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Les concepts de base en psychologie cognitive

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Présentation au sujet: "Les concepts de base en psychologie cognitive"— Transcription de la présentation:

1 Les concepts de base en psychologie cognitive
psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

2 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
La cognition Cognitif est un adjectif qui qualifie les processus par lesquels les informations de l’environnement sont acquises et utilisées. La cognition (du latin cognitum) est la faculté de connaître. Au XXème siècle: on regroupe sous le terme de cognition les fonctions dont est doté l’esprit humain et par lesquelles nous construisons une représentation opératoire de la réalité à partir de nos perceptions, susceptible en particulier de nourrir nos raisonnements et guider nos actions dans le langage courant on utilise le terme de savoir comme synonyme de cognition psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

3 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
La cognition terme scientifique pour désigner les mécanismes de la pensée. en sciences cognitives cela désigne : les processus de traitement de l’information dits « de haut niveau » tels que le raisonnement, la mémoire, la prise de décision et les fonctions exécutives en général ainsi que les processus plus élémentaires comme la perception, la motricité, les émotions… psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

4 La psychologie cognitive
La psychologie est l’étude des comportements humains : étude des pensées, des comportements, des relations, des dysfonctionnements… La psychologie cognitive est la science du traitement de l’information chez l ’homme Elle va de la perception, à la résolution de problèmes, en passant par la mémoire et l’apprentissage. Le traitement de l’information chez l’homme nous amène à prendre en compte les différentes activités cognitives : prise d’information, interprétation, inférence, résolution de problème, prise de décision psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

5 La psychologie cognitive
La psychologie cognitive s’intéresse donc à des domaines très vastes : - la mémoire - L’attention - la perception - la résolution de problème - le raisonnement - l’apprentissage - le langage - l’intelligence - les relations sociales - les prises de décisions psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

6 le cerveau et la cognition
psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

7 Transmission d’informations entre les deux hémisphères
Zone mémoire/apprentissage Contrôle la pensée Relais de toutes les informations sensorielles Transmission d’informations entre les deux hémisphères Le cortex cérébral est ma couche extérieure des hémisphères cérébraux : son rôle est vital dans la pensée et les autres processus mentaux Le système limbique joue un rôle important dans les émotions et la motivation, la mémoire et l’apprentissage Le système limbique nous permet d’adapter nos comportements de façon plus flexible en réponse à l’environnement (contrôle les émotions ce que ne peuvent faire les animaux) Trois structures interconnectées : amygdale, le septum et l’hippocampe Hippocampe joue un rôle essentiel dans la formation de la mémoire ; atteinte de l’hippocampe touche la mémoire récente : les personnes conservent la mémoire ancienne et ont des souvenirs, mais ne peuvent former des souvenirs récents. Lésion provoque des déficits de la mémoire déclarative (mémoire des contenus d’information) mais laisse intacte la mémoire procédurale (planification des actions) La plupart des stimuli sensoriels passent par l’hypothalamus : relaie l’entrée des informations sensorielles à travers des groupes de neurones qui projettent ces informations vers la région appropriée du cortex. Rôle du cerveau antérieur, moyen et postérieur dans la cognition psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

8 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
Psychologie cognitive: le rôle du cortex dans la pensée et les processus mentaux Recouvre la surface du cerveau (forme une couche de 1 à 3 mm) Forme la couche externe des deux moitiés du cerveau : hémisphère cérébral droit et hémisphère cérébral gauche 4 lobes : frontal, pariétal, temporal, occipital Permet de penser, planifier, coordonner nos pensées et nos actions, recevoir les informations sensorielles, utiliser le langage Hémisphère droit : connaissance sémantique, compréhension du langage : suivre une conversation, inférer à partir d’un texte (construire des informations nouvelles à partir d’un texte), comprendre les métaphores psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

9 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
Psychologie cognitive : le rôle du cortex dans la pensée et processus mentaux Sensations cutanées et musculaires Traitement visuel Jugement et résolution de problème Traitement auditif Lobes cérébraux psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

10 L’attention et la conscience
psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

11 Définition de l’Attention
William James (1890): Selon James, l'attention se définit donc comme la sélection (focalisation) et le maintien (concentration), dans la conscience, d'un événement extérieur ou d'une pensée. psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

12 Psychologie cognitive : l’attention et la conscience
Conscience : prise de conscience du contenu de l’information ; conscience n’accompagne pas toujours l’attention Ex : on peut écrire son nom en ayant consciemment une autre activité Sensations + Souvenirs Processus de pensée Processus contrôlés (dont la conscience) + Processus automatiques Action Attention : psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

13 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
Bénéfice de l’attention consciente : dans une situation de soins (en apprentissage), elle permet : - Contrôler ses interactions (en tant qu’étudiant) avec l’environnement (la personne soignée, l’environnement du patient) par le maintien conscient de la qualité de l’adaptation à la situation - Relier le passé (mémoire ou souvenir) et le présent (vécu actuel ou sensations), pour acquérir le sens de la continuité des expériences vécues, pouvant servir de socle à l’acquisition d’une identité de soignant - Contrôler et planifier les actions futures basées sur l’information contrôlée et sur les liens établis entre la mémoire et le vécu actuel psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

14 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
L ’apprentissage du soin nécessite la mise en œuvre du processus d ’attention consciente (au sens conceptuel du terme) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

15 L attention est un processus utilisant ou non la conscience :
Le traitement pré-conscient : ce sont les souvenirs stockés dont on ne se sert pas dans l’instant mais que l’on peut rassembler si besoin Parfois difficulté à convertir une information pré-consciente en information consciente : expression « avoir un mot sur le bout de la langue » processus automatiques n’impliquent pas de prise de conscience même si on est conscient de les exécuter. Pas d’effort - minimum d’analyse et de synthèse - stabilité dans l’exécution ex : conduire sa voiture ex: réaliser une ponction veineuse lorsqu’on maîtrise le soin psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

16 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
A l’inverse processus contrôlés : tributaires du contrôle conscient – ordre séquentiel (étape par étape) – demande plus de temps – degré plus élevé de prise de conscience ; niveau de traitement plus élevé (exige l’analyse ou la synthèse) Ex : éducation d’un patient Ex : plan d’action de soins (démarche de soins) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

17 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
Au départ processus contrôlé  devient automatique Ex : conduite d’une voiture Ex : ponction veineuse Passer d’un contrôle conscient à un traitement automatique se fait au cours de l’apprentissage psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

18 automatisation ou procéduralisation
Processus de changement d’une procédure consciente en une procédure automatique : Ex : apprentissage du soin technique infirmier Des activités souvent pratiquées sont hautement automatiques Effets de la pratique sur l ’automatisation : courbe d ’accélération négative Courbe d’accélération Négative : Le taux d’apprentissage ralentit au fur et à mesure que la quantité d’apprentissage augmente jusqu’à ce que l’apprentissage ait atteint un niveau de stabilité De nombreuses taches requièrent au début des processus contrôlés et son exécutés par la suite à l’aide de processus automatiques. L’attention consciente peut revenir sur des contenus, mais pas sur des processus d’acquisition. Ce n’est pas spontané (peut l’être avec des techniques comme l’explicitation) Les procédures apprises très tôt dans la vie sont souvent bcp plus automatiques et moins accessibles à une prise de conscience que les procédures acquises tard (ex lacer ses chaussures) Les processus et procédures routinières acquis plus récemment ne sont pas complètement automatiques et sont plus accessibles à un contrôle conscient Procéduralisation ou automatisation : procédure de changement d’une procédure dépendante de la conscience en une procédure relativement automatique Des activités très souvent pratiquées peuvent être automatisées et devenir hautement automatiques. Les effets de la pratique sur l ’automatisation font apparaître unecourbe négaive en sorte que les tous premiers effets de la pratique sont importants : un tracé des progrès dans les performances indiquerait une courbe ascendante abtupte alors que les effets ultérieurs de la pratique indiquent de moins en moins de différence dans le degré d ’automatisation ; les processus automatiques gouvernent généralement les taches familières dont on a une bonne pratique et les processus controlés gouvernent les taches nouvelles psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

19 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
Automatisation : combinaison d’étapes, progressivement en intégrant un par un les composants qui sont intégrés pour que l’action devienne une seule procédure hautement intégrée et non un assemblage d’étapes individuelles Ex : apprentissage des soins (pose de perfusion) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

20 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
Automatisation Quand l’action devient une seule procédure (et non une succession d’étapes), l’individu utilise moins de ressources cognitives (espace disponible en mémoire); il est davantage disponible pour diriger son attention ailleurs. ex : réaliser un geste infirmier d’une grande technicité (exemple dialyse), tout en ayant une communication de qualité optimale avec le patient Quand survient l’automatisation ? Durant la pratique l’exécution des diverses étapes devient de plus en plus efficace. Les processus automatiques gouvernent généralement les taches familières dont on a une bonne pratique et les processus contrôlés gouvernent les taches relativement nouvelles la plupart des processus automatiques gouvernent les tâches relativement faciles et la plupart des tâches difficiles exigent un traitement contrôlé quoique avec une pratique suffisante, même des tâches extrêmement complexes peuvent devenir automatisées les comportements très automatisés demandent peu d ’efforts ou de contrôle conscient ; on peut souvent mettre en œuvre de multiples comportements automatiuques ; tandis qu ’il est rare de mettre en eouvre plus d ’un comportement qui mbilise une grande intensité de son contrôle. Par contre un processus automatisé est assujetti à un contrôle même si l ’activité n n ’exige pas de contrôle conscient. psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

21 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
les processus automatiques gouvernent les tâches relativement faciles. la plupart des tâches difficiles exigent un traitement contrôlé psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

22 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
Si un processus automatisé peut être mis en œuvre sans contrôle conscient, il y a un risque d’erreur même si le cerveau reste vigilant (contrôle du cerveau). Il peut y avoir des erreurs (analyse de l’erreur humaine) Des chercheurs ont analysé l’erreur humaine : - la faute implique des erreurs dans les processus intentionnels contrôlés - la bévue est souvent le fait d’erreur dans les processus automatiques psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

23 L ’habituation - la déshabituation
Habituation : Accoutumance vis à vis d’un stimulus auquel on prête de moins en moins d’importance ( adaptation) Déshabituation : un changement intervient dans un stimulus familier qui suscite une nouvelle réaction vis à vis de ces processus. Ces deux processus se manifestent automatiquement en dehors de tout effort conscient. psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

24 Habituation/déshabituation
L’habituation permet de soutenir l’attention en nous permettant de la détourner facilement des stimuli familiers et stables vers des stimuli nouveaux et changeants Sans habituation notre système attentionnel deviendrait plus vite saturé (écouter un cours si on n’arrive pas à s’habituer à sa propre respiration, au froissement des feuilles, à la lumière…) ex : service de soins (de réa avec respirateurs, scopes, lumières...) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

25 Les fonctions exécutives
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26 Les fonctions exécutives
Ce sont les fonctions de contrôle de l’activité (notion de processus contrôlés) permettant la gestion des conduites nouvelles et/ou complexes qui incluent différents processus cognitifs distincts dont l’inventaire n’est pas encore clairement établi à ce jour. psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

27 les fonctions exécutives
Selon Lezak (1982, 1994), cliniquement, les fonctions exécutives requièrent principalement les 4 opérations que sont : - La volition ou la motivation pour un comportement intentionnel - La planification, l’anticipation - L'action dirigée vers un but - La performance efficiente, le contrôle des réponses psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

28 Définition des fonctions exécutives
un ensemble de processus dont le rôle principal est de faciliter l'adaptation du sujet aux situations nouvelles et/ou complexes, quand les habiletés cognitives sur-apprises ne sont plus suffisantes (Seron et al., 1999). psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

29 Définition des fonctions exécutives
Le fonctionnement exécutif se délimite ainsi par rapport au fonctionnement routinier. En fait, chaque fois que le répertoire de nos habiletés apprises, de nos habitudes, de nos réflexes ne nous permet pas d’affronter adéquatement une situation, le fonctionnement exécutif est susceptible d’intervenir psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

30 On y retrouve toutefois des mécanismes cognitifs tel que:
- L’inhibition des réponses dominantes - L’initiation de comportements nouveaux - La planification de l’action - La génération d’hypothèses (catégorisation, déduction de règles, etc.) - La flexibilité cognitive - Le jugement - La prise de décision - Le contrôle des effets de l’action - Le changement de stratégie - L’attention sélective, divisée, soutenue - La mémoire de travail - La recherche en mémoire à long terme, etc. psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

31 De la sensation à la représentation
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32 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
de la sensation à la représentation (perception de la stabilité des objets dans l ’environnement) La variation est inhérente à toute stimulation du milieu environnant : cellules réceptrices sensorielles (vue, ouie, odorat, goût, toucher) s’adaptent aux stimulations permanentes en cessant de fonctionner jusqu’à ce qu’il y ait un changement de stimulation ex : nous permet de nous acclimater à un milieu (de soins en tant que soignant comme patient - soins intensifs par ex) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

33 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
Le cerveau s’adapte par : 1 - Les constances perceptives : traitement de la variabilité de l ’image la constance perceptive se manifeste quand la perception d’un objet reste identique même quand la distance entre soi et l’objet change (on s’en éloigne ou on s’en approche) 2 - La perception de la profondeur : on regarde dans la troisième dimension (en 3D) - indices monoculaires de la profondeur - indices binoculaires de la profondeur psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

34 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
La perception psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

35 Deux approches de la perception
la théorie ascendante et descendante : deux modes de traitement de l’information psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

36 1 - Traitement ascendant de la perception :
comment fait-on le lien entre ce qu’on perçoit et ce qu’on a stocké dans notre mémoire ? (théorie de Gibson 1979) On est biologiquement équipé pour répondre à l’information contextuelle Par exemple : reconnaissance du matériel utilisé dans les soins – la perception de l’objet ne demande pas de processus cognitif complexe pour comprendre : la forme, le gabarit, la texture, etc….cela nous est directement accessible et est donc aisément mémorisable psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

37 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
Nous sommes cognitivement programmés pour reconnaître rapidement : la taille d’une sonde d’aspiration – on reconnaît la taille plus petite, plus grande, plus longue etc..) ; on reconnaît toutes les seringues même si on ne voit que des seringues de 5ml ou 10 ml au moment où on apprend le matériel Différentes théories ont mis en évidence ce traitement ascendant de la perception…qui a ses limites en soins infirmiers! psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

38 2 – Traitement descendant : perception construite
Théories de cognitivistes (Jérôme Bruner 1957, Richard Gregory 1980, Irvin Rock 1983) L’approche d’une perception construite est guidée par les concepts Les constructivistes: la perception consiste à former et à tester des hypothèses liées aux percepts (données sensorielles), ce qu’on sait (connaissances en mémoire) ce qu’on peut inférer (en faisant appel aux processus cognitifs supérieurs). Inférer : produire des informations nouvelles à partir des informations existantes psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

39 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
L’activité de perception tient compte de nos attentes (par ex on s’attend à accueillir un patient accidenté si on travaille en service d’urgence) ce qu’on sait du contexte (il est plus probable qu’il soit polytraumatisé), ce que l’on peut légitimement inférer à partir des connaissances que l’on a (on sait à quoi l’on peut s’attendre en terme d’actions de soins) Processus d’inférence : assimilation inconsciente de l’information issue de plusieurs sources créent une perception. C’est une pluralité de sources d’information qui nous permet d’établir des jugements dont on n’a pas conscience psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

40 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
En amont nous avons élaboré des connaissances qui nous permettent de relier l’information que l’on reçoit avec ce que l’on connaît déjà Combinaison des informations provenant de l’environnement avec nos connaissances accumulées Ex : apprentissage de l’analyse de situations qui est guidé par des concepts psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

41 Les mécanismes de la mémoire
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42 Les mécanismes de la mémoire
La mémoire est l’unité centrale de traitement de l’information : décrite comme telle par la psychologie cognitive - composante névralgique du système cognitif de la personne architecture de la mémoire comprend plusieurs modèles : schéma de l’architecture de la mémoire selon Baddeley (1983; 2002) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

43 Architecture de la mémoire : Modèle de Baddeley 1983; 2002
Mémoire à long terme Connaissances Centre exécutif Boucle articulatoire Calepin visuo-spatial Mémoire de travail Module intégrateur Buffer sensoriel psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

44 Les mécanismes de la mémoire
Les récepteurs sensoriels point de départ et d’arrivée : environnement capté par le sens, les récepteurs sensoriels - accès à la mémoire de travail éliminent ou retiennent les informations : information disponible durant un quart de seconde - le phénomène de la perception est mis en place par les récepteurs sensoriels psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

45 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
les stimuli de l ’environnement (les informations) ne sont disponible qu ’1/4 de seconde : soit ils sont acheminés vers la mémoire de travail, soit ils sont perdus si non significatifs pour la personne l ’attribution d ’une signification dépend de deux facteurs : la nature des stimuli et les connaissances antérieures : savoir où regarder est fondamental  enseignement : diriger les récepteurs sensoriels de l ’étudiant, pour donner un sens à ce qui se passe psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

46 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
La mémoire de travail C’est le niveau de la conscience. Elle reçoit deux types d ’informations : celles de l ’environnement (filtrées par les récepteurs sensoriels) et celles provenant de la mémoire à long terme. C’est le goulot du système humain de traitement de l ’information psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

47 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
La mémoire de travail Durée de stockage des informations est de quelques secondes à 2 minutes Faible capacité : rétention de 7 items +/- 2 items (un chiffre, un mot, un concept) Rassembler les items signifiants permet de s’en rappeler : exemple 21 chiffres rassemblés en 7 items signifiants Par exemple si on doit se rappeler 21 chiffres en même temps : Plus facile de cette façon de se rappeler des chiffres en 6 regroupements: 10, 100, 1000, 1000, 10000, 100 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

48 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
La mémoire de travail L ’humain arrive à contrecarrer les limites de la mémoire de travail en organisant ses connaissances en réseau (on le verra plus loin) - indispensable pour traiter l ’information de façon efficace Lorsqu’il y a trop d ’informations en même temps en mémoire de travail, les premières informations sont éliminées pour donner place aux suivantes psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

49 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
La mémoire de travail Si les informations sont organisées en mémoire à long terme de manière à pouvoir les mobiliser rapidement, les informations nouvelles vont s’accrocher et se fixer en mémoire Si les informations sont insuffisantes, peu organisées, le travail à effectuer pour leur donner sens sera tel, que toutes les stimuli ne pourront pas être retenus ex : apprentissage en soins infirmiers et démarche de soins (apprendre à raisonner pour être efficace en situation) psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

50 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
La mémoire de travail C ’est toujours grâce à la mémoire de travail que l’on agit, réfléchit, résout des problèmes Mais pour cela il faut avoir suffisamment de connaissances organisées en mémoire à long terme psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

51 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
La mémoire à long terme On ne connaît pas sa capacité ni la durée absolue de stockage de l’information Conservation de l’information : noms, gens, emplacements des objets, programmation de nos activités jour après jour.. Les connaissances acquises dans la vie personnelle, professionnelle, sont toutes intégrées en mémoire à long terme Réservoir illimité : ne jamais craindre d’avoir trop à apprendre ! psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

52 Mémoire à long terme : déclarative et non déclarative
Mémoire déclarative : des faits (sémantique) et des événements (épisodique) - mémoire épisodique : mémoire des événements personnels (souvenirs d ’enfance, d ’enseignants, de conversations avec des personnes marquantes) - c ’est la signature personnelle de l ’individu - mémoire sémantique : mémoire des concepts, des lois, des règles, rincipes, conditions, procédures - ce sont des connaissances organisées en mémoire psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

53 La mémoire à long terme: déclarative ou explicite
L ’enseignement s’adresse à la mémoire sémantique car ce sont des connaissances universelles, partagées par l ’ensemble des membres d ’une société les connaissances de la mémoire épisodique sont puissantes car sont extraites de l ’expérience personnelle ; sont souvent liées aux nouvelles informations présentées (peuvent être en conflit avec elles). La mémoire sémantique stocke les connaissances générales : mémoire des faits qui ne nous concernent pas directement et dont le rappel n ’ a pas lieu dans un contexte temporel particulier La mémoire épisodique : qui stocke les événements ou des épisodes vécus par l ’individu même. La mémoire épisodique intervient quand on a besoin de se rappeler quelque chose qui nous est arrivé à un moment précis ou dans un contexte particulier. Si on doit se rappeler le nom de quelqu ’un il faut extraire un élément de la mémoire sémantique, mais si on doit se rappeler quelqu ’un que l ’on a vu la semaine dernière, ou hier, il faut utiliser sa mémoire sémantique Ex : les lésions situées dans le lobe frontal semblent affecter les souvenirs ; elles sont sans conséquence sur la mémoire sémantique preuves difficiles pour distinguer mémoire épisodique et mémoire sémantique psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

54 La mémoire à long terme : non déclarative ou implicite
La mémoire procédurale Ce sont les savoir-faire : gestes, habiletés mémoire implicite car on peut difficilement la verbaliser ex : - expliquer comment on fait pour conduire sa voiture - expliquer comment on fait pour réaliser le geste de ponction veineuse (quand on la maîtrise bien)  en pédagogie il existe des techniques d ’explications de gestes qui sont appelées « l ’explicitation » L ’amnésie touche la perte de la mémoire sémantique ; la mémoire procédurale reste : c ’est l ’amnésie dysfonctionnelle qui est la perte de la mémoire explicite. L ’amnésie rétrograde : les individus perdent leur mémoire intentionnelle pour des événements antérieurs à l ’accident ; perte de mémoire pour les événements ayant eu lieu avant le traumatisme ; on garde les souvenirs de l ’enfance mais plus celui des années intermédiaires la mémoire des événements revient depuis les plus anciens jusqu ’au plus récent dans l ’amnésie régrograde : les souvenirs reviennent avec la particularité qu ’ils concernent d ’abord le passé le plus éloigné pour remonter progressivement jusqu ’au moment du traumatisme ; il arrive souvent que des événements situés juste avant le traumatisme ne sont jamais rappelés. L ’amnésie infantile : incapacité de se rappeler d ’événements qui remontent à notre prime enfance : généralement on se souvient de peu, sinon rien avant 5 ans, ; très rare qu ’on puisse se rappeler quelque chose avant l ’age de 3 ans; le contenu des souvenirs d ’enfance impliquent très souvent des événements significatifs (naissance d ’un frère, mort d ’un parent) - certains adultes se rappelent de leur propre hospitalisation ou la naissance d ’un frère ou sœur, en remontant jusqu ’à 2 ans et le décès d ’un parent ou un déménagement jusqu ’à l ’âge de 3 ans. psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

55 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
dans les situations de résolution de problèmes le contrôle exécutif est très sollicité quand les stimuli sont nombreux et sollicitent fréquemment le contrôle exécutif, il peut y avoir « surcharge cognitive » les situations de soins, nombreuses à gérer simultanément (service de réanimation, situations d’urgence), nécessitent un niveau d ’expertise avec un grand nombres de connaissances procédurales et conditionnelles automatisées psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

56 Les processus essentiels dans les mécanismes de la mémoire
- l’encodage : mécanisme par lequel une information est transformée en représentation qui peut prendre place dans la mémoire (acoustique en mémoire de travail, puis sémantique et visuel en mémoire à long terme, parfois acoustique) - le stockage : la façon dont on retient l ’information encodée en mémoire - elle est véhiculée de la mémoire à court terme en mémoire à long terme sous forme de : compréhension, consolidation, répétition, révision, organisation dans le temps, organisation par des moyens mnémoniques psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

57 Les processus essentiels dans les mécanismes de la mémoire
La récupération : ou le rappel, est un mécanisme contrôlé ou automatique en fonction de la situation (routinière ou nouvelle). se rappeler de l’effet positif de l’espacement du temps quand vous étudiez : important +++ rôle du sommeil dans la mémorisation (se passe dans l ’hippocampe) - donc importance de « l ’apprentissage distribué » (répartition dans le temps) L ’information encodée temporairement l ’est sous forme acoustique : on retient mieux ce qu ’on entend (apprentissage à voix haute) puis stockage en mémoire à long terme : se fait sous forme sémantique - l ’encodage porte sur la signification des mots - si on apprend sans comprendre on ne retient pas. Il y a un encodage visuel également : on dit qu ’il y a des personnes visuelles. l ’information acoustique peut aussi être encodée à long terme transmission de l ’information : comment se véhicule l ’information de la mémoire à court terme vers la mémoire à long terme ? La mémoire déclarative peut entrer en mémoire à long terme si on comprend l ’information : établir des connexions ou associations entre les nouvelles informations et les savoirs déjà acquis nous procédons par connexion entre les nouvelles données et nos schémas déjà existants de l ’information stockée : cela s ’appelle la consolidation - la révision est la récitation réitérée d ’un item, pour conserver activement l ’information - se fait à voix haute, ou en silence - en révision il faut réfléchir aux mots (les réciter ne suffit pas) et si possible sur les interrelations entres les informations. On se rappelle plus longtemps d ’une information via un apprentissage distribué (apprentissage composé de plusieurs sessions espacées dans le temps) plutot qu ’un apprentissage massé (toutes les sessions de révision ont lieu d ’un seul trait - plus la distribution des essais de l ’apprentissage dans le temps est grande, plus les sujets se souviennent sur de plus grandes périodes. L ’espacement entre les révisions est une des conditions de construction de schémas solides car le contexe d ’encodage peut varier - se rappeler de l ’effet positif de l ’espacement quand vous étudiez : important +++ : car les conditions de l ’encodage varient - l ’information est apprise dans des contextes variables qui aident à renforcer l ’information et commencent à la consolider - le sommeil entre ces périodes favorise la mémorisation (MOR : mouvements oculaires rapides) hippocampe : cellules activées lors de l ’apprentissage initial sont ré-activées lors des périodes de sommeil psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

58 Les mécanismes de l ’oubli en mémoire de travail : deux théories
théorie de l’interférence : lorsque des informations concurrentes nous amènent à oublier quelque chose - un élément de l ’information bloque un autre élément  apprendre dans de bonnes conditions théorie de l’extinction : à cause du temps qui passe et qui nous amène à oublier… l’élément initial d ’information disparaît peu à peu à moins d’arriver à le garder intact réviser Récupération depuis la mémoire à long terme : il est difficile de récupérer l ’information les psychologues cognitivistes ont souvent du mal pour trouver un moyen qui permettrait de distinguer la disponibilité (présence d ’informations stockées dans la mémoire à long terme) et l ’accessibilité (aisance avec laquelle on peut avoir accès à l ’information disponible). Pourquoi oublie t-on ? Théories de l ’interférence et théorie de l ’extinction théorie de l ’interférence : l ’oubli se produit dès lors qu ’une nouvelle information interfère et finalement supplante l ’ancienne information dans la mémoire à court terme. Pendant l ’intervalle de rétention des informations (traitées en mémoire de travail), il ne faut pas qu ’il y ait des interférences avec d ’autres informations : théorie de l ’extinction : grace à la révision les sujets conservent un mémoire l ’information à retenir psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

59 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année
Bibliographie J. Steinberg R. Manuel de psychologie cognitive ; du laboratoire à la vie quotidienne ; Ed De Boeck ; Bruxelles ; 2007 Raynal F. ; Rieunier A. Pédagogie : dictionnaire des concepts clés. Apprentissage, formation, psychologie cognitive. Paris ; ESF ; 1997. Richard J.F., Bonnet C., Ghiglione R., Le traitement de l’information symbolique ; traité de psychologie cognitive tome 2 ; Ed. Dunod ; Paris ; 1990 Tardif J. Pour un enseignement stratégique, l’apport de la psychologie cognitive. Montréal ; Les Editions Logiques ; 2006 1.Tijus C. Introduction à la psychologie cognitive. Paris ; Nathan ; 2001 psychologie cognitive session 2012 IFSI 1ère année

60 Merci de votre attention
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