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Histoire de la Russie : des origines à la révolution

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Présentation au sujet: "Histoire de la Russie : des origines à la révolution"— Transcription de la présentation:

1 Histoire de la Russie : des origines à la révolution
Sixième cours : Catherine II, Paul I, les réformes d’Alexandre I et les prémisses du Siècle d’Or ( )

2 Plan de cours 1 – La politique intérieure sous Catherine II
2 – L’essor économique 3 – Le règne de Paul 4 – Politique étrangère ( ) 5 – La révolution culturelle du XVIIIe siècle 6 - Le XVIIIe siècle dans l’histoire russe 7 – L’entrée dans le XIXe siècle 8 – Les réformes d’Alexandre I 9 – Les prémisses du « Siècle d’Or »

3 Catherine II la Grande

4 1 – La politique intérieure sous Catherine II
1.1 – Le temps des illusions : la Grande instruction Catherine est le type même du « despote éclairé » : selon ses théoriciens, il est préférable qu’un monarque fort, éclairé par l’humanisme, procède aux transformations, plutôt que d’attendre une révolution. Catherine était très ambitieuse, mais aussi très intelligente et très instruite. Le début de son règne est marquée par cet humanisme : elle élargit rapidement les libertés des hautes classes.

5 - Première réforme, l’Oulojenie est remplacé par un code de loi plus moderne.
: publication du Nakaz de Catherine, dans lequel elle expose ses idées, et mise sur pied d’une commission devant moderniser l’État. - Mais trop disparate, la commission n’arrive pas à s’entendre sur les propositions de l’impératrice, et peu de choses en sortiront. - Sans doute par peur d’ébranler son pouvoir, Catherine reculera et ne touchera pas à l’institution du servage, qu’elle va même accentuer par différents décrets, tout au long de son règne.

6 1.2 - Pougatchev - Cette détérioration de la condition serve sera la principale cause de la grande révolte du règne, celle d’Emilian Pougatchev. Selon une rumeur, Pierre III s’apprêtait à libérer les serfs comme il avait libéré les nobles, avant d’être renversé par son épouse. Pougatchev prétendra alors être Pierre III. Comme à l’époque de Razine, l’insurrection embrasera l’Oural, ainsi que le cours moyen et inférieur de la Volga. Autre similitude, l’ensemble des mécontents du régime (y compris les vieux-croyants) se joignent au mouvement.

7 La révolte de Pougatchev

8 La révolte se déroule en trois temps :
1- De l’automne 1773 à l’automne 1774, Pougatchev se concentre dans l’Oural. 2 – De mars à juin 1774, Pougatchev refait ses forces et se dirige vers Moscou. 3 – À l’été 1774, la rébellion traverse la Volga et est écrasée près de Tsaritsyne. Pougatchev est alors livré par ses hommes et sera exécuté le 10 janvier 1775. Dernière des grandes insurrections paysannes, elle sera la plus élaborée, les insurgés mettant en place un gouvernement parallèle dans les zones qu’ils contrôlent.

9 1.3 – Les réformes de l’après Pougatchev
Cette crise entraîne un tour de vis du régime. Le terme « despote » l’emporte alors clairement sur celui « éclairé ». 1775 : révision de la division territoriale. Les 23 provinces deviennent 50 et sont dirigées par un gouverneur nommé par le centre. Il est appuyé par un conseil. Reproduction des divisions administratives fédérales au niveau provincial. Création de diverses institutions : Chambre administrative, Assistance publique, etc. Développement des Zemstvo au niveau des districts ruraux et gouverneurs dans les villes.

10 Refonte du système judiciaire : diverses cours pour les diverses classes sociales ; élections des juges ; hiérarchisation des tribunaux (de districts, de provinces – cours supérieures – et fédérale – le Sénat). Il en découle une augmentation du pouvoir de la noblesse sur les autres classes. 1785 : charte de la noblesse, qui va dans le même sens, dispensant ceux-ci de l’impôt, des châtiments corporels et encadrant leur participation au développement économique. Ils sont les seuls à pouvoir disposer de terres, et donc de serfs. Charte des villes, réorganisation de celles-ci : division de la population urbaine en six catégories ; celle des notables obtient le gros des pouvoirs. Création d’arrondissements, dirigés par un Conseil de ville dominé par un gouverneur.

11 Mais il n’y aura pas de charte de la paysannerie : la noblesse s’y oppose et la révolution française fait peur à Catherine. Elle ordonne alors de brûler plusieurs ouvrages et va même jusqu’à interdire la 4e édition des œuvres de Voltaire. Le traumatisme de 1789 remet en question l’axiome fondamental du despotisme éclairé et la violence triomphe de la loi. Catherine devient plus frileuse et les grandes réformes prévues par son Nakaz resteront lettre morte.

12 2 – L’essor économique En dépit de cela, le développement du capitalisme lance le processus de décomposition du système esclavagiste. Les terres se concentrent alors en grande propriété et les nobles se consacrent de plus en plus au développement industriel, tel que défini par la Charte de 1785. La croissance industrielle se poursuit : à la fin du siècle, manufactures sont en opération sur le territoire. L’Oural se développe rapidement.

13 La spécialisation commencée sous Pierre se poursuit, devenant le trait caractéristique de l’industrie russe. Le commerce se développe conséquemment et de grandes foires font leur apparition à Orenbourg, Nijni-Novgorod, etc. Le commerce extérieur explose , la valeur des exportations passant de 12 millions de roubles entre 1763 et 1765, à près de 24 millions entre 1781 et 1785. En plus de la croissance de la valeur des exportations, celles-ci se diversifient et comprennent de plus en plus de produits manufacturés.

14 3 – Le règne de Paul Paul monte sur le trône sans difficulté à la mort de sa mère. Son court règne a laissé un très mauvais souvenir dans la mémoire collective. Mais surtout dans celle de la noblesse, qui voit ses privilèges limités. En revanche, les quelques mesures qu’il parvient à prendre concernant la paysannerie améliorent la condition de celle-ci : interdiction de faire travailler les paysans le dimanche et interdiction de vendre aux enchères les paysans appartenant à la couronne. Cela ne fait cependant pas de lui un adversaire du servage.

15 - En fait, c’est dans sa méfiance envers la noblesse qu’il faut trouver les raisons de cet allègement de la condition paysanne. C’est aussi à cette méfiance qu’il faut attribuer certaines mesures visant à limiter les pouvoirs des nobles, comme la suppression des zemstvos. L’ensemble de ces mesures lui vaudra d’être détesté de la noblesse, qui jouera un rôle important dans son assassinat, dans la nuit du 11 au 12 mars 1801, dans son palais truffé de pièges et de passages secrets.

16 4 – Politique étrangère (1723-1801)
4.1 – Consolidation des positions de la Baltique La principale tâche est de prévenir le revanchisme suédois. 1741 : la Suède tente de reprendre à la Russie certains des territoires perdus, mais elle est rapidement débordée. Suite aux défaites de 1742 et 1743, elle doit remettre à la Russie une grande part des territoires qu’elle avait récupérée suite au traité de Nystad. 1788 : nouvelle tentative de la Suède, nouvel échec. Mais la Russie ne demande alors que la reconnaissance des frontières, afin de ne heurter personne.

17 4.2 – Le problème turc et la mer noire
Au cours de cette période, la Russie se retrouvera à trois reprises en guerre contre l’empire ottoman. : victoire complète des Russes, qui prennent Azov et d’autres villes. Mais l’Autriche fait faux bond en 1739 et la Russie est obligée de conclure la paix : elle gagne de petits territoires près du Dniestr mais perd Azov et ne parvient pas à obtenir le droit de faire naviguer sa flotte dans la zone. : cette situation incite la Russie à repartir en guerre. La flotte ottomane est anéantie et Souvorov écrase l’armée du grand vizir en Les gains sont à la hauteur, malgré les pressions occidentales : elle obtient de nombreux territoires autour de la mer Noire et le droit de faire passer sa flotte marchande par les détroits.

18 En 1783, le dernier reliquat de l’empire mongol, la Crimée, vassale de la Porte, est alors écrasée. La ville de Sébastopol est fondée. : 3e et dernière guerre russo-turque de la période, initiée par la Porte et triomphe russe sur terre et sur mer. Le traité de 1791 accroît encore le territoire russe, qui continue de s’étendre en direction des Balkans.

19 4.3 – La Russie et l’Europe Outre ces zones traditionnelles, la Russie se trouve de plus en plus impliquée dans les affaires européennes. L’agressivité de la Prusse conduit à la guerre de Sept ans ( ). La Russie est alors courtisée et son entrée en guerre change la donne. Berlin tombe en 1760, mais l’arrivée sur le trône de Pierre III sauve Frédéric II. La Russie s’implique aussi activement dans la résolution du « problème polonais », État devenu très instable et qui suscite l’appétit de ses voisins.

20 La Russie s’entend donc avec la Prusse et l’Autriche pour rayer la Pologne de la carte. Le processus se fait en trois étapes, en 1772, 1793 et 1795. La Russie (Biélorussie et une partie de l’Ukraine de l’ouest contemporaine, ainsi que la Lituanie) et la Prusse sont les grands gagnants, l’Autriche se contentant de la région de Cracovie. La Russie s’avance alors en Europe centrale. À partir de 1798, la Russie rejoint la coalition antifrançaise, s’empare de Corfou et libère la péninsule italienne des Français. Mais en 1800, elle quitte la coalition et signe la paix avec la France.

21 Les partages de la Pologne

22 4.4 – En Asie Le territoire continue de s’étendre à l’est. Entre , les populations des steppes kazakes offrent leur soumission à la Russie. C’est le début de l’aventure américaine : par les expéditions de 1732 et 1741, les îles Aléoutiennes et l’Alaska sont rattachées à l’empire. En bref : la Russie a tout au long du siècle renforcé sa position internationale, et ce, dans toutes les directions. Elle est mûre pour occuper la place qui sera la sienne dans la première moitié du XIXe siècle : celle de gendarme de l’Europe.

23 5 – La révolution culturelle du XVIIIe siècle
Les réformes, de Pierre jusqu’à Catherine, vont permettre de poser les bases de l’éclosion culturelle du siècle suivant, ce qui fait de cette période la base de la culture russe moderne. La culture russe devient alors essentiellement laïque, profane et européenne. C’est le développement de l’éducation, allié à la plus grande liberté donné à la noblesse, qui permet ce décollage. Multiplication des institutions d’enseignement : l’université de Moscou (1755), institut Smolny, et beaucoup d’autres recouvrent le pays. 1725 : fondation de l’Académie des sciences ; 1783 : fondation de l’Académie russe.

24 C’est le siècle de Mikhaïl Lomonossov, le Léonardo Da Vinci russe, à la fois artiste, poète et scientifique. L’art russe, avec ses spécificités, se développe. C’est l’âge d’or de l’architecture, dominée par un mélange de tradition et d’influence italienne. La sculpture fait son apparition et la peinture profane se développe. Moins célèbres que ceux du siècle à venir, certains grands noms de la littérature apparaissent : Radichtchev, Derjavine, etc. Mais cela concerne exclusivement la noblesse : pour la paysannerie et les autres classes, les références culturelles demeurent celle de la Moscovie : le schisme politique et économique se double alors d’un schisme culturel, mettant en danger la cohésion du pays.

25 Le palais d’hiver

26 6 – Le XVIIIe siècle dans l’histoire russe
En un siècle, la puissance régionale qu’était la Moscovie est devenue l’une des plus grandes puissances du monde. Mais ce triomphe est surtout basé sur la puissance militaire du pays, qui lui vient du nombre. Conséquemment, il dominera le monde quelques décennies. Avant de s’engager dans la catastrophe. Car il y a quelque chose de pourri au pays : derrière les fastes de la capitale, la vie de la majorité de la population s’est encore détériorée. L’Empire reste suspendu entre deux époques, et faute de parvenir à passer définitivement à l’ère moderne, son déclin inexorable commencera sous peu.

27 7 – L’entrée dans le XIXe siècle
Le début du XIXe augure mal : c’est Paul qui règne alors, le pays se prépare à une guerre contre l’Angleterre, principal partenaire commercial et un couvre-feu est imposé dans la capitale. La noblesse ne veut ni cet empereur, ni cette guerre. La paysannerie apprécie Paul, mais c’est grâce au soutien de la noblesse que le système fonctionne. Elle cherchera donc à se libérer de l’empereur.

28 Le complot qui entraînera la mort de l’empereur est bien préparé et les conjurés ont obtenu l’assentiment des fils de ce dernier. En outre, certains de plus hauts personnages de l’État sont impliqués, comme le gouverneur de la capitale. C’est donc dans la nuit du 11 au 12 mars que les conjurés font irruption dans la chambre de l’empereur et l’assassinent. Ses fils auraient préféré qu’ils abdique, mais ce choix ne lui a pas été proposé par ceux qui le mettent à mort. Son fils, Alexandre, élevé par sa grand-mère, monte alors sur le trône et lance par le fait même le nouveau siècle.

29 Alexandre I

30 8 – Les réformes 8.1 – Économie et réformes sociales
Suivant un modèle devenu classique, le règne d’Alexandre est divisé en deux : une bonne et une mauvais moitié, la guerre de 1812 servant de délimitation. Plein de bonnes intention, Alexandre prétend au début de son règne ne pas vouloir régner comme un despote. De grandes réformes sont annoncées dès les premiers jours, au grand plaisir de la société.

31 S’appuyant sur les principes fondant le Nakaz de sa grand-mère, l’empereur aimerait réformer l’institution du servage, cependant, il est menotté par ceux à qui il doit d’être monté sur le trône si tôt et c’est pourquoi il ne sera jamais question concrètement de toucher à ce problème. Les potentialités du pays sont immenses, avec ses 74 millions d’habitants et son territoire de 18 millions de km2. Mais tant que le servage empêchera le développement d’un libre marché de la main-d’œuvre, l’économie devra reposer uniquement sur la puissance de l’État et les initiatives de la noblesse.

32 La Russie en 1800

33 - Le blocage économique se manifeste d’un point de vue technique : les producteurs russes ne sont pas compétitifs face à leurs concurrents européens et l’augmentation de la production agricole ne repose que sur une extension des terres arables, et non sur une amélioration des techniques agricoles. Le développement de l’industrie lourde est aussi limité par le servage : la main-d’œuvre ne coûtant rien, les industries préfèrent augmenter la production grâce aux paysans, plutôt qu’en investissant dans de nouvelles techniques. Conséquemment, l’écart se creuse entre la Russie et l’Europe : le Royaume-Uni produit 3 fois plus de fonte que la Russie.

34 Ne pouvant abolir le servage d’un coup l’empereur va tenter de l’affaiblir :
1801 : décret permettant l’achat de terres inhabitées (abolissant de facto le monopole de la noblesse sur les terres) 1803 : décret sur les laboureurs libres, permettant au propriétaire de libérer ses paysans en leur accordant la possibilité d’acheter une terre. 1804 : décret sur la situation de la paysannerie de Liftlandie, protégeant partiellement les paysans, et qui sera par la suite étendu à l’Estlandie. : abolition du servage dans les territoires baltes, octroi du statut de citoyen aux paysans. Mais la terre demeure la propriété de la noblesse.

35 Le travail salarié se développe lentement, s’appuyant sur la paysannerie, laquelle éprouve de la difficulté à se déplacer. Le faible niveau de vie de la majorité de la population empêche de même la constitution d’un marché intérieur vigoureux, puisque seuls les nobles peuvent consommer. L’arrivée à la tête de l’État de Speranski en 1807 va permettre de moderniser un peu cette structure économique archaïque, même si ses projets les plus radicaux ne verront pas le jour. On lui doit des allégements sur la circulation des biens et des personnes à l’intérieur et vers l’extérieur de l’empire, la réforme postale, et diverses lois protégeant la propriété privée ou concernant le crédit, la fiscalité et la justice.

36 8.2 – Réformes politiques et institutionnelles
Mais c’est surtout dans le domaine politique que l’influence de Speranski se fait sentir, même si les réformes commencent avant son ministère. 1802 : les collèges sont remplacés par des ministères, selon les normes occidentales, chapeautés par un Conseil des ministres, dirigé personnellement par l’empereur. L’application de ce système accentuera davantage la centralisation, d’autant qu’en dehors de cette structure officielle, l’empereur prête l’oreille à certains conseillers particuliers. De 1807 à 1812, c’est Speranski qui jouera ce rôle. L’empereur lui confie la tâche de préparer une réforme en profondeur des institutions de l’État.

37 Il propose entre autres une division des pouvoirs : le législatif (dans les mains d’une Douma élue), l’exécutif (dans celles du Conseil des ministres) et le judiciaire (supervisé par le Sénat). Création d’un Conseil d’État présidé par l’empereur pour superviser le tout. Puisque cela revenait à doter le système d’un cadre quasi-constitutionnel et conséquemment, à mettre fin à l’absolutisme, seules certaines de ces propositions seront mises en œuvres, comme le Conseil d’État. C’est comme d’habitude la noblesse qui s’oppose à tout changement radical. D’autant que Speranski est détesté par cette noblesse. En 1812, l’empereur, devenu plus conservateur, se débarrassera de Speranski, en l’envoyant en relégation. Dès lors, le régime se durcit et le courant réactionnaire dominera jusqu’à la fin du règne.

38 Entre 1815 et 1825, c’est Araktcheev qui aura l’oreille de l’empereur.
La meilleure illustration de cette période, ce sont les colonies militaires, mises en place à partir de 1816. Ce système entraînera l’apparition du soldat-paysan, contraint de cumuler la travail de la terre et le service militaire. Implantées surtout en périphérie, afin qu’elles puissent garantir la sécurité des frontières, les colonies militaires seront un échec lamentable, créant de mauvais paysans et de mauvais soldats.

39 8.3 – La réforme de l’éducation
Avec la révolution industrielle, le besoin de main d’œuvre qualifiée se fait sentir. Puisque avant cette époque, il n’y a pas de système d’éducation général sur le territoire, Alexandre s’emploiera à le créer. 1803 : définition des bases du système. Création de territoires supervisés par des curateurs et de quatre catégories d’institutions d’enseignement : écoles paroissiales et de district, gymnases et universités. 1804 : octroi aux universités de leur autonomie et fondation de nouvelles institutions.

40 Création d’institutions destinées exclusivement aux nobles (Tsarskoe Selo et Iaroslav), le premier, le plus célèbre, étant créé par décret le 12 août 1810. Ceux qui le fréquentaient étaient à la fois écoliers et étudiants car à la fin du cursus, ils obtenaient une formation supérieure. 1814 : ouverture de la première bibliothèque publique du pays, qui lance le développement d’un vaste réseau qui couvrira peu à peu l’ensemble du territoire, permettant une accessibilité de plus en plus importante aux connaissances.

41 9 – Les prémisses du « Siècle d’Or »
- C’est par cette expression que l’on désigne l’extraordinaire développement culturel du XIXe siècle russe. Cela concerne surtout la seconde moitié du siècle, mais dès la première, certains noms apparaissent. Le russe littéraire moderne est alors formé, par l’utilisation de la langue russe parlée. C’est le cercle Arzamas qui se fait le chantre de ce mouvement et même si cela ne fait pas l’unanimité, le goût du public déterminera à terme la victoire du mouvement.

42 Compte tenu de l’hermétisme politique russe, c’est souvent par la plume que la société civile fait entendre sa voix. L’intelligentsia naîtra véritablement dans la seconde moitié du siècle, mais les prémisses apparaissent alors. En littérature, le sentimentalisme domine au début du siècle (Karamzine), peu à peu détrôné par le Romantisme (Joukovski, les premières œuvres de Pouchkine), mais c’est par le réalisme que les lettres russes s’imposeront à la littérature mondiale. Pouchkine se fera le chantre de ce courant littéraire, et ses œuvres de maturité s’y inscrivent. Les grands thèmes qui seront ceux des écrivains russes de la seconde moitié du siècle sont déjà soulevés dans les œuvres de celui que l’on considère comme le fondateur de la langue russe moderne.

43 Alexandre Pouchkine

44 De cette époque date aussi un théâtre russe national
De cette époque date aussi un théâtre russe national. Jusqu’à ce moment, le théâtre russe est essentiellement européen. Dès lors, les troupes de théâtre se multiplient sur le territoire. Dans les beaux-arts, c’est le classicisme qui domine. La majorité des peintres de l’époque sont issus de l’Académie des Beaux-arts de la capitale, fondé en 1757. Le début du siècle voit aussi le développement accéléré des sciences et des techniques. L’histoire nationale se développe, avec l’intégration des sources anciennes à la recherche. Le « Dit de la campagne d’Igor » est alors publié et la première grande histoire de la Russie est écrite par Karamzine. Le moteur à vapeur fait son apparition et en 1815 commence à circuler le premier paquebot russe. Enfin, commence aussi l’ère de l’aviation, avec les premiers voyages en aérostat, qui seront utilisés entre autres pendant la guerre contre Napoléon.


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