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Publié parBeaumont Delahaye Modifié depuis plus de 11 années
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Cours préparation sciences politiques, 2012-2013, MME ACOTTO
introduction Conception de la justice sociale varie en fonction de nos valeurs et de notre position dans la société. Cf. Enquête de F.Dubet : l’expérience des inégalités au travail », 2006 → Notion philosophique. L’économiste et le sociologue vont s’en emparer pour prendre des décisions dans le domaine économique et social
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1ère partie: la question des théories de la justice sociale
I- La justice sociale (l’équité) repose sur l’égalité: quelle égalité? Définition générale de la justice sociale: document 1. A.Lalande: est juste ce qui est égal : document 2. l’excés d’inégalités, une menace au lien et à la cohésion sociale → Etat providence pendant les 30G. Cf. Keynes:
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J.M Keynes ( ) « Les deux vices marquants du monde économique où nous vivons sont le premier que le plein emploi n’y est pas assuré, le second que la répartition de la fortune et du revenu y est arbitraire et manque d’équité. » J.M. Keynes (1936/1969), Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, Petite bibliothèque Payot, (page 366)
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Aristote : justice corrective, commutative et la justice distributive.
Doc. 1. justice distributive → mérite, mesure du mérite? Document 8. l’égalité des situations n’est alors pas équitable. → De quelle égalité parle-t-on ?: document 4: Egalité arithmétique retenu dans le domaine politique et civil Conduisant à l’égalité des droits mais peut aussi conduire a priori à l’égalité des chances: document 7. Cf A.De Tocqueville et sa définition de la démocratie: document 5. Mais cette référence à l’égalité des chances peut faire débat: ex de l’école: document 6. 2- Egalité proportionnelle souvent retenu dans le domaine E&S reposant sur l’inégalité de traitement et la lutte contre les inégalités constatées document 4. Donc, ne pas confondre égalité des droits/ des chances/ des situations
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Donc: La JS peut reposer sur différents types d’égalité Selon le principe d’égalité que l’on retient, la tension entre égalité et liberté conduisent à privilégier plutôt une valeur ou l’autre.
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Aux 2 extrêmités, il y a (fin du document 4)
II- Les théories de la JS(document 1 ,3 et fin du 4/ document 9 à 14 et clés pour comprendre). Aux 2 extrêmités, il y a (fin du document 4) 1- Ceux qui privilégient l’égalité constatée (réelle) : Marx. 2- Ceux qui défendent la liberté avant tout. Théorie d’Hayek (document 13/ 15 : des clés pour comprendre). • Le marché : meilleur allocataire des ressources et rôle de signal, c’est un « processus d’apprentissage et de communication » (document 15). • la JS : un mirage • La redistribution des revenus : injustifiée au nom de la liberté..
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F.V Hayek ( ) «...dans une société d’hommes libres, dont les membres ont toute latitude pour employer leurs connaissances à la poursuite de leurs propres objectifs, le terme « justice sociale » est un vocable vide de sens ou de contenu. » F. Hayek (1976/1995), Droit, législation et liberté, tome 2 : Le mirage de la justice sociale,PUF, Coll. Quadrige, (p.116) « La pleine égalité pour le plus grand nombre signifie inévitablement la soumission égale des multitudes aux ordres d’une quelconque élite qui gère leurs intérêts. Alors que l’égalité des droits dans un gouvernement limité est possible en même temps qu’elle est la condition de la liberté individuelle, la revendication d’une égalité matérielle des situations ne peut être satisfaite que par un système politique à pouvoirs totalitaires. » F. Hayek (1976/1995), Droit, législation et liberté, tome 2 : Le mirage de la justice sociale, PUF, Coll. Quadrige, (p.100)
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Succéderont aux analyses de V.F.Hayek les travaux des libertariens :
R.Nozick : Seule l’égalité des droits est juste. L’Etat ne doit pas redistribuer. : c’est injuste et désincitatif. On retrouve aussi dans ce cadre d’analyse la courbe de Laffer (document 14).
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Entre ces 2 extrêmes on trouve (1er paragraphe du document 3)
La théorie utilitariste (représentée par Bentham) dès le XIXè siècle Prolongements:l’économie du bien être (document 12 et graphique) Plusieurs critiques (techniques et morales) de l’utilitarisme.
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J.Rawls (dans son ouvrage « théorie de la justice », 1971): voie médiane entre le socialisme et le respect des libertés : fin du document 3, document 9 et des clés pour comprendre : document 14.
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J Rawls ( ) « L’originalité de la démarche de Rawls se manifeste par l’exclusion de deux sacrifices qu’une société pourrait être portée à exiger d’une partie de ses membres : exclusion d’un sacrifice des plus défavorisés au nom de l’efficacité économique, donc condamnation du « libéralisme sauvage »; exclusion d’un sacrifice des plus favorisés au nom de la justice sociale, donc rejet du « socialisme autoritaire ». » F. Terré (1988), « Préface » in Individu et justice sociale. Autour de John Rawls, Seuil, Coll. Points, (p. 9)
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Rawls 3 principes de justice sociale:
Egalité des droits pour tous (libéralisme politique) Les inégalités éco et sociales sont admises que si L’égalité des chances est respectée Elles profitent aux plus défavorisées. En France, ses idées vont être reprises par le rapport Minc Qui va populariser le concept d’équité (et qui sera alors opposé À l’égalité) → Politiques de discriminations positives en France justifiées A.Sen retient le concept de capabilité
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Conclusion: « Qu'est-ce que l'égalité?
Il n'est pas de théorie sociale, même les plus critiques eu égard à certains critères d'égalité, qui ne soit fondée elle-même sur l'exigence de l'égalité dans au moins une dimension. Comment, en effet, se prévaloir d'une attitude éthique si chaque individu ne se voit pas accorder une égale considération dans un certain domaine, celui jugé important dans la théorie que l'on défend ? La difficulté vient du fait que l'espace auquel peut s'appliquer le concept est multidimensionnel, et que la définition de l'égalité dans l'une de ses dimensions implique au sens causal l'acceptation d'inégalités en d'autres dimensions. Par exemple, l'approche libérale la plus radicale est fondée sur le critère de l'égalité devant la loi. «Cette majestueuse égalité devant la loi, qui permet aux riches, comme aux pauvres, de dormir la nuit sous les ponts », ironisait Anatole France. C'était définir à la fois le critère choisi et les dimensions où l'on acceptait que les inégalités se développent. Car garantir également la liberté à chacun implique, dans l'approche libertarienne défendue notamment par Robert Nozick, que le gouvernement ne cherche pas à infléchir la répartition primaire des revenus et des richesses. Même ceux qui proposent de supprimer le SMIC le font au nom d'un critère d'égalité: l'égalité devant l'emploi (le SMIC étant supposé constituer une barrière à l'emploi, notamment des jeunes, et cela au profit de ceux qui ont déjà un emploi. Si l'on choisit un critère d'égalité plus substantiel, disons «l'égalité devant la vie », c'est que l'on accepte évidemment une assez grande inégalité dans le domaine des contributions au financement des services publics et sociaux. On peut définir dans ce cadre l'équité comme étant une propriété du ou des critères d'égalité que l’on choisit. II apparaît donc vain de vouloir opposer égalité et équité. Ce serait vouloir opposer une conception et le jugement moral que l'on porte sur elle. L'équité peut conduire à rechercher une dimension plus exigeante de l'égalité, mais en aucun cas à y renoncer. Par exemple, certains auteurs, notamment Sen, considèrent plus équitable de définir l'égalité non pas dans l'espace des revenus ou de celui de l'accès aux «biens sociaux primaires» - comme le
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suggère Rawls - mais dans celui de la liberté de réalisation de ses projets et de la capacité de
le faire. Pour ne prendre que l'exemple le plus simple, deux personnes disposant d'un même revenu, mais dont l'une serait handicapée, ne jouiraient pas de la même liberté de poursuivre leurs objectifs. L'égalité des revenus peut ainsi masquer une très grande inégalité de bien-être. L'équité, sur la base d'un critère d'égalité d'ordre supérieur, exige alors une plus grande inégalité dans la répartition des revenus. Mais il s'agit dans ce cas d'une inégalité correctrice, destinée à réduire ou à compenser une inégalité première. Recompris dans cette perspective, on perçoit toute la confusion qui avait entouré le récent débat sur cette question. » Jean-Paul Fitoussi et Pierre Rosanvallon (1996), Le nouvel âge des inégalités, Seuil, (pp. 97- 98)
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III- Panorama des inégalités en France (pour cela consulter
le site de l’observatoire des inégalités). Selon un sondage BVA de 2011, 80% des personnes interrogées pensent que la société est « plutôt injuste » et 90% environ trouvent que les inégalités augmentent, notamment par rapport à 2000. Les inégalités ressenties mais aussi bien réelles
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Inégalités des chances des chances à l’école
Inégalités des soins Un système de retraites inégalitaire Des écarts de revenus importants. Des difficultés accrues pour se loger Inégalités hommes femmes dans l’emploi mais aussi dans le couple. Fracture culturelle
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Précarité de nombreux jeunes
Discriminations fortes envers les étrangers. Relégation de certains quartiers…
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