Pathologie traumatique du système extenseur Ruptures musculaires Ruptures du tendon quadricipital Fractures de la rotule Ruptures du tendon rotulien Arrachements de la tubérosité
Rappel anatomique
Face externe de la cuisse Tenseur du fascia lata Bandelette ilio-tibiale Quadriceps Biceps
1/ Les lésions musculaires traumatiques
Lésions musculaires traumatiques Contusions Élongations Déchirures ou claquages Ruptures ou désinsertions (partielles-totales)
L’élongation Accident banal Douleur retardée Poursuite de l’effort Cicatrisation en quelques jours
La déchirure ou claquage Rupture de plusieurs fibres Douleur brutale Arrêt de l’effort, boiterie Récupération en 4 à 6 semaines
La rupture Rupture de plusieurs faisceaux Douleur brutale Impotence complète Encoche précoce Récupération en plus de 3 mois
Mécanisme des lésions indirectes Étirement passif brutal Contraction excentrique (déséquilibre agoniste/antagoniste) Facteurs favorisants Raideur musculo-tendineuse Fatigue, surentraînement Absence d’échauffement Âge
Voussure ou tuméfaction Ecchymose Encoche Signe du ballottement
Rupture du droit antérieur La plus fréquente. Football +++ accident du shoot Rupture totale = tt chirurgical
L’échographie Suffusion Hématome (ponction guidée) Rupture Désinsertion
L’IRM Indications limitées en urgence
La plupart des complications et des séquelles sont liées à l’hématome Fibrose cicatricielle Ossification Enkystement
L’hématome
Evolution des lésions musculaires Dégénérescence (qqs jours) Régénération musculaire (c de Mauro) Production fibroblastique
Traitement Assurer une reprise sûre et dans les meilleurs délais Favoriser une récupération optimale de la fonction Prévenir les récidives les complications Les lésions graves doivent être dépistées rapidement pour une éventuelle prise en charge chirurgicale
Traitement Sur le terrain : empêcher la formation de l'hématome Compression et froid Arrêt immédiat Secondairement : réduire le volume de l'hématome Froid prolongé Mise en décharge Ponction éventuelle Drainage postural Massages de drainage à distance Contention élastique Retarder l'administration des anti-inflammatoires
Limiter la production fibroblastique Anti-inflammatoires stéroïdiens ou non stéroïdiens Ultra-sons
Orienter les fibres régénérées Rééducation précoce - non agressive - Etirements Contractions isométriques Contractions isotoniques concentriques puis excentriques en décharge puis en charge
Optimiser leur fonction (équilibre enzymatique, capillarisation) vélo, natation, footing renforcement isocinétique travail proprioceptif accélérations démarrages, sauts travail spécifique compétition
Rupture du droit antérieur Rupture tendino-musculaire Rupture en battant de cloche
Traitement Fonctionnel en cas de rupture partielle Chirurgical en cas de rupture totale
Complications des ruptures musculaires Cicatrice fibreuse Hématome enkysté Ossification Dégénérescence graisseuse Symptômes Douleurs traînantes Douleurs récidivantes Accélération et shoot impossibles Diminution de la force
Cicatrice fibreuse Nodule ou cordon induré Douleur à l’étirement Palpation normale Échographie : image hyperéchogène IRM Hyposignal T2 Rehaussement gadolinium Traitement à visée « défibrosante » Ultra-sons Anti-inflammatoires stéroïdiens (avec éviction du sportif -loi Buffet) Étirements
Séquelles : cicatrices fibreuses douloureuses possibles
Hématome enkysté Tuméfaction Écho ++ Ponction possible Chirurgie : Évacuation Avivement de la paroi
Remaniements mixtes : hématome +fibrose Récidive d’une lésion en cours de cicatrisation Images mixtes Aspect pseudotumoral
Hématome calcifié Tableau de claquage traînant ou récidivant Voussure Induration localisée
Scanner : vérifie l’absence de modifications des parties molles adjacentes (dgc dciel tumeurs)
Traitement des ossifications Pas de massages ! Pas de chirurgie sauf séquelle ancienne gênante Radiothérapie anti-inflammatoire ? Biphosphonates ? Résorption spontanée 3 à 6 mois
Prévention Préparation correcte Hygiène de vie Étirements Renforcement excentrique Hygiène de vie Progressivité en début de saison Eviter la répétition rapprochée des matchs
2/ Ruptures du tendon quadricipital
Rupture du tendon quadricipital Chez l’enfant : décalottement rotulien Rotule basse - basculée en avant
Décalottement quadricipital Parfois la rotule est scalpée et il y a des petits arrachements osseux attirés en haut par la rétraction du tendon
Décallotement quadricipital C... 13 ans Accident au Basket : réception de saut / craquement Appui impossible
Cerclage équatorial et embrochage
Parfois la rupture survient en 2 temps, après un autre traumatisme et un délai d’immobilisation plâtrée de 2 à 3 semaines
Rupture du tendon quadricipital chez l’adulte La rupture se situe dans le tendon lui-même
Rupture du tendon quadricipital chez l’adulte La rupture se situe dans le tendon lui-même
Rupture du tendon quadricipital Réparation chirurgicale
Rupture du tendon quadricipital négligée
Rupture du tendon quadricipital négligée Calcifications au sommet de la rotule
Ruptures du tendon rotulien
Ruptures en plein tendon ou arrachement de l’insertion tibiale
Arrachement du tendon rotulien M.. 11 ans Violente contraction du quadriceps Impotence complète Arrachement du tendon rotulien
Ostéosynthèse par fils+broche 2 ans Résultat 34 mm 35 mm
Rupture du tendon rotulien Réparation chirurgicale : suture et protection par un cerclage
Ruptures anciennes Patella alta et insuffisance de la force de d’extension du genou
Séquelles
Calcifications sous-rotuliennes : aspect de double rotule Séquelles Calcifications sous-rotuliennes : aspect de double rotule
Arrachement de la tubérosité
Fractures-avulsions de la TTA chez l’enfant Stades de Ogden Type 1 Type 2 Type 3
Type 3 Nécessité de vérifier l’intégrité méniscale
Traitement chirurgical : ostéosynthèse par vis
Exemples d’ostéosynthèses de la TTA
Pathologie non traumatique du système extenseur Ou micro-traumatique
Maladie d’Osgood-Schlatter Il s'agit d'une affection qui siège au niveau de la tubérosité tibiale antérieure, à l'insertion du tendon rotulien. Cette zone est particulièrement fragile en raison des phénomènes de croissance à ce niveau et elle est soumise, par l'intermédiaire du tendon rotulien, à des tractions multiples et répétées qui provoquent des micro-arrachements.
Développement normal de la TTA Les aspects radiologiques de la tubérosité varient avec l'âge. Apparition d'une excroissance en avant de la chondro-épiphyse tibiale Elle se sépare de la métaphyse après la naissance, avec développement d'une plaque de croissance en regard de la tubérosité. La croissance est relativement descendante par rapport à la métaphyse. Puis il se développe un deuxième centre d'ossification dans la partie distale de la tubérosité
Développement normal de la TTA L'ossification commence entre 7 et 9 ans et se fait de façon centrifuge. Il y a un front d'ossification qui va à la rencontre du foyer distal. Entre les 2 persistera un mince pont cartilagineux (pseudo fracture). Enfin les plaques de croissance se ferment, d'abord entre métaphyse et épiphyse puis au niveau de la tubérosité. C'est vers 15 ans, pour la fille et 18 ans, pour le garçon que se produit l'épiphysiodèse physiologique et la fermeture
Dans la maladie d'Osgood, il se produit une véritable avulsion de fragments cartilagineux de la tubérosité, attirés vers le haut par le tendon (tractions multipes et répétées du tendon)
Osgood : diagnostic Garçon (10 à 13 ans) Douleurs exacerbées par le sport Bilatéralité Tubérosité saillante Douleur à la pression Douleur à l’extension forcée
Signes d’examen Tuméfaction douloureuse Douleur à la palpation Douleur à l’extension contrariée du genou Douleur à l’étirement
Osgood : radiologie Aspect “flou” du rostre épiphysaire Zone “rongée” de l’os épiphysaire sous-chondral Corps étrangers intratendineux Fragmentation de la zone d'insertion du tendon correspondant à des micro-arrachements ostéo-périostés. Déplacement antérieur du bec rostral Rarement, arrachement complet Œdème du tendon à l’IRM
Aspects radio profil rayons mous
Le traitement Arrêt momentané de la pratique sportive Dans les formes hyperalgiques on peut préconiser le port d'un plâtre pendant 4 à 6 semaines avec une reprise progressive de l'activité (footing, natation, vélo). On a pu constater une guérison survenant plus rapidement après immobilisation. Il faut interdire les sports violents (la gymnastique, l'athlétisme) pendant 3 à 4 mois. interdire les sauts et les shoots. Il faut contre-indiquer formellement les infiltrations locales de corticoïdes. Étirements sous pelviens Il faut surveiller régulièrement ces enfants jusqu’à la guérison
L'évolution se fait spontanément en 12 à 18 mois L'évolution se fait spontanément en 12 à 18 mois. Elle est toujours favorable. Exceptionnellement, on peut noter une épiphysiodèse spontanée de la tubérosité tibiale antérieure. L’évolution est toujours plus longue quand on n’immobilise pas.
Évolution avec immobilisation
Évolution non plâtrée Lente Séquelles++
Osgood Schlatter : séquelles
Traitement des séquelles Ablation des fragments situés derrière le tendon
Osgood : complications Chronicité simple peu douloureuse Périodes subaiguës paroxystiques Aspect insesthétique Arrachement du rostre Tubérosité douloureuse de l’adulte Rétraction du tendon rotulien (syndrome rotulien) Genu recurvatum
Arrachement de la tubérosité sur Osgood Traitement chirurgical nécessaire : Ostéosynthèse la plus atraumatique possible (risque d’épiphysiodèse)
Maladie de Sinding-Larsen-Johansen
Maladie de Sinding-Larsen-Johansen « Osgood » de la pointe de la rotule (noyau d’ossification apical) Traction du tendon rotulien Cette affection frappe surtout le garçon de 10 à 13 ans. Il présente des douleurs mécaniques à l'effort.
Aspects cliniques et radio Symptomatologie proche de l’Osgood Confusion possible avec un syndrome rotulien Douleur précise à la pression de la pointe de la rotule. Radiographie : petites modifications de la pointe de la rotule et parfois un petit fragment détaché
Évolution radiologique favorable L'évolution est favorable avec le repos. L'évolution est lente et dure de 12 à 18 mois. Évolution radiologique favorable
Le traitement est le même que dans la maladie d'Osgood. Les complications sont exceptionnelles. Elles peuvent exister sous la forme d'un arrachement
Séquelles Les séquelles sont rares, elles sont morphologiques modification de la forme de la pointe de la rotule qui parait parfois allongée : "rotule en goutte"
Séquelle classique « the nose »
Autre pathologie microtraumatique de la rotule Traction répétée sur le tendon quadricipital
Ostéochondrose de la rotule
FIN