Travaux sur les apprentissages en milieu de travail (AMT) Présentation à l’Association québécoise de pédagogie collégiale (AQPC) Direction de la planification de l’offre et de la formation continue Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) Le 9 juin 2016

Plan de la présentation Objectifs de la présentation Situation actuelle des stages Ce que l’on cherche à favoriser chez les étudiants avec les AMT Orientations gouvernementales en matière d’AMT Organisation des travaux Projets en cours

1. Objectifs de la rencontre Présenter les orientations gouvernementales ainsi que des moyens pour les mettre en œuvre Illustrer la mise en œuvre des orientations gouvernementales par les projets en cours Échanger sur les conditions de succès permettant de favoriser les AMT

2. Situation actuelle des stages Types de stage : Stage d’observation, d’acquisition (développement) de compétences ou d’intégration (mise en œuvre) de compétences Les stages qui ne sont pas prévus au programme d’études sont des activités d’apprentissage déterminées par les établissements d’enseignement Mesure de soutien financier du MEES pour la formule d’alternance travail-études (ATE) Crédit d’impôt pour les stages en milieu de travail ATE: annexe budgétaire S016 pour le public et 033 pour le privé qui prévoient toutes les règles relatives à cette mesure Le crédit d’impôt pour stages en milieu de travail est géré par Revenu Québec. Le MEES est chargé de promouvoir cette mesure et de soutenir les établissements d’enseignements.

2. Situation actuelle des stages (suite) La Fédération des cégeps a réalisé une collecte de données par rapport aux activités de formation pratique dans les programmes d’études menant au diplôme d’études collégiales (DEC) et à l’attestation d’études collégiales (AEC). Ce sondage s’est déroulé entre décembre 2015 et janvier 2016. DEC techniques : 37 cégeps répondants 137 programmes différents 492 mises en œuvre de programmes AEC : 10 cégeps répondants 84 programmes différents 99 mises en œuvre de programmes Sur les 492 programmes de DEC techniques, 395 comportent des stages (80 %)

3. Ce que l’on cherche à favoriser chez les étudiants avec les AMT Les AMT permettent notamment : d’acquérir des compétences portant sur les réalités du monde du travail de confirmer (ou d’infirmer) le choix de carrière d’augmenter les aptitudes socioprofessionnelles relativement à l’emploi d’augmenter l’employabilité Est-ce que les AMT constituent une source de motivation, de persévérance et de réussite scolaires? Nous répondrons à cette question à la fin de la présentation. Je vous invite à la conserver en tête.

4. Orientations gouvernementales en matière d’AMT Volonté des autorités politiques exprimée dans le discours inaugural du premier ministre du Québec en 2013 en vue de faciliter et d’accroître les apprentissages en milieu de travail 7,8 M$ prévus dans le discours du budget, réparti sur cinq ans entre la formation professionnelle et la formation technique pour adapter dix programmes de formation afin d’y inclure un volet de formation en milieu de travail Des sommes ont aussi été prévues pour les deux projets pilotes qui sont en cours (Thetford et Jonquière) Le PM s’est engagé, dans son discours inaugural, à moderniser la formation technique en s’inspirant du modèle allemand. Dans la même mouvance, un engagement électoral visait à « intégrer davantage de stages en entreprise dans les programmes de formation professionnelle et technique». Ces engagements trouvent écho dans les recommandations du rapport final du chantier sur l’offre de formation collégiale (rapport Demers), notamment, l’identification des freins à l’utilisation de l’alternance travail-études ainsi que l’engagement des associations patronales à l’égard de la promotion du programme et de la sensibilisation des entreprises sur l’importance de leur implication à la formation de la main-d’œuvre par le moyen des stages (recommandation 15).

5. Organisation des travaux Hypothèses de travail Pour les étudiants : de plus en plus d’étudiants occupent un emploi rémunéré pendant leurs études volonté de confirmer le choix vocationnel, la perception du milieu de travail et d’acquérir une expérience dans le domaine d’études les programmes d’AMT doivent prendre en considération la diversité de la population étudiante, de ses besoins ou de ses styles d’apprentissage les AMT contribuent à favoriser l’employabilité par le développement de certaines aptitudes propres au travail (résolution de problèmes, leadership, communication, savoir-être, etc.)

5. Organisation des travaux (suite) Hypothèses de travail Pour les établissements scolaires et les entreprises : l’ajout d’AMT doit être réalisé avec des entreprises qui sont en mesure d’accueillir des stagiaires support, formation et compétence du personnel qui accompagne les stagiaires équipements de qualité entreprise motivée à créer des conditions facilitantes l’ajout d’AMT doit aussi prendre en compte les rôles et responsabilités des différentes parties prenantes (collèges, enseignants, entreprises, MEES et autres ministères, autres partenaires) Importance de respecter les rôles et responsabilités des collèges, des entreprises et de leur personnel respectif: Les entreprises offrent des emplois Les établissements forment et évaluent Il revient aux collèges de déterminer les meilleures pratiques à adopter à partir des programmes d’apprentissages en MT et le marge de manœuvre exsitante

5. Organisation des travaux (suite) Hypothèses de travail Pour les programmes d’études : en ce qui concerne les programmes d’AMT, leurs avantages ou leurs limites doivent pouvoir être mesurés pour assurer un processus d’amélioration en continu un programme d’AMT peut être limité à certains secteurs ou programmes d’études

5. Organisation des travaux (suite) Objectif des travaux : permettre aux collèges de mettre en œuvre des initiatives innovantes, en réponse aux besoins de leur région, tout en tenant compte des particularités propres à chaque établissement

5. Organisation des travaux (suite) Comité Fédération des cégeps-MEES sur les AMT en formation technique Mandat : identifier les facteurs qui favorisent l’évolution des AMT ainsi que ceux limitant son évolution cibler les actions pouvant être prises à court, moyen et long termes afin de réunir les facteurs favorisant l’évolution des AMT et minimiser l’influence de ceux qui limitent cette évolution identifier les principaux acteurs ayant une emprise sur les facteurs identifiés et sur les actions ciblées, dans une perspective de sensibilisation assurer un suivi auprès du Comité mixte sur les affaires éducatives et du Comité mixte sur les affaires matérielles et financières, le cas échéant

5. Organisation des travaux (suite) Principes des directeurs du Comité L’évolution des AMT doit soutenir : la persévérance et la réussite chez les étudiants l’émergence de formules souples et adaptées aux divers contextes pédagogiques, économiques et régionaux la prise de responsabilités par les acteurs concernés (respect des rôles et responsabilités) Objectifs : concevoir un plan de travail détaillé, en effectuer régulièrement le suivi et la mise à jour identifier les facteurs positifs et négatifs à partir, notamment, des mesures d’AMT existantes (ex. : ATE, coexistence travail-études, autres formules) cibler les actions concrètes et établir une méthodologie de priorisation pour leur mise en œuvre identifier les acteurs responsables et les actions des contributeurs Principes Principe du respect des pratiques actuelles Reconnaissance du travail accompli par les personnes qui sont responsables des programmes et par toutes celles qui ont contribué, de près ou de loin, à leur administration Entre deux solutions équivalentes, celle qui se rapproche le plus des pratiques actuelles sera retenue afin de minimiser l’impact du changement implanté Principe de cohérence entre les programmes d’apprentissages en milieu de travail Les programmes doivent être complémentaires entre eux et tenir compte des orientations ministérielles, du système scolaire et du marché du travail Les ajouts d’apprentissage en milieu de travail doivent permettre aux étudiants d’avoir une charge de travail raisonnable en respectant leurs capacités Principe d’efficience Devant deux solutions équivalentes, la plus simple sera retenue ou encore, dans les regroupements, la composition la plus simple sera retenue Des programmes d’apprentissages en milieu de travail ne pourront entraîner un dédoublement de financement du ministère

5. Organisation des travaux (suite) En parallèle, le Ministère doit examiner et déterminer les mesures de soutien et les orientations applicables au réseau collégial Les orientations et les mesures de soutien permettront de : guider les prises de décision des établissements dans leurs choix de programmes d’AMT soutenir financièrement, au besoin, les établissements s’assurer que les mesures sont bénéfiques pour les étudiants Pour se faire, un comité regroupant des membres du ministère de différentes directions et aux expertises variées a été mis en place Dans le cadre des travaux de ce comité interne, le ministère a ensuite établit le portrait de la situation actuelle des stages au Québec, dans les provinces et dans les autres pays . Les travaux au Ministère ont pour but de développer, pour le Québec, des mesures de soutien: Pertinentes pour les étudiants, les entreprises, le personnel enseignant et les collèges Cohérentes entres elles Partagées par les principaux acteurs

6. Projets en cours Projets de la Fédération des cégeps Projet « M » : en partenariat avec la Fédération des commissions scolaires du Québec vise les formations de courte durée dans le domaine manufacturier (identification de domaines particuliers) alternance entre la formation et l’emploi toujours au stade de projet Projet avec la chambre de commerce : déposé à la Commission des partenaires du marché du travail (CPMT) mise en place de projets pilotes dans plusieurs régions vise à pallier les difficultés d’accueil des stagiaires dans les petites et moyennes entreprises Projet visant à favoriser l’accueil de stagiaires : en voie d’être déposé à la CPMT programme incitatif pour les superviseurs de stagiaires permettra d’outiller les entreprises dans l’accueil des stagiaires

6. Projets en cours (suite) Projet d’inspiration duale à Thetford et à Jonquière Projets pilotes en cours dans ces deux établissements Cégep de Thetford, première cohorte à l’automne 2015 Cégep de Jonquière, première cohorte à l’automne 2016 Techniques de la plasturgie et Techniques de génie mécanique Thetford: Mise en œuvre du projet pilote dans un programme qui n’était pas encore implanté (seul DEC qui n’était pas en objectifs et standards), soit techniques de plasturgie. Ce programme était aussi en déficit de clientèle. Le programme avec le projet pilote ont donc été élaboré avec le département des profs. Participation du CCTT, soit le Centre de technologie minérale et de plasturgie (les locaux sont adjacents), pour compléter les équipements nécessaires Inspiration des programmes de soins infirmiers (stages à supervision directe) et TES (stages à supervision indirect) : le projet en plasturgie est un hybride entre les deux Objectifs: 50% de la formation en entreprise à la fin du DEC 16 étudiants ont débutés à l’automne 2015, 11 sont toujours inscrits (première cohorte). Pour l’automne 2016, en date d’avril, il y avait 22 demandes d’admissions au programme. Ces chiffres constituent une belle progression puisque très peu d’étudiants s’inscrivaient dans le programme. À la fin de chaque cours, une évaluation est faite afin d’améliorer continuellement les pratiques. 7 -8 entreprises ont été sollicités jusqu’à maintenant (avril). Des entreprises à l’échelle du Québec seront appelés à contribuer. Jonquière: Pas encore de stats pour les inscrits: débute à l’automne 2016. intégration de 30% de la formation du programme TGM en entreprise, ce qui représente environ 540 heures de formation. Enjeux liés au grand nombre d’étudiants inscrits dans ce programme, ce qui rend plus difficile la réalisation d’apprentissages pratiques pour les étudiants en entreprises Les entreprises se montrent intéressées par le projet, par contre, elles souhaitent que ce ne soit pas trop « demandant ». Par contre, ce projet permet à des entreprises en difficultés de recrutement de pallier à cette problématique. Les entreprises mentionnent aussi l’importance que les étudiants développent davantage d’attitudes professionnelles. Modèle envisagé: Introduction de trois stages d’intégration en entreprise d’une durée d’une semaine pour chacun de ces stages (soit au début de la 2ème, de la 4ème et de la 6ème session). Ces stages seraient effectués dans la première semaine de janvier et seraient en lien avec l’ensemble des cours offerts cette session-là. Les étudiants réaliseraient des projets authentiques en lien avec les entreprises ciblées durant le reste de la session. Gestion de ces projets spécifiques par des équipes multiniveaux En date d’avril, 25 entreprises avaient été approchées. Les ententes de partenariats sont à faire

6. Projets en cours (suite) Appel de projets visant à accroître les apprentissages en milieu de travail dans les programmes de formation technique (à venir) Comme annoncé dans le Plan économique du Québec en mars 2015 pour la formation professionnelle et la formation technique Développement d’appel de projets visant la mise sur pied de projets d’expérimentation Des critères de sélection visant à apprécier la qualité des projets reçus sont prévus Les projets seront suivis et évalués par le Ministère L’appel de projet a été réalisé en considérant les éléments suivants: les besoins des établissements pour adapter ou bonifier leurs méthodes pédagogiques; la variabilité des apprentissages possibles en milieu de travail selon les différents programmes d’études et le nombre d’heures déjà occupé par des apprentissages en milieu de travail; le budget total octroyé (7,8 M$); la cible gouvernementale pour une part d’apprentissage en milieu de travail; la priorité accordée aux programmes en difficulté; la durée limitée du financement prévu par le budget.  En procédant par un appel de projets, le Ministère permet à tous les établissements d’enseignement concernés, publics et privés, la possibilité de proposer un projet d’une nouvelle forme pédagogique soutenue par les apprentissages en milieu de travail. Les appels de projets comprennent des critères de sélection qui visent à apprécier la qualité des projets reçus. Aucun secteur d’activité économique n’a été ciblé en particulier, afin de permettre une diversité des propositions.   Toutefois, le Ministère priorisera les programmes d’études en difficulté. Une importance supplémentaire sera donc accordée au projet dont les programmes d’études s’insèrent dans l’une des catégories suivantes : Appartenance à la liste des programmes d’études dont les autorisations présentent des difficultés de recrutement; Programmes d’études démontrant d’importants besoins selon le Modèle d’adéquation formation-emploi du Ministère. Par ailleurs, les représentants des établissements d’enseignement ont soulevé qu’une cible de 40 % des heures en milieu de travail pourrait s’avérer trop élevée et qu’il serait préférable de viser une cible plus basse. Ainsi, dès l’année scolaire 2016-2017, sous réserve de l’approbation de la règle budgétaire, le Ministère prévoit donner une marge de manœuvre aux établissements d’enseignement en permettant des projets visant un minimum de 20 % des heures en milieu de travail (En formation technique, la proportion visée concerne la formation spécifique des programmes d’études et exclut les heures d’enseignement consacrées aux disciplines contributives). De plus, il existe déjà une formule éducative soutenue par le Ministère : l’alternance travail‑études (ATE). Cette formule donne l’occasion aux étudiants inscrits en formation technique de réaliser au moins deux stages en milieu de travail, représentant un minimum de 20 % des heures du programme de formation, dans le cadre de leur programme d’études de six sessions. Les activités réalisées dans le cadre de l’ATE ne font pas partie intégrante du programme, mais représentent plutôt un complément non obligatoire à la formation. L’ATE, au même titre que d’autres formes ayant pu être développées et adaptées par un établissement, continuera d’exister indépendamment des projets pilotes. Cependant, les établissements qui désirent cumuler les formes d’apprentissage dans leur projet pilote pourront le faire, à condition qu’ils soient en mesure de démontrer qu’il y a un minimum de 20 % des apprentissages en milieu de travail lié à une approche pédagogique novatrice. Ainsi, une fois le minimum de 20 % atteint, les établissements peuvent inclure dans leur calcul sur la portée des apprentissages en milieu de travail des formes plus conventionnelles, notamment l’ATE. Cette façon de faire permettra aux établissements d’augmenter la durée totale des apprentissages en milieu de travail

6. Projets en cours (suite) Recherche du Consortium d’animation sur la persévérance et la réussite en enseignement supérieur Dossier thématique présentant les effets des différentes formules de stage sur la réussite des étudiants inscrits à l’enseignement supérieur Objectif : voir comment les stages permettent des apprentissages significatifs et une meilleure réussite chez ceux qui les réalisent pendant leur parcours académique En attente d’une réponse du CAPRES

Conclusion En résumé : Plusieurs initiatives existantes permettent la réalisation d’AMT Possibilité pour les collèges de mettre en place des mesures innovantes Pour le moment, l’accroissement des AMT passe par deux véhicules : les projets pilotes et l’appel de projets les recherches en cours Possibilité pour les collèges de mettre en place des mesures innovantes … en dehors des stages crédités, des stages obligatoire ou de l’ATE Prochaines diapos échanges et discussions: Quelles sont les conditions qui facilitent les AMT? Ou qu’est-ce que peut faire en sorte que les AMT sont plus difficiles à implanter?

Échanges et discussions Selon vous, quelles sont les conditions qui doivent être réunies afin de mettre en œuvre des mesures innovantes concernant les AMT? Est-ce que les AMT constituent une source de motivation, de persévérance et de réussite scolaires?