Salam ! La publication dans des revues scientifiques majeures Irritants, argumentaire et stratégies Bachir MAZOUZ, Ph.D. Rédacteur en chef de la revue Management international (Mi), HEC Montréal, Canada Professeur titulaire École nationale d’administration publique, Canada Réseau de l’Université du Québec et
Publier, c’est d’abord disposer d’un matériau de recherche Les données et les résultats dans dispose le chercheur sont-ils publiables ? Publier, c’est endurer la rudesse des processus éditoriaux Quelles postures pour atténuer les irritants sur les processus de publication dans des R.S.M et R.S.E Publier, c’est aussi se doter d’une stratégie de publication dans des R.S.M Comment gérer la visibilité à long terme des contributions ? Publier, c’est contribuer à l’ajout de connaissances utiles aux organisations, aux sociétés et à leurs économies Comment bâtir un argumentaire scientifique ? « Publier, c’est l’aboutissement d’une expérience passionnante de recherche, de communication, d’écriture et de diffusion »
Des irritants majeurs à la publication Constat difficile à admettre par les ‘’jeunes’’ chercheurs Le taux d’acceptation varient entre 7% pour les R.S.M. et 25% pour les R. S. É (émergeantes)
Des irritants majeurs à la publication Des processus éditoriaux de plus en plus sélectifs il faudrait savoir composer avec 2 à 4 rondes d’évaluation
Des irritants majeurs à la publication Desk Reject et 1 ère ronde d’évaluation non concluante : 60 à 65 % « Erreurs d’aiguillage », non respect des politiques éditoriale / rédactionnelle un questionnement pas assez clair un cadre conceptuel non approprié ou pas assez argumenté ; des options méthodologiques incompatibles ou pas assez précises ; des apports faibles ou pas assez valorisés.
Des irritants majeurs à la publication Rejet en 2 ème ronde d’évaluation : 20 à 25 % l’auteur esquive les exigences des Evs, tout en reconnaissant leur justesse et/ou heurte la sensibilité des EVs et/ou riposte du tac-au-tac
Des irritants majeurs à la publication Rejet en 3 ème ronde d’évaluation : 5 à 7 % L’auteur se montre incapable d’apporter des précisions de fond Peu de justification des écarts relevés par les EVs Des données statistiques erronées Des résultats contre-intuitifs suspects
Des irritants majeurs à la publication Rejet après un ultime « Go or No go » : moins d’un 1 % L’EV se montre ‘‘coriace’’, l’auteur inflexible et le rédacteur en chef face à un dilemme
Posture de l’auteur pour endurer la rudesse des processus éditoriaux La rançon des principes, règles et pratiques de l’anonymat double: Admettre que les pairs (Evs) ne sont pas toujours réceptifs aux idées développées par d’autres auteurs Relativiser l’objectivité (limitée) des pairs Être conscient des perceptions de la rigueur des évaluateurs (souvent très exagérées) Gérer des attentes démesurées (cas d’auteurs pressés à publier) Déjouer les pratiques et stratégies (déviantes) issues de la compétition dans les milieux académiques Prendre compte des politiques & pratiques (élitistes) de certaines communautés universitaires Se mettre dans une posture d’évaluateur (lors de l’écriture)
Déterminants des stratégies de publication n n Le parcours professionnel de l’auteur : début, mitant ou fin de parcours professionnel ? n n L’état des connaissances disponibles sur les thèmes, sujets ou problématiques traités : problématiques émergeantes, revisitées ou traditionnelles ? n n La qualité des données dont dispose l’auteur : qualitatives vers quantitatives ou intégratives ? n n Le degré d’ouverture à la publication avec ou sans co-auteurs : effets d’expérience et réseaux de publication. n n La sensibilité de l’auteur au classement des revues : cotes A, B, C… n n L’ambition de l’auteur : contributions majeures ou à la marge ? n n Les pressions institutionnelles («publish or perish»; HCERES, FNEGE, carrière)
Bâtir l’argumentaire scientifique (vs littéraire) n n Contextualiser : mentionner des faits et préciser les intérêts et objectifs de l’article n n Clarifier et documenter le questionnement à la base de l’article (pas uniquement les questions) n n Référencer théoriquement/conceptuellement le questionnement à la base de l’article de manières suffisante, actualisée, pluralistes et pertinente n n Fournir et justifier de manière raisonnable les options méthodologiques prises dans le cadre de l’article soumis n n Présenter les résultats obtenus, par référence aux questions posées et aux hypothèses retenues tout en rappelant le contexte de l’article n n Discuter les résultats obtenus en mobiliser les références théoriques/conceptuelles n n Préciser (en valorisant) les apports/limites de l’article
« Les processus de publication dans des revues scientifiques majeurs ne sont pas (et ne doivent pas être) hasardeux »