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Histoire de la Guerre froide

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Présentation au sujet: "Histoire de la Guerre froide"— Transcription de la présentation:

1 Histoire de la Guerre froide
Troisième cours : Staline et Truman ( )

2 Troisième cours : L’apogée de la Guerre froide (1949-1953)
1 – Situation intérieure en URSS 2 – La bombe soviétique 3 – Expansion du système soviétique 4 – La guerre de Corée

3 1 – Situation intérieure en URSS
Au cours des quelques années qui précédèrent la mort de Staline, on assiste à un double mouvement à la tête l’État soviétique. C’est l’ère du stalinisme triomphant. La victoire de l’URSS a rejailli sur le système stalinien, l’opposition est pour ainsi dire inexistante, autant dans l’appareil que dans la société. Mais en revanche, l’âge de Staline pousse ses différents lieutenants à entrer en lutte contre les autres. C’est l’époque de « l’Affaire de Leningrad », ou encore du célèbre « Complot des blouses blanches ». Il faudra attendre mars 1953 pour que se déclarent officiellement les prétendants au trône, mais cette période voit les premiers coups fourrés entre les proches de Staline.

4 Et les positions de chacun en matière de relations internationales commencent aussi à se définir :
1 – Beria : partisan d’un abandon de la RDA afin de détendre les relations est-ouest; 2 - Malenkov : défend l’idée d’une compétition pacifique entre les deux systèmes; 3 - Khrouchtchev : défend une politique plus agressive, ce qui fait de lui, avec Molotov, le principal « faucon ».

5 2 – La bombe soviétique L’intérêt soviétique pour la physique nucléaire remonte aux années 30, mais la physique nucléaire n’était pas avant la guerre une priorité du gouvernement soviétique. Le gouvernement soviétique accordait de l’importance à la recherche fondamentale dans la mesure où celle-ci pouvait déboucher rapidement sur le développement d’applications concrètes, ce qui n’était pas évident en ce qui concerne la physique nucléaire dans les années 30. Ainsi, à l’époque de Lyssenko, les physiciens soviétiques avaient comme premier souci de souligner l’importance pratique de leurs travaux.

6 Après la découverte de la fission nucléaire à la fin des années 30 des scientifiques soviétiques se sont appliqués à réaliser des expériences de réactions nucléaires. La grande quantité d’énergie ainsi libérée ouvrait la voie à diverses applications concrètes. Ces expériences suscitèrent l’enthousiasme de la communauté scientifique soviétique et le domaine de la physique nucléaire en vint à être considéré comme un champ de recherche très prometteur. Staline fut mis au courant des recherches nucléaires américaine en avril 1942 par une lettre de Flerov. L’absence d’informations dans la presse scientifique occidentale à ce sujet lui donna à penser que des recherches secrètes étaient menées dans ce domaine et il suggérait donc à Staline d’en faire autant.

7 Mais l’URSS était à ce moment en guerre contre l’Allemagne et il était difficile de déployer de grands efforts pour la mise en place d’un programme nucléaire. Beria, le chef du NKVD, fut nommé en charge du projet, Kourtchatov étant chargé des aspects scientifiques. Parmi les autres membres de l’équipe, mentionnons Khariton, Zeldovitch et surtout Andreï Sakharov, concepteur théorique de la bombe H, prix Nobel de physique et de la paix et futur dissident célèbre. L’espionnage joua un rôle important dans le développement de la bombe soviétique, l’URSS bénéficiant d’informations transmisses par des informateurs Américains, Britanniques et Canadiens.

8 Les responsables du projet de développement de la bombe soviétique : Beria et Kourtchatov.

9 Les pères de la bombe soviétique : Khariton et Sakharov

10 Après l’utilisation par les États-Unis de l’arme atomique à Hiroshima et Nagasaki en 1945, Beria demanda aux scientifiques de reproduire le « modèle américain ». Beria se méfiait des scientifiques qui travaillaient sous ses ordres et donnait rarement à ceux-ci un accès direct aux rapports d’espionnage. Il préférait diriger plusieurs équipes de scientifiques travaillant sur les mêmes problèmes. La présence de Beria à la tête du projet indique deux choses : le caractère prioritaire, fondamental et secret du projet, ainsi que la contribution de l’espionnage dans le développement de la bombe. Les historiens récents affirment que la principale « contribution » de l’Ouest réside dans le fait que, grâce aux informations transmises, les chercheurs soviétiques ont pu éviter de procéder à des essais dangereux.

11 De sorte que le premier essai soviétique, le 29 août 1949 (nom de code Pervaïa Molnia pour les Soviétiques, Joe 1 pour les américains) fut couronné de succès. Enfin, en l’absence de source connue d’uranium domestique, les premières matières fissibles utilisées dans les diverses recherches sur le nucléaire provenaient d’uranium confisqué aux Allemands, qui s’employaient eux-aussi à développer une bombe. L’arrivée de la bombe soviétique et conséquemment, la fin du monopole américain va considérablement modifier le rapport de force et entraîner une réorientation de la politique étrangère soviétique, laquelle fera preuve de moins de retenue et d’une plus grande agressivité.

12 3 – Expansion du système soviétique
Les critères du plan Marshall vont inciter Moscou à faire pression sur les États est-européens, afin qu’ils rejettent la proposition américaine. La totalité des États en question se pliera rapidement aux exigences soviétiques, à l’exception notable de la Tchécoslovaquie, très tentée d’accepter l’aide américaine. Pour les Soviétiques, le plan Marshall n’a pour objectif que d’approfondir la dépendance des États européens.

13 Ainsi, le plan Marshall fut interprété à Moscou comme la mise en application d’une politique de blocs, visant à entourer l’URSS d’États hostiles. La réponse soviétique globale à cette politique agressive fut, en septembre 1947, la mise sur pied du Kominform, étroitement encadré par Moscou. En Europe de l’Est, où depuis 1945 gouvernaient des coalitions composées de plusieurs partis de gauche, cela va se traduire par la mise en place de gouvernement prosoviétiques, l’interdiction des autres partis, de grands procès truqués, des purges au sein des PC et la mise en place du système qui existe en URSS. En 1949 est créé le COMECON.

14 Les pays membres et associés du COMECON (1978)

15 En Asie, la politique des blocs du côté soviétique modifie les relations qu’entretient Moscou avec Pékin. Tout au long de la guerre, Staline avait convaincu Mao de laisser de côté ses prétentions au pouvoir au profit d’une politique de collaboration avec le Guomindang. Dès 1945, l’alliance des communistes et des nationalistes chancela. Jusqu’en 1947, la position de Staline est ambivalente. Bien sûr, sa sympathie va d’abord et avant tout au mouvement de Mao, mais il se méfie de ce dernier. Mais le début de la politique des blocs va pousser Staline à accorder un soutien plus clair à Mao. Un autre élément qui le pousse à revoir sa position, c’est la force du PCC. Staline voudrait que la prise de contrôle du pays par le PCC tienne en partie à l’aide soviétique.

16 4 – La guerre de Corée Le problème coréen fut une conséquence directe de la guerre. Après l'entrée de l'URSS dans la guerre en Extrême-Orient et la destruction du Japon, la Corée fut divisée en deux zones d’occupation, suivant la ligne qu’étaient parvenus à atteindre les forces soviétiques. Dès décembre 1948, les troupes soviétiques furent entièrement évacuées de Corée du Nord, avant même que les troupes américaines en fassent de même au sud. Mais les deux armées laissèrent sur ces territoires une quantité considérable de matériels de combat, ainsi que de nombreux conseillers militaires.

17 Cette situation faisait de la Corée une « Allemagne d’Asie », mais dans les premières années de l’après-guerre, l’URSS n’accorda que peu d’importance à ce pays. Les premiers spécialistes soviétiques devant collaborer à la reconstruction et au développement n’y furent envoyés qu’au cours de la seconde moitié de La réponse de Staline à la demande d'envoyer des conseillers fut réduite à une résolution. Les tentatives visant à élaborer une politique commune aux grandes puissances en Corée échouèrent. En 1948, le gouvernement de la Corée du Sud, dirigé par Syngman Rhee, fut mis en place, de même que celui de Kim Il Sung au nord. Les deux gouvernements recevaient une aide militaire considérable de leurs patrons.

18 5 et 14 mars 1949 : rencontres entre le gouvernement soviétique et la direction de la Corée du Nord. Kim Il Sung demanda à l’URSS une aide militaire, mais Staline manifesta une mauvaise volonté évidente à se mêler du conflit coréen. Staline conseilla d'utiliser l'attaque des troupes sud-coréennes comme prétexte pour faire irruption au sud du pays, plutôt que de partir à l’offensive. Au début de 1949, la direction nord-coréenne réclama la conclusion d’un traité d'amitié et d'assistance mutuelle avec l’URSS, mais celle-ci considérait un tel accord inutile. Le 30 octobre 1949, Staline critiqua l’ambassadeur soviétique à Pyongyang pour les opérations actives de provocation menées par les Nordiques.

19 Le 19 janvier 1950, l’ambassadeur soviétique informa Moscou que Kim Il Sung avait déclaré qu’il était temps de s’occuper de la Corée. Et puisque le Sud se refusait à attaquer le Nord, Kim Il Sung demandait à Staline sa bénédiction pour passer lui-même à l’attaque. Le 10 avril 1950 eut lieu une rencontre de Staline avec Kim Il Sung. Il fut décidé de demander au gouvernement de Chine d'aider la Corée du Nord. Le 25 juin, les troupes de la Corée du Nord firent irruption au sud. Le conflit s’internationalisa immédiatement. L’ONU apporta son soutien à la Corée du Sud. Le Conseil de Sécurité de l'ONU condamna « l’agression armée de la république coréenne par les troupes de la Corée du Nord ».

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22 Aux côtés de la Corée du Nord se rangèrent les troupes de la République populaire de Chine, ainsi que des militaires soviétiques (pilotes et troupes antiaériennes), mais officiellement, l’URSS ne prenait pas part à la guerre. Il fut catégoriquement interdit aux pilotes soviétiques de franchir le 38e parallèle et de s’enfoncer dans l’espace aérien de la Corée du Sud. Les hostilités sur terre se déroulaient mal pour la Corée du Nord. L’offensive au sud échoua. Le débarquement des troupes américaines au sud de la Corée à Tchemulpo causa de lourdes pertes aux troupes nord-coréennes. À l’automne 1950, la guerre entra dans une autre phase, qui diminua l'enthousiasme révolutionnaire des dirigeants nord-coréens et chinois.

23 Les Chinois manifestèrent dès 1951 leur désir de se retirer du conflit, alors que Staline désirait maintenant au contraire étirer le conflit. Une résolution en ce sens fut adoptée au politburo le 19 novembre 1951. La guerre prit fin après la mort de Staline. Selon les évaluations préliminaires, les pertes des États-Unis et de leurs alliés en Corée s’élevèrent à près de personnes, celles des armées sud-coréennes de 200 à personnes, celles des Chinois et des Nord-Coréens de 2 à 4 millions de personnes et celle de l'URSS, à 299 personnes. Ce premier conflit militaire ouvert devint une sorte de modèle pour tous les conflits ultérieurs :

24 Les conflits commençaient, en général, suite aux demandes « des camarades de classe » ;
L’intervention soviétique était présentée comme une « aide internationale » et ne poursuivait pas de buts économiques. Tous les conflits dans tous les points du globe devenaient finalement soviéto-américains. Il était difficile de mettre fin aux conflits. Si le niveau d’engagement des parties soviétique ou américaine était un tant soit peu important, la partie qui avait l'avantage tentait d’étirer le conflit par tous les moyens, pour compliquer la position de l'adversaire. L’opinion de la population du pays où se développait le conflit n’était pas prise en compte.

25 Tous les conflits se maintenaient en équilibre aux limites d’une guerre mondiale, mais les parties contrôlaient soigneusement la situation pour ne pas permettre le passage au stade de la confrontation globale. C’est au cours de ces conflits que se forma un mécanisme spécifique de coopération entre les gouvernements soviétique et américain.


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