La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La dramaturgie de Michel Tremblay (isotopies, langage et mythes)

Présentations similaires


Présentation au sujet: "La dramaturgie de Michel Tremblay (isotopies, langage et mythes)"— Transcription de la présentation:

1 La dramaturgie de Michel Tremblay (isotopies, langage et mythes)
La dramaturgie québécoise, celle de Tremblay en particulier, a acquis une renommée internationale Affirmation de l’indépendance du Québec

2 Présenter en déguisant
À la fois comédie musicale, pièce dramatique et comique Intention satirique Métissage de personnages traditionnels mais dotés de neuroses Thème sous-jacent : l’aliénation culturelle En se moquant du français fleuri, il dénonce subtilement les liens culturels avec l’Europe et établit le langage comme composante essentielle Techniques non conformistes : engage le public (l’autre acteur)…

3 Les Mythes et isotopies
Le mythe de Cendrillon a fasciné plus d’un auteur québécois (métaphore de la condition du Québec?) Le germaniste Jack Wipes en 1988 a décrit la fascination des Allemands pour les contes de fée : selon lui, la révision, la déconstruction et la reconstruction des contes est un phénomène lié à des questions de nationalisme et d’identité Sa théorie est plausible pour le Québec… En fait… On y trouve… Marie-Claire Blais, La belle bête ( version postmoderne de Cendrillon et de la Belle et la Bête) Le mythe de Cendrillon : métaphore de la condition féminine

4 Denise Boucher, Les Fées ont soif (déconstruction des mythes féminins traditionnels)
Michel Tremblay, Les Héros de mon enfance (Parodie des contes de Perrault) Jean Barbeau, Citrouille Le Show des femmes : Si Cendrillon pouvait mourir Le Grand Cirque Ordinaire, Un Prince mon jour viendra (parodie féministe)

5 Le déguisement Dans Hosanna (autre pièce de Tremblay), Cendrillon est un homme gay et travesti en femme (obsédé par le désir de les imiter). Un jour, il décide d’aller à un bal masqué gay… Il a les ambitions d’une Cendrillon moderne… En se faisant beau, il espère rencontrer le Prince Charmant et gagner l’admiration de tous Il se déguise en Elizabeth Taylor, elle-même déguisée en Cléopâtre. Mais, surprise… A la fête, tout le monde s’est déguisé en Taylor déguisée en Cléopâtre

6 Il a alors la révélation ultime… Il n’est qu’un coiffeur nommé Claude Lemieux…ni homme ni femme et piégé dans un monde irréel et illusoire Il rentre et enlève tout : perruque, maquillage, faux cils, vêtements… et se “re-trouve” nu… Il dit alors : “Cléopâtre est morte, chus t’un homme” Fable (selon Tremblay) sur l’identité culturelle du Québec Le déguisement : On est un peuple qui s’est déguisé pendant des années pour ressembler à un autre peuple. C’est pas des farces! On a été travestis pendant 300 ans”

7 Dans Les Héros de mon enfance, la meilleure illustration du déguisement est celle du Petit Poucet (30) Humour et dérision : l’ambiance (p.15 : “petite musique bucolique”) : -- bucolique : Du latin bucolicus (« pastoral, bucolique »)/(Désuet) Un poème bucolique. -- clairière : Endroit d’une forêt dégarni d’arbres.

8 Le langage Le joual (ouvriers de l’est du Québec) : prononciation dialectique de “cheval” (Les Héros de mon enfance est l’exception) : langage vérité fait d’anglicismes, de canadianismes. Certains le considèrent comme un barbarisme ; d’autres comme une forme d’affirmation culturelle L’usage du joual est l’expression extrême d’un paradoxe esthétique… A ce propos, Sartre note dans Les Mots (1963) : “On parle dans sa propre langue, on écrit toujours dans une langue étrangère”

9 L’auteur dramatique vivant dans une société marquée par une expérience coloniale éprouve de facon aiguë la distance entre la parole “indigène” et l’écriture étrangère (originalité du langage dramatique) Autre techniques : Le grotesque: mode d’expression de l’aliénation. Le grotesque était à l’origine un terme architectural (disruption intentionnelle d’harmonie qui déconstruit l’ordre traditionnel) Avec Montaigne : le mot affirme encore plus le sens de la distortion et de la caricature

10 Victor Hugo : grotesque et sublime (incarnés par Quasimodo et Esmeralda)
Freud : forces du bien et du mal Tremblay : masques qui couvrent une identité ; travestis, déguisements Le grostesque tremblaysien : les parodies douloureuses de l’amour, de la sexualité L’exemple le plus grotesque (déformation – à prendre dans son sens esthétique) est celle du LOUP (en dépit de la présence des princesses, il est sexuellement le plus convoité)

11 Les éléments d’un conte :
L’héroïne est souvent défavorisée de par son milieu ou victime de la cruauté des autres Aide supernaturelle Renversement magistral des situations Transformation du héros ou de l’héroïne Rôle de la beauté féminine et du charme masculin

12 Autre technique de la dramaturgie de Tremblay: Le Choeur
Dans les pièces dramatiques des anciens, il se disait d’un groupe de personnages qui, accomplissant dans une partie du théâtre certaines évolutions, chantaient, soit dans le cours de la pièce, soit dans les intervalles de l’action et prenaient quelquefois le rôle d’interlocuteurs.

13 Chassé-croisé des voix, une sorte de choeur à plusieurs voix qui se chevauchent (non pas un dialogue) : sous-entendus, malentendus, quiproquos (transgresse aussi la forme traditionnelle du choeur antique) Le choeur accentue l’aliénation collective des personnages de Tremblay On y trouve le choeur au sens littéral (chanter en choeur): p. 54 : les sept personnages paniquent “en choeur” à la vue de Carabosse Modifie le jeu scénique : les personnages s’adressent directement au public (contact direct acteurs-spectateurs):

14 … quelques exemples: “Oh, Bonjour les enfants!... Quelle belle surprise… comment ça va?, 15) – Mais, en aparté “Qu’est-ce que je vais faire de tous ces petits morveux, moi? […] Les petits cons]” (15 ) : -- morveux (synonymes : malpropre, jean-foutre, trousse-pet) - étymologie : qui a de la morve au nez... Dédoublement (langage et personnages)- L’aparté Aparté dans le théâtre classique. Ce type de réplique est parfois annoncé par la didascalie à part. Le spectateur, véritable destinataire de cette parole, devient alors le complice du personnage. L'aparté rend sensible le décalage entre ce que dit et ce que pense le personnage.

15 Chez Tremblay, la fonction de l’aparté et bien différente vu que les acteurs se moquent entre eux du public. Il renverse la forme traditionnelle de l’aparté en lui attribuant un ton méchant, menaçant, grossier Le temps : no man’s time, no man’s space : irréalité (le conte) – temps de la conscience, temps présent dans les monologues

16 Monologues Les monologues sont inspirés de réalités triviales, parfois de sujets d’actualité : rencontre avec une conscience douloureuse, le tout sur un ton comique Dans cet univers de solitaires, le monologue est parfaitement adapté au jeu scénique (confidence, cri, appel de détresse, rêve) Un exemple : le prince (48) / être prince est son grand malheur Une autre illustration : Les confidences du loup (37)

17 La poésie N’oublions pas la poésie dans les chansons et les différents registres de langue: Les trois princesses : structure poétique: les 6 premiers vers sont des alexandrins ; les vers suivants en 6 pieds… (70-71) Carabosse (62)

18 Registres mêlés (châtié et vulgaire)
P. 18 Chaperon “Je vous couvre de mon mépris le plus profond” / “Te casser quoi? T’en as pas/

19 Deus ex machina : (votre interprétation)
Elle est surtout employée dans le vocabulairethéâtral au sujet d'une personne qui arrive, d'une façon impromptue, à la fin de la pièce et par qui le dénouement s'effectue. L'expression existait déjà dans le théâtre grec (Ἀπὸ μηχανῆς θεός/Apò mêkhanễs theós.), pour désigner un mécanisme servant à faire entrer en scène une ou des divinités pour résoudre une situation désespérée. L'expression peut être étendue à toute résolution d'histoire qui ne suit pas la logique interne du récit mais permet au dramaturge de conclure sa pièce de la manière qu'il désire. Elle peut, cependant, désigner au sens propre la simple représentation sur scène d'une divinité.

20 Le théâtre de Tremblay est devenu un grand “classique”
Dans Voices of Deliverance, Michel Tremblay a déclaré: “[In Les Héros de mon enfance], I wanted to bring the characters back to how the original author, Perrault, intended them to be. Perrault wrote moral tales. When the big bad wolf appeared in one of Perrault’s tales, it was obvious that it was Louis XIV. Little Red Riding-Hood was also Louis XIV running after the little shepherdesses. That particular tale only becomes interesting when you are aware of its social implications. I wanted to demolish a bit of the sugary image those heroes had in my childhood, return them to their

21 original meaning and add my own irony ; I wanted to ridicule them a bit because they were overly important in my childhood culture. I’d be a better Québécois if I’d had Quebec heroes when I was young. It should be added that Perrault’s characters had also been “purified” by the Quebec elite who completely twisted and distorted them, just like those characters by Marivaux and Molière that people tried to prettify so that they wouldn’t be too offensive. I wanted to make fun of Perrault for all these reasons, unfortunately perhaps” Conclusion : chez Tremblay, la malice et la sexualité remplace l’éternel combat entre le bien et le mal


Télécharger ppt "La dramaturgie de Michel Tremblay (isotopies, langage et mythes)"

Présentations similaires


Annonces Google