre activités professionnelles et industrielles bien rémunérées à prédominance masculine, et activités des ‘cols roses’ et des services domestiques, plus mal rémunérées, à prédominance féminine Structures économiques créent des modes sexués d’exploitation, de marginalisation et de dénuement. Les remèdes exigent une non- reconnaissance des genres homme et femme : faire disparaître le genre

136 La question de la redistribution et de la reconnaissance b) Reconnaissance particulière pour accorder un statut positif aux femmes (leur différence) Androcentrisme : la construction de normes qui privilégient des caractéristiques associées au masculin (man-up… ). La femme apparaît toujours comme imparfaite ou déviante. Dévalorisation et dénigrement des choses définies comme féminines, dont les femmes elles-mêmes : marginalisation des sphères publiques de délibération ; objectivation des femmes dans les médias ; harcèlement sexuel et agression sexuelle ; exploitation sexuelle… Pour remédier à cette injustice d’ordre culturel, nous avons besoin d’une plus grande reconnaissance du genre méprisé. Reconnaissance positive d’une spécificité dévaluée.

137 le dilemme redistribution/reconnaissance Politiques de redistribution et politiques de différence semblent viser des buts opposés Elles renvoient à deux types de revendication qui sont en tension l’un par rapport à l’autre, qui peuvent se nuire mutuellement. Les remèdes des injustices économiques vont dans le sens de l’indifférenciation et les remèdes des injustices culturelles de la reconnaissance renforcent la particularité, l’identité particulière. Problème, tension… dilemme

138 Deux sortes de remèdes Les remèdes correctifs : cherche à corriger les résultats inéquitables de l’organisation sociale sans toucher aux causes profondes Les remèdes transformateurs : visent les causes profondes (cherche à changer le soi de chacun)

139 La question des remèdes Corriger Redistribution État-providence libéral réalloue superficiellement des biens existants aux groupes existants ; soutient la différenciation entre les groupes ; peut entraîner un déni de reconnaissance Reconnaissance Multiculturalisme officiel réalloue superficiellement le respect des identités des identités actuelles des groupes existants ; soutient la différenciation entre les groupes Transformer Socialisme Restructure en profondeur les rapport de production ; estompe la différenciation entre les groupes ; peut aider à remédier à certaines forme de déni de reconnaissance Déconstruction Restructure e profondeur les rapports de reconnaissance ; déstabilise la différenciation entre les groupes

140 La question des remèdes Corriger Redistribution État-providence libéral réalloue superficiellement des biens existants aux groupes existants ; soutient la différenciation entre les groupes ; peut entraîner un déni de reconnaissance Reconnaissance Multiculturalisme officiel réalloue superficiellement le respect des identités des identités actuelles des groupes existants ; soutient la différenciation entre les groupes Transformer Socialisme Restructure en profondeur les rapport de production ; estompe la différenciation entre les groupes ; peut aider à remédier à certaines forme de déni de reconnaissance Déconstruction Restructure e profondeur les rapports de reconnaissance ; déstabilise la différenciation entre les groupes

141 Éthique et pornographie

142 Loi canadienne sur les droits de la personne Illégal d’utiliser les télécommunications (y compris Internet) pour exposer une personne à la haine/mépris en fonction de : race, orientation sexuelle, sexe, handicap…

143 Code criminel du Canada 1)Libelle diffamatoire 2)Obscénité 3)Pornographie juvénile et leurre des enfants par Internet

144 Pornographie : définition 1 « Représentation (par des écrits, dessins, photos, vidéos) de choses obscènes destinées à être communiquées au public » Petit Robert

145 Questions ? Est-il éthique que les médias communiquent des obscénités au public ? Devrions-nous accepter que des individus montrent des obscénités sur Internet ?

146 Définition 2 : Étymologie Pornographie vient du grec pornè, pour porno, signifie “putain” et graphie de graphein signifie “écrire”. Le sens originel du mot est : « Description de la vie et des coutumes des prostituées avec leurs clients ».

147 Question ? Est-ce que le mot pornographie, si l’on considère l’étymologie du terme, s’applique à ce que l’on appelle la pornographie aujourd’hui ?

148 Définition 3 “ Représentations explicites, verbales ou imagées de comportements sexuels qui se caractérisent par la représentation dégradante et avilissante du rôle et du statut de la femme (...) considérée comme objet purement sexuel à exploiter et à manipuler sexuellement ”. Helene E. Longino. Pornographie, oppression, liberté, en y regardant de plus près.

149 Catharine Mackinnon et Andrea Dworkin Érotisation de la hiérarchie sexuelle ; Représentation de la femme : passive, dépendante et définie selon la sexualité mâle ; La femme est réduite à ses parties.

150 Aspects éthiques soulevés par Mackinnon et Dworkin Mensonge Violence Négation de la femme comme sujet autonome Conclusion : il faut censurer la pornographie.

151 Forme insidieuse de discrimination sexuelle Comme les publications haineuses et racistes ; La pornographie ferait passer un message d’inégalité entre l’homme et la femme ; Discours de l’insulte, c’est une façon d’effacer la subjectivité de la femme (déshumanisation).

152 C. Vance / A. Snitow / E. Willis La pornographie telle que nous la connaissons dans nos sociétés est patriarcale ; La pornographie peut être une source de plaisir pour les femmes ; Il faut remettre en question l ’ idée du sexe comme doux et inoffensif. Conclusion : il faut inventer d’autres sortes de pornographie.

153 Ruwen Ogien Penser la pornographie Éthique minimale Trois principes

154 Éthique et pornographie 1.Adopter une attitude de neutralité à l’égard des conceptions substantielles du bien sexuel ; 2.Éviter de causer des dommages physiques et psychologiques à autrui, raisonnablement jugés évidents et importants (exclut d’emblée la pornographie juvénile) ; 3.Accorder la même valeur à la voix ou aux intérêts de chacun, c’est-à-dire éviter l’attitude paternaliste.

155 Éthique minimale Adopter une attitude de neutralité à l’égard des conceptions substantielles du bien sexuel ;

156 Éthique minimale Éviter de causer des dommages physiques et psychologiques à autrui, raisonnablement jugés évidents et importants (exclut d’emblée la pornographie juvénile)

157 Éthique minimale Accorder la même valeur à la voix ou aux intérêts de chacun, c ’ est-à-dire éviter l ’ attitude paternaliste.

158 Questions pour le groupe de discussion : le cas de la pornographie 1.Après avoir lu l ’ article de Ruwen Ogien et celui de Michela Marzano, évaluez les trois principes éthiques de Ogien. Jugez de la portée et des limites de chacun des principes. 2.Selon M. Marzano, est-ce que la notion du consentement individuel permet de rendre légitime toute action ? Expliquez. 3.Êtes-vous pour ou contre la censure de la pornographie ? Justifiez.

159 Liberté d’expression ou censure Le gouvernement Les hommes Les femmes Les citoyens Les actrices/acteurs de la pornographie Les pornographes Les consommateurs Les enfants

160 Arrêt Butler 1992 La pornographie représente un danger pour les femmes. Il faut restreindre le matériel pornographique qui les dégrade.

161 Effets de l’Arrêt Butler Douaniers/censure


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