Un modèle de séquence didactique pour l’enseignement de l’oral J. Dolz, B. Schneuwly, Pour un enseignement de l’oral. Initiation aux genres formels de l’école, Paris, ESF éditeur, 1998.
Quelques principes Bien souvent l’oral en classe n’existe que de 2 manières : les interactions ordinaires de la classe, spontanées ou sollicitées, non évaluées, et « l’exposé », évalué mais de manière sommative L’objectif de l’enseignement de l’oral est de mettre en place des activités d’objectivation (activités formatives préparant à l’examen sommatif): des ateliers d’apprentissage à caractère formatif visant à consolider les acquis des élèves et aussi à les préparer adéquatement à affronter un examen sommatif de communication orale
Quelques principes Mettre en place des activités, intégrées dans un projet plus global, pour mobiliser les ressources des élèves : savoirs, savoir-faire, savoir-être Mettre en place des activités relatives à différents genres formels : discussion exposé explicatif ou critique, débat Pour les élèves, les activités relatives à ces genres sont signifiantes, puisqu’elles sont directement liées à des domaines d’expérience de vie
Quelques principes La gradation des apprentissages à l’oral sur le plan de l’argumentation permet aux élèves de faire des liens plus signifiants avec l’apprentissage de la compréhension et de la production de textes argumentatifs en lecture et en écriture La séquence didactique vise à motiver les élèves à produire des discours oraux et ainsi éliminer progressivement une bonne partie de leur trac
Étapes d’une séquence didactique orale selon Dolz et Schneuwly La production orale initiale - l’enseignant communique aux élèves le projet à réaliser et l’objectif poursuivi - la production de départ consiste en une 1ère réalisation d’une activité langagière : faire réaliser aux élèves une activité de communication à partir d’un texte lu la veille - pour les élèves (et l’enseignant) : se faire une représentation du travail à accomplir ; prendre conscience des acquis, des connaissances antérieures du genre formel à l’étude et des nouveaux apprentissages à réaliser ; dégager les principales forces et faiblesses des participants
Étapes d’une séquence didactique orale selon Dolz et Schneuwly 2. Etat des connaissances des élèves et de leurs représentations - la production initiale fait l’objet d’un enregistrement video et sonore - visionner et écouter les enregistrements dans le but d’objectiver l’activité de communication : mettre à plat connaissances et représentations, forces et faiblesses ; prendre conscience que chaque élève doit prendre en charge sa propre communication orale.
Étapes d’une séquence didactique orale selon Dolz et Schneuwly 3. Réalisation d’un projet de communication orale pour « quelqu’un d’autre » - l’activité doit être rattachée à un contexte signifiant ; le destinataire de la communication est très important pour donner sens au projet - Dolz et Schneuwly préconisent un destinataire réel, en présence (un professeur, le chef d’établissement, une autre classe, des parents…), ou à distance (video projetée dans une autre classe, qui pourrait trouver matière à réflexion pour préparer une lecture ou une production écrite ; video consignée sur le site internet du lycée, etc.)
Étapes d’une séquence didactique orale selon Dolz et Schneuwly 4. Réalisation d’ateliers d’apprentissage à caractère formatif - travailler un certain nombre de points soulevés au cours des étapes 1 et 2 - s’étend sur plusieurs cours : vise à développer chez les élèves des compétences de tous ordres en communication orale pour la réussite du projet défini - les ateliers préparent les élèves à une production à caractère sommatif - l’enseignant prépare le matériel didactique pour travailler les faiblesses des élèves et développer leurs forces.
Étapes d’une séquence didactique orale selon Dolz et Schneuwly 5. Production finale : un lieu d’intégration et d’évaluation des savoirs - l’expérience montre qu’à ce stade le trac a pratiquement disparu chez les élèves ; ils travaillent en équipe et savent qu’ils peuvent compter sur leurs pairs - l’enseignant a travaillé régulièrement avec eux, il n’est plus perçu comme simple évaluateur - au fil des ateliers, un lien de confiance s’est établi entre élèves et avec l’enseignant - les nouveaux acquis en communication orale sont privilégiés, puisque les élèves peuvent les réinvestir tout au long de leur formation académique, quelque soit la matière enseignée…