Présentation des nouveaux programmes Circonscription de Colmar JUIN 2016 « Si on ouvre aux enseignants les arrières cuisines des décisions, ils comprendront mieux les ingrédients qui composent le plat, et seront mieux à même de le servir aux élèves. » Jean-Louis Auduc, historien, le Monde, 3/04/2014

Des NOUVEAUX programmes une nouvelle logique des enjeux collectifs des contenus une évaluation renouvelée

Une nouvelle logique Des programmes qui s’inscrivent dans un projet politique global

Contexte éducatif en France réflexion générale sur les systèmes éducatifs (recherche, comparaisons internationales) mise en cohérence du socle avec les programmes de l’école et du collège, actualisation des programmes : pour des apprentissages plus progressifs et cohérents mise en perspective des prescriptions (instances, dispositifs, pratiques) mise à disposition de ressources LOI DE REFONDATION

du 8 juillet 2013 Décret sur les cycles n° du Décret sur le Conseil école collège n° du Décret sur les instances pédagogiques n° du Décret sur le suivi et l’accompagnem ent pédagogique n° du Arrêté sur les programmes de l’Ecole maternelle du Décret sur le socle commun n° du Arrêté sur les programmes des cycles 2, 3 et 4 du Décret n° et arrêté du 19 mai 2015 Décret sur l’évaluation n° du

Conception des nouveaux programmes 1.Une consultation auprès de spécialistes et du terrain croisée à un projet politique Recherche sur les systèmes éducatifs + analyse des précédents programmes : -juxtaposition socle et programmes -conception linéaire des programmes -ruptures dans les programmes sur la scolarité de l’élève : recherche d’une meilleure cohérence et progressivité sollicites-par-les-groupes-charges-de-l-elaboration-des-projets-de-programmes.html

2. Le CSP mandaté pour rédiger les programmes à partir des conclusions précédentes Groupe de travail cycle 2 un universitaire, un inspecteur général formateurs IEN, CPC, professeurs, spécialistes des apprentissages, chercheurs… des auditions : plus d’une centaines de spécialistes écoutés (disciplinaires et interdisciplinaires) Des croisements, relectures Soumission au ministère Groupe de travail cycle 3 Groupe de travail cycle 4 des coordonnateurs

Des programmes marqués par la démarche Un rapprochement dans les contenus de programmes avec les pays qui « réussissent » (PISA et autres) : des programmes curriculaires Des contenus teintés des travaux issus de la recherche : Brissiaud à la maternelle : stratégies de décomposition/recomposition VS comptage numérotage Bianco/Goigoux à l’élémentaire pour les questions liées à la compréhension des textes : enseignement explicite des stratégies de lecture et travail sur la compréhension orale en cycle 2 Une volonté de continuité, de progressivité

Une conception « curriculaire » des programmes PRINCIPES : Ils ne sont plus la simple juxtaposition de programmes disciplinaires annuels imposant aux professeurs -les contenus, -les démarches, les méthodes et -les progressions ;  Les projets de programmes n’entrent pas dans le détail des pratiques de classe, des démarches des enseignants ; ils laissent ces derniers apprécier comment atteindre au mieux les objectifs des programmes en fonction des situations réelles qu’ils rencontrent dans l’exercice quotidien de leur profession. confianceautonomie décisions collectives

Des principes qui s’appuient sur une redéfinition des cycles

Le travail de cycles : en quoi consiste-t-il ? FAVORISER LA LECTURE HORIZONTALE DES COMPETENCES La vision et l’action de l’enseignant s’inscrit dans la durée mais également dans le partage collaboratif : le travail en équipe s’avère incontournable Le cycle n’exclut pas des repères annuels : il importe de passer d’un programme de cycle à une programmation annuelle indispensable et poursuivre si nécessaire la déclinaison en organisant pour les coordonner ou les graduer les apprentissages dans des échelles de temps (semaine, période scolaire,...).

Analyse d’outils : En quoi correspondent-ils à la logique des programmes? Quels compléments à apporter en termes de travail d’équipe ? Des outils pour démarrer…

La concertation avec le collège La continuité et la progressivité entre l’école et le collège s’appuiera sur le conseil-école-collège en majorité et (le conseil de cycles) Cela implique une redéfinition des modalités de travail du CEC (plénière/travail de groupe) et de la fréquence des rencontres (plus d’autonomie)  Vigilance quant à la « répartition disciplinaire » : construction sur la durée Demande d’un stage inter- degré ? Où et quand ?

La cohérence des apprentissages est renforcée (et garantie) par la transversalité́ et /ou l’interdisciplinarité des situations pédagogiques Les programmes nous font penser à la pédagogie Freinet, aux programmes de 2002 Un retour en arrière ? Travail de conception de projet lourd, quid des PES à mi-temps ? Les manuels sont- ils adaptés pour cela ?

Le cycle n’est pas une fin en soi : -Ne pas différer à la fin du cycle ce qui peut et doit être engagé tout le long avec les gradations nécessaires dans les apprentissages -Ne pas clore avec un cycle mais envisager et anticiper les passerelles : liaisons inter-cycles Intérêt d’aller jusqu’à au CE2, plutôt que ?

Architecture des nouveaux programmes Évaluation Progra mmes socle

Le nouveau socle, même philosophie -une référence centrale qui définit les finalités de la scolarité obligatoire ; il a pour exigence que l'École tienne sa promesse pour tous les élèves. -une culture scolaire commune fondée sur les connaissances et compétences indispensables, qui permettra aux élèves de s'épanouir personnellement, de développer leur sociabilité, de réussir la suite de leur parcours de formation, de s'insérer dans la société où ils vivront et de participer, comme citoyens, à son évolution.

Langue française Langue étrangère Langages mathématiques, scientifiques et informatiques Langage des arts et du corps

L’évaluation du socle commun à travers le nouveau livret scolaire

Rapport d’activité du conseil supérieur des programmes « Sur la question de l’évaluation des acquis des élèves en particulier, les projets de programmes contiennent des attendus de fin de cycle précis, portant sur les compétences et connaissances à maîtriser et définissant un niveau de maîtrise ; ils ne précisent pas en revanche les modalités pratiques détaillées par lesquelles s’assurer que les objectifs fixés sont atteints par les élèves. C’est aux enseignants et aux différents professionnels présents dans les écoles et les établissements qu’il revient de trouver les modalités les plus appropriées en exerçant leur expertise individuelle et collective »

Une conception en 3 volets : Volet 1 Fixe les objectifs du cycle : objectifs de formations, spécificités du cycle Volet 2 Croisements disciplinaires : contribution essentielle de chaque enseignement aux cinq domaines du socle commun Volet 3 Les contenus par enseignement, des repères de progressivité, des croisements entre disciplines

Une évaluation renouvelée

Positive et formative C’est quoi une évaluation positive ? Y’aura-t-il des évaluations diagnostiques, institutionnelles ? Comment évaluer positivement des élèves en grande difficulté dont la marge et la vitesse de progression sont très faibles? Comment donner aux parents une idée réelle et juste des compétences et des connaissances de leurs enfants par rapport à une classe d’âge ?

Le livret, nouvel outiloutil Le livret devra-t-il obligatoirement être rempli électroniquement ? Qu’en est-il de sa mise en place ? Les livrets scolaires pourront-ils être remplis uniquement à l’école ou ailleurs aussi ? Le livret peut-il se faire sur 2 semestres ? Nous ne comprenons pas comment remplir le livret, par compétences par gros titres ? Sur les évaluations qui permettent de remplir les livrets, doit-on mettre une note ? Une appréciation ou le code utilisé sur le livret ? La notation du type A/RF/RR/N, reste-t-elle d’actualité au quotidien ?

Une évaluation positive : les pratiques Pratiques et outils de progrès qui permettent de donner le meilleur de lui-même sans se décourager de mieux apprendre sans perdre l’estime de soi, ni la confiance en soi de mesurer le degré d’acquisition des connaissances et des compétences ainsi que la progression de l’élève de rendre compréhensible par les familles les progrès, les réussites et les difficultés, de manière simple et lisible

EN MATERNELLE : abandon du relevé de compétences L’ENSEIGNANT LA POSTURE : il pilote sa classe selon des repères de progressivité, il observe ses élèvesobserve il porte un regard positif sur les élèves, met en avant les progrès, les réussites LES OUTILS PROFESSIONNELS : suivi des élèves + fiche de synthèsefiche de synthèse L’ELEVE LA POSTURE, AGIR-REUSSIR- COMPRENDRE : il est associé à ses réussites et ses progrès OUTIL : le carnet de suivile carnet de suivi LA COMMUNICATION AVEC LES PARENTSCOMMUNICATION orale écrite

Communication avec les parents ORALE -La réunion de rentrée : les objectifs, les démarches, les attendus et modalités d’évaluation (harmonisation des contenus en équipe); -Les entretiens individuels : les progrès des élèves à partir du carnet de suivi et des outils professionnels, 2 X par an ECRITE : progrès de l’élève sur deux supports (carnet de suivi et fiche de synthèse))

La fiche de synthèse «… renseignée à partir du suivi des apprentissages réalisé en situation ordinaire, tout au long du cycle, par l'équipe pédagogique. Elle mentionne ce que l'élève sait faire et indique le cas échéant ses besoins à prendre en compte pour l'aider au mieux dans la suite de son parcours scolaire… …l'établissement de cette synthèse relève de la responsabilité de l'équipe pédagogique du cycle, elle ne donne pas lieu à la passation préalable d'épreuves spécifiques d'évaluation. » Elle est communiquée aux parents et aux enseignants du cycle 2 au sein du conseil des maîtres..

LA CONTINUITE A L’ECOLE ELEMENTAIRE OUTIL PROFESSIONNEL OUTIL COMMUNICATION REGARD POSITIF SUR LES PROGRES DIFFERENCIER

Redonner une place à l’erreur « Une des cause serait la prudence valorisée dans nos classes. A force de s’entendre répondre : « on ne parle pas pour ne rien dire » et « Réfléchis avant de parler » l’élève peu sûr de lui préférera se taire plutôt que de s’exposer à un jugement négatif. » erreur = faute C’est juste ? Tant mieux ! ça fait plaisir ça encourage. C’est faux ? Tant mieux ! on construit sur l’erreur. notre savoir va progresser ! À afficher dans les classes ! Gérard de Vecchi, Aider les élèves à apprendre.

Donner une lisibilité sur les objectifs : A différentes échelles être explicite :  Niveau annuel : programmations affichées en classe, suivies par les élèves le sommaire dans le cahier de leçons  Niveau de la période : matérialiser cette période « nous allons apprendre à », avec les différents domaines, + objectifs, je dois savoir à la fin…  Au niveau de la séance : expliciter clairement, ce qui va être appris, à quoi cela va servir dans quel domaine d’activité on se trouve, quels sont les critères de réussite

Réfléchir aux appréciations portées sur le travail des élèves : « mal dit, maladroit, moyen, à revoir, phrase mal construite, tu n’as pas assez travaillé ». APPRECIATIONS FIXISTESAPPRECIATIONS INCITATIVES Constats de l’action et du travail Jugement de la personne Aider, former Elles peuvent décourager Ne prennent pas en compte les potentialités N’incite pas à se lancer, à progresser Elles sont orientées vers l’action Elles encouragent Elles contiennent des propositions

Quelques principes : S’adresser directement à l’élève Rédiger des phrases complètes Privilégier les verbes d’action Éviter les termes vagues Utiliser plutôt le conditionnel ou le futur Ne pas hésiter s’impliquer en utilisant le « je »

Adopter une attitude valorisante Valoriser les réussites plutôt que les erreurs -Les pourcentages de réussite : instaurer des dictées positives par exemple Visualiser les progrèsles progrès - Les courbes de progrès : entraînement à la fluence, calcul mental, dictée Encourager les élèves !

Complimenter à un excellent effet sur l’apprentissage ; réprimander ou ignorer finit par décourager

Contenus des programmes Quelle répartition horaire pour les enseignements ? Il n’y a plus de volume horaire par disciplines, cela veut-il dire que l’on garde les mêmes que l’an passé ? Des programmes allégés pour le REP ?

Les horaires des enseignements arrêté du publié dans le J.O du

Des programmes qui s’appuient sur les enjeux contemporains de la société La dimension numérique intégrée Les langues vivantes : un accent sur l’oral et la communication Des croisements entre enseignement de chaque discipline (lien avec les EPI du collège)

La dimension numérique dans les programmes Des changements notoires:  Volonté d’inclure ces compétences dans tous les domaines et enseignements  « disparition » du B2i tel qu’il se présente actuellement.  Introduction de nouvelles compétences, notamment l’initiation à la programmation et l’utilisation d’un support numérique pour des compétences déjà connues (par exemple, les activités de repérage ou de déplacement). Formation des enseignants à la programmation ?

Dans tous les enseignements, le numérique doit permettre : -de se familiariser à la recherche critique (origine et pertinence) et à l’utilisation de différentes sources documentaires  cela fait l’objet d’un apprentissage spécifique, en lien avec le développement des compétences de lecture et d’écriture… -de développer le travail en groupe et collaboratif à l’aide des outils numériques, pour rendre l’élève capable de… -coopérer -réaliser des projets.

Domaine 1 du socle : les langages pour penser et communiquer Comprendre, s’exprimer en utilisant les langages mathématiques, scientifiques et informatiques Les élèves peuvent coder des déplacements à l’aide d’un logiciel de programmation.

Domaine 2 du socle : les méthodes et outils pour apprendre -En sciences et technologie : -apprendre à utiliser les outils numériques -organiser un environnement numérique -utiliser différents périphériques et logiciels (images, textes, sons...). -En mathématiques : -utiliser des logiciels de calculs et d’initiation à la programmation. -Dans le domaine des arts : -intégrer l’usage des outils informatiques de travail de l’image et de recherche d’information au service de la pratique plastique -manipuler des objets sonores à l’aide d’outils informatiques simples. -En langues vivantes pour accroitre l’exposition à une langue vivante authentique. -En maîtrise de la langue française : -utiliser des outils d’écriture (traitement de texte, correcteurs orthographiques, dictionnaires en ligne) -produire un document intégrant du son et de l’image.

Domaine 4 : les systèmes naturels et les systèmes techniques Les élèves sont graduellement initiés à fréquenter différents types de raisonnement. Les recherches libres (tâtonnements, essais-erreurs) et l’utilisation des outils numériques les forment à la démarche de résolution de problèmes…

Les langues vivantes Une logique : compréhension – reproduction – production Oral et communication primordiale Entrée culturelle préconisée (avant compétence annexe) Adossé au CECRL : niveau A1CECRL Progressivité départementale Compétence professionnelle ?

Un enseignement par projet mais plus explicite Un retour en arrière ? « On laisse les élèves tâtonner, explorer, découvrir les meilleures manières de faire, sans parfois, leur expliquer comment on fait pour bien faire. » Sylvie Cèbe. Expliciter ce que l’on apprend, pourquoi et comment ? Laisser « de la place » à l’élève pour qu’il puisse lui – même répondre à ces questions

Enseigner explicitement c’est être attentif à l’infra-didactique c’est-à- dire ce qui est convoqué d’un bout à l’autre de la scolarisation sans jamais être travaillé (copie, lecture de carte, travail personnel, etc…) Importance d’une appropriation progressive, automatisée et intégrée au service de tous les apprentissages scolaires

Des questions sur les contenus Français Quelle mise en œuvre efficace pour l’oral (hétérogénéité et taille du groupe ?) Comment aborder les différences entre accords sans employer le terme de verbe et de nom ? Que sont des « mots de manière » ? Lire des mots de manière de plus en plus aisée Comment faire parler tous les élèves dans le grand groupe ? Comment évaluer l’oral ? Pas d’allègement au niveau de l’étude de la langue : travail en conjugaison trop ambitieux ! Réforme orthographe ? EMC Rien de nouveau ? Parcours Sous quelle forme accompagner ces parcours ?

Pour une mise en œuvre progressive 3 temps : 1. Préparation de la rentrée 2. Tout au long de l’année 3. En fin d’année Comment concilier les thèmes avec les apprentissages engagés les années précédentes ?

Préparer la rentrée Organiser sa classe à partir : - baser sa programmation sur l’outil de proposition de progressivité donné - penser les projets de classe - penser dans sa préparation de classe les croisements entre disciplines (identifier dans les apprentissages les compétences transversales, méthodo/langue) : formalisation cahier journal ? -enseigner en prenant en compte les dimensions suivantes : explicitation, métacognition, évaluation positive

Dès la rentrée…. Travailler en équipe pour -Affiner les repères de progressivité en fonction du public, en fonction du public et des pratiques en vigueur dans l’école ; s’intéresser en priorité aux compétences fondamentales Sur quel temps ? -Mise à disposition de temps dans le cadre du plan de développement professionnel et souplesse dans le cadre du temps de travail en équipe de cycles (mettre à profit le temps de travail de cycles, APC, etc…) -Le temps du CEC pour la liaison avec le collège Aurons-nous du temps en équipe pour travailler sur les repères de progressivité ? Le PDP nous permettre-t-il de construire ces progressivités ?

En fin d’année… En équipe définir les modalités de validation du socle à partir des attendus de fin de cycle : degré d’acquisition des compétences validées à partir des « résultats » des élèves dans le cadre des programmes.