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(dans onze gouvernorats de la Tunisie)

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1 (dans onze gouvernorats de la Tunisie)
REPUBLIQUE TUNISIENNE *** MINISTERE DE LA FEMME , DE LA FAMILLE ET DE L’ENFANCE  Recherche sur la situation des femmes en milieu rural tunisien et leur accès aux services publics  (dans onze gouvernorats de la Tunisie) Eljezia HAMMAMI  Zaghouan 11 août 2015 Eljezia HAMMAMI

2 OBJECTIFS DE L’ETUDE: Fournir un diagnostic précis et fiable sur la situation de femmes en milieu rural dans les différentes régions, leurs besoins, leur degré de satisfaction des services offerts, leurs stratégies pour faire face et s’en sortir. Comprendre et prévoir l’impact des changements dans l’environnement sociopolitique et le poids des pesanteurs et contraintes socioculturelles sur le statut social des femmes rurales. Fournir les recommandations nécessaires permettant l’élaboration de plans d’action ciblés d'ordre économique, social et politique pour la promotion des femmes rurales et pour plus d’équité de genre. Eljezia HAMMAMI

3 DEMARCHE METHODOLOGIQUE
La méthodologie s’est effectuée en 3 phases : Recherche documentaire sur la question et sur les gouvernorats de l’étude Enquête quantitative par questionnaire dans les zones rurales de 11 gouvernorats : Manouba, Ben Arous, Zaghouan, Nabeul, Siliana, Jendouba, Mahdhia, Gafsa, Tozeur, Mednine , Kébili Enquête qualitative focus group femmes et hommes (11 soit 1/gouvernorat) entretiens individuels (9 par gouvernorat dont 3 personnes ressources et 6 femmes et hommes célibataires et mariés). Approche genre à tous les niveaux pour comparer les conditions, les rôles et l’accessibilité des femmes et des hommes aux services publics en milieu rural Eljezia HAMMAMI

4 Première phase : Cette partie a permis de disposer de rapports sur les 11 gouvernorats choisis et sur : les déterminants historiques et culturels, les conditions socio-économiques et mode de vie général de la population, les potentialités et les ressources naturelles, le mode de production et d’organisation sociale, les formes de développement rural et le rôle que jouent les femmes et les hommes dans chaque domaine. La focale a été mise sur les zones rurales de chaque territoire : délégations et secteurs, services disponibles, (établissements scolaires, hospitaliers, communications, services sociaux, équipements et infrastructures de base, accessibilité physique aux services (distances moyennes), taux de fréquentation par sexe, etc. indicateurs sur l’offre de services publics et écarts avec les besoins réels : % de femmes et d’hommes et taux de scolarisation par niveaux d’étude, taux d’abandon scolaire, d’alphabétisation, d’activité, de chômage, de prévalence et d’usage de moyens contraceptifs, l’accès au crédit et autres ressources, etc.  la société civile rurale : associations et organisations (GDA, conseils villageois, Société Mutuelle des Services Agricoles, etc.). les programmes des ONG ou structures publiques, leur appui aux femmes rurales, objectifs et rôles dans le renforcement de leurs capacités ou de leur autonomie économique. Une des difficultés a été à cette étape l’absence ou l’impossibilité d’obtenir des données surtout désagrégées par sexe. Eljezia HAMMAMI

5 Deuxième phase: Une enquête représentative par questionnaire .
l’enquête par questionnaire a concerné un échantillon de 2016 personnes, répartis sur 11 gouvernorats des 6 grandes régions de la Tunisie Pour tenir compte du poids du gouvernorat et du gradient de ruralité, la taille de l'échantillon a été corrigée en prenant comme minimum 150 et comme maximum 250 questionnaires par gouvernorat. Les variables de stratification retenues : le sexe (70% des femmes et 30% d’hommes), l’âge (plus de 18ans) le niveau d’instruction la population rurale des gouvernorats de l’enquête représente 41% de l’ensemble de la population rurale tunisienne. Les secteurs choisis sont ceux qui présentent selon les données de l’INS, une ruralité confirmée (dispersion de l’habitat, éloignement des villes, …) Eljezia HAMMAMI

6 Répartition de la population rurale par gouvernorat
Eljezia HAMMAMI

7 Questionnaire et thèmes:
Présentation de l’enquêté/e L’environnement familial : Le conjoint/la conjointe et la vie familiale (appréciation des distances, temps et moyens de transport pour accéder aux différents établissements scolaires, attentes vis-à-vis de l’école, rapports avec les agents, aspirations et ambitions par rapport à la réussite scolaire des enfants) Le logement et son environnement : le type, mode d’occupation, équipements, la proximité des infrastructures, services et équipements de base (points d’eau, marché, bureau de poste, poste de police, banque) ; estimation des distances, temps et moyens de transport pour s’y rendre, l’accessibilité des différents établissements de santé, la fréquentation et les obstacles ou contraintes ; les services en matière d’alphabétisation et le degré de satisfaction. L’accès aux ressources matérielles et l’autonomie économique : revenu personnel, accès aux crédits formels, accès aux crédits informels (familles et amis), aides sociales. L’accès à l’emploi : opportunités et obstacles Les services sociaux et degré de satisfaction La prise de décision dans la famille Le budget temps de l’enquêté/e et des membres de la famille Conflits et violence de genre La participation à la vie publique  Opinions, valeurs et attitudes à l’égard des femmes et des hommes Perceptions de l’avenir : personnel, du pays en général   Eljezia HAMMAMI

8 Troisième phase : 1- Focus group sur les thèmes:
Opinions sur la famille et rôles des femmes et des hommes : (20 min) Projets, loisirs, réseau social (20 min) Attitudes et opinions sur la scolarisation, le travail, l’autonomie économique (20 min) Le rapport à l’Etat et aux services publics (40 min) : degré de satisfaction par rapport aux différents services et infrastructures relevant du milieu rural : état des pistes/routes, branchements électricité/eau/assainissement, transport rural, (ou transports collectifs dans certains gouvernorat assez urbanisés), sécurité/ rôle de la police, services sociaux, l’école, la poste, les services de santé publique et planification familiale, les services agricoles (vulgarisation, irrigation, etc.), les services de crédits et banques, les bureaux de l’emploi, les gouvernorats/délégations, etc. Perceptions des valeurs et des droits des femmes et des hommes: (20 min) 2 - Entretiens auprès des personnes ressources (Omda, Sage femme, chef de projet de développement agricole ou rural, dirigeant/e d’ONG, etc. ) 3- Entretiens auprès de femmes et hommes du milieu rural : 6 par gouvernorat (4 femmes et 2 hommes) Eljezia HAMMAMI

9 Accès à la scolarisation, alphabétisation et formation professionnelle
Pour les deux sexes: 37,1% des ruraux interrogés ont accédé au niveau primaire, 32,6% au le secondaire 5,9% au le supérieur . Une personne sur cinq parmi ceux et celles concernés par cette étude ne savent ni lire ni écrire (20,2%) ou ont acquis les notions de base hors de l’école (4,1%). Ceci est un peu plus élevé comparé au taux d’analphabétisme national (18% en 2011) Entre les femmes et les hommes l’écart est significatif : il y a plus d’analphabètes parmi la population féminine rurale que parmi la population masculine (respectivement 25,2% et 15,5%). 86.4% des femmes et des hommes de plus de 18 ans dans les zones rurales étudiées ont quitté le système scolaire sans avoir de diplôme (de quelque sorte qu’il soit) Eljezia HAMMAMI

10 Alphabétisation et formation professionnelle:
Des efforts considérables ont été réalisés par l’Etat en matière de scolarisation, de création d’écoles dans les zones rurales pour rapprocher l’institution scolaire des familles, mais il y a toujours des déperditions qui touchent particulièrement les filles et les femmes les privant du bagage scolaire minimum. Une deuxième chance peut être offerte par l’alphabétisation et la formation professionnelle: Mais elles restent des opportunités insuffisantes et à développer dans l’avenir. Pourcentage d’enquêtés ayant suivi : Parmi les femmes (%) Parmi les hommes (%) des cours d'alphabétisation 26,3 10,7 des cours de formation professionnelle 14,0 23,4 Eljezia HAMMAMI

11 Activité, occupation Parmi les enquêté(e)s les actifs occupés représentent 30%, Parmi eux, 42% sont des femmes et 58% sont des hommes. La notion d’activité ou de « travail », prend une connotation particulière quand il s’agit du monde rural. Les femmes sont en majorité des « aides familiales » qui travaillent gratuitement dans l’exploitation ou l’entreprise familiale. Ce travail productif mais non rémunéré n’est pas toujours considéré comme « travail ». De plus les femmes elles-mêmes ne distinguent pas toujours travail domestique/travail non domestique (rémunéré ou gratuit). Rappelons que L’enquête nationale sur «Budget temps des femmes et des hommes en Tunisie (MAFF/INS-2011) a révélé que les femmes rurales assurent en moyenne 7h28 de travail par jour dont 5h30 de travail domestique, les hommes ruraux assurent 5h10 dont 0h42 de travail domestique. Eljezia HAMMAMI

12 Revenu et niveau socio-économique
Les sources de revenu sont diverses: travail, patrimoine personnel, soutien de l’Etat, solidarité familiale, etc.: A peine un cinquième des femmes rurales (19,8%) disposent d’un revenu propre contre plus de la moitié des hommes (55,9%). l’enquête a révélé des différences pertinentes entre les femmes et les hommes : pour les deux sexes, la source de revenu dominante est le salaire, mais plus pour les hommes que pour les femmes (respectivement 65,0% contre 57,2 %). Pour les femmes les autres sources de revenu proviennent : de la prime de vieillesse (11,6%) du soutien des membres de la famille (16,7%) d’une subvention de l’Etat accordée par le Ministère des Affaires Sociales aux personnes dans le besoin (11,2%). Une faible fraction de femmes dispose d’un revenu provenant d’une propriété (3,3% contre 12,8 % pour les hommes). Pour les hommes, les sources de revenus sont plus diversifiés et assurent plus d’autonomie. Ils dépendent plus que les femmes de l’Etat et moins de la famille. La propriété d’un bien personnel (terre, logement, etc.) comme source de revenu est 4 fois plus fréquente chez les hommes. La femme rurale reste défavorisée par l’accès aux ressources, et par les pratiques sociales (l’héritage en particulier). Eljezia HAMMAMI

13 Logement et conditions de l’habitat
Les femmes et les hommes des zones rurales étudiées ont des logements qui disposent en majorité de l’électricité (95,5% selon les femmes et 97,2% selon les hommes). La disponibilité de l’eau courante potable concerne presque 7 familles sur dix, mais à peine le dixième est relié à un réseau d’égouts. Les informations sur la propriété du logement montrent qu’il s’agit le plus souvent d’un logement appartenant à la famille élargie, les femmes rurales plus que les hommes ruraux cohabitent avec leurs parents/beaux-parents qu’elles soient célibataires ou marié/es (respectivement 67,6% et 58,7%) Le logement est occupé par plus de 5 personnes en moyenne . Eljezia HAMMAMI

14 L’accès des femmes et des hommes aux services de santé
Les femmes rurales font en moyenne 4,04 km pour se rendre au dispensaire le plus proche elles mettent en moyenne une demi heure ; elles s’y rendent dans un cas sur deux à pied ou prennent un moyen de transport rural. Plus de la moitié des femmes consultent au dispensaire pour elles mêmes, puis pour leurs enfants et pour les parents les hommes plus pour accompagner un membre de la famille. La fréquentation des diverses structures de santé mesurée par le nombre moyen de visites pour chaque enquêtée varie entre le dispensaire : 6 visites/an ; l’hôpital régional : 3 visites/an ; l’hôpital local : 3 visites.an, Les centres de L’ONFP : à peine une visite par an. Pour les deux sexes, l’obstacle le plus important est que le service n’est pas toujours disponible, mais les femmes citent plus que les hommes l’éloignement des services de santé, se rendant plus souvent que les hommes à pied ou par les transports publics Sept personnes sur dix (autant femmes qu’hommes) ont déclaré qu’ils ne sont pas ou sont peu satisfaits de la qualité des services. Les résultats des focus groups et des entretiens confirment que le genre n’a pas d’effet sur cette opinion même si les femmes semblent les plus concernées par ces services. Eljezia HAMMAMI

15 Opinion des femmes sur les services de santé
Eljezia HAMMAMI

16 Opinion des hommes sur services de santé
Eljezia HAMMAMI

17 L’accès à l’emploi et à l’autonomie économique
Eljezia HAMMAMI

18 Les difficultés d’accès au travail salarié:
Les femmes rurales sont moins nombreuses que les hommes à rechercher du travail (67,5% contre 90,5%) et plus disposées qu’eux à accepter un travail qui n’est pas en adéquation avec leur formation (19,3% contre 34,2%). Elles rencontrent aussi des difficultés spécifiques dans la recherche du travail qui, dans 43,8% des cas proviennent des responsabilités familiales ou de l’opposition de la famille (13,9%). Le manque d’opportunités est souligné par les deux sexes et concerne 35,2% des femmes. Eljezia HAMMAMI

19 Les difficultés de réaliser un projet économique :
Le souhait de réaliser un projet économique intéresse la moitié des ruraux, un peu moins les femmes que les hommes Les femmes rurales sont plutôt pour un travail à domicile qui leur permet d’assurer parallèlement les tâches domestiques et familiales et leur évite les déplacements. Les hommes ayant plus de mobilité sont pour un travail indépendant. Le manque de sources de financement est le premier obstacle pour six hommes sur dix (60,3%) ainsi que pour quatre femmes sur dix (41,8%) Le manque de formation limitent les capacités des femmes et des hommes pour le travail indépendant Comme pour l’accès au travail salarié, l’effet de genre se manifeste dans les responsabilités familiales qui freinent les femmes rurales dans la réalisation de leur projets d’autonomie économique. L’insuffisance d’opportunités de travail dans les zones rurales pousse femmes et hommes à quitter le gouvernorat ou la région mais l’intention est 5 fois plus marquée parmi les hommes que parmi les femmes. Eljezia HAMMAMI

20 L’accès au soutien financier formel et informel :
Dans le milieu rural, c’est principalement à la famille que l’on s’adresse lorsqu’on cherche un soutien financier. Les femmes sont moins soutenues que les hommes aussi bien par le soutien formel (crédit bancaire ou microcrédit d’une ONG) ou informel et familial, surtout lorsqu’elles le demandent pour un investissement. Les femmes demandent un prêt pour améliorer les conditions de vie (notamment le logement) autant que pour l’investissement, les hommes c’est surtout pour l’investissement et pour la consommation. Eljezia HAMMAMI

21 L’accès aux services sociaux et à l’aide sociale :
Dans les zones rurales, les visites des assistantes sociales semblent rares : une personne sur 10 déclare avoir eu une visite au cours des 12 derniers mois et dans 4 cas sur 10 à sa demande. Le degré maximum d’insatisfaction est exprimé par 7 personnes sur 10, femmes ou hommes. L’approfondissement qualitatif a révélé « une tendance à se distancier des citoyens », « une déshumanisation des services », « des responsables qui s’éloignent de plus en plus des citoyens », les femmes (surtout mariées et mères de familles) sont les plus touchées par ce manque qui relève de plusieurs facteurs parmi lesquels « la sécurité sur les routes», «L’absence ou l’insuffisance des moyens de transport », une réduction du recrutement du personnel de terrain, etc. Eljezia HAMMAMI

22 Niveau de vie et accès des femmes et des hommes aux services
Un score composite de richesse a été construit sur la base des variables décrivant les caractéristiques du logement et de son environnement (24 variables). Une analyse factorielle en composantes multiples a été effectuée afin de calculer un score synthétique mesurant le degré de richesse de la population de l’étude. Ce score a été classé en trois quintiles allant du plus pauvre (-) au plus riche ou moins pauvre (+). Il a été par la suite croisé par divers indicateurs de comportements à travers lesquels apparaissent des différences de genre. Nous les présentons dans le tableau suivant : Eljezia HAMMAMI

23 Accès aux services selon le score de niveau de vie (en%)
Les prêts formels sont accordés aux plus riches parmi les ruraux et plus aux hommes qu’aux femmes Les prêts de la famille vont vers les plus pauvres mais plus aux hommes Ceux qui veulent travailler hors du gouvernorat d’origine sont les femmes les plus pauvres et les hommes les plus riches, Ceux qui veulent quitter le pays à la recherche d’un travail sont les plus riches parmi les femmes et parmi les hommes (mais quatre fois plus parmi les hommes) Les visites aux structures de santé publique caractérisent le premier quintile, celui des ruraux les plus pauvres. Eljezia HAMMAMI

24 Typologie des femmes et hommes ruraux et accès aux services
L’ensemble de la population rurale des 11 gouvernorats étudiés n’est pas homogène. il se dégage de la recherche effectuée, trois groupes (ou types) dont deux sont particulièrement prioritaires si l’on veut améliorer l’offre de services dans les zones rurales géographiquement ou financièrement difficiles Nous  les présentons dans la typologie suivante: Eljezia HAMMAMI

25 Typologie des femmes et hommes ruraux et accès aux services
Eljezia HAMMAMI

26 Les célibataires et les jeunes des deux sexes: un premier groupe prioritaire
Sont en majorité en situation précaire générale et à la charge des familles qui sont elles-mêmes vulnérables. Les filles plus que les garçons refusent la dépendance et sont victimes de violence familiale, quelque soit leur statut. Elles/Ils ne fréquentent ni dispensaire ni centre de PF et ne sont pas utilisateurs des services de santé pour eux mêmes. Par contre elles/ils accompagnent les parents ou les frères et sœurs. Elles/Ils ne sont pas suffisamment informés et rencontrent divers obstacles surtout d’ordre financier. faible accessibilité de ce groupe aux autres ressources publiques qui prend la forme d’une auto-exclusion : elles/ils ne demandent pas d’aide sociale, ni de prêt et les jeunes hommes s’adressent en cas de nécessité à la famille. Ils considèrent qu’ils sont en situation de travailler et non pas d’être pris en charge ou de demander de l’aide. Leur sous-intégration se révèle à travers le désintérêt de la vie politique puisque elles/ils n’ont pas participé aux dernières élections(2011). Les jeunes et les célibataires du milieu rural semblent avoir jusque là « échappé » aux nombreux programmes qui visaient la jeunesse. Eljezia HAMMAMI

27 Les femmes mariées et mères de famille:
Elles sont, contrairement aux célibataires, de fortes utilisatrices des services de santé (3 à 10 visites par an en moyenne), elles sont exposées et souvent victimes de violence conjugale, ou pour leurs enfants et en sont moyennement satisfaites (surtout les services de PF). Par contre, elles accèdent peu aux autres services : aides sociales, prêts, subventions ou crédits. Elles compensent le manque d’accès aux ressources publiques d’emprunt ou d’aide par le soutien matériel et informel de la famille. Nombreuses sont celles qui souhaitent avoir une autonomie économique grâce à un salaire ou un petit projet, de préférence à domicile ou dans l’environnement proche. Contrairement aux femmes, les hommes mariés et pères de famille, utilisent peu les services de santé publique et quand c’est le cas c’est pour eux-mêmes. Ils rencontrent peu d’obstacles mais sont peu satisfaits en raison du service pas toujours disponible. plus souvent que les femmes, les hommes accèdent et sont bénéficiaires des prêts et subventions, des aides publiques et des avances familiales que ce soit pour l’amélioration des conditions de vie ou pour l’investissement. Eljezia HAMMAMI

28 Recommandations générales
Adopter une stratégie spécifique qui intègre l’approche genre dans tous les programmes et projets portant sur l’accès des populations rurales aux services publics mettre en œuvre les mesures nécessaires pour lutter contre les discriminations et les inégalités que subissent les femmes et les femmes rurales en particulier. Les programmes et les politiques publiques ainsi que les actions des associations devraient mieux cibler les jeunes et les femmes par des diagnostics et diverses mesures Assurer un soutien budgétaire sensible au genre pour des projets qui vise à développer l’éveil citoyen et l’intégration des femmes et des filles par diverses activités d’animation et de solidarité. faciliter et garantir l’accès des femmes aux services financiers et aux ressources publiques mais aussi à celles des ONG qui gagneraient à être plus volontaristes et en faveur des femmes rurales des zones défavorisées Eljezia HAMMAMI

29 Recommandations générales
Rapprocher les services de base, en améliorer la qualité, développer une éthique du service public et encourager les bonnes pratiques. Adopter des mesures qui favorisent l’intégrité et la transparence tout en modernisant les prestations afin de rendre les services accessibles aux moyens et aux besoins des femmes et des hommes des zones rurales démunies Assurer un égal accès aux services publics pour les femmes et les hommes et pour les différentes régions et milieux, Engager des évaluations régulières et participatives qui utilisent l’approche genre, qui mesurent l’impact des services et des relations avec le public, sur les femmes et sur les hommes, qui donnent aux citoyennes et aux citoyens une confiance dans les institutions de l’Etat Développer le travail en réseau et la mutualisation des services susceptibles de donner plus de cohérence aux politiques publiques locales et permettre de réduire les coûts Appliquer la législation en matière d’égalité des salaires entre les femmes et les hommes en milieu rural et reconnaitre la contribution économique des femmes et la valoriser. Eljezia HAMMAMI

30 Recommandations en matière d’éducation et formation :
Assurer une éducation de qualité aux femmes rurales afin qu’elles aient les compétences nécessaires, l’opportunité de poursuivre des études au-delà du niveau de base et augmentent leurs chances de trouver un emploi non agricole bien rémunéré. Eradiquer l’abandon scolaire et l’analphabétisme en milieu rural par des programmes de soutien scolaire et d’alphabétisation basés sur des évaluations régulières et qui mobilisent des techniques pédagogiques adaptées (recourant par exemple aux TIC) Les femmes et les travailleuses rurales ont moins de chances d’accéder aux services de formation professionnelle que les hommes (en raison de l’éloignement ou d’un emploi du temps chargé), l’Etat et les divers acteurs devraient mettre au point des programmes appropriés diversifiés et accessibles et de nouveaux dispositifs de formation avec une insertion dans le milieu local (par exemple des formules alternant études et travail pour les jeunes) Engager des actions pour éliminer des stéréotypes sexistes liés au genre et combattre les mentalités qui tendent à freiner le potentiel et l’autonomie de nombreuses femmes et filles rurales et empêchent leur éducation et leur participation au même titre que les hommes à la vie économique et politique du pays Encourager et former les femmes rurales à travailler en réseau et à s’organiser en association Eljezia HAMMAMI

31 Recommandations en matière de droits sociaux
Soutenir la création de groupements de femmes rurales et renforcer ceux qui existent (par la formation, l’appui au financement et crédits, la commercialisation des produits, etc.) afin de favoriser l’autonomisation économique des femmes. Promouvoir et faciliter la création de partenariats publics-privés pour la réalisation de projets ruraux, avec des entreprises locales ou nationales, avec des coopératives rurales, y compris les coopératives de femmes, Encourager les secteurs privé et associatif à développer des projets sectoriels de tourisme rural, d’économie sociale solidaire, et autres, avec une assistance technique et un accompagnement. S’assurer que les femmes rurales participent autant que les hommes, comme partenaires à part entière, à la prise de décision, à la formulation de politiques publiques et que les actions soient aussi accessibles et bénéficient autant aux femmes qu’aux hommes Appliquer la parité dans les conseils ruraux et garantir une participation égale des femmes et des hommes dans les structures élues en général et mener des campagnes de sensibilisation afin que les femmes et les filles s’impliquent plus dans la construction de la société civile rurale Eljezia HAMMAMI

32 Recommandation en matière de santé et de lutte contre la violence à l’égard des femmes et des filles
Fournir une information de qualité sur les services qui existent (santé, alphabétisation, formation, accès aux crédits, lutte contre la violence de genre), Mettre en œuvre des programmes de prévention en matière de santé, de santé sexuelle et reproductive (en créant par exemple des « Points d’accueil et d’écoute jeunes»), Lutter contre la violence à l’égard des femmes et des filles en milieu rural et offrir des services adaptés aux zones rurales isolées qui intègrent éducation, sensibilisation, prévention et prise en charge. Encourager les interventions de proximité par des professionnels de l’action sociale, de la santé, par les associations, par les collectivités locales . Ces services doivent comprendre, la prévention, l’accompagnement, l’aide à l’insertion et le travail en réseau de manière coordonnée et en professionnalisant les intervenants. Améliorer la couverture du territoire et développer des services de proximité abordables et de qualité (distance, horaires d’ouverture ou de visite, etc.) et encourager les opérateurs privés et les ONG à s’engager dans le développement rural et la promotion des femmes et des jeunes du milieu rural. Eljezia HAMMAMI

33 MERCI Eljezia HAMMAMI


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