1 Analyse des tâches en ergonomie Chapitre 3 – Évaluation des performances 1 – La notion de performance 2 – Les mesures de la performance.

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1 1 Analyse des tâches en ergonomie Chapitre 3 – Évaluation des performances 1 – La notion de performance 2 – Les mesures de la performance

2 2 Analyse des tâches en ergonomie 1 – La notion de performance Performance d’un opérateur : Son niveau atteint dans une tâche par rapport à un niveau souhaité. Activité efficace si permet d’atteindre les objectifs fixés de façon adaptée et à moindre coût. Si action efficace à chaque fois, alors opérateur compétent. Compétence : La capacité d’un opérateur à réaliser des actions efficaces de manière durable.

3 3 Analyse des tâches en ergonomie 1 – La notion de performance Évaluer la performance d’un opérateur est difficile : - que faut-il évaluer ? - par quels moyens faut-il l’évaluer ? Il faut des critères d’évaluation et des méthodes solides, ainsi que des normes standards de référence.

4 4 Analyse des tâches en ergonomie 1 – La notion de performance Évolution des technologies informatiques :  nouveau partage des tâches homme/système technique  nouvelles modalités d’interaction Performance de l’opérateur : - liée à ses caractéristiques personnelles, - liée à l’efficacité des interfaces qui lui permettent de dialoguer avec le système.

5 5 Analyse des tâches en ergonomie 1 – La notion de performance Évaluation de la performance d’un individu : phase essentielle dans la conception de moyens de formation. Construction d’instruments permettant : - un contrôle des progrès d’un sujet lors de l’apprentissage, - d’identifier les sources de ses difficultés, - de fournir des retours d’informations vers l’instructeur et le sujet, - d’apprécier l’efficacité du programme mis en place.

6 6 Analyse des tâches en ergonomie 2 – Les mesures de la performance Choix d’une technique en fonction du type de tâche et des conditions de réalisation de la tâche. Certaines méthodes sont très courantes en ergonomie.

7 7 Analyse des tâches en ergonomie 2.1 – La théorie de la détection du signal = Signal Detection Theory (SDT) Évaluation de la performance d’un opérateur dans des situations où il peut être difficile de détecter un signal. L’opérateur doit détecter des cibles et localiser les cibles bruitées.

8 8 Analyse des tâches en ergonomie 2.1 – La théorie de la détection du signal Quatre types de réponses : - deux quand la cible est présente : 1. effectuer une détection correcte, 2. indiquer qu’il n’y a pas de cible (omission) ; - deux quand la cible est absente : 1. dire avoir vu la cible (fausse alarme), 2. dire qu’elle est absente (rejet correct).

9 9 Analyse des tâches en ergonomie 2.1 – La théorie de la détection du signal La performance est évaluée sur la base de deux indices : - la détectabilité (d’) : Indice de sensibilité dont la valeur dépend de l’intensité de la stimulation et des aptitudes sensorielles de l’opérateur, - le critère de réponse (β) : En rapport avec la décision prise par le sujet.

10 10 Analyse des tâches en ergonomie 2.1 – La théorie de la détection du signal Dans les tâches professionnelles, connaissances et habitudes de l’opérateur peuvent avoir un effet sur β. Prise de décision lors d’un diagnostic clinique en rapport avec les statistiques épidémiologiques. Les erreurs commises apportent des informations sur la manière dont le sujet travaille et sur ses difficultés liées à la fatigue.

11 11 Analyse des tâches en ergonomie 2.2 – Analyse des erreurs Deux types de problèmes : - identification des erreurs, - leur mesure. Erreur : Action inadaptée qui ne permet pas d’atteindre un but fixé.

12 12 Analyse des tâches en ergonomie 2.2 – Analyse des erreurs Origine de l’erreur dans l’interaction contexte de réalisation/but poursuivi. Le contexte contient des informations concernant l’erreur. Processus cognitifs mis en place et conduisant à l’erreur (Rasmussen). Variation en fonction du niveau de familiarité avec la tâche et l’environnement.

13 13 Analyse des tâches en ergonomie 2.2 – Analyse des erreurs Tâches routinières : automatismes stockés en mémoire. Le processus est activé correctement mais au mauvais moment ou au mauvais endroit (skill-based error). Tâches familières : processus de planification avec règles « si…alors ». Application de règles incorrectes ou mauvais rappel d’une procédure (rule-based error). Tâches nouvelles : planification en temps réel mobilisant des processus analytiques et des connaissances apprises. Connaissances imparfaites ou incomplètes (knowledge-based error).

14 14 Analyse des tâches en ergonomie 2.2 – Analyse des erreurs Niveaux non exclusifs : peuvent coexister dans une même séquence de travail. Le contrôle attentionnel est faible dans les tâches routinières, plus marqué dans les tâches familières et important dans les tâches nouvelles.

15 15 Analyse des tâches en ergonomie 2.2 – Analyse des erreurs Norman : distinction entre : - erreurs d’exécution (ou erreurs de glissement), plus ou moins inconscients - erreurs d’intention (ou erreurs de méprise). Glissement : action en contradiction avec le but que se donne le sujet. Planification correcte mais exécution mauvaise.

16 16 Analyse des tâches en ergonomie 2.2 – Analyse des erreurs Exemples d’erreurs de glissement : - erreur de capture : le sujet compose un numéro de téléphone et insère une séquence de chiffres correspondant au numéro qu’il appelle le plus souvent, - glissement par association : un sujet se dirige vers son téléphone alors qu’on a sonné à la porte, - glissement par perte d’activation : l’opérateur perd temporairement le fil conducteur de son action.

17 17 Analyse des tâches en ergonomie 2.2 – Analyse des erreurs Méprise : concerne les erreurs de planification Les actions sont individuellement correctes mais leur intégration dans une séquence planifiée est erronée.

18 18 Analyse des tâches en ergonomie 2.2 – Analyse des erreurs Erreur : mesure de l’écart de la performance par rapport à des valeurs pré- établies. Différence entre critère de réussite et nombre d’erreurs résiduelles observées en fin d’apprentissage : indicateur de la précision de l’opérateur. Plus difficile pour l’analyste lorsque les indices ne sont pas directement observables. Souvent, compter les erreurs suffit. Sinon, analyse plus étoffée.

19 19 Analyse des tâches en ergonomie 2.2 – Analyse des erreurs Autres mesures de la performance : - temps de réaction : Durée entre présentation d’une stimulation et l’apparition de la réponse, - transfert d’apprentissage : Pour évaluer les performances d’un sujet dans des tâches d’apprentissage et l’efficacité d’un dispositif d’entraînement.

20 20 Analyse des tâches en ergonomie Conclusion Points communs entre les méthodes des tâches : - identification des buts de la tâche, - description de comportements, - inventorier les informations requises, - détailler les conditions d’environnement, - évaluer les performances de l’opérateur, - impliquent une décomposition des tâches.

21 21 Analyse des tâches en ergonomie Conclusion Méthodes d’analyse de l’activité généralement fiables et valides. Valeur prédictive attestée. Méthodes d’analyse cognitive des tâches : accent sur le modèle de la connaissance qu’un opérateur doit appliquer dans la réalisation d’une tâche. Méthodes intéressantes mais modèles locaux et peu généralisables.

22 22 Analyse des tâches en ergonomie Conclusion La réalisation d’une tâche où les facteurs cognitifs prédominent mobilise des procédures pouvant être générales ou spécifiques. Procédure générale : également utilisée pour effectuer d’autres tâches. Notion de tâche générique : ensemble des tâches qui partagent un certain niveau de connaissance et la mise en œuvre de stratégies cognitives comparables.