La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

La présentation est en train de télécharger. S'il vous plaît, attendez

Cours de mobilité sociale (5) Mardi 16 mai 2006.

Présentations similaires


Présentation au sujet: "Cours de mobilité sociale (5) Mardi 16 mai 2006."— Transcription de la présentation:

1

2 http://jeanferrette.free.fr1 Cours de mobilité sociale (5) Mardi 16 mai 2006

3 http://jeanferrette.free.fr2 Rappel de l’épisode précédent Pierre Bourdieu (1930-2002) –1964 Les Héritiers –1970 La reproduction Les marxistes –Nient toute pertinence à cette problématique Nicos Poulantzas Christian Baudelot et Roger Establet: –L’école capitaliste en France 1971 Le paradigme systémique de Raymond Boudon (Né en 1934)

4 http://jeanferrette.free.fr3 La logique du social (Boudon 1979) « l’individualisme méthodologique » va de pair avec un fort déterminisme structurel. Les relations Structures scolaires/Structures sociales. Le paradoxe d’Anderson CONCLUSION 3.2 Les tableaux de mobilité et leur traitement statistique

5 http://jeanferrette.free.fr4 3.2 Les tableaux de mobilité et leur traitement statistique. –C’est avant la Première Guerre mondiale « qu’apparaissent, avec la forme du tableau de mobilité, certains des procédés statistiques de son analyse ». (Merllié 95)

6 http://jeanferrette.free.fr5 Les raisons d’une séduction: Ils présentent l’intérêt de constituer des matrices de se prêter à des formalisations mathématiques, notamment l’utilisation des log-linéaires sur une suite de matrices.

7 http://jeanferrette.free.fr6 Les problèmes de mesure. Pitirim Sorokin La mesure n’était pas sa préoccupation première. Il en restait à des évaluations simples, préférant s’attacher à une théorisation qui devait être plus tard nommée « systémique » ou fondée sur l’étude des processus » (Boudon, 1973). Un simple pourcentage suffisait à la mesure du phénomène : « Sorokin… n’a recours à aucune forme de " mesure " de la mobilité autre que le rapport entre les " mobiles " et l’ensemble d’une population ou sous-population ».(Merllié 1995)

8 http://jeanferrette.free.fr7 Un autre procédé consiste à prendre les catégories sociales deux à deux pour mesurer leurs probabilités d’échange au cours du temps : Le coefficient de reproduction : à chaque date, pour chaque paire d’individus comparables du point de vue de leur niveau de formation et de leur âge, correspond au rapport entre la probabilité que les deux individus reproduisent la situation sociale de leurs parents et la probabilité qu’ils échangent leur situation sociale d’origine. [ … ] (Si le coefficient vaut 1) l’éventualité de la reproduction sociale devient ni plus ni moins probable que celle de l’échange social. » (Dominique Goux et Eric Maurin 1997)

9 http://jeanferrette.free.fr8 Outils mathématiques: Prudence! «L'évidence mathématique est le symbole de l'idée claire et distincte; ces idées s'opposent aux perceptions obscures de l'imagination et des sens. » (René Descartes, 1596-1650). Précieux lorsqu’ ils sont bien utilisés à condition que les prémisses théoriques (notamment la qualité de la stratification) sont bien construites. Mal maîtrisée par des chercheurs dont ce n’est pas la formation ceci pourrait conduire au renouvellement d’une affaire type « Sokal ».

10 http://jeanferrette.free.fr9

11 10 Alan Sokal professeur de physique à l'université de New- York avait envoyé un article canular à une revue de sciences sociales Social Text, article parlant de physique et de mathématiques, mais truffé d'erreurs volontaires, l'article ayant été accepté dans le numéro de Juin 1996, Sokal a ensuite fait un autre article dénonçant la supercherie et ridiculisant ainsi le comité de lecture. Dans la bibliographie de l'article canular figuraient un certain nombre de philosophes, sociologues, psychanalystes français parmi lesquels: Deleuze, Guattari, Lacan, Latour, Virilio, Derrida, Kristeva, Irigaray etc... La France a été ainsi montrée du doigt comme un lieu où la liaison entre mathématiques, physique et sciences humaines péchait par manque de rigueur. La polémique s'est d'ailleurs poursuivie en France et dans la francophonie par la publication, en septembre 1997, d'un livre intitulé impostures intellectuelles écrit par Alan Sokal et Jean de Bricmont (professeur de physique à Louvain en Belgique ).

12 http://jeanferrette.free.fr11 Mobilité structurelle et mobilité nette versus mobilité observée /fluidité sociale.

13 http://jeanferrette.free.fr12 En France, les sociologues de la mobilité sociale avaient pour habitude de distinguer entre: ce qui était redevable de la « structure » - la mobilité dite « structurelle » (ou mobilité « forcée ») ce qui relevait d’une volonté des acteurs, mobilité dite aussi mobilité nette (ou « pure », ou encore d’échange ou de circulation).

14 http://jeanferrette.free.fr13 Mobilité de circulation: Ce qui excéde la seule action des structures c’est-à-dire la distribution des emplois due à des gains de productivité différents selon les secteurs d’activité. La formalisation proposée pour calculer l’excédent ou « mobilité nette » se décomposait en trois étapes de la manière suivante :

15 http://jeanferrette.free.fr14 Première étape : construire une table de mobilité observée : Position sociale/Or igine sociale CDCMCPTotal CD106117 CM6151031 CP3143552 Total193546100

16 http://jeanferrette.free.fr15 Marge verticale: la structure sociale des pères Marge horizontale: la structure sociale des fils

17 http://jeanferrette.free.fr16 Mobilité structurelle (19-17)+(35-31)+(52-46)=12 Position sociale/Or igine sociale CDCMCPTotal CD17 CM31 CP52 Total193546100

18 http://jeanferrette.free.fr17 En diagonale rouge: les taux de reproduction sociale En chiffres verts: les pourcentages d’invidus mobiles

19 http://jeanferrette.free.fr18 Immobilité constatée (en rouge) et mobilité (en vert) Position sociale/Or igine sociale CDCMCPTotal CD106117 CM6151031 CP3143552 Total193546100 Totalité mobilité: 6+1+6+10+3+14=40

20 http://jeanferrette.free.fr19 Calcul de la mobilité nette 40 (mobilité totale) - 12 (mobilité structurelle) = 28

21 http://jeanferrette.free.fr20 Cette distinction redoublait celle existante entre les paradigmes de la structure et de l’acteur, – Une mobilité serait subie, –l’autre devrait tout au talent et à la volonté des acteurs. Cette façon de distinguer mathématiquement ces deux types de mobilité fut contestée: « on lui substitue plutôt la distinction entre " mobilité absolue " ou " observée " et " mobilité relative " ou " fluidité ", la seconde désignant une mesure de l’ouverture sociale traduite par les flux de mobilité indépendante de la forme particulière que prennent ceux-ci. Ce sont les variations de cette " fluidité sociale " que les comparaisons (dans le temps ou entre pays) cherchent à identifier ». (Merllié 1999 a. p. 369)

22 http://jeanferrette.free.fr21 Cette substitution d’une distinction conceptuelle par une autre, reconnue inévitable par l’impasse à laquelle elle menait, a été expliquée par Louis-André Vallet (1999): « En lui substituant, depuis la fin des années 70, la distinction entre mobilité observée (ou taux absolus de mobilité) et fluidité sociale (ou taux relatifs de mobilité), les sociologues de la stratification ont retenu l’esprit du paradigme précédent en en laissant de côté les écueils. Abandonnant l’idée contestable qu’il existerait deux types de mobilité, la nouvelle distinction consiste, dans son essence, à reconnaître que les phénomènes de mobilité sociale peuvent – voire doivent - être étudiés selon deux points de vue, différents et complémentaires. »

23 http://jeanferrette.free.fr22 Les problèmes d’amplitude et d’intensité. L’amplitude c’est la distance parcourue par des acteurs sociaux entre deux catégories sociales. Elle peut être faible lorsque ces catégories sont très proches, fortes si elles sont éloignées.

24 http://jeanferrette.free.fr23 Cette distance est à la fois: subjective :accéder à des conditions de vie meilleures peut être une satisfaction lorsqu’il figure le seul horizon possible historique : la distance entre catégories n’est pas fixe dans le temps. La mobilité sociale obéit à une logique de proximité ainsi décrite :

25 http://jeanferrette.free.fr24 « Les cas de mobilité ascendante sont plus nombreux que ceux de mobilité descendante. Les cas de mobilité modérée, entre des catégories relativement proches par leur niveau social, sont plus importants que ceux qui associent des catégories socialement très différentes les " trajets de mobilité " sont plutôt courts que longs. » (Merllié 1999 a Page 368 )

26 http://jeanferrette.free.fr25 Sur la mobilité des ouvriers une forte propension à la reproduction sociale : « Les ouvriers se recrutent rarement à partir de groupes socialement supérieurs, surtout à partir d’eux-mêmes ou des agriculteurs et le destin de leurs enfants, lorsqu’il les fait changer de groupe, ne les conduit pas souvent dans des positions sociales très éloignées (et plutôt chez les employés ou les professions intermédiaires).

27 http://jeanferrette.free.fr26 L’amplitude pose la question de la mesure de la distance qui sépare les catégories On peut penser que l’accroissement des flux entre deux groupes signifie non pas que la même distance est franchie par un nombre croissant d’individus mais que cette distance s’est réduite

28 http://jeanferrette.free.fr27 La " distance sociale " qui sépare les groupes sociaux n’est pas supposée connue et stable Flux de mobilité : indicateurs des distances soit que la proportion de mobiles augmente parce que la distance se réduit Soit que la distance ne se réduise du fait même de ces échange

29 http://jeanferrette.free.fr28 Intensité On nomme intensité la part d’une population originaire d’une catégorie susceptible de passer dans une autre. « Les enquêtes successives montrent une augmentation de la proportion des individus qui ne sont pas classés dans la même catégorie que leur père. » il ressort que, avec des catégories définies de manière aussi stables que possible en différenciant huit groupes, la proportion des « immobiles » parmi les hommes actifs occupés de 35 à 59 ans passe de 50,7% en 1953 à 35,1% quarante ans plus tard, en 1993. Louis-André Vallet:

30 http://jeanferrette.free.fr29 Vigilance ! sur les classements : le passage d’un secteur d’activité à un autre (du secondaire au tertiaire par exemple) peut dissimuler une immobilité professionnelle l’ouvrier employé par une administration à diverses tâches de plomberie et d’électricité a-t-il progressé (mobilité ascendante) par rapport à un ouvrier qualifié de Citroën ?

31 http://jeanferrette.free.fr30 sur la proximité ensuite : un OS devenu employé de bureau, s’il change d’activité, ne change pas forcément ni de revenu, ni de qualification ; c’est plutôt un immobile social.

32 http://jeanferrette.free.fr31 Les phénomènes de « contre mobilité » Au cours de sa carrière, on peut être mobile professionnellement et immobiles sociaux (retour à son milieu d’origine), c’est-à-dire « contre-mobiles ». On peut faire la même observation d’une génération à l’autre, Scardigli, s’inspirant de R.Girod auteur de Mobilité sociale, (Droz, Genève 1971) précise (Page 56) que : « … certains… enfants sont… des « fils de déchus », qui consacreront toute leur vie à essayer de rattraper le niveau social de leurs grands parents ; d’autres… sont au contraire des "fils de promus " qui tendront à redescendre au niveau plus bas de leurs aïeux. »

33 http://jeanferrette.free.fr32 C’est ce que démontre Nonna Mayer : 17 % des Ouvriers Qualifiés devenus artisans entre 1965 et 1970 (et âgés de moins de 46 ans) étaient fils d’artisans ou petits commerçants. (« RFS, XVIII, 1977 Une filière de mobilité ouvrière : l’accès à la petite entreprise artisanale et commerciale. Cité Par Thélot 1982). C’est pourquoi l’examen des résultats, tant généraux que propres à la classe ouvrière, doit impérativement prendre en compte non pas deux mais trois générations, faute de risquer de compter comme mobilité ce qui constitue en fait un retour à une position sociale familiale.


Télécharger ppt "Cours de mobilité sociale (5) Mardi 16 mai 2006."

Présentations similaires


Annonces Google